Le Chevalier-Vampire de Nathy

J’ai lu il y a quelques mois de cela Kiss me deadly, et ce spin-off m’avait vraiment donné envie de découvrir davantage l’univers de Nathy. Mon souhait a été exaucé, puisque les éditions Lune écarlate ont eu la gentillesse de me sélectionner pour la lecture de Dark-side, le Tome 1 Le Chevalier -vampire. Pour cela je les remercie encore chaleureusement ! Ainsi qu’un grand merci à l’auteur, bien entendu !

Avec ce roman, je n’ai pas été déçue. En matière d’ambiance sanglante vampirique et d’érotisme débridé, j’ai été servie. Aucune complainte à émettre. Le ton est cru, la brutalité omniprésente. La vie semble si différente pour les Ichoriens que ce que nous pouvons vivre en tant que simples humains : ils ne font jamais dans la demi-mesure, ne font jamais de concessions, ni de cadeaux à leurs ennemis. Mais on pouvait s’y attendre.

Le thème des buveurs de sangs m’a parfois semblé un prétexte, une toile de fond pour mieux dépeindre l’amour-passion, la dévoration physique non pas uniquement par morsure mais aussi par communion des corps (et des âmes, puisque nos amants sont littéralement fous d’amour l’un pour l’autre). La passion sexuelle est évoquée très souvent dans le roman, peut-être un tout petit peu trop souvent à mon goût. Se mettre à coucher avec son interlocuteur est pour un peu aussi courant que proposer une tasse de thé, dans les cercles des guerriers vampires et de leurs compagnes. C’est un point qui m’a paru surprenant par moments.

L’histoire d’amour entre Nelly et Cathal présente à première vue toutes les caractéristiques de l’amour impossible : un mort de 1800 ans ne semble pas être le candidat idéal pour s’unir à une jeune humaine de trente cinq ans, bien vivante et peu friande de macabre, de sanguinolent ou de morbide. Pourtant, tous deux sont extrêmement attirés l’un par l’autre et ce depuis leur première rencontre. Nelly tente longuement, mais plutôt vainement,  de résister à ses désirs, à cette attraction qui la fait terriblement culpabiliser. Pendant longtemps, elle se convainc que les Ichoriens sont des créatures monstrueuses, à fuir à tout prix ; ce qui crée en elle un conflit intérieur très douloureux. Je dois dire que pour une raison obscure, je suis assez fascinée par les relations compliquées, donc j’ai beaucoup aimé suivre les évolutions de leur histoire d’amour.

J’ai trouvé de manière générale les personnages bien conçus, bien décrits, bien ancrés dans l’histoire. Cathal est très séduisant dans son genre, juste un chouilla trop romantique pour que je puisse réellement m’imaginer qu’il puisse exister –mais c’est toujours agréable de rêver un peu ! Nelly m’a régulièrement agacée par son comportement un peu changeant et capricieux. Tous les personnages secondaires étaient parfaitement crédibles.

J’ai aimé apprendre de nouvelles choses sur la hiérarchie dans le monde des Ichoriens, et découvrir que comme les humains, ils peuvent avoir du mal à concilier les différentes sphères de leur vie (vie amoureuse, obligations face aux supérieurs, etc.). Avec ce roman, il est impossible de s’ennuyer. L’action et les péripéties ne manquent pas, les combats arrivaient juste à point. Les différents ingrédients du récit sont à mes yeux savamment dosés, et je lirais à l’occasion les autres romans de Nathy avec grand plaisir ! Je pense que tous les amateurs de fantastique devraient être séduits. En ce qui me concerne, c’est une lecture que je recommande à tous !

Le projet Starpoint, Tome 1 : La fille aux cheveux rouges de Marie-Lorna Vacousin

Titre : Le projet starpoint – Tome 1
Auteur :  Marie-Lorna Vaconsin
Genre : Fantasy

Résumé :

Pythagore un jeune garçon de 15 ans et sa meilleure amie Louise sont en classe de seconde. Louise va se lier d’amitié avec Foresta, la mystérieuse fille aux cheveux rouges, qui vient d’arriver dans leur classe et que Pythagore n’apprécie pas beaucoup.
Mais un soir, Louise va disparaite, et Foresta va demander de l’aide à Pythagore. Ils vont alors se retrouver tous les deux dans un monde parallèle, pour y accéder seule Foresta a le secret : passer l’angle mort d’un miroir…

Mon avis :

Etant libraire, j’ai pu lire le livre en avant première et j’ai tout de suite été fascinée par la couverture que je trouve absolument sublime !

