Mordue, Michelle Rowen (tome 1 de Sarah Dearly)

Résumé (4e de couverture):

Dure semaine. Mon rendez-vous d’enfer…venait vraiment de l’enfer et il m’a mordue! Je suis devenue une vampire. Mais j’ai tout de même rencontré un homme ce soir-là. Il est sexy, il a six cent ans et il est suicidaire. Personne n’est parfait, pas vrai?
Nous avons passé un marché: il m’apprend les ficelles du monde des vampires et je l’aide à se tuer. Bon, c’est pas gagné avec un immortel, mais je sais que je peux le convaincre que la vie vaut la peine d’être vécue….avec moi de préférence! Sauf que pas mal de gens veulent nous faire la peau, à commencer par ces chasseurs de vampires, ces crétins qui ne comprennent rien à rien.
Enfin bon, si tout se passe comme prévu, j’aurai un cavalier au mariage de ma cousine!

J’ai lu ce livre dans le cadre d’un partenariat entre Livraddict et Bragelonne/Milady. J’ai choisi de m’inscrire pour la sélection de ce livre car je lis beaucoup de bit-lit et ce livre est classé dans ce genre par Milady.

La « recette » a fait ses preuves et fonctionne une fois encore.
Nous avons toujours affaire à un trio amoureux mais cette fois il s’agit d’un trio de vampires, dont un qui est le plus vieux de tous les vampires de Toronto, Thierry de Bennicoeur. Comme dans tout bon livre de bit-lit, les vampires y sont ultra-sexy.

Néamoins cette saga se distingue des autres par certains côtés:
– Tout d’abord,  Thierry est lassé de la vie. Il veut en finir. Sarah, l’héroïne, va devoir tenter de le convaincre de ne pas attenter à ses jours.
– Plusieurs fois je me suis surprise à sourire en le lisant. L’héroïne est extrêmement attachante. Elle ne veut pas changer de vie car elle ne se rend pas compte de ce qu’être une vampire implique pour son entourage. Par certains de ses côtés, quelque peu futiles, elle m’a fait penser à certaines héroïnes, telles que Bridget Jones.

C’est ce petit côté humoristique qui m’a particulièrement plu. Je ne l’avais pas trouvé jusqu’à présent dans les autres sagas.

Enfin, j’ai également été ravie de voir que, bien qu’il s’agisse du premier tome, l’histoire ne tarde pas à se mettre en place. L’action débute sur les chapeaux de roues ce qui m’a permis de ne pas le lâcher quand j’ai commencé à le lire.

Bilan :

Une lecture détente très positive, avec une héroïne que je retrouverai avec grand plaisir pour le tome 2 et les suivants (apparemment 5 tomes ont été écrits par Michelle Rowen jusqu’à présent). Le deuxième tome, Accro est prévu chez Milady en Novembre.

Je remercie Bragelonne/Milady pour cette lecture ainsi que Livraddict pour m’avoir sélectionnée.

Site de l’éditeur : http://www.milady.fr/

TAMARIK – Ils sont fous ces Américains !

4ème de COUVERTURE

Que les Etats-Unis vous fascinent ou vous agacent, que vous y envisagiez un séjour ou que vous soyez simplement intrigué par les moeurs outre-Atlantique, ce livre est fait pour vous !

Tocqueville évoquait déjà en 1835 la tyrannie de l’opinion publique majoritaire. Cette dernière règne toujours. Et c”est pourquoi sur votre route du Nouveau Monde, le péage demandé sera votre approbation de la société américaine.

Ce n’est pas le seul effort que vous devrez faire pour devenir éventuellement populaire : Vous êtes athée, laïque ou agnostique, adoptez une religion ou même créez en une; gourmet, oubliez les ingrédients indispensables de la gastronomie française et trouvez en d”autres; intellectuel, apprenez à parler sports; et si vous alliez minceur naturelle avec désinvolture sportive : desserrez votre ceinture et faites une large publicité à vos petits matins passés à soulever des poids, que ce soit vrai ou non; pour les plaisantins et amateurs d’humour francophone, la censure est indispensable, surtout avec les autorités; homosexuel et fier de l”être, vérifiez la législation de l’Etat dans lequel vous vous trouvez et évitez les campagnes; famille de 1,96 enfants, prévoyez une augmentation. La liste est longue des changements que vous devrez adopter pour évoluer à l”aise dans cet autre continent.

