Le Guide du Toujours jeune père de Pierre Antilogus et Jean-Louis Festjens

Résumé

Ça devait arriver : votre enfant est devenu un adolescent. Et même, un ado lassant. Autant dire un être confus, pénible et d’une taille gigantesque. Avouons-le, ami, vous êtes débordé. Inopérant. Semblable au vieil éléphant qui maugrée dans la savane, à l’écart du troupeau.

Chaque jour, mille questions angoissantes vous assaillent. • Comment lui faire ranger sa chambre ? • Comment la convaincre de ne pas sortir avec Kevin, le gothique sataniste ? • Serait-il bien raisonnable de lui laisser l’appart’ pour une  » teuf d’enfer  » ? • Comment s’habiller pour aller le récupérer au commissariat ? • Existe-t-il un site internet où l’on pourrait acheter le bac ? • Comment faire retomber sur madame les pires moments de la crise d’adolescence ?

N’ayez plus peur : Antilogus et Festjens sont de retour, leurs malles bourrées de bons conseils, de judicieuses suggestions et d’idées révolutionnaires. Fini de rire, les jeunes ! Le règne de l’ado s’achève.

Avis

Je tiens tout d’abord à remercier les Editions Michel Lafon et Livraddict pour m’avoir permis de découvrir ce livre.

Cette lecture a été très divertissante. Après le Guide du jeune père, Pierre Antilogus et Jean-Louis Festjen nous décrivent la grande aventure du père confronté à son enfant adolescent.

Après une description des différentes sortes de père, puis des différentes sortes d’adolescents, le livre abordent les différents problèmes rencontrés au moment de l’adolescence, et la manière dont le père peut y faire face.

Problème de communication, de discipline, envie de rébellion, manque d’assurance, envie de tester ses limites, impact sur la vie du couple, etc … : toutes les difficultés que les parents d’adolescents peuvent rencontrer sont abordées, avec des spécificités selon que l’adolescent concerné soit un garçon ou une fille.

Certaines situations sont particulièrement amusantes (notamment le chapitre sur les vingt quatre heures de la vie d’un adolescent et celui sur l’ado à la maison, ou encore les vacances de l’ado). On sent le vécu des auteurs à travers l’évocation de cette fameuse crise d’adolescence (ce livre est d’ailleurs dédié à leurs enfants).

Au-delà de l’aspect humoristique de ce livre, de l’ironie dans la manière de décrire l’attitude de l’adolescent, les auteurs montrent surtout que l’adolescent est un adulte en devenir, qui a besoin de repères et d’une présence paternelle.

« Maintenant qu’il fait tout le temps nuit sur toi » de Mathias Malzieu.

Mathias.M.,la trentaine ,avec une âme d’enfant,vient de perdre sa mère.
A ses cotés sa soeur et son père sont aussi sous le choc.
« C’est fini »,leur lâche une infirmière.
Ces trois personnes sont là,désarmés,devant faire face ,ensemble,à la réalité.

Cette femme,cette mère est décédée et le deuil de sa famille est à faire.

Sur le parking de l’hôpital,Mathias rencontre le Giant Jack,sorti d’une petite horloge qui se trouvait dans les affaires de sa mère,4m50,130 ans, »docteur en ombrologie »,qui soigne les gens atteints de deuil.Il lui donne une ombre et trois livres à lire pour l’aider à passer le cap.
Il le pousse à aller de l’avant.
Une belle aventure se poursuivra dans les rêves et le pays des morts.

Comme un conte,le deuil y est évoqué avec originalité.
C’est un livre court ,où l’on retrouve des  termes de »la Mécanique du coeur« .
« Maintenant qu’il fait tout le temps nuit sur toi » est son premier roman.

J’ai apprécié la lecture de ce livre sans pour autant en faire un coup de coeur.
J’ai préféré « la Mécanique du coeur« ,bien sûr.Mais le thème évoqué,ici,est l’un des plus sombre de la littérature.
Cependant,la mort fait partie de notre vie et le deuil peut se présenter à nous demain ,dans quelques mois ou quelques années.
Il a été intéressant ,pour moi, de lire de façon poétique et magique,la manière dont Mathias Malzieu parle de la mort.

Ce livre a été lu dans le cadre d’une Lecture Commune organisée par CélineO31.Merci à toi.
Avec Setsuka,Masevy,Stellade et Yumiko.

La vérité sur Gustavo Roderer de Guillermo Martinez

Merci aux éditions Nil et à Livraddict de m’avoir permis de découvrir ce livre et cet auteur.

