Rêver de Franck Thilliez

A la recherche DU thriller de l’année mais un peu circonspecte quant à ce nouvel opus de Thilliez parce que déçue par les précédents romans, j’ai été cependant rassurée car celui-ci est un one-shot et non pas une énième péripétie du tandem Franck Sharko/Lucie Hennebelle. C’est déjà un bon point car les derniers « Angkor », « Gataca » et « Syndrome E » ne m’avaient pas super emballé (oui, je sais, je ne ne vais pas me faire « que des amis »…). C’était un peu mieux avec Pandémia, mais bon, on n’atteignait pas les sommets de ses premiers romans selon moi.

Mais là, Waouhh, c’est « Welcome in the darkness »!! Une pure folie au sens propre comme au figuré. Une histoire de fou qui aurait dû s’intituler « cauchemarder » et non « rêver ». Dingo, complètement dingomaniaque le Thilliez !! Je dois avouer qu’accrochée au bouquin jusqu’à la dernière page, scotchée par le suspense, j’ai « marché » dans son histoire à fond les gamelles. Invraisemblance ou pas, j’ai été complètement bluffée. le « grand » Thilliez, le retour ? Insomnies nocturnes garanties. Des rapts d’enfants, une mémoire peu fiable, une bonne dose de psychiatrie, l’escalade dans l’horreur, la descente aux enfers non seulement de l’héroïne, mais aussi de tous ceux qui l’entourent. : Tous les ingrédients du thriller sont réunis. A vos nuits blanches… prêt (e)s …. Partez!

Évidemment, il m’a fait penser, souvent, à l’excellent « Anneau de Moebius » du même Thilliez il y a quelques années. Cette mémoire labyrinthique et défaillante d’Abigaël (la psy de service qui aide la gendarmerie dans une enquête d’enlèvements d’enfants) dû à sa narcolepsie et autres cataplexies aussi inattendues qu’indésirables (il s’agit d’une maladie qui vous fait vous endormir n’importe où, à n’importe quel moment, sans prévenir. Remarquez au passage que ce thriller est ultra-documenté) sont là pour relancer le suspense tout au long des chapitres.

D’ailleurs en parlant de chapitre ! Tellement « happée » par le récit que j’ai « zappé » le chapitre 57 ! Pas vu !! Enfin, pas vu, qu’il n’y était pas !….

En parallèle de l’enquête sur la disparition d’enfants Abigaël est aussi frappée par un drame personnel où elle perdra son père et sa fille dans un terrible et très violent accident de voiture dont elle sera la seule survivante. Etrange ? Sans s’arrêter aux évidences, aux rapports d’enquête, elle ne cessera de se poser des questions quant au déroulement de celui-ci.

L’histoire va de décembre 2014 (l’accident) à juin 2015 (le lavoir en flammes), mais les chapitres ne se succèdent pas dans l’ordre chronologique. Une ligne temporelle nous aide à nous repérer dans le temps de ce roman. Pas simple puisqu’en plus, on navigue entre rêves imbriqués dopés au Propydol (médicament qui aide Abigaël à lutter contre sa narcolepsie mais qui l’amène à oublier une partie de ses souvenirs) et réalité mais qu’est ce qui est « vrai » ? Pour rester connectée à la réalité, Abigaël s’automutile, se pique avec des aiguilles, puis se brûle avec des cigarettes. Tout est bon pour savoir si elle évolue dans un rêve ou non.

Par contre la fin est légèrement en deçà des ambitions du récit, mais originale tout de même.

Ce thriller très réussi nous emmène aux confins de la folie à travers une lucidité onirique effrayante. Une histoire angoissante et captivante, tortueuse à souhait ! Vous êtes un génopathe M. Thilliez ! (mélange de génie et de psychopathe) Merci !

La Bibliothèque des âmes de Ransom Riggs

Titre : Miss Peregrine et les enfants particuliers – Tome 3 : La bibliothèque des âmes
Auteur : Ransom Riggs

Chronique :

Dans ce troisième tome on continue avec Jacob et Emma qui poursuivent leur périple dans le but de sauver Miss Peregrine et les autres ombrunes mais aussi leurs amis qui entre-temps se sont fait capturer par les Estres.

