Contractors de Marc Wilhem

Quand Stéphane, ancien militaire devenu contractor – terme politiquement correct pour désigner les mercenaires de notre siècle – est envoyé en mission au Brésil par son employeur il ne se doute pas que son périple va lui faire traverser le globe, se battre dans la jungle, affronter des pirates modernes, être chassé par des commandos pour finalement revenir en France où l’attend une mission puant à plein nez la manipulation politique.
Sur son chemin il croisera un commando de choc brésilien bien décidé à se venger, un ancien flic aigri et corrompu au service de ses maîtres, un jeune journaliste ambitieux et évidemment des dangers mortels auxquels il pensait pourtant être habitué.

Mon avis :

Ce thème des Contractors ou mercenaires était nouveau pour moi. J’ai bien vu quelques films sur le sujet mais la partie romance est souvent très voire trop présente. Je ne connaissais pas non plus cet auteur. Ce sont ces raisons qui m’ont poussée à participer à ce partenariat.
L’écriture est aisée, les phrases sont bien tournées. L’histoire est très bien écrite. Au départ, on nage un peu entre tous les personnages. Mais très vite le fil conducteur se créé et les protagonistes s’imbriquent les uns les autres. Les faits que l’on pensait indépendants prennent de l’ampleur et se recoupent jusqu’à former une trame unique.

Le 4ème de couverture est super, il donne vraiment envie de se plonger dans cette lecture. L’histoire est intéressante mais reste, à mon sens, trop survolée. Malheureusement je m’attendais à autre chose surtout à un roman plus poussé dans l’intrigue et dans les faits de lutte dans la clandestinité. Je pense que l’histoire et le style d’écriture de cet auteur aurait permis un roman plus abouti sur ces mercenaires et leur « travail ».

Tout au long du roman, j’ai bien ressenti la corruption au sein des milieux politiques et policiers. Après une succession de scandales politiques, le gagnant n’est finalement pas celui vers lequel la logique nous entraîne. Et pourtant, au début du roman j’y crois, je me dis que pour une fois la vie politique va basculer et puis non et cela ne m’a même pas surprise. Même la corruption policière ne me laisse pas songeuse. J’y vois malheureusement une réalité au quotidien, et ce que se soit en France ou à l’étranger.

Les personnages sont intéressants, et divers. La description des Contractors est réalisée avec réalisme. On imagine bien Stéphane et ses acolytes. On arrive même à comprendre le peu d’âme que certains ont. Ils font un job ! Stéphane attire la sympathie, surtout à la fin de l’histoire. Les autres aussi mais dans une moindre mesure car ils restent « professionnels ».
Le journaliste Samir, débutant dans le métier, avec son côté naïf m’a laissé sceptique. On lui donne des tuyaux. Il fonce, il est heureux ! Il se retrouve adulé, félicité. Mais comment ne pas penser que son contact le manipule ? Comment être aussi dépourvu de réflexion à la fin de l’histoire ?

Pour finir, je ne connaissais pas les éditions Scrinéo. Il est vrai que le cahier documentaire réalisé par un spécialiste est une excellente idée. Il permet d’appréhender de manière plus claire mais aussi plus crédible le roman. En effet, il nous permet de franchir la limite entre fiction et réalité. Ce cahier nous explique le monde des SMP (Sociétés Militaires Privées) qui se développent un peu partout dans le monde, et non pas seulement dans des pays comme le Brésil où la corruption est légion. Ces sociétés jouent un rôle au quotidien dans des conflits majeurs, dans la défense d’intérêts plus ou moins légaux. Il est vrai que se sujet est passionnant. Il y a énormément à dire. Je pense que je vais essayer d’aller plus loin dans ce thème.

En conclusion, ce roman, même s’il m’a laissée sur ma faim, est très intéressant. Je rejoins « Joyeux-drille » sur le fait qu’il est d’un genre différent des thrillers habituels qui permet de faire réfléchir le lecteur.

L’auteur :

Né en 1973 en Argentine, Marc Wilhem a passé son enfance et son adolescence entre la France et l’Amérique du Sud. Il vit aujourd’hui à Paris où il est capitaine à la Brigade de Répression du Banditisme. Contractors est son quatrième roman. Le cahier documentaire, rédigé par Jacques Massey, journaliste spécialisé défense, renseignement et sécurité, analyse le sujet des SMP, thème sensible au cœur de l’actualité (projet de loi prévu en octobre).

Ma note :
7/10

Rheines Gold d’Andrea Schacht

Andrea Schacht
Rheines Gold
Ed. Blanvalet
2005, broché, 512 pages

Beaucoup de livres anglais se fraient un chemin vers l’édition française, moins de livres en allemand. Pourtant, il existe aussi outre-Rhin des auteurs formidables et des romans savoureux qui mériteraient bien une version française. J’ai eu un vrai coup de cœur pour Andrea Schacht, découverte un peu par hasard lors que je cherchais à améliorer ma maîtrise de la langue allemande en dénichant des lectures correspondant à mes goûts. Passionnée (entre autres) de polars et de romans historiques, j’ai trouvé grâce à cette auteure prolifique une motivation supplémentaire pour m’entraîner à lire en V.O. Même si les lecteurs germanophones ne sont pas majoritaires sur L@, je ne résiste pas au plaisir de vous faire partager l’un de ses romans, en remerciant Samlor pour m’avoir donné le petit coup de pouce qu’il fallait pour faire sortir ce petit bijou de ma PAL où il attendait un peu désespérément que je prenne le temps de my plonger.

4e de couverture

Cologne, an 101 après Jésus-Christ
La jeune veuve Rufina gère les thermes romains de la Colonia depuis la mort de son époux. Lorsqu’un matin, elle découvre que l’eau ne remplit pas les bassins, elle se rue comme une furie chez l’architecte Silvian. Mais il s’avère rapidement que c’est un cadavre qui obstruait la canalisation. Et Rufina reconnaît la victime ! Alors qu’elle commence à poser des questions, elle se retrouve vite au centre d’un tourbillon mêlant puissances obscures, trafics d’or et sombres intrigues…

Résumé