Titre : Un amour dérobé
Auteur : Mackenzie Ford
Edition JC Lattes
Genre : Drame
4ème de couverture :
1914-1918. Une femme, deux hommes, trois passions balayés par une guerre implacable, leurs mensonges engendrant impostures et secrets inavouables…
Lorsque les combats cessent, le jour de Noël 1914, Wilhelm, un lieutenant allemand, fraternise avec Hal, son opposant anglais, et lui fait une requête inattendue : si Hal survit, pourrait-il retrouver Sam, la fiancée anglaise de Wilhelm, et lui donner sa photo ? Afin qu’elle sache qu’il l’aime toujours…
Peu après, Hal est rapatrié pour blessures puis démobilisé. Il décide de retrouver Sam. Mais, dès l’instant où il voit la jeune femme, son émotion est telle qu’il choisit de trahir sa promesse en gardant la photographie au fond de sa poche.
Commence alors pour Hal une nouvelle vie et une histoire d’amour qui appartient à un autre…
Mon avis :
Cette lecture fait suite à un partenariat avec les éditions JC Lattès, mon premier partenariat, celui dont je me souviendrai, et j’en profite pour remercier ici les éditions JC Lattès et l’équipe de Livraddict très chaleureusement.
J’ai commencé cette lecture sans grande conviction. Je sortais d’un livre à l’écriture marquante et je savais qu’il serait difficile pour moi d’entrer dans un autre roman. Je trouvais notamment l’écriture correcte mais assez plate.
Et puis, jusqu’à la fin du livre, je n’ai pas réussi à adhérer aux choix du personnage-narrateur, Hal, d’où une certaine crispation chez moi. Bref, voici le récit d’une tromperie que je n’ai pas réussi à comprendre.
J’ai toutefois beaucoup apprécié l’absence de haine de Hal envers les « allemands » pendant une grande partie du livre mis à part un évènement dont je ne parlerais pas.
L’histoire se déroule en Angleterre pendant la grande guerre.
Dans cet ouvrage les relations hommes-femmes restent assez fidèles à l’idée que je me fais des gens de cette époque : distance et sentiments cachés.
Le lecteur découvre l’engagement des femmes dans l’activité sociale et économique du pays.
Pendant la guerre, les femmes travaillent à l’usine alors qu’auparavant le travail des femmes était plutôt mal vu.
La guerre a joué grandement dans l’émancipation féminine et la société entière des pays engagés dans le conflit a été transformée.
J’imagine que les hommes et les femmes ont rencontré de grandes difficultés à revivre ensemble ensuite.
Les hommes broyés physiquement et moralement et les femmes émancipées, quel cocktail cela a-t-il pu faire !
Une fois la guerre terminée, les hommes n’ont pas pu reconquérir leur position et remettre toutes les femmes au foyer, ils étaient bien trop peu nombreux.
On oublie aussi souvent que sur cette génération de nombreuses femmes n’ont jamais pu se marier, faute d’hommes.
J’ai noté au passage que les morts de fin de guerre sont toujours les plus douloureuses car jugées encore plus inutiles et injustes.
Cette guerre a détruit les familles. Je m’arrête souvent devant les monuments aux morts pour en lire les noms, les dates. Dans chaque village de France, même les plus reculés, les noms s’alignent, nombreux.
Ce livre m’a donné envie de lire les « Paroles de poilus » : extraits de lettres échangées où sont évoqués les maladies, le gaz moutarde, la vermine, l’humidité, le froid et la chaleur, la boue, la terre labourée et gorgée de sang, la souffrance.
Mes grands parents sont nés dans le département de la Marne juste avant la guerre, pour vous dire comme ces évènements me parlent et pourtant… Les souvenirs de la 1ère guerre mondiale s’estompent peu à peu. Le temps fait son oeuvre.
La littérature concernant la 1ère guerre mondiale est moins abondante.
En 2011, j’ai lu 5 livres évoquant la 2nde guerre et un seul sur la 1ère.
Pour terminer une maxime sortie de son contexte p 126 / « Le succès n’apporte jamais autant de bonheur que l’échec peut rendre malheureux. » A méditer.
Ma note 7,5/10