Pour vous éviter l’impopularité de la gaffe publique (dite “fô pah” en anglais américain), pour faciliter une adaptation en douceur, pour apprécier les paysages de légende tout en évitant les tirs accidentels… un filet de sécurité, un seul : votre guide de survie aux Etats-Unis d’Amérique.

POURQUOI ?

Les regards croisés entre les différentes nations m’ont toujours fascinés, tout comme les différences culturelles et les us et coutumes propre à chaque pays. Ce qui me plait dans ce genre d’ouvrages, c’est de voir comment tout est pensé, mais d’une manière totalement différente de celle à laquelle nous sommes habitués.

C’est pourquoi lorsqu’un partenariat entre Livr@ddict et les éditions Les Carnets de l’info a été proposé sur le forum de Livr@ddict, j’ai sauté sur l’occasion car le sujet évoqué dans le livre Ils sont fous ces Américains m’intéressait grandement. Quelques jours plus tard le livre était dans ma boîte aux lettres, et c’est tranquillement que je me suis plongée dans sa lecture.

AVIS

Ils sont fous ces Américains est un livre relativement court (moins de 200 pages) qui se lit très facilement, tant la plume de Tamarik est simple à lire, mais est surtout très divertissante ! Pour tout avouer, le sous-titre du livre ‘Guide de premier secours pour survivre aux USA’ m’avait fait un peu peur : je craignais de lire un livre ennuyeux, semblable à une espèce de gros guide plus proche du dictionnaire que d’un livre vraiment sympa à lire ! Et bien j’avais tort.

Tamarik a divisé son livre en divers thèmes (12 en réalité : ‘Faire ses valises’ ; ‘Premier contact’ ; ‘Conduire’ ; ‘Se nourrir’; ‘Les sports’; ‘Le choc des cultures’; ‘Les relations hommes femmes (ou l’inverse)’; ‘Politiquement correct’; ‘Dieu, diable, esprits et religions’; ‘La diligence vers l’Ouest’; ‘Nos amies les bêtes’; ‘Petit lexique du vrai sens des mots’). Tous les chapitres tournent autour du fait que la société américaine n’est en rien comme la notre, et qu’il est bon de savoir ce qui est différent pour s’adapter au mieux à une vie “à l’Américaine”. Les deux premiers thèmes abordés sont ceux qu’ils faut vraiment avoir lu avant de partir pour les Etats-Unis :t les conseils qui y sont donnés sont vraiment précieux ! En effet, l’auteur aborde toutes les questions concernant le contrôle des bagages (ce que l’on peut prendre avec nous, ce que l’on ne peut pas), la douane (comment remplir correctement sa fiche verte). Les autres sujets abordés dans le livre sont plus légers, voir anecdotiques pour la plupart et n’intéressera vraiment que les personnes souhaitant rester vivre aux Etats-Unis. Encore que… plusieurs personnes de mon entourage, qui n’étaient pas spécialement emballées par le sujet, m’ont demandé par la suite de leur prêter le livre, tant elles avaient rit lorsqu’elles en avait lu un extrait ! (oui, je laisse traîner mes livres. Hum.)

Pour autant le livre n’est pas qu’une succession de phrases drôles (Tamarik se moque gentillement de certaines fâcheuses habitudes de nos voisins américains), il est également instructif dans le sens où l’on voit que français et américains ne conçoivent pas la vie en société de la même manière. Petite anecdote en passant, en lisant le chapitre sur les animaux je me suis vraiment demandée si j’irai un jour au Etats-Unis : il y a beaucoup plus d’animaux sauvages que je me l’imaginais  (En même temps, bercée par les séries US se déroulant dans des grandes villes où ‘tout est beau et tout le monde est gentil’, je ne risquais pas de rencontrer de coyotes et de serpents à sonnette de sitôt !).

En bref un livre que je recommande chaudement à tous.

NOTE

9,5/10   (et pas 10/10 car la plume moqueuse de Tamarik va parfois un tout petit peu trop loin à mes yeux).

REMERCIEMENTS

Je remercie chaleureusement l’éditions Les Carnets de l’info et le forum Livr@ddict pour ce partenariat.

Cet avis a également été posté sur le blog de Lau’.

