L’heure de l’Ange d’Anne Rice

Résumé (4e de couverture):

Lucky, Toby ou encore Tommy… son nom importe peu. L’important, c’est sa discrétion, son professionnalisme, sa compétence à exécuter froidement les cibles qu’on lui désigne. Après un contrat particulièrement éprouvant, Lucky est abordé par un mystérieux inconnu, un certain Malchiah. Ce Malchiah sait tout de lui, dispose de pouvoirs stupéfiants, et prétend être son ange gardien.

Mon avis

Ce livre est déroutant. Je ne connais pas la saga des vampires du même auteur. En revanche, j’ai lu la saga des sorcières Mayfair, que j’ai énormément aimé. Je dois dire que je m’attendais à avoir les mêmes sentiments vis-à-vis de celui-ci.

L’histoire est divisée en 4 parties :
– Description physique et morale du narrateur (par bribes distillées tout de même sur 65 pages): il est tueur depuis une dizaine d’années, il a commencé à travailler pour son patron alors qu’il était jeune. Il décrit les lieux qu’il aime. On comprend qu’il a eu une éducation religieuse.
– La rencontre avec Malchiah: l’affrontement psychique entre « le Bien », Malchiah, et le « Mal ».
– Malchiah narre la vie de Toby afin de nous expliquer pourquoi il en est arrivé à être un tueur implacable.
– La mission de Toby qui est alors sur le chemin de la rédemption.

J’ai plutôt aimé la dernière partie hormis le fait d’avoir l’impression, dans les premières pages, que l’auteur essayait de nous faire partager sa foi en Dieu, voire nous convaincre de son existence. Cette impression est certainement accentuée par la narration à la première personne du singulier.

« Partout, les étoiles continuaient de filer en tous sens, et à présent je n’éprouvais plus aucun doute: c’étaient des anges répondant à des prières. C’étaient les messagers diligents de Dieu, et je me sentais privilégié d’assister à cela, même si la plus suave musique qu’il m’ait jamais été donné d’entendre avait presque cessé. »

Malchiah: « rappelle-toi qu’il n’y a ni passé ni avenir là où se trouvent le Créateur, mais seulement le vaste présent de toutes les choses qui vivent ».
« Je fus intimement convaincu de la vérité de ces paroles, je les absorbai et, de nouveau, je fus empli d’un immense gratitude…. »

Bilan :  j’ai envisagé rapidement d’arrêter la lecture de ce livre car je ne voyais pas l’intrigue se mettre en place, je n’accrochais pas avec le personnage principal, j’étais gênée par les convictions d’Anne Rice que je voyais poindre au fil des mots qu’elle utilisait. Enfin, à plus de la moitié du livre, j’ai réussi à rentrer dans l’histoire et à l’apprécier.
Je suis consciente que les longueurs que je reproche au livre sont peut-être dues au fait que c’est le premier de la série et qu’il faut que l’auteur pose les élements essentiels à l’histoire. Pour autant, je ne ferai pas de l’achat de la suite du livre l’une de mes priorités. Si la médiathèque de mon village en fait l’acquisition peut être que j’en tenterai la lecture du tome 2 afin de connaître la suite des aventures de Toby.

Le chuchoteur de Donato Carrisi

4ème de couverture :

Cinq petites filles ont disparu.
Cinq petites fosses ont été creusées dans la clairière.
Au fond de chacune, un petit bras, le gauche.
Depuis qu’ils enquêtent sur les rapts des fillettes, le criminologue Goran Gavila et son équipe d’agents spéciaux ont l’impression d’être manipulés. Chaque découverte macabre, chaque indice les mènent à des assassins différents. La découverte d’un sixième bras, dans la clairière, appartenant à une victime inconnue, les convainc d’appeler en renfort Mila Vasquez, experte dans les affaires d’enlèvement. Dans le huis clos d’un appartement spartiate converti en QG, Gavila et ses agents vont échafauder une théorie à laquelle nul ne veut croire : tous les meurtres sont liés, le vrai coupable est ailleurs.
Quand on tue des enfants, Dieu se tait, et le diable murmure…
Un époustouflant thriller littéraire, inspiré de faits réels.

Mon avis :

L’histoire commence par une lettre adressée par le directeur d’une prison de haute sécurité au bureau du procureur général. Cette correspondance se poursuit d’ailleurs tout au long du livre.
Pendant les cinq premiers chapitres, Donato Carrisi met en scène l’intrigue. Il approfondie la psychologie des personnages. Il prend aussi le temps de détailler leurs physiques. On en apprend beaucoup plus sur eux que pendant tout le reste du livre. En revanche on ne connaît pas le lieu dans lequel l’histoire se déroule. Peut être pourrait elle d’ailleurs se dérouler n’importe où.

Puis l’enquête commence avec ses premiers résultats, très rapides. On comprend alors que le puzzle ne fait que commencer, que chaque corps retrouvé y participe à sa façon. Chaque pièce est essentielle pour avancer dans l’histoire.

Tout au long du roman, une histoire apparaît entremêlée à l’intrigue principale. Elle ne la rejoint qu’à la fin, lors du dénouement final, inattendu.

Bilan :

Je ne saurai trop que conseiller la lecture de ce livre. C’est un excellent  polar où tout n’est pas joué d’avance. Il est loin, très loin même, des livres où les «gentils» combattent les «méchants».

Nous sommes tous des «méchants» en puissance. Il suffit de tomber entre SES mains…..

Y aura t’il une suite ? La fin peut le permettre. En tout cas s’il y en a une, je me précipiterai pour la lire.