Ensuite, en temps normal je ne lis pas beaucoup de livres pour ado et encore moins de la fantasy, mais le résumé qui m’avait été fait m’a complètement donné envie. Je me suis donc lancée dans la lecture et j’ai accroché tout de suite, j’ai été conquise par l’univers de ce roman oscillant entre monde réel du lycée et le deuxième monde imaginaire. Parfois déconcertant et mystérieux, je me suis parfois sentie perdue comme l’est le personnage principal Pythagore.

Tout comme Pythagore, au départ je n’ai pas accroché avec le personnage de Foresta qui semble froide et distante mais on comprend vite pourquoi ensuite et finalement elle est devenue une héroïne que j’ai vraiment appréciée.

Je vous conseille vivement ce premier tome et j’ai hâte de découvrir la suite.

Anaïs

Demain est un autre jour de Lori Nelson Spielman

Résumé :

Qu’avez-vous fait de vos rêves de jeunesse ?
À la mort de sa mère, Brett Bohlinger pense qu’elle va hériter de l’empire de cosmétique familial.

Mais, à sa grande surprise, elle ne reçoit qu’un vieux papier jauni et chiffonné : la liste des choses qu’elle voulait vivre, rédigée lorsqu’elle avait 14 ans. Pour toucher sa part d’héritage, elle aura un an pour réaliser tous les objectifs de cette life list… Mais la Brett d’aujourd’hui n’a plus rien à voir avec la jeune fille de l’époque, et ses rêves d’adultes sont bien différents.

Enseigner ? Elle n’a aucune envie d’abandonner son salaire confortable pour batailler avec des enfants rebelles. Un bébé ? Cela fait longtemps qu’elle y a renoncé, et de toute façon Andrew, son petit ami avocat, n’en veut pas. Entamer une vraie relation avec un père trop distant ? Les circonstances ne s’y prêtent guère. Tomber amoureuse ? C’est déjà fait, grâce à Andrew, à moins que…

Chronique :

Bien que ce ne soit pas mon genre de prédilection (entre chick-lit, romance et feel good book) j’ai apprécié cette lecture bourrée d’humour et d’émotions. Brett l’héroïne est attachante sans être mièvre, les personnages secondaires sont aussi très bien dépeints : ses frères et ses belles-soeurs, le psy, ses élèves et les membres du foyer, Andrew le petit ami, sa défunte mère et surtout Midar l’avocat et Herbert qui sont tout à fait craquants. L’écriture est très fluide et addictive même, nous entraînant page après page à accompagner Brett à la poursuite de ses rêves d’ado. Si le dénouement est prévisible dès le début, d’improbables rebondissements et d’invraisemblables coïncidences s’enchaînent et nous tiennent en haleine.

Le seul bémol (sans doute inhérent à ce type de livre) réside dans le manque total de réalisme et de crédibilité : j’ai du mal à imaginer qu’une mère aimante puisse infliger une telle épreuve à sa fille et soit persuadée de faire son bonheur avec une liste aussi puérile (laquelle d’entre nous n’a jamais rêvé à l’enfance ou l’adolescence de posséder un cheval, d’être instit, de rencontrer le prince charmant ?). Et à l’instar de Voltaire  je lui reprocherai que « tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes ».

En conclusion ce fut une lecture très divertissante et pleine d’optimisme, qui peut nous amener à réfléchir sur nos réels objectifs dans notre propre vie.

L’imprudence du chat de Sarah Castillo Palayer

Sarah Castillo Palayer nous présente avec ce roman une héroïne fort sympathique, qui a pour elle la jeunesse, un cœur brisé et un chat trop mignon. J’ai pu le lire grâce à un partenariat, pour lequel je remercie encore de tout cœur l’auteur, les éditions Librinova, ainsi que l’équipe de Livraddict !

Aussi vite entamé, aussi vite fini : ce petit livre a été pour moi une lecture très agréable, avec sa petite histoire sans fioritures qui réconforterait n’importe quelle demoiselle un jour de blues. Je ne suis pas une adepte de couture, de crochet, ni de tricot. Le chat n’est pas non plus mon animal préféré (je préfère les chiens, et de loin).

Je ne me suis donc pas identifiée au personnage principal, Anna, mis à part pour sa gentillesse excessive et sa mauvaise habitude de tomber dans les bras d’hommes égoïstes et manipulateurs. Bon, sous cet angle, vous allez tout de suite imaginer une cruche un peu bêbête. Mais pas du tout : il se trouve qu’Anna est très attachante.

Même chose pour sa sœur et sa meilleure amie, qui sont exemplaires et parfaites dans leur rôle ! Je dois avouer aussi que son compagnon a quatre pattes, Burton, a su me séduire : pour commencer, son nom prouve le bon goût de sa propriétaire. Ensuite, son tempérament affectueux et son comportement de petit félin adulé sont tout bonnement adorables.

