Morphée de Cécile Palusinski

4è de couverture :

Morphée, orphelin rêveur et curieux, grandit à l’Orphelinat des Brumes. Quand il reçoit, le jour de son dix-septième anniversaire, un livre de portraits photographiques, il décide de partir à la découverte du monde pour essayer de comprendre ce qui fonde l’identité.

Sa quête nous fait découvrir des personnages attachants et nous fait partager la vie des habitants du Kalahari, auxquels, le jeune garçon accepte d’ouvrir son cœur. En suivant le cheminement de Morphée à la recherche de la femme aimée, ce conte nous raconte la voie qui mène à la réalisation intérieure et surtout l’apprentissage de l’amour, moteur essentiel à notre vie.

Mon avis :

Tout d’abord, je remercie Livraddict et les Editions Kirographaires qui m’ont permis de découvrir Cécile Palusisnski et son univers. C’est d’ailleurs une très belle découverte pleine de poésie !!!

Après avoir grandi dans l’univers feutré d’un couvent et sous l’amour bienveillant de Sœur Emma, Morphée décide de partir à la recherche de son identité après avoir reçu un livre de portraits pour ses 17 ans. Ses rencontres le mèneront tout d’abord vers un bar parisien où il fera connaissance d’Anouchka avec qui il aura des échanges mère-fils.

A sa disparition, il prendra alors son envol en prenant le premier vol au hasard qui le mènera à Soweto où il fera la rencontre d’un « frère », Sipho qui lui permettra d’évoluer dans l’univers fermé des townships. Il y rencontrera aussi Alice expatriée avant de finir sa quête auprès du peuple San.

Si l’on arrive à laisser de côté la grande famille des romans philosophiques type Catherine Clément ou Jostein Gaardner qui nous pousserait à trouver ce roman inabouti alors on se laisse emporter par la poésie de l’auteure voire même cela laisse un goût de trop peu.

Je regrette que le roman s’arrête si tôt, que l’on en ne sache pas plus. Ce petit livre nous touche d’autant plus qu’il nous questionne sur des valeurs existentielles dans notre société de consommation d’aujourd’hui : l’amour et l’amitié ou qui sommes-nous et où allons-nous ?

Il pourrait paraître trop simpliste mais il nous touche par sa justesse et sa magie. Je l’ai littéralement dévoré en un après-midi et je me réjouis de lire son autre roman.

Je remercie encore beaucoup Livraddict et les Editions Kirograpahaires de m’avoir permis de découvrir Cécile Palusinski et son univers.

Crépuscule d’acier de Charles Stross

4e de couverture :

Nouvelle République, planète plutôt arriérée et en tout cas coincée côté culture pour ce XXVe siècle, subit l’invasion du Festival.
Le Festival est une société galactiquement itinérante post-Singularité. Elle fait pleuvoir sur Nouvelle République une nuée de téléphones qui ne disent qu’une chose : « Bonjour. Tu veux bien nous distraire ? »

De la réponse dépend la récompense. Ainsi, des armes.
Il n’en faut pas plus pour déclencher la Révolution. Et pour conduire les autorités à imaginer pour la vaincre de remonter le temps.
Et risquer l’anéantissement de cette partie de la Galaxie, car l’Eschaton déteste qu’on touche à son histoire.
C’est qui, l’Eschaton ?
Charles Stross est le plus prometteur et le plus déjanté des nouveaux venus sur la scène de la science-fiction.
Crépuscule d’acier a manqué de peu le prix Hugo 2004.

Mon avis :

Terre du futur, Singularité, exploration galactique, plus une mystérieuse divinité (forcément) un peu susceptible dont le nom ne peut avoir été choisi au hasard, voilà le cocktail idéal pour faire mordre à l’hameçon une fan de S-F « classique » comme moi. Tous mes remerciements donc au Livre de Poche et à Livr@ddict pour m’avoir permis de replonger dans une vieille passion que ne demandait qu’à se rallumer.

Dès les premiers chapitres, me voilà retombée en adolescence, quand j’ai découvert les délices de la S-F version Asimov et consorts. Ma madeleine de Proust à moi, c’est Fondation. Je n’ai pas été déçue par ce voyage-ci. J’y ai retrouvé tous les éléments qui me plaisent dans le genre : inventions technologiques, progrès scientifique, voyages lointains, formes de vie étranges côtoyant un univers qui semble si familier, aux parallèles pas du tout fortuits avec des situations présentes ou passées de notre petite planète bleue.

