Le Poète de Michael Connelly

Résumé

«  A côté du cadavre, une lettre d’adieu inspirée d’Edgar Allan Poe : c’est la signature du poète, le tueur en série le plus génial de tous les temps. »

Avis

Je remercie les éditions Point Deux et Livraddict pour m’avoir permis de découvrir ce livre.

Un mot tout d’abord concernant le format du livre : dès que je l’ai reçu, je suis tout de suite tombée sous le charme de ce mini format, compact et très facile à transporter avec soi, même dans un tout petit sac. Le point négatif est apparu au moment de la lecture : j’ai eu un vrai problème pour tourner les pages en raison de la finesse du papier (il m’a fallu à chaque fois m’y reprendre à plusieurs fois pour ne tourner qu’une page à la fois). De plus, selon l’éclairage, les mots de la page précédente ou de la page suivante se voient en transparence.

En ce qui concerne l’histoire, j’ai toujours aimé le style de Michael Connelly. Il s’agissait toutefois du premier livre que je lisais avec un personnage principal autre que Harry Bosch.

Dans ce livre, le personnage central est le journaliste Jack McEvoy : Suite au décès de son frère jumeau, Jack va tout faire pour prouver qu’il ne s’agit pas d’un suicide mais d’un meurtre.

Comme toujours, Michael Connelly nous livre une enquête passionnante, avec de nombreux rebondissements et un final surprenant. Au niveau des personnages, la personnalité de Jack m’a un peu dérangé : très centré sur lui-même, on a l’impression que le plus important pour lui n’est pas de trouver le meurtrier de son frère mais de rédiger en exclusivité un article sur le tueur en série.

Rachel Walling, agent du FBI que l’on retrouve dans d’autres romans de Michael Connelly, est aussi présente. J’aime beaucoup ce personnage, complexe, qui tente de trouver sa place dans un milieu essentiellement masculin.

J’ai beaucoup aimé la description des différentes méthodes d’investigations, l’organisation du FBI et des différents services de police. J’ai également trouvé très original d’avoir une partie de l’histoire vue du côté du meurtrier.

Au final, j’ai beaucoup apprécié cette lecture.

Un mort à Starvation Lake de Bryan Gruley

Mon avis :

J’ai fini de lire ce livre, et pour être franche, je ne l’ai pas apprécié. Dès le début, même dès la première page pour être précise, j’ai eu beaucoup de mal à me projeter dans la situation décrite par l’auteur, et j’ai ressenti cette même sensation tout le long de l’histoire. Je pense que c’est en gros pour cette raison que je n’ai pas accroché. En effet, j’ai eu du mal à comprendre qui est qui, qui fait quoi et pourquoi. Bien sûr, j’ai compris les grandes lignes de l’histoire (le hockey représente un enjeu important à Starvation Lake, le coach disparait brutalement …), mais dans les détails, je n’arrivais pas à me représenter concrètement les scènes. Néanmoins, j’ai trouvé que l’auteur avait des idées originales pour son roman (le hockey, et même le sport en général, n’est pas un thème très représenté dans les romans policiers, c’est donc intéressant de développer l’histoire dans ce milieu). Après, c’est dommage que je n’ai pas apprécié son style d’écriture (notamment, j’ai trouvé qu’il y avait beaucoup de grossièretés, ça n’apporte pas vraiment grand chose à mon sens).

J’ai trouvé aussi que le titre en disait long sur l’histoire globale, et c’est un peu dommage. « Un mort à Starvation Lake ». On s’attend donc à avoir un mort. Une fois qu’on l’a (le coach), ça y est, on sait de quoi il s’agit. Après, bien sûr qu’il faut enquêter sur les raisons de sa mort, mais il y a moins de suspens qu’avec un titre plus évasif, où l’on ne sait pas où l’on va.

Harlan Coben nous apprend sur la première de couverture qu’il s’agit du premier roman de l’auteur. Je serai donc intéressée de lire ces prochains romans, pour voir comment son style d’écriture évolue et si j’y suis plus réceptive.

Je suis toujours désireuse de découvrir des nouveaux auteurs, des nouveaux romans, je remercie donc chaleureusement le forum « Livraddict » et les Editions Points pour m’avoir fait découvrir ce livre dans le cadre de ce partenariat.