Qui n’a jamais rêvé d’être pris en main par de gentilles amies ou une super-sœur dans une période où on a le cœur en miettes ? C’est ce qui arrive à Anna. Après une rupture difficile, elle développe quelques soucis d’estime de soi – que celle qui n’a jamais  déprimé après s’être énamourée du mauvais mec lui jette la première pierre- et se met à broyer du noir quelque peu. Elle a tendance à se refermer sur elle-même et n’est pas franchement dans la dynamique de rebondir sur un avenir différent au début de l’histoire. Mais être appréciée pour ses réalisations, rencontrer de nouvelles personnes, disposer de nouvelles perspectives va lui faire un bien fou, et lui permettre d’avancer dans sa vie.

Vers le milieu de l’histoire, j’ai eu peur que le récit prenne un tour un peu cruche et décevant, mais par la suite tout s’est arrangé, et j’ai été bien contente de suivre l’évolution (positive) de notre personnage principal ! S’il y a des obstacles sur sa route, elle les affrontera stoïquement et ira constamment de l’avant, semblant s’améliorer de jour en jour. Et finalement, elle sortira grandie de toute cette aventure, plus sûre d’elle et plus forte !

Une histoire très positive donc, qui mettra du baume au cœur aux jeunes femmes esseulées, à celles qui attendent les opportunités professionnelles avec une appréhension tristounette. Anna nous rappelle que si les choses peuvent parfois être difficiles, il y a aussi de grandes chances qu’elles soient belles, pleines de nouvelles possibilités, et que tout dépend de nous !  Je recommanderais ce petit roman à mes amies sans hésiter.

L’imprévu de Chris Bohjalian

Titre : L’imprévu
Auteur : Chris Bohjalian
Genre : Thriller

Chronique :

En lisant le résumé, la question qui nous vient tout de suite à l’esprit, c’est comment un enterrement de vie de garçon peut dégénérer au point que ce soit si grave, voir dramatique ? Au point même que votre vie ne sera plus jamais la même ?
Un enterrement de vie de garçon c’est censé être une fête où l’on s’amuse, donne des défis ridicules au futur marié… Certes l’alcool coule à flots, mais bon ce n’est pas censé mal se passer pour autant.

À peine avoir commencé à lire les premières pages on a la réponse et on découvre comment cet enterrement de vie de garçon a dégénéré et a fait s’écrouler la petite vie tranquille et paisible que mènent Richard Chapman et sa famille.

Richard est un homme très respectable, un mari aimant et un père modèle pour sa fille, Mélissa. Grâce à son poste de banquier, il a construit une vie parfaite pour lui et sa famille qu’il aime plus que tout. Mais cette vie si parfaite va basculer lors de cette soirée. Deux strip-teaseuses ont été payées pour faire leur show, lap dance et tout ce qui s’en suit avec possibilité de quelques extras. La soirée se déroule à merveille, les garçons s’amusent comme des fous jusqu’à ce qu’une des filles pète un câble et fasse de la maison de Richard une vraie boucherie.

Une histoire bien ficelée avec laquelle on se laisse prendre à tourner les pages sans s’en rendre compte en attendant d’autres bouleversements et retournements de situations. Une histoire très légère pour un thriller (qui n’a rien de péjoratif) avec laquelle on a le temps de reprendre son souffle. On suit avec attention les péripéties de nos protagonistes, et on s’attache à eux car ce sont de bonnes personnes à qui le destin tourne le dos et sur qui le malheur s’abat alors qu’ils ne le méritent pas. Dans une grande majorité du roman on a leurs impressions, leurs façons à chacun de surmonter cette épreuve, car évidemment suite à cet évènement il y a des conséquences… Et par intermittence on a les pensées d’Alexandra, une des strip-teaseuses. Racontant parfois son passé.

L’auteur traite dans ce livre d’un sujet particulier dont on ne parle plus assez ou même plus du tout et qu’on a presque oublié (pour ma part) mais qui sévit encore principalement dans les pays de l’Est, les kidnappings, l’achat ou l’obtention par moyens de pressions, de menaces des jeunes filles pour les mettre dans le système de la prostitution. Un sujet auquel on ne peut pas rester insensible, c’est la raison pour laquelle ce roman est poignant, il prend aux tripes à en avoir la gorge serrée.

En bref, un super thriller qui vous fera passer par un panel d’émotions. Et qui je pense vous fera réfléchir à deux fois, si on vous invite à un enterrement de vie de garçon.