Charles Stross m’a entraînée dans une société féodale aux accents prusso-soviétiques confrontée à la modernité symbolisée par des téléphones portables tombés du ciel : la communication à l’état pur dans un monde verrouillé par le gouvernement. Quand on craint l’information comme la peste, comment réagir face à un attaquant qui tire à coups de liberté d’expression ? Quand on vit depuis des générations dans cette crainte entretenue de l’information, comment réagir face à une si vertigineuse proposition ?
On y rencontre Martin Springfield, ingénieur-espion au mystérieux patron prénommé Herman, ainsi que Rachel Mansour, sorte de James Bond en jupons ultra-performante représentant l’ONU. Protagonistes d’un jeu de faux-semblants où rien ni personne n’est vraiment ce qu’il paraît, ils mènent une farandole de personnages pas si secondaires : militaires obtus ou retors, révolutionnaires désabusés, intelligences dématérialisées, observateurs extra-terrestres à l’apparence animale… Au fil des pages, les différents brins apparemment disparates finissent par tisser un motif cohérent, chaque pièce du puzzle trouve sa place et la boucle est bouclée lorsqu’enfin tous les acteurs ont dévoilé leur véritable identité. L’image d’ensemble, façon Escher, regorge de clins d’œil, de doubles sens, de fausses pistes et d’indices cachés pour former un véritable kaléidoscope dont chaque élément est *presque* réaliste. Mon amour des mots et de leur manipulation a été comblé.

J’ai aussi aimé, sous le vernis de pur divertissement, la fable technico-politique, l’interrogation discrète sur quelques principes fondamentaux de nos civilisations. Pas de réflexion philosophique barbante, mais une subtile démonstration par l’absurde de l’inévitable retour de balancier qui frappe une société extrémiste. Question d’actualité s’il en est que la place de la communication dans la définition de l’humanité.

Cette réflexion, intégrée dans les conversations entre représentants des différents mondes, ne fait jamais perdre le fil de l’histoire même si l’ouvrage est plutôt touffu, et se conclut sur la promesse d’une nouvelle aventure. C’est donc avec une certaine anticipation que j’ajoute la suite de Crépuscule d’acier, Aube d’acier, à ma wish-list, tout simplement pour découvrir dans quelle partie de l’univers et dans quelles péripéties l’auteur aura jeté Martin et Rachel.

Crépuscule d’acier (Singularity Sky)
Charles Stross
Traduit de l’anglais par Xavier Spinat
535 pages – Livre de Poche (n°27070), 2008

Inscription au Baby Challenge Livraddict 2011

C’est en surfant sur les nouvelles littéraires que j’ai eu l’attention attirée par le Baby Challenge Bit-Lit de Livraddict.  Je me suis directement inscrite sur le site et maintenant, au challenge !

J’ai lu :

2 – Mercy Thompson, tome 1 de Patricia Briggs
Mon avis : j’ai adoré !  Je suis une inconditionnelle de cette série.

4 – Rachel Morgan, tome 1 : Sorcière pour l’échafaud de Kim Harrison
Mon avis : Je n’ai pas accroché au tout début.  Je me suis forcée un peu et puis, quand l’histoire a été lancée, j’ai commencé à l’apprécier. J’ai même lu la série.

10 – Twilight, tome 1 : Fascination de Stephenie Meyer
Mon avis : Le tome en anglais m’a été offert à Noël.  Je l’ai dévoré.  J’ai directement commandé la suite.  J’ai même comparé la version française avec la version anglaise et ce, châpitre par châpitre ;-). La lecture est facile et j’aime ce côté « amour impossible ».

17 – Kate Daniels, tome 1 : Morsure magique de Ilona Andrews
Mon avis : Ce n’est pas mon préféré.  Je l’ai lu il y a quelques mois et je ne m’en rappelle pas vraiment.

19 – L’appel du sang, la seconde vie de Bree Tanner de Stephenie Meyer
Mon avis : Fan de Twilight, je devais lire ce livre !
J’espérais retrouver la même impression que j’avais eue avec la série.  Je suis restée sur ma faim.

14 – Comment se débarrasser d’un vampire amoureux ? de Beth Fantaskey
Mon avis : Je viens de le terminer il y a quelques jours.  Je l’ai dévoré ! J’ai vraiment passé un très bon moment.

7 – Hush, hush, tome 1 de Becca Fitzpatrick
Mon avis : C’est un très bon moment de lecture.
J’aime ce suspense qu’il y a jusqu’au bout.

8 – La maison de la nuit, tome 1 de P.C. Cast
Mon avis : Cela se laisse lire facilement sans trop se casser la tête.  Je suis en train de lire la série jusqu’au bout !

Voilà !  J’en suis donc à 8/20.