Quand on commence « La bibliothèque des âmes » on se replonge direct dans l’histoire où le tome 2 (Hollow City) nous avait laissé c’est-à-dire dans la station de métro, ce début annonce une poursuite des aventures tout aussi exaltante, palpitante qu’on a pu  le voir dans les tomes précédents et ce fût le cas, jusqu’à ce que la trace des enfants particuliers (plus récente) flairé par Addison mène dans un endroit pas très fréquentable, un endroit beaucoup plus sombre, à l’opposé du monde des particuliers tel qu’on le connaît, un endroit où il n’est pas très prudent de s’y promener surtout si on ne connaît pas les dangers qui guettent cet endroit. Un décor qui s’apparente fortement à l’enfer. Ceci dit une bonne cachette pour les Estres.

Dès qu’on rentre dans cette partie de l’histoire, les événements qui surviennent nous paraissent interminables. Tout ce qu’on souhaite à la lecture de ce passage c’est que ça se termine et qu’on passe à autre chose, qu’on passe à un autre décor. Mais malheureusement cela ne sera pas le cas avant quelques scènes encore. C’est cette longueur, je trouve, qui a étouffé un peu l’histoire. Pourtant dans ce passage il se passe certaines choses, surviennent des rebondissements, de nouvelles rencontres, etc … Et on ne peut pas le qualifier de plat, mais néanmoins plus j’avançais, plus je trouvais qu’il ne me suscitait pas tant que ça un grand enthousiasme.

Après ce passage incommensurable, c’est une nouvelle bouffée d’air frais, on reprend plaisir à lire et à poursuivre cette aventure. L’enthousiasme perdu revient au galop et l’envie de savoir ce qui va se passer, comment le sauvetage de l’ensemble des prisonniers va se dérouler, si au final ils vont réussir… se fait ressentir de nouveau et cette sensation est agréable. On a l’impression que les choses « sérieuses » vont enfin commencer. Mais j’ai trouvé dommage que cela n’arrive qu’à la quasi-fin du livre. Ceci dit le grand final que nous à concocter Ransom Riggs valait vraiment le coup d’attendre.

Parce que cette fin est juste G.E.N.I.A.L.E, je ne m’attendais pas à cette possibilité et je dois dire que j’ai été agréablement surprise du choix qu’avait fait l’auteur. C’est une très bonne et belle fin, je crois qu’on ne pouvait pas rêver mieux que celle-ci. Pour dire je trouve que cette fin est tellement G.E.N.I.A.L.E qu’elle rattrape toute cette longueur et lourdeur de ce fameux passage et qu’on l’oublierait presque. D’ailleurs vu la tournure qu’a prise cette fin on peut envisager à une éventuelle suite, mais cela dépendra du bon vouloir de l’auteur.

Ce que j’ai remarqué également au fur et à mesure de la lecture c’est que le duo que forment Jacob et Emma fonctionne toujours aussi bien. On aime ces deux jeunes, par leur force et leur courage mais aussi via le lien qu’ils entretiennent entre eux. Ils sont toujours aussi attachants. J’ai aimé les suivre durant cette grande aventure.

Une belle et grande saga écrit par un grand auteur.

Je crois qu’après avoir lu cette saga je peux affirmer que cette saga fait partie de la liste des « incontournables », des livres à lire absolument. Évidemment cela reste mon simple et humble avis.

En bref, ce troisième tome reste bon, malgré un passage qui traîne en longueur et où les scènes intéressantes arrivent un peu tardivement dans la lecture, pour ne pas dire à la quasi-fin du livre. Mais avec une fin tellement géniale. Et je pense que c’est la seule chose qu’il faut retenir.

Remarque :

La saga « Miss Pergrine et les enfants particuliers » est tellement riche, que ce soit au niveau des personnages, des décors, des rebondissements, de l’action… Que le film adapté et réalisé par Tim Burton n’est pas du tout à la hauteur des livres et de l’histoire de Ransom Riggs, malgré la qualité de l’image. Fin la encore cela reste mon humble avis.