ÆRKΔOS – Le sésame vers un autre monde de Jean -Michel Payet

ÆRKΔOS – Le sésame vers un autre monde est l’ouvrage regroupant les trois tomes : T1 Les frères de la ville morte, T2 l’héritier des Akhangaar, T3 Les faiseurs de mondes.

Résumé :

Les livres ont une puissance insoupçonnable. C’est ce que n’aurait jamais dû découvrir Oonaa, jeune vestale recluse dans la Citadelle de Maahsandor. Rien n’était censé venir bouleverser l’existence de la jeune fille, soumise aux règles de l’Ordre vunique. Pourtant, dès lors qu’elle entre en contact avec un groupe de dissidents, Oonaa n’hésite pas à se mettre en péril. Elle apprend à discuter tes vérités qu’on lui a enseignées, à expérimenter le doute, la trahison. Elle comprend aussi que les livres sont des passerelles entre les hommes et, plus étonnant encore, entre les mondes… … Telle est l’histoire dont Ferdinand lit le récit dans un intrigant manuscrit trouvé chez son oncle. A sa grande stupéfaction, la fiction rattrape bientôt la réalité : son chemin et celui de Oonna vont inexorablement se croiser…

Mon avis :

Tout d’abord soyez assurés qu’en lisant ceci vous n’aurez aucun éléments qui vous dévoilent la suite ou la fin de l’aventure. Comme je ne veux pas vous gâcher votre lecture je resterai suffisamment vague pour ne pas vous en dévoiler plus que nécessaire pour vous « accrocher ».

Dès le départ nous sommes intrigués par ce livre que découvre Ferdinand : un livre en apparence banale, avec une couverture en cuir un peu usée. Seulement voilà : lorsque l’adolescent ouvre le livre il se trouve face, non pas à des lignes dactylographiées mais à une fine écriture manuscrite assez serrée, qui s’étend sur seulement quelques pages. Le héros se plonge alors dans sa lecture et découvre l’histoire d’Oona.

Puis au moment où nous avons totalement oublié Ferdinand : l’histoire s’arrête.

L’adolescent a fini de lire les pages manuscrites.

Quelques instants après : l’écriture reprend sous ses yeux : le livre s’écrit tout seul…

Nous sommes donc tout de suite interpellé par ce mystère, et en même temps que nous suivons les aventures de Oona qui se retrouve malgré elle, plongée dans une rébellion étouffée par le pouvoir draconien religieux en place. Mais elle ne tarde pas à se rendre compte que ces soit-disants hérétiques ont raison, et les événements la poussent à changer radicalement de perspective d’avenir.

Le premier tome est riche en rebondissements, et pose le contexte dans lequel le monde des Terres Choisies se trouve. Son histoire est captivante et dessine la trame principale mise en scène dans les tomes suivants.

Le deuxième tome est un peu moins animé, et surtout axée sur la recherche d’un élément essentiel au bon déroulement de la quête. C’est une sorte d’enquête policière menée dans notre monde par Ferdinand et les autres protagonistes.

Enfin le troisième tome marque la reprise de l’action pure et dure, rebondissements, cascades, les héros se dépassent et font tout pour … non je ne peux pas vous le dévoiler je ne veux pas vous gâcher votre lecture.

Dans l’ensemble cette trilogie est une mine d’or de pépites livresques. On y trouve de superbes métaphores de la lecture en elle-même.

Par ailleurs la mise en abyme de la couverture (sur la couverture du livre regroupant les trois tomes est représenté : un livre, on a donc là une mise en abyme du livre-objet) illustre la mise en abyme de la lecture qui est un thème abordé tout au long de l’histoire (ne serait-ce que par la trame de départ : un héros lit l’histoire d’une autre héroïne).

Tout est très bien imaginé et original : l’étrange don de Oona, l’histoire de Soqhar et Aqhar, et surtout : la relation entre les livres et les mondes.

Le troisième est certainement le plus intéressant au niveau réflexions sur notre façon de voir les choses et sur nos croyances, de plus on comprend enfin les liens entre tous les personnages et l’origine de l’histoire en elle-même.

En résumé ce livre est un cocktail de pépites (que ce soit histoire des personnages ou personnages eux-mêmes). On est tenu en haleine jusqu’au bout, jusqu’à la dernière page, jusqu’à la dernière phrase, et jusqu’au dernier mot : impossible de deviner la fin avant le dernier chapitre. Un pur délice.