La Forêt des 29 d’Irène Frain

En Inde, il y a plus de 5 siècles, les puissants ont tout détruits : forêts déboisées, terres asséchées, pour le plaisir de construire des palais magnifiques. Ils n’ont pas respectés les forces du ciel et de la terre et ils le paient : sécheresse, misère, épidémie… Dans ce Pays de la mort, un groupe d’hommes et de femmes vont résister et décider d’une autre vie : ce sont les Bishnoïs, mené par un homme : Djambo la merveille.

Irène Frain, à travers ce magnifique roman, nous conte l’épopée d’un homme, Djambo : quittant son village où il était rejeté, il rejoint le peuple des pauvres, des errants. Et de l’épopée d’un homme, on se connecte à l’épopée de tout un peuple, bien décidé à vivre en harmonie avec la nature : pas de chasse, pas de coupe de bois autre que du bois mort, pas de cueillette de fleur d’indigotier qu’il faudrait broyer pour en faire du pigment… Le mode de vie change : il n’y a plus de dieux, les femmes sont respectées, on ne brûle plus les hommes pour préserver le bois, on les inhume.

La vénération des arbres est d’ailleurs le pilier de cette nouvelle communauté : les Bishnoïs (29 en hindi), qui ont pris ce nom car ils vivent en prenant soin de respecter 29 principes. Cette vénération combinée à la folie des puissants mènera d’ailleurs à un terrible massacre… Une histoire d’autant plus touchante qu’elle est réelle, issue de nombreuses recherches et de collectes de légendes.

Irène Frain nous invite à reconsidérer notre monde, nos modes de vie, notre relation à la nature, et ces Bishnoïs font figure d’écologistes modernes. Une fantastique leçon d’humanité… et de développement durable !

Je remercie Livraddict et les éditions Michel Lafon pour ce partenariat.

Le quai de Ouistreham de Florence Aubenas

 » La crise. On ne parlait que de ça, mais sans savoir réellement qu’en dire, ni comment en prendre la mesure. Tout donnait l’impression d’un monde en train de s’écrouler. Et pourtant, autour de nous, les choses semblaient toujours à leur place. J’ai décidé de partir dans une ville française où je n’ai aucune attache, pour chercher anonymement du travail. J’ai loué une chambre meublée. Je ne suis revenue chez moi que deux fois, en coup de vent : j’avais trop à faire là-bas. J’ai conservé mon identité, mon nom, mes papiers, et je me suis inscrite au chômage avec un baccalauréat pour seul bagage. Je suis devenue blonde. Je n’ai plus quitté mes lunettes. Je n’ai touché aucune allocation. Il était convenu que je m’arrêterais le jour où ma recherche aboutirait, c’est-à-dire celui où je décrocherais un CDI. Ce livre raconte ma quête, qui a duré presque six mois, de février à juillet 2009. J’ai gardé ma chambre meublée. J’y suis retournée cet hiver écrire ce livre. « , Florence Aubenas.

• Née en 1961, Florence Aubenas est journaliste. Elle a fait la plus grande partie de sa carrière à Libération, qu’elle a quitté lors du départ de Serge July. Après son retour de captivité en Irak, elle a publié La Méprise – L’affaire d’Outreau (Seuil, 2005). Elle a été nommée présidente de l’Observatoire international des prisons en juillet 2009.

Mon avis :

Une lecture que l’on m’a proposée lors d’une réunion (comité de lecture) en bibliothèque. J’ai voulu le lire afin d’avoir mon propre opinion et le partager par la suite. Bien sûr le nom de Florence Aubenas nous dit tout de suite quelque chose alors peut-être est-ce cela qui m’a réellement poussé à le lire. J’avais envie de savoir comment une journaliste connue pouvait être inconnue et en immersion totale ! Elle y a va en tant que femme divorcée, entretenue depuis des années, sans aucunes expériences, aucunes attaches. Qu’est ce qu’on lui propose ? Femme de ménage.

Dans ce récit, elle met en avant la crise économique. Elle met également en avant : que ce soit avec l’agence pour l’emploi ou l’intérim c’est pas gagné, qu’une femme de ménage doit être disponible à n’importe quel moment, pour n’importe quel trajet, n’importe quel contrat, même si elle passe plus de temps sur la route qu’au travail, que c’est un travail où l’on a pas de reconnaissance…

Florence Aubenas n’émet jamais son avis, d’où le mot récit que j’ai employé plus haut. Je savais qu’elle ne trouverait pas de solution à cette crise, y en a-t-il une ? Mais il manque quelque chose dans ce livre. Je l’ai trouvé « creux » (je ne trouve pas d’autre mot) même si on comprend bien l’acharnement que font certaines femmes pour percevoir un semblant de salaire correct pour vivre un minimum. J’attendais plus d’émotions, elle est froide. Elle a joué le jeu de l’immersion totale mais dans une certaine tranquillité car elle savait qu’une fois un CDI décroché elle reprendrai sa vie réelle.