La Théorie des Dominos de Alex Scarrow

Résumé :
Suite à une série d’attentats sur les réserves pétrolières, les plus grandes villes du monde se retrouvent plongées dans le chaos. Des mesures de crise sont alors mises en place, des restrictions sont imposées à la population sur les transports, l’électricité, l’alimentation. Le monde est méconnaissable, l’affolement s’installe et personne ne parvient à endiguer les conséquences et le désastre qui découle de ce « pic pétrolier ».

Avis :
Alex Scarrow dans ce roman décrit très justement l’impact et les conséquences sur le monde de ce qui est aujourd’hui un enjeu majeur pour l’ensemble des pays, véritablement dépendants de cette source d’énergie qu’est le pétrole.

Le roman est divisé en sept parties correspondant à chaque jour d’une semaine, ce qu’il faut pour voir la situation se transformer et les hommes imposer comme nouvelle règle la violence et le crime. Sans règle et sans barrière l’homme n’est plus le même et apparait dans tout son côté sauvage, et  c’est « la loi de la jungle » qui prime.

Certains moments sont surprenants par leur violence si l’on s’imagine que dans une telle situation de crise l’homme peut en arriver à commettre l’extrême, l’irréparable pour survivre égoïstement.

Le livre est bien écrit et se lit rapidement, les chapitres sont très courts et nous permettent de suivre plusieurs personnages et l’évolution de la situation dans plusieurs lieux. Cette mise en parallèle des différentes situations des membres d’une même famille dans des lieux différents donne un rythme et évite un quelconque ennui dans la lecture du récit.

Si l’idée est bien exploitée dans son ensemble, en revanche je suis restée sur ma faim. Les premiers jours sont détaillés, on avance pas à pas, heure après heure, tout se met en place. La fin est au contraire un peu bâclée, on reste sur nos questionnements et finalement sans une esquisse de solution. Il manque un petit quelque chose, quelques pages peut-être, une attention plus particulière à l’issue.

Je remercie Les éditions Le Cherche Midi et Livraddict pour ce partenariat et cette découverte très intéressante d’un auteur pour le moins prometteur.

La mécanique du coeur de Mathias Malzieu

La mécanique du coeurRésumé :

Edimbourg, 1874 : le jour le plus froid du monde. Lorsque Jack naît, son cœur gelé se brise immédiatement. La sage-femme le remplace par une horloge et le sauve.
Depuis lors, il doit prendre soin d’en remonter chaque matin le mécanisme. Mais gare aux passions ! Le regard de braise d’une petite chanteuse andalouse va mettre le cœur de Jack à rude épreuve…

Avis :

J’ai sentie tout de suite que ce roman aborde le sujet de la différence et du rejet avec son lot de personnages « imparfaits » mais qui savent meiux que quiconque parler d’amour.
L’histoire et les personnages sont attachants. Little Jack reçoit de l’amour, de la douceur mais il n’est pas épargné par la dureté de la vie. L’espoir et la tristesse se chevauchent parfaitement et rythment cette histoire que l’on aurait adoré lire pendant notre enfance. Mathias Malzieu nous prouve son incroyable talent à travers toutes les images irréelles, fantastiques et enfantines.
Ce livre m’a permis de m’apercevoir que les contes sont loin d’avoir dit leur dernier mot.

L’ombre du vent de Carlos Ruiz Zafon

L'ombre du ventRésumé :

Dans la Barcelone de l’après-guerre civile,  » ville des prodiges  » marquée par la défaite, la vie difficile, les haines qui rôdent toujours. Par un matin brumeux de 1945, un homme emmène son petit garçon – Daniel Sempere, le narrateur – dans un lieu mystérieux du quartier gothique : le Cimetière des Livres Oubliés. L’enfant, qui rêve toujours de sa mère morte, est ainsi convié par son père, modeste boutiquier de livres d’occasion, à un étrange rituel qui se transmet de génération en génération : il doit y  » adopter  » un volume parmi des centaines de milliers. Là, il rencontre le livre qui va changer le cours de sa vie, le marquer à jamais et l’entraîner dans un labyrinthe d’aventures et de secrets  » enterrés dans l’âme de la ville  » : L’Ombre du vent. Avec ce tableau historique, roman d’apprentissage évoquant les émois de l’adolescence, récit fantastique dans la pure tradition du Fantôme de l’Opéra ou du Maître et Marguerite, énigme où les mystères s’emboîtent comme des poupées russes, Carlos Ruiz Zafon mêle inextricablement la littérature et la vie.

Avis :

La première raison pour laquelle j’ai décidé de me plonger dans les pages de ce livre est avant tout les nombreuses éloges que j’ai pu découvrir. Normalement les critiques positives ne me poussent pas forcément à lire un livre. Cette fois-ci je me suis laissé porter par les commentaires.
Alors tout d’abord, il y a une chose essentielle qui m’a marqué c’est le fabuleux style de l’auteur. Il trouve les mots justes à chaque fois ce qui rend trés agréable la lecture.
L’histoire, de prime abord, m’a vite transporté dans la magnifique ville de Barcelone et bien sur dans les vies respectives et parallèles de Daniel Sempere et Julian Carax. J’ai beaucoup apprécié ce roman qui tourne assez vite en intrigue policière. Cependant j’ai trouvé l’histoire quelque peu mal rythmée, fautes de trop nombreux bons dans le passé. En effet, j’ai aussi bien dévoré des dizaines de pages sans m’en rendre compte pour ensuite avoir l’impression que ‘histoire n’vancait pas d’un iota.
Bref je garde un avis trés partagé, mélangé entre passion pour le fond de l’histoire et ennuie pour la « non avancée de l’intrigue ».