Présentation de l’éditeur :

Qu’est-ce qui différencie une intelligence supérieure d’une intelligence extraordinaire ? Dans un café de Puente Viejo, gros bourg endormi d’Argentine, deux adolescents disputent une partie d’échecs. L’un d’eux est Gustavo Roderer, nouveau venu dans la ville ; l’autre est le narrateur, champion d’échecs de la région. Contre toute attente, Roderer gagne. Sans plaisir apparent, avec ce commentaire : « Les échecs, c’était juste une expérience ; un modèle. A un petit niveau, bien sûr ». Ce mélange de mépris et d’indifférence restera fiché comme une flèche empoisonnée dans l’orgueil de son adversaire. S’établit pourtant entre les deux adolescents une relation singulière, dépourvue d’affection, où s’affrontent leurs intelligences. Le narrateur, brillant élève bien inséré dans la société, rencontre partout le succès. Enfermé chez lui, incapable d’aimer, Roderer est dévoré par sa quête obsessionnelle d’une philosophie radicalement nouvelle. L’un est contraint de partir pour la guerre des Malouines, l’autre tâte des drogues pour développer ses capacités. Quand l’un mène une vie amoureuse épanouie, l’autre est en butte à l’incompréhension de tous et réduit au chagrin la jeune fille qui l’aime. Mais lorsque le narrateur croit triompher intellectuellement de Roderer et tenir sa vengeance, il ne fait que précipiter vers la mort son ennemi le plus accompli. S’interrogeant sur une préoccupation vieille comme l’humanité, l’intelligence, Guillermo Martínez élabore un récit d’inspiration borgésienne, mélange subtil et dérangeant de romanesque et de métaphysique.

Mon avis :

Qu’est-ce que l’intelligence ? C’est la question qui pourrait résumer le livre de Guillermo Martinez. Pour le narrateur, l’intelligence passe par une reconnaissance sociale et est valorisée par l’obtention de diplômes. Pour Gustavo Roderer, dont il est le rival, et, probablement le seul ami, l’intelligence c’est le dépassement de la raison.

Loin d’apporter une réponse à cet épineux problème, l’ouvrage nous place au cœur du dilemme, en détaillant le parcours de ces deux étonnants personnages.

La trame pourrait laisser penser que la lecture du livre s’avère difficile ou rébarbative, mais ça n’est pas le cas. Le récit est très fluide est reste parfaitement accessible. Les échanges entre les protagonistes sont rythmés. Ils sont aussi riches en références et font appel à la culture générale du lecteur, mais, encore une fois, le fait de ne pas connaître sur le bout des doigts la philosophie Kantienne n’est pas une entrave.

Le format de cet ouvrage, qui se situe à la frontière entre roman et essai, dans la mesure où il relate le parcours intellectuel des deux protagonistes au rythme des éléments qui jalonnent leur existence, me semble une richesse, même s’il conduira certains lecteurs à passer leur chemin.

Le rire du Cyclope de Bernard Weber

Synopsis :

Le Cyclope est un célèbre humoriste à la mode qui meurt seul dans sa loge d’un fou rire. Simple incident cardiaque ou assassinat? Nos deux enquêteurs penchent pour la deuxième hyphothèse.
Ils découvrent en Bretagne une société secrète qui depuis plus de 3000 ans invente les fameuses blagues anonymes que tout le monde se raconte. Cette société essaie d’influer sur la société pour la rendre plus humaine ou tout simplement plus drole. Cependant le pouvoir du rire attire des convoitises, beaucoup veulent maitriser le rire des autres pour avoir un surplus de pouvoir politique, d’argent, de célébrité. Derrière les paillettes et la légèreté du monde des comique, un univers sombre et des enjeux inconnus du grand public se dévoilent. Et tous recherchent le Graal, la blague absolue auquel nul ne résiste. Isidore et Lucrèce devront rechercher au fond d’eux mêmes la force et la spiritualité capables de les faire accepter dans ce monde parallèle si peu connu. Et ils comprendront que la clef de l’enquête est la compréhension du phénomène même de l’humour.L’homme est le seul animal qui rit. Mais à quoi cela lui sert-il vraiment ?

