Résumé (4e de couverture) :
Mauvaise publicité pour l’hôtel de luxe envahi par les touristes! Le pantalon sur les chevilles, le Père Noël est retrouvé assassiné dans un sordide cagibi juste avant le traditionnel goûter d’enfants. La direction impose la discrétion, mais le commissaire Erlendur Sveinsson ne l’entend pas de cette oreille. Déprimé, assailli par des souvenirs d’enfance douloureux, il s’installe dans l’hôtel et en fouille obstinément les moindres recoins….
Mon avis
Il s’agit du troisième polar de l’auteur islandais après « La cité des Jarres » et « La femme en vert ». On y retrouve ses personnages récurrents autour de l’inspecteur Erlendur Sveinsson.
J’ai eu envie de découvrir cet écrivain grâce aux nombreux avis enthousiastes que j’ai pu lire sur le web. Je n’ai pas lu les précédents opus de l’auteur. Ce roman a été élu meilleur roman étranger par le jury du grand prix de littérature policière en 2007.
Le roman est structuré en six parties, correspondant chacune à un jour, qui s’égrènent comme un compte-à-rebours. L’enquête est résolue le 24 Décembre.
Le livre commence par une description de ce que l’on devine être un spectacle. Le narrateur a la sensation qu’à « partir de cet instant-là, plus rien ne serait comme auparavant ».
« Les fêtes de Noël, c’est pour les gens qui sont heureux ». Cette phrase, prononcée par une des femmes de ménage de l’hôtel résume à elle seule l’atmosphère du livre.
Les personnages y sont dépeints comme des gens solitaires, à commencer par la victime, Gulli, jusqu’au commissaire lui-même.
Plutôt que de rentrer chez lui, où personne ne l’attend, Erlendur décide d’emménager dans cet hôtel, impersonnel s’il en est, le temps de son enquête. On apprend dans l’histoire que ses parents n’ont plus fêté Noël après l’année de ses huit ans. Il avoue lui-même ne jamais avoir rien « compris à ce truc de Noël ».
L’intrigue du livre est basée autour de l’enquête menée par Erlendur. En parallèle, Elinborg est chargée d’une affaire spécifique qui n’est pas développée dans cet ouvrage mais dont on sent qu’elle est tout de même importante dans l’histoire. Pourtant, ces deux enquêtes n’ont à priori rien en commun et cela m’a beaucoup intrigué au début du roman. Je me suis demandée où l’auteur voulait en venir.
Or, elles ont en commun de traiter des relations parents/enfants. Ces relations sont un élément essentiel du roman.
Bilan
J’ai beaucoup aimé ce polar et cet auteur. Je lirai très volontiers ses autres oeuvres. J’ai notamment beaucoup aimé le fait que l’enquête se déroule en huit-clos, et le fait qu’Erlendur soit obligé d’envisager plusieurs pistes, plusieurs mobiles, afin de résoudre l’enquête.