Hollow City de Ransom Riggs

Titre : Miss Peregrine et les enfants particuliers – Tome 2 : Hollow City
Auteur : Ransom Riggs

Chronique :

Ca fait un petit moment que j’ai terminé le deuxième tome de « Miss Peregrine et les enfants particuliers », alors j’espère quand même vous faire une jolie chronique, ça m’apprendra à trop traîner ???? Ce qui en résulte de ma lecture hé bien je dois dire que je n’ai pas été du tout déçue, bien qu’au début de la lecture j’avais une petite appréhension. Je m’explique avant de lire le premier tome, j’avais été voir le film au cinéma. Et quelle bêtise je n’avais pas faite ! Je comparais sans cesse le livre au film. Ce qui a fait que je n’avais pas trop apprécié ma lecture à cause des divergences entre les deux.

Ne sachant pas où la suite des aventures des enfants particuliers allait me mener, je me suis laissée guider sans attente particulière de ma lecture et franchement j’ai accroché direct à ce deuxième tome, allant de surprises en surprises, tant par les nouvelles rencontres que l’on y fait, tant par l’environnement des décors. Ces surprises interviennent par le fait qu’on ne devine pas un seul instant les événements qui vont suivre. Et je peux vous dire que ça fait vraiment plaisir d’apprécier autant un livre, une histoire, une aventure qui plus est lorsqu’elle est hors du commun. Alors vous comprenez que l’appréhension que j’avais au début s’est vite dissipée et ce dès les premières pages.

Franchement l’auteur a vraiment une imagination débordante qui lui réussit plutôt bien, je trouve. Cette manière de raconter cette histoire nous transporte et nous fait voyager en même temps que nos héros. Cet univers est vraiment top et original.

Ransom Riggs le nouveau J.K. Rowling ?

C’est sans conteste que ce deuxième tome est encore meilleur que le premier. L’action y est constante, on ne s’ennuie pas une seule seconde. Et on est confronté à de nombreux rebondissements qui redonnent à chaque fois un nouveau souffle à l’histoire, chaque page tournée est fascinante que je n’aie pas pu m’empêcher d’écarquiller les yeux de stupéfaction par toutes les découvertes que j’ai pu faire durant cette lecture. Ce second tome est encore plus riche que le précèdent et ce à tous les niveaux. A travers le périple des enfants afin de trouver une ombrune pouvant leur venir en aide afin de rendre l’apparence humaine de Miss Peregrine, on découvre de nouvelles boucles donc de nouveaux endroits, de nouveaux décors que je trouve sublimes, captivants et parfois mystérieux. Et chaque endroit recèle de nouveaux « particuliers » avec des dons tout aussi exceptionnels que ceux que possède notre petite bande. D’ailleurs dans ce tome on en apprend un peu plus sur le don de Jacob qui se révèle être le même que son grand-père (Abe Portman) et j’avoue que son don est fantastique.

En gros j’ai tout aimé dans ce tome, la plume de l’auteur est très fluide ce qui fait qu’on avance assez vite dans la lecture bien que les chapitres soient longs. Le constat est que dès qu’on a fini un chapitre c’est tellement prenant qu’on ne peut s’empêcher de vouloir lire le suivant. Et donc à ce rythme on en arrive vite fait à la fin du roman. Pour dire qu’il est très addictif.

En bref, Hollow City est un très bon second tome, pour ne pas dire meilleur que le premier. Vous serez émerveillé tout au long de cette lecture que ce soit par les décors, les personnages, les rebondissements, l’action … Alors c’est avec un grand « optimisme » et « enthousiasme » que je vous encourage à lire/découvrir ce deuxième tome.

Un Palais d’Epines et de Roses de Sarah J. Maas

Titre : Un Palais d’Epines et de Roses
Auteure : Sarah J. Maas
Editeur : La Martinière J.