Un automne à River Falls d’Alexis Aubenque

Résumé (4e de couverture) :
En ce début d’automne, deux assassinats commis coup sur coup viennent troubler la tranquillité toute relative de River Falls, déjà ébranlée par un sordide fait divers quelques mois plus tôt. Le premier crime fait grand bruit : Robert Gordon, un brillant avocat, philanthrope à ses heures, est retrouvé électrocuté dans le jacuzzi de sa luxueuse demeure, sur les hauteurs de la ville. Le même jour, le corps d’un SDF, roué de coups et jeté dans la rivière, arrive à la morgue sans susciter beaucoup d’émoi. A priori, aucun lien entre les deux affaires. L’enquête est confiée au shérif Mike Logan, épaulé par sa compagne, la célèbre profileuse Jessica Hurley. Une plongée inquiétante dans les noirceurs de l’âme humaine.

Ce livre constitue le 2e volet de la trilogie de River Falls. Il est construit selon la même structure que le précédent. Chaque partie du livre, divisée elle-même en chapitres, correspond à une journée. Néanmoins l’intrigue se déroule pendant un temps beaucoup plus long. De ce fait, l’auteur a laissé place à des ellipses entre certains chapitres.

Ce livre m’est apparu plus abouti que le premier. En effet, deux intrigues s’y croisent et s’entremêlent.
Contrairement au tome 1, où l’on devine quel est le meurtrier et où l’on découvre le mobile à la fin du livre, ici c’est le mobile qui est révélé tout d’abord et il apparaît beaucoup plus tard dans l’intrigue. L’auteur prend le temps de décrire River Falls et ses environs, il décrit le fonctionnement du campus avec ses fraternités, il prend le temps de décrire les personnages de manière plus approfondie (les sans domiciles fixes, les  notables, les étudiants) et il développe également les relations entre eux.

Quant aux personnages principaux, Mike Logan apparaît plus posé, moins impulsif. De ce fait il m’a semblé plus professionnel et moins sujet à suivre toutes les pistes qui se présentaient à lui. Il revient au premier plan (alors que dans le tome 1 c’est surtout Jessica qui a les bonnes intuitions et qui a selon moi un rôle essentiel dans l’enquête).

J’ai encore une fois passé un excellent moment de lecture. Le suspense est haletant et nous tient en haleine jusqu’au dénouement. J’attends vraiment avec impatience la sortie du 3e opus, en espérant qu’il soit de la même qualité.

N.B
Ce livre a obtenu le prix polar 2009.
Pour rappel Alexis Aubenque sera présent sur Livraddict le 8 Septembre pour une discussion virtuelle avec les membres.

13 balles dans la peau, David Wellington

Résumé (4e de couverture):
Selon les rapports officiels, tous les vampires sont morts. Un agent fédéral nommé Arkeley a trucidé le dernier dans les années 1980 à l’issue d’un combat qui a failli lui coûter la vie. Pourtant, lorsque Laura Caxton, de la police d’État, appelle des renforts en pleine nuit à la suite d’un contrôle de routine qui a mal tourné, le FBI décide de tirer Arkeley de sa retraite. Il est en effet le seul à savoir qu’un vampire a survécu: une femme, qui croupit dans un asile abandonné. Elle est conservée dans un état de faiblesse permanent, mais Arkeley la soupçonne de manigancer le retour en force des damnés. Lui aussi attend ce moment pour en finir une fois pour toutes. Et comme Caxton va vite s’en rendre compte, ils n’affrontent pas des créatures d’opérette, mais de véritables machines à tuer.

Avis :

J’ai lu ce livre parce que je me suis inscrite à la LC du tome 3 sur Livraddict. Et pour une fois, j’ai souhaité lire les livres dans leur ordre chonologique. Je me suis inscrite sur cette LC parce que la saga s’intitule « vampire story ». Etant une lectrice assidue de bit-lit je m’en réjouissais d’avance.

J’ai donc été déroutée au début du livre. En effet, nulle question ici de bit-lit. « Ces vampires-là sont des monstres, des vrais » comme le stipule par ailleurs la 4e de couverture. Ils y côtoient allègrement des demi-morts, et se réjouissent à l’idée de vous transmettre la malédiction qui est la condition sine qua  non pour que vous accédiez à l’immortalité. Chez Milady il est d’ailleurs classé dans la collection « Terreur ».

Le livre est structuré en 5 parties. Chacune d’entre elles porte un nom, celui d’un vampire. La première partie correspond à la retranscription par l’agent Jameson Arkeley, d’évènements qui se sont déroulés en 1983. Cette partie est la génèse de l’histoire que nous découvrons par la suite.

