La Communauté de l’Anneau de J.R.R. Tolkien

SDA1La communauté de l’anneau , 670 pages

Dans les vertes prairies de la Comté, les Hobbits, ou Semi-hommes, vivaient en paix…
Jusqu’au jour fatal où l’un d’entre eux, au cours de ses voyages, entra en possession de l’Anneau Unique aux immenses pouvoirs. Pour le reconquérir, Sauron, le seigneur ténébreux, va déchaîner toutes les forces du Mal… Frodon, le Porteur de l’Anneau, Gandalf, le magicien, et leurs intrépides compagnons réussiront-ils à écarter la menace qui pèse sur la Terre du Milieu?

Si les films du seigneurs des anneaux jouissent d’une grande popularité auprès de tous ( ou presque ) , ce n’est pas vraiment le cas des livres. Bouquins très longs, aussi bien au sens pavé de 700 pages que dans l’action, c’est comme ça que le livre est connu de tous ( ou presque ). C’était également mon cas, ayant eu une mauvaise expérience avec le Hobbit ( mais ne vous en faites pas , je vais le relire ). J’ai quand même acheté le tome un, histoire d’avoir quelque chose a me mettre sous la dent, en attendant de trouver une autre librairie, la mienne ayant fermé récemment. Bref, (fin du pavé où je raconte ma vie dft009 )

L’histoire était effectivement truffé de descriptions, et l’action était effectivement très lente. Mais, attention, c’était loin d’être ennuyeux . C’est là, selon mon humble avis de lecteur du dimanche , la prouesse de Tolkien : il a trouver le juste milieu. L’écriture n’est, contrairement aux apparences, pas semblable a celle des roman moderne pour adolescent, tel que hunger games ou twilight , mais plutot à celle d’un roman de Maupassant . Le cadre du récit est assez originale. On s’attache vite aux personnages et a la Comté. Bref, j’attends d’avoir lu la suite pour en dire plus.

A ne pas lire si vous n’aimez pas les pavés remplis de descriptions où les chapitres font cinquante pages chacun et où tout est idéalisé ou presque.

Un homme effacé d’Alexandre Postel

Un-homme-efface_3593Merci à Livraddict et à Folio pour la lecture de Un homme effacé d’Alexandre Postel

Présentation : Damien North est professeur de philosophie dans une université cossue. Veuf, il mène une vie triste et solitaire. Mais un jour, il est embarqué par la police qui l’accuse d’avoir téléchargé sur son ordinateur des images provenant d’un réseau pédophile… L’affaire fait grand bruit, d’autant que Damien est le petit-fils d’Axel North, figure politique historique. L’inculpé a beau se savoir innocent, chacun se souvient d’un geste, d’une parole qui, interprétés à la lumière de la terrible accusation, deviennent autant de preuves à charge. Même une banale photo de sa nièce, unique enfant de son entourage, ouvre un gouffre d’horribles suppositions. Le terrible engrenage commence tout juste à se mettre en marche. Alexandre Postel décrit avec acuité la farce des conventions sociales, les masques affables sous lesquels se cachent le pouvoir, la jalousie ou le désir de nuire – et les dérives inquiétantes d’une société fascinée par les images.

Mon avis : Un homme effacé est le récit d’une chute. Damien North, professeur de philosophie compétent mais discret, passe de sa chaire universitaire à la garde-à-vue, puis à l’univers carcéral. Il transite par l’expérimentation psychiatrique avant de s’engager dans la voie d’un impossible retour à la normale. Malmené par la police et par l’opinion, Damien va progressivement perdre le nord et le sens de son identité. En effet, petit à petit, les circonstances vont lui prendre tout ce qui lui permet de se définir. C’est de son droit au respect de la personne que le prive le commissaire qui recourt à des procédés d’intimidation et de manipulation lors de son interrogatoire. Son travail lui est ensuite enlevé par une décision de justice l’empêchant d’être en contact avec des mineurs. Les soupçons de son frère, Joseph, lui volent son statut dans la famille. Enfin, l’avocat qui lui conseille de plaider coupable lui retire son innocence, seul fil qui le raccordait encore à une existence lui appartenant en propre. A partir de ce moment, il est identifiable à tout autre détenu de la prison dans laquelle il échoue, y compris aux véritables monstres, pour finir par n’être plus qu’un ensemble de signaux physiques dans le processus d’expérimentation auquel il accepte de participer. Passif, Damien North ? Empêché, plutôt, par l’obstination du monde à refuser de reconnaître ses droits en tant qu’individu.

Certains se rebelleraient mais lui ne peut le faire, la faute, peut-être, à ce préjudice originel dont il fut la victime jamais reconnue… Drame d’une rage impuissante, d’une injustice répétée, Un homme effacé est la démonstration brillante de la facilité et de la candeur avec laquelle il est possible de déchoir de son humanité l’individu déstabilisé dans le seul but de maintenir l’illusion de sa propre valeur.

Ce roman n’est pas un thriller mais un roman psychologique qui n’hésite pas à exposer au grand jour les conséquences dramatiques de notre indifférence à l’autre. Le livre n’est pas trépidant, il est bouleversant.

Inscription au Challenge ABC polar 2015

Voici ma liste pour le challenge ABC polar 2015 auquel je vais participer  !!

