La femme de tes rêves d’Antonio Sarabia

« Journaliste sportif au Sol de Hoy, Hilario Godínez a des relations ambiguës avec le monde de sa petite ville de la province mexicaine. Une inconnue lui écrit des lettres d’amour depuis dix ans, il n’a aucune idée de son identité. Lui qui rêvait d’être écrivain et dont la carrière littéraire semble définitivement compromise conquiert des admirations encombrantes chez les tueurs du cartel local grâce à ses chroniques de foot.

Le jour où on retrouve dans un dépotoir le corps du brillant footballeur Torito Medina – enfin, une partie du corps –, tout dérape. Il se retrouve en première ligne et se lance dans la résolution de l’énigme. Au passage il drague la jolie chroniqueuse mondaine de bonne famille qui lui révèle tout un univers de plasticiens et de galeristes.

Son admirateur musclé le met en garde mais il s’obstine dans sa recherche du salaud qui s’amuse à semer les cadavres incomplets dans la ville effrayée. »

L’intrigue était prometteuse, le sujet -l’enquête d’un journaliste sur ces trois meurtres sur fond de narcotrafic- intéressant. Pourtant, dès les premiers chapitres, j’ai eu un peu de mal à entrer dans l’histoire. La narration m’a un peu surprise, les innombrables apostrophes au personnage principal (plusieurs répétions de « Hilario Godinez » par page) m’ont un peu déconcertée.

Le roman est court (175 pages) et se lit vite. L’écriture est fluide et le rythme rapide. J’ai d’ailleurs regretté la brièveté de l’histoire. A peine installée dans le récit, j’ai eu l’impression que l’histoire filait sans réellement entrer dans des sujets de fond.

Le narcotrafic ou les enlèvements sont traités en filigrane. Le dévoilement du meurtrier est un peu bâclé (quelques pages à peine lui sont consacrées) et le motif des meurtres- assez déroutant- m’a vraiment déçu. J’aurais souhaité que « la relation » entre le journaliste et Toni, le narcotrafiquant, soit plus approfondie.

Seule la relation d’amour d’Hilario et de l’une de ses prétendantes connait une vraie fin, bien que l’identité de l’une de ses aspirantes demeure toujours aussi floue, une fois la lecture achevée.

Ce roman m’a vraiment surprise, ma lecture fut plaisante mais surtout surprenante. J’ai eu l’impression de rester sur ma faim, de connaître à peine les personnages pour les voir s’échapper. Dommage..

Everything Everything de Nicola Yoon

Hey, aujourd’hui, je vous retrouve pour ma première chronique sur mon blog qui sera sur le livre « Everything Everything » de Nicola Yoon.

Petites Infos:

Editions: Bayard Jeunesse

Pages: 361

Prix: 16,80

Date de parution: 6 avril 2016

Le résumé:

Ma maladie est aussi rare que célèbre, mais vous la connaissez sans doute sous le nom de « maladie de l’enfant-bulle ». En gros, je suis allergique au monde. Je viens d’avoir dix-huit ans, et je n’ai jamais mis un pied dehors. Un jour, un camion de déménagement arrive. Je regarde par la fenêtre et je le vois. Le fils des nouveaux voisins est grand, mince et habillé tout en noir. Il remarque que je l’observe, et nos yeux se croisent pour la première fois. Dans la vie, on ne peut pas tout prévoir, mais on peut prévoir certaines choses. Par exemple, je vais certainement tomber amoureuse de lui. Et ce sera certainement un désastre.

« Il m’arrive de relire mes romans préférés en partant de la fin. Je commence par le dernier chapitre, et je lis à rebours jusqu’au premier.
Quand on lit de cette manière, les personnages vont de l’espoir vers le désespoir, de la connaissance de soi vers le doute. Dans les histoires d’amour, les couples sont d’abord amants, avant de devenir des étrangers. Les récits d’initiation se transforment en récits d’égarement. Des personnages reviennent même à la vie.
Si ma vie était un roman qu’on lisait à l’envers, rien ne changerait. Aujourd’hui est pareil à hier, demain sera pareil à aujourd’hui. Dans Le Livre de Maddy, tous les chapitres se ressembleraient. «

Mon Avis:

Ce livre est un véritable coup de coeur pour moi. C’est une petite pépite pour la littérature Young Adulte.

Les personnages principaux, Maddy (Madeline) et Olly, sont tellement attachants et uniques. Maddy est une jeune fille en recherche d’aventure et de voir d’autres mondes, je l’ai adoré, sa petite pointe d’humour est tellement mignonne. Olly, lui, cherche à s’échapper de son père violent.

La fin m’a un peu surprise car à la dernière page, je ne pensais pas que l’histoire allait se finir comme ça.

J’ai hâte de lire l’autre roman de cette auteure qui est « The Sun Is Also A Star » car j’adore la plume de Nicola Yoon.

J’aimerais également voir l’adaptation cinématographique pour voir comment le réalisateur a représenté la vie de Maddy et d’Olly ainsi que les décors.

Ce livre est fait pour vous si vous aimez les histoires d’amour, du suspens, la maladie, les secrets, etc.

Je vous le conseille à 1000%

Note: 5/5

Et vous, l’avez vous lu? Qu’en avez-vous pensé?

Journal d’un marchand de rêves d’Anthelme Hauchecorne

Ce livre a commencé à me hanter avant même que je ne débute sa lecture : la thématique me paraissait pour le moins fascinante, et l’illustration de couverture était plus que propice à faire vagabonder mon imagination. Et puis ce titre ! Journal d’un marchand de rêves ! Pour un lecteur comme moi, avide de mystère et adepte de littérature surréaliste, il y avait de quoi saliver ! J’ai attendu patiemment le moment opportun pour me plonger dans ce roman, et je n’ai pas été déçue. L’histoire m’a fait penser à un film de David Lynch, avec un petit goût de Lost Highway … Perte de contrôle, créatures étranges ou inquiétantes, basculement du réel au rêve ou vice-versa… Même les passages en voiture y sont récurrents d’une façon un peu comparable-à mon sens.

Le personnage principal est doté d’un nom qui me semble être fabriqué de toutes pièces, un nom-patchwork comme Marilyn Manson : Walter Krowley, avec pour diminutif « Walt », cela fait penser en même temps à Walt Disney – magicien moderne de l’entertainment- et à Aleister Crowley –plus grand sorcier de tous les temps ( ou alors c’est juste moi qui interprète à outrance ? je ne sais pas). Quoiqu’il en soit, avec un tel nom, Walter me semblait prédisposé à vivre de grandes aventures. J’ai aimé la réflexion sur le personnage principal, qui se trouve parfois mis en abîme, par exemple en affirmant « Je suis un songe orphelin, contraint d’inventer ses propres répliques ».

Le contenu est riche et nous pousse à nous interroger sur nos responsabilités et nous capacités à diriger notre vie et à influer sur ce qui nous entoure ; j’ai notamment noté cette phrase, qu’il serait bien utile de se répéter plus souvent : « Si vous cherchez des responsables, regardez en vous-mêmes. Rien de bon n’advient jamais, quand on confie à d’autres le soin de réfléchir ».

J’ai adoré ce voyage dans l’Ever, ce steampunk décalé, je continue à me rappeler l’ambiance qui y régnait des mois après, et à me souvenir de certaines scènes, exactement comme si je les avais vues dans un film. Une grande réussite à mes yeux que cette expérience de lecture ! Je recommanderais ce roman à tous mes amis sans hésiter.

Le premier jour du reste de ma vie de Virginie Grimaldi

Synopsis :

« Marie a tout préparé pour l’anniversaire de son mari : décoration de l’appartement, gâteaux, invités… Tout, y compris une surprise : à quarante ans, elle a décidé de le quitter. Marie a pris « un aller simple pour ailleurs ». Pour elle, c’est maintenant que tout commence. Vivre, enfin.
Elle a donc réservé un billet sur un bateau de croisière pour faire le tour du monde. À bord, Marie rencontre deux femmes qui, elles aussi, sont à la croisée des chemins. Au fil de leurs aventures, parfois loufoques, elles pleurent et rient ensemble, à la reconquête du bonheur. Leurs vies à toutes les trois vont être transformées par ce voyage au bout du monde. »

Ce que j’en pense :

Ce livre m’a été offert avec, en prime, une dédicace de l’auteure, car je m’interrogeais sur le style de lecture qu’il pouvait être. Le titre m’a tout de suite plu mais le synopsis m’a laissé un peu dans l’effet « bof, sans plus… »
Sauf que, grande surprise, on est très vite happé par l’héroïne, qui nous décrit sa vie avec son mari depuis 20 ans, et surtout on a envie de savoir ce qu’il va lui arriver !