Une fois passées les trente premières pages, j’ai réussi à faire abstraction du côté gore de l’histoire qui m’avait dérangé au début. L’intrigue est prenante et très bien construite. L’action foisonne tout au long du livre. Les personnages principaux sont fouillés, tant au niveau des agents qui mènent l’enquête que des vampires. Wellington réinvente d’ailleurs le mythe vampirique. Certes ils continuent de dormir dans les cercueils en plein jour mais ils s’y trouvent plutôt à l’état de soupe sanglante. Les vampires sont clairement dépeints comme les abominations qu’ils sont.  Avec eux, les « recettes » traditionnelles à la Bram Stoker ne fonctionnent pas. C’est ce qu’apprend à ses dépens Laura Caxton, un agent de la patrouille routière collaborant à l’enquête menée par Arkeley, qui se trouve être le dernier chasseur de vampires.

J’ai regrettée plusieurs fois d’être interrompue dans ma lecture par les notes du traducteur. Celles-ci font fréquemment mention d’éléments qui n’apportent rien à l’histoire voire que tout un chacun est en mesure de comprendre par lui-même.   J’ai donc décidé par la suite d’arrêter d’en tenir compte.

En voici quelques exemples:

« Elle se rendit à Reading, dans un endroit réputé pour leurs cheesesteaks ».

NdT: sandwich chaud à la viande de boeuf non hachée et au fromage.

« Sur ses flancs, sa marque de fabrique était peinte en lettres noires: Ditch Witch ».

NdT: Sorcière des fossés.

Cette mention est relative à un engin des travaux publics que va utiliser Laura Caxton dans sa lutte contre un des vampires.

Bilan :

Une lecture horrifique très plaisante finalement. Je lirai très volontiers les tomes suivants qui sont déjà dans ma PAL.

N.B :

Pour rappel une lecture commune du tome 3 est prévue sur Livraddict le 1er Novembre. N’hésitez pas à nous rejoindre.

La route de Cormac McCarthy

Résumé :
«  L’apocalypse a eu lieu. Le monde est dévasté, couvert de cendres et de cadavres. Parmi les survivants, un père et son fils errent sur une route, poussant un caddie rempli d’objets hétéroclites. Dans la pluie, la neige et le froid, ils avancent vers les côtes du Sud, la peur au ventre : des hordes de sauvages cannibales terrorisent ce qui reste de l’humanité. Survivront-ils à leur voyage ? »

Avis :
Ce roman de Cormac MacCarthy fait pour moi partie de ces récits dont la lecture ne laisse pas le lecteur indemne.

Avec en arrière fond la description d’un paysage dévasté, suite à un événement apocalyptique qui a détruit toute vie sur terre, hormis quelques survivants fouillant dans les décombres à la recherche des restes d’un monde à jamais disparu, l’auteur nous livre à la fois le côté le plus sombre de l’être humain, mais aussi le plus beau et le plus touchant.

Face à une catastrophe dont l’auteur n’explique pas la cause mais s’attache uniquement aux conséquences, des êtres ont perdu toute humanité et ont atteint le seuil de barbarie ultime en se livrant au cannibalisme. La violence et les atrocités commises par ces bandes de barbares, couplée à une description cauchemardesque d’un monde sans vie, sans couleur et sans bruit rend la lecture de ce roman extrêmement pesante.

Mais au milieu de toutes ces horreurs, un homme marche sur la route en tenant très fort dans la sienne la main d’un enfant. Il s’agit d’un père qui s’est juré de protéger son fils et ce, à n’importe quel prix. Cet amour paternel, d’une intensité bouleversante, est présent dans chaque page et donne au récit une lueur d’espoir. Le fait que les personnages ne soient pas nommés, mais uniquement décrit comme « l’homme » et « l’enfant », permet d’autant plus au lecteur de s’identifier à eux.

Le style de Cormac MacCarthy est simple, épuré et renforce la signification  de certains  mots comme le mot « papa », qui apparaît parfois au sein d’un dialogue et qui fait encore plus ressentir l’aspect tragique de la situation.

Ce livre, que je relu à deux reprises depuis,  m’a énormément touché et amène de nombreuses réflexions, dont celle-ci : comment réagirions-nous, confrontés à une telle situation ?

J’ai été agréablement surprise par l’adaptation cinématographique, réalisée avec la collaboration de l’auteur. Le film est fidèle au récit, les paysages sont identiques à ceux que j’avais imaginé en lisant le livre, et les acteurs choisis sont tout simplement époustouflants.