Dix mille guitares de Catherine Clément

Merci à Livraddict et aux éditions Points de m’avoir permis de lire « Dix mille guitares »

Présentation de l’éditeur

En 1578, la dernière croisade s’achève au Maroc avec la disparition du roi portugais Sébastien le Désiré. Mort ou vif ? Son favori, réincarné en un rhinocéros de l’Inde, attend le retour de son maître. Lisbonne, Prague, Stockholm : dans l’Europe des tourmentes, l’animal conte son périple à travers les guerres de religion, les folies des Habsbourg, la passion de la reine Christine pour René Descartes.

Mon avis

Quelle idée originale que de partir de celle de la métempsychose et du passage de l’âme d’un support à un autre pour permettre au personnage principal de l’histoire, une corne de rhinocéros, de passer d’un lieu à un autre, et d’un propriétaire à l’autre.

Tous illustrent, ces propriétaires. Rois, empereurs, rien que ça. Et étonnamment réussis, attachants et humains, même pour les plus fous d’entre eux.

Roman historique ? Fiction ? Qui peut dire comment se comportait réellement la reine Christine de Suède dans l’intimité ? Personne sinon la corne de rhinocéros qui trône dans sa chambre… La valeur historique du roman n’est que contextuelle, mais les personnages, encore une fois, sont extraordinairement réussis.

Quant au style, il est celui d’un narrateur interne, d’abord humain, puis rhinocéros, puis simple corne, tiraillé par les différentes expériences qui s’accumulent chez cet être polymorphe. Il n’en est pas pourtant dénué de caractère, loyal et curieux, il sait même faire preuve d’humour.

En conclusion, une expédition à cheval sur les XVIème et XVIIème siècle, au cœur de la dernière croisade et de la guerre de Trente ans dans une Europe impériale, consanguine, à la fois au faîte de sa puissance et au bord de la folie menée d’une main de maître par l’auteur.

True Blood, un épisode inédit de Charlaine Harris

Chez Merlotte.
L’orage gronde derrière les vitres, trop fort pour être tout à fait naturel…
Sookie et les habitués de Bon Temps vont bientôt comprendre qu’ils ont été piégés par une entité qui se nourrit de leurs émotions.

Une créature qui risque de les tuer un par un si sa faim n’est pas assouvie.

Attendant le début de la saison 4 depuis pas mal de temps, j’étais très heureuse de recevoir ce comic, d’autant plus qu’il est co-écrit par le créateur de la série. Je me demandais bien comment les scénaristes allaient se débrouiller pour inventer une histoire en si peu de pages (pour ceux qui ne connaissent pas la série, chaque saison correspond à une histoire, ils ont donc plus de 10 heures pour créer toute une mythologie et creuser le background des personnages).

Mais, à ma grande surprise il n’y a presque pas d’histoire dans ce livre en fait ! Ce sont juste des flash-back collés les uns aux autres, on ne sait rien de la bestiole qui est venu les emmerder, ni ce qu’elle fait ici… Heureusement que les illustrations sont vraiment magnifique (j’ai bien aimé le recueil en fin de volume ^^) sinon ce comic ne vaudrait malheureusement pas grand chose…

Les souvenirs honteux ne le sont pas vraiment, ou du moins sont trop mal mis en scène pour qu’on éprouve de la pitié pour eux, ou qu’on comprenne vraiment pourquoi les personnages en ont honte.

Vous l’aurez compris, il manque un truc. Oui les dessins sont superbes, tellement beaux qu’on reconnaît les acteurs de la série en un clin d’oeil, oui ça fait toujours plaisir d’en connaître davantage sur le passé des personnages (même si pour être honnête seule l’histoire de Sookie m’a paru réellement intéressante), mais…je sais pas, il manque cette atmosphère typique de la série, avec cette musique oppressante (en même temps, essayer d’ajouter de la musique à un comic est une tâche assez ardue, je le reconnais), les moments d’angoisse, où le danger est clairement palpable.

Pour résumer, je n’ai pas tellement eu l’impression de retrouver l’univers de True Blood.

Malgré cette déception, je remercie Milady pour ce partenariat, et puis surtout… vivement le 24 juin qu’on retrouve nos héros en chair et en os ! ^__^