A : Aubert Brigitte, la mort des bois
B : Brussolo Serge, dortoir interdit
C : Casey Jane, ceux qui restent
D : Davidson Hilary, le mal que tu m’as fait
E : Ellory R.J, seul le silence
F : Flynn Gillian, sur ma peau
G : Giebel Karine, meurtres pour rédemption
H : Higgins Clark Mary, la nuit du renard
I : Indridason Arnaldur, la voix
J : James Peter, la mort leur va si bien
K : Kellerman Jonathan, tordu
L : Lemaître Pierre, travail soigné
M : MacDermid Val, le chant des sirènes
N : Nesbo Jo, le léopard
O : Olear Greg, totally killer
P : Preston and Child, relic
Q : Quinn Spencer, va chercher
R : Robotham Michael, la disparue
S : Stevens Chevy, séquestrée
T : Thompson Carlène, ceux qui se cachent
U : Giebel Karine, juste une ombre (tricherie)
V : Verdon John, 658
W : Watson S.J, avant d’aller dormir
X : anonyme, psycho killer
Y : Deaver Jeffery, clair de lune (tricherie)
Z : Koontz Dean, jusqu’au bout de la nuit (tricherie)

Autoportrait de l’auteur en coureur de fond d’Haruki Murakami

Autoportrait de l'auteur en coureur de fondDans Autoportrait de l’auteur en coureur de fond, Murakami se raconte à travers sa pratique de la course de fond.

Il se lance dans cette activité à la petite trentaine, au moment où il décide de devenir écrivain professionnel de roman. Débuts tardifs pour un romancier, précoces pour un coureur de fond.

Et c’est éclairant. Murakami écrit de longs romans, à la composition très finement ciselée, à la langue parfaitement travaillée, où plane une atmosphère de détachement serein. C’est un travail de longue haleine, un travail de fond, sans nul doute.

Dans le récit de son effort constant, de ses succès, de ses échecs, dans la minutie avec laquelle il note les distances parcourue et la régularité de sa pratique, on retrouve la finesse et la régularité qui caractérisent son style.

Et l’émotion, aussi, toute petite, à peine perceptible, mais bien présente.

Pas une biographie, pas des mémoires, mais un portrait, une photographie prise sous un angle particulier, parfaitement bien réussi. Le texte, accès sur des moments particuliers de l’entraînement de Murakami où sur des anecdotes autour des courses auxquelles il a participé est fluide. Ca se lit bien. S’il y avait une micro-réserve à formuler, ce serait plutôt une mise en garde : l’un des intérêts du texte réside dans ce qu’il a d’éclairant sur la personnalité du coureur-auteur Murakami, et sur l’autre travail d’endurance qu’il mène, l’écriture de roman. Mieux vaut lire le marathonien après avoir découvert le romancier !

In Tenebris de Maxime Chattam

In tenebrisQuatrième de couverture

Des ténèbres, nul ne sort indemne. Les propos de Julia, retrouvée scalpée, errant dans les rues de Brooklyn, n’ont de sens que pour elle. Elle affirme sortir de l’Enfer, avoir échappé au Diable lui-même. Et n’être pas la seule…

Sous la neige new-yorkaise, couvre un feu de tourments – un bûcher d’innocents. Le profileur Joshua Brolin sait qu’il lui faudra y plonger.
Sans espoir de salut…

Mon avis

Deuxième tome de la Trilogie du Mal, in Tenebris est un très bon thriller captivant le lecteur jusqu’au bout. Sans non plus être en apnée pendant toute la lecture, Maxime Chattam nous fait à nouveau frissonner dans un univers glauque à souhait.

On retrouve dans ce thriller les décors froids et sombres caractéristiques de l’auteur tout comme les chapitres courts qui font tourner les pages à un rythme soutenu. Les souterrains de New-York, découverts dans La Promesse des Ténèbres refont leur apparition, mais leur place est cette fois-ci minime.

L’intrigue est plutôt bien menée et les connaissances en criminologie de Maxime Chattam se font ressentir tout au long du récit. Malheureusement, les détails techniques, qui avaient sûrement leur intérêt il y a dix ans, sont désormais dépassés et on ne peut que sourire lorsque l’auteur nous décrit très exactement, pour ne citer qu’un exemple, le modèle de gilet pare-balles utilisé par les agents du FBI pour appréhender un suspect.

Côté personnages, nous retrouvons Joshua Brolin, devenu détective privé depuis l’affaire du Fantôme de Portland, et Annabel O’Donnel, se remettant petit à petit de la disparition de son mari. Fort heureusement pour nous, Chattam nous épargne cette fois la romance à l’eau de rose.

Au niveau du dénouement, le lecteur suspecte rapidement l’un des personnages d’être la tête pensante du gang sévissant dans ce tome et tombe dans le panneau de la fausse piste à quelques chapitres de la fin ce qui lui permet d’apprécier les dernières pages à leur juste valeur.

Je recommande vivement ce thriller, qui à mon goût était bien meilleur que L’Âme du Mal. Si le style de Chattam s’améliore au fil des tomes de cette trilogie, mes attentes envers Maléfices risquent d’être très hautes…