Chronique :

Feyre est la cadette d’une fratrie, même si ses soeurs Nesta et Elain sont les aînées, c’est elle la plus vaillante, la plus courageuse des trois. Il le faut, elle n’a pas d’autre choix, elle a promis à sa mère de toujours veiller sur ses soeurs et son père, et c’est ce qu’elle fait. Un jour alors qu’elle avait aperçu une biche lors sa séance de chasse, Feyre, croisa par la même occasion un loup géant. Malgré la peur qui l’a terrassée, elle prit son courage à deux mains, et elle abattu cet énorme loup. C’était sans savoir que le loup en question n’était autre qu’un Fae, un immortel. Et que ce meurtre de sang-froid allait la conduire à de gros ennuis.

Ce roman est une réécriture du conte « La Belle et la Bête » ? Vraiment ? En lisant ce livre je suis entré dans un tout autre univers et qui n’est en rien comparable avec ce conte auquel on dit qu’il s’inspire. L’histoire est tellement différente, que je n’ai même pas soupçonné une seconde que c’était tiré de là, bien que j’en ai vaguement entendu parler à la sortie du livre, mais vu que je ne l’ai lu que maintenant je n’en avais plus trop le souvenir de ce détail.

Ce qui est sûr, concernant ce roman, c’est que j’ai adoré découvrir ce nouvel univers dans lequel m’a emmené Sarah J. Maas, l’histoire qu’elle nous propose est très originale. Je suis même en train de me demander si je ne préfère pas cette version plutôt que la version originale, que l’on connaît déjà par coeur de la Belle et la Bête. Et la réponse est « Oui » sans hésitation. L’ambiance est calme, on avance pas à pas dans le récit, sans aucune précipitation ce qui permet à l’auteure de prendre bien soin de nous faire explorer tout en détails l’environnement, les personnages, les émotions ressenties etc … Cet ensemble permet une plus grande immersion dans cet univers que je trouve sublime.

À côté de ça, au niveau de l’intrigue on devine un peu qu’elle est l’enjeu majeur qui va en ressortir même si on doute tout au long jusqu’au moment où il y a confirmation de cette supposition. Il en va de même pour la réponse à l’énigme, auquel Feyre sera confrontée, que je trouve tellement évidente.

Du côté des personnages, leurs évolutions au fil des pages sont justes « Waouh ». Chaque personnage est important et semble être à leur place, pour vous dire que même certains méchants ont les aimerait presque, ça pourrait en étonner plus d’un(e) mais c’est la pure vérité, enfin je dis ça surtout pour un personnage en particulier qui semble bien mystérieux mais qui finit par nous surprendre.

En plus de cela nous avons droit à une jolie fin qui conclut parfaitement les péripéties auxquelles nos protagonistes ont dû faire face durant toute la durée du récit. Ce seul tome pourrait se suffire à lui-même, mais l’auteure en a décidé autrement et c’est tout à notre plaisir et j’en trépigne déjà d’impatience car je me demande comment va évoluer l’histoire, quels seront les obstacles, les épreuves que vont devoir de nouveau affronter Feyre, Tamlin et Lucien. Que de questions qui resteront sans réponses jusqu’à la sortie du prochain tome … Quel supplice !

En bref, une réécriture du conte « La Belle et la Bête » superbement réussi tant bien même qu’elle vous emportera dans un tout autre univers que celui qu’on connaît. Tout cela pour vous dire que ce livre est une belle découverte et j’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman et que je vous encourage à le découvrir également si cela n’est pas déjà fait ou si vous hésitiez encore à vous lancer.

Ce Que Murmure La Mer de Claire Carabas

La petite sirène, bien que n’étant pas le conte le plus connu d’entre tous, exerce une fascination sur bon nombre d’entre nous car l’histoire est peuplée de créatures merveilleuses, mi-homme mi-poissons, telles que nous avons tous espéré en croiser au détour d’une rivière ou face au vaste océan. Réinventer le conte d’Andersen est un challenge de taille.

L’exercice de la réécriture, quand il colle trop au récit d’origine, peut se révéler parfaitement vain. Mais ce n’est pas le cas ici. Non seulement l’œuvre de Claire Carabas propose une histoire à la fois distrayante, intrigante et peuplée de créatures enchanteresses tout autant que l’original, mais en plus il parvient à apporter un nouvel éclairage à ce conte, si connu et pourtant trop souvent édulcoré, ou à l’inverse purement tragique lors de ses retranscriptions.

Je doutais du résultat final, mais force est de reconnaître que la noirceur du conte originel est respectée, déplacée mais transfigurée d’une façon audacieuse et jubilatoire. Galathée est si touchante, si entière, si passionnée !

Galathée, c’est donc la jeune sirène vivant dans de somptueux fonds marins, avec ses sœurs et son père ; celle qui se met à rêver du monde des hommes. La surface l’attire comme un insecte prêt à se brûler les ailes sur une trop forte lumière. S’approcher de cet univers lui est interdit, mais comme tous les jeunes individus, elle ne peut apprendre sans expérimenter l’odeur du danger par elle-même. Elle remonte haut, haut vers le ciel, jusqu’à la surface, et c’est alors qu’un bateau lui apparaît. Sur ce bateau, un jeune homme. Elle ne le sait pas encore, mais son nom est Yvon. Lui aussi la voit, de loin ; du moins il l’aperçoit, il ne sait réellement s’il a bien vu quelqu’un, ou bien s’il a rêvé. La sirène va se mettre en tête de le séduire à tout prix. Elle va le suivre, tenter de ne pas perdre sa trace. Elle est persuadée qu’ils sont faits l’un pour l’autre.

Heureusement ou malheureusement pour elle, à chacun d’évaluer la chose, de sombres créatures peuvent réaliser tous les souhaits… si la personne qui veut sceller le pacte est prête à sacrifier suffisamment. Las, quand on est amoureux, rien ne paraît plus terrifiant que la disparition de l’être aimé. Pour gagner l’affection de son jeune marin, Galathée est prête à braver toutes les souffrances, à affronter toutes les menaces.

J’ai apprécié la recherche de vocabulaire et de contexte concernant l’univers maritime, les spécificités de la vie marine, etc. Un charme indéniable se dégage des descriptions de cette vie sous la mer, de ces existences parallèles dont nous autres humains n’avons aucune connaissance.

J’ai trouvé l’ensemble de l’histoire un peu superflue, dans le sens où elle suit exactement l’histoire préexistante. Alors certes, elle lui apporte du dynamisme en alternant le point de vue de chaque amoureux, elle ajoute des détails, elle opère de légères variantes. Mes réécritures favorites sont celles qui vont loin dans la transformation du conte, qui le défont pièce par pièce, pour créer quelque chose de totalement différent, avec seulement des points de similarité à intervalles régulières, comme c’est le cas dans toutes les Chroniques lunaires de Marissa Meyer. L’inventivité doit être le maître-mot à mes yeux pour vraiment enchanter le lecteur. De ce point de vue-là, j’ai été énormément frustrée au cours de ma lecture. Même si la plume de l’auteur est sans aucun doute de qualité !

Cependant, deux passages m’ont complètement séduite par leur violence, leur noirceur et leur audace. L’une des deux survient lors de l’entrevue avec la sorcière des mers. Cela ressemble un peu plus à ce qui se passerait vraiment si on pactisait avec le diable… ou avec une sorcière mal intentionnée… La brutalité psychologique de voir son corps changer est très bien traitée.

La thématique du langage est aussi très présente, et explorée de diverses manières. (dommage que le langage des signes n’ait pas été davantage utilisé, son utilisation est amorcée puis totalement laissée de côté)

En ce qui concerne la seconde scène, je ne peux la dévoiler pour ne rien gâcher des surprises cachées dans le roman, mais ça en vaut la peine ! Cette fameuse scène s’est imprimée dans mon imaginaire et répond assez bien à ce que j’ avais pu échafauder étant enfant après lecture du conte, et visionnages d’un long métrage reprenant le conte -mais en étant fidèle, et qui était une vraie épreuve à regarder, à vrai dire.

Dans l’ensemble, malgré tout, cette réécriture constitue un bel hommage à l’œuvre d’Andersen. En restant globalement plutôt identique, elle apporte des petites touches de réinterprétations qui éclairent l’histoire sous un angle différent. Pour les amoureux du conte original, c’est un sympathique voyage dans les sphères sous-marines !