Mon avis:

J’ai tout de suite accroché à l’histoire .Elle commence avec la mort d’un célèbre comique :Darius Wozniak .Tout le monde est convaincu que sa mort est dû à un arrêt cardiaque à cause du fou rire .Tout le monde ,sauf Lucrèce Nemrod ,journaliste au « Guetteur moderne » ,qui penche plutôt pour l’hypothèse d’un assassinat . Elle demande alors à Isidore Katzenberg ,grand journaliste scientifique à la retraite .Il accepte difficilement mais il accepte .Lucrèce va alors découvrir un indice déterminant dans la loge de Darius .Un indice qui va les mener dans une société secrète qui cherche désespérément la BQT , sorte de trésor que cette société a perdue .Lucrèce et Isidore vont alors devoir mettre leur vie en danger pour savoir enfin la vérité sur la mort du Cyclope .Mais ils auront besoin de beaucoup plus que du courage pour arriver au bout de cette enquête …

Le scénario est passionnant , et j’ai trouvé le thème de l’humour très intéressant .Les chapitres sont pour la plupart très court , sauf lorque l’on est dans une péripétie déterminante pour la suite de l’histoire .Dans le livre ,le scénario s’alterne avec des blagues ou des choses en rapport avec le rire .Le rire est étudié comme une science et aussi comme une arme ,et c’est ça qui est intéressantDe plus , pendant l’enquête ,on suit la relation entre Lucrèce et Isidore .Le roman est découpé en trois actes et des fois ,l’auteur fait référence à son site : »L’arbre des possibles »(pour ma part ,je n’ai pas trouvé cela génant du tout) .

Voilà , si vous voulez en savoir plus  ,voici des liens qui vont vous aider :

Le lien vers la fiche bibliomania : du livre, de l’auteur, le site de L’arbre des possibles, le site officiel de l’auteur.

J’éspère que cet article vous a plu ,et a bientôt pour de nouvelles lectures .

Orgueil et préjugés de Jane Austen

Résumé

« Orgueil et préjugés est le plus connu des six romans achevés de Jane Austen. Son histoire, sa question, est en apparence celle d’un mariage: l’héroïne, la vive et ironique Elizabeth Bennett qui n’est pas riche, aimera-t-elle le héros, le riche et orgueilleux Darcy ? Si oui, en sera-t-elle aimée ? Si oui encore, l’épousera-t-elle ? Mais il apparaît clairement qu’il n’y a en fait qu’un héros qui est l’héroïne, et que c’est par elle, en elle et pour elle que tout se passe ».

Avis

Cette lecture, réalisée dans le cadre d’une lecture commune avec EloDesigns, revelation, Lynnae, Plumeline, Estellecalim, Amethyst  , Elizabeth-Bennet, scor13, tidyup95  , Exxlibris, Chantilly, didi8921, anasthassia, Hell-Eau, Jelydragon, Erato, Paikanne, luCa, Lelanie a été un véritable bonheur.

Ce livre est un petit bijou, que ce soit au niveau de l’histoire, du style et des personnages. L’écriture, fluide, mélange romantisme, humour et ironie. C’est aussi un roman moderne, malgré le fait qu’il ait été écrit à la fin du XVIII.

Jane Austen nous livre un récit rempli de personnages haut en couleur et attachants. Tous les membres de la famille Bennett sont exceptionnels:  La mère, peu conventionnelle, dont chacune des interventions donne envie de rire, les cinq filles, Jane, l’aînée romantique au caractère souple, Elizabeth, remplie de préjugés, Mary, la studieuse, et Lydia et Kitty, les deux plus jeunes, qui ne pense qu’à l’amusement et au flirt. Il y a aussi le père, relativement passif, et dépassé par l’effervescence féminine qui l’entoure.

Darcy, riche célibataire taciturne et extrêmement orgueilleux est un personnage qui intrigue, agace à certains moments, énerve parfois. C’est en réalité un personnage qui lutte contre ses sentiments, qui refuse de montrer ce qu’il ressent.

Elizabeth est le genre d’héroïne que j’adore : un caractère fort, affirmé, qui n’hésite pas à dire ce qu’elle pense, qui refuse de se soumettre. Son jugement est parfois cependant un peu trop hâtif.

Nous suivons au fur et à mesure la progression de ses sentiments pour Darcy : le mépris d’abord, puis la curiosité, la compassion, le doute sur ce qu’elle éprouve réellement. L’histoire de ces deux personnages, de leur évolution, de leur attirance, mais aussi de leurs doutes est magnifique.

J’ai regardé l’adaptation cinématographique de Joe Wright dès la fin de ma lecture et j’ai été heureusement surprise : le film est fidèle au livre, notamment au niveau des dialogues, les décors sont magnifiques, les personnages bien interprétés.

Il s’agissait du premier livre de Jane Austen que je lisais, et ça ne sera certainement pas le dernier.