Elle s’en va, grâce à des économies faites par l’argent que son mari lui a donné pour qu’elle reste à la maison au lieu d’aller travailler, faire une croisière pour faire le tour du monde en 3 mois.
Elle laisse tout derrière elle : son mari qui la trompe (sans gêne) depuis longtemps et ses filles qui sont suffisamment grandes pour qu’elles puissent se débrouiller seules.

Elle part donc sans regret, même si au départ, elle est assez stressée, car elle ne connait personne et si bien souvent la peur de l’inconnue à tendance à freiner les gens dans leur projet, pour Marie cette peur, elle va justement l’affronter.

L’aventure commence donc, sur ce paquebot, et elle va non seulement découvrir les différents pays de la Terre qu’elle n’a jamais vu, si ce n’est à la télé, mais elle va surtout apprendre à SE découvrir, à savoir qui elle est, ce qu’elle aime vraiment, ce qu’elle veut de sa vie, ses attentes et à travers ses aventures, son caractère s’affirme car elle OSE enfin être elle-même sans que quelqu’un soit là à lui dire « ne fais pas ci, ne fais pas ça, fais comme ci ou comme ça… ».

Elle se fait 2 précieuses amies durant le séjour, amies qui, comme elle, ont des craintes ou des objectifs personnels à atteindre.
En se découvrant à travers ce voyage, elle va réussir à savoir ce qu’elle veut réellement faire de sa vie professionnelle. Elle va également rencontrer l’amour sur ce paquebot… et même si c’est une belle histoire d’amour, je trouve qu’elle passe au second plan, car ce qui est vraiment à retenir c’est la découverte que Marie va faire d’elle-même et qu’au final à partir du moment où elle a décidé de quitter son mari, tout va s’enclencher de façon positive dans sa vie…

A croire que le dicton qui dit que « le positif attire le positif » est vrai !
Un véritable coup de cœur pour moi ce roman, je le recommande +++

L’âme du Gange de Tanneguy Gaullier

Je sors de la lecture de ce livre avec une envie folle de partir en sac à dos en Inde !

L’auteur, Tanneguy Gaullier, est parti en Inde remonter la source du Gange à pied, sorte de pèlerinage aux sources. Ses motivations sont multiples et il n’hésite pas à livrer ses réflexions au lecteur. On passe par toutes les émotions lors de la lecture, peur lorsqu’il rencontre des hommes armés sur la route, joie devant la gentillesse des indiens qui lui offre spontanément l’hospitalité pour la nuit ou encore tristesse lorsque le pèlerin doit reprendre la route et laisser ses hôtes d’un jour.

Chrétien pratiquant l’auteur nous montre ici que les religions, loin de diviser les individus, sont capables au contraire de les rassembler. On en apprend beaucoup sur l’hindouisme et les brahmanes, le livre est émaillé de citations magnifiques de grands auteurs, indiens comme européens, mais aussi de courts extraits de grands textes religieux indiens qui ont marqués M Gaullier.

Malgré quelques longueurs, on ne lâche pas ce livre rempli de poésie, de voyages, et d’amour de son prochain. L’écriture est fluide et se partage entre actions et réflexions de l’auteur sur la vie, la religion, sa façon de voir le monde. J’ai aimé voyager avec lui et rencontrer l’Inde et ses habitants, ses villes foisonnantes de vie et surtout le Gange, divinité aquatique vitale au quotidien des indiens. On découvre un pays peu connu des occidentaux, avec des coutumes et des modes de vie très différents du nôtre.

Voyage et évasion (par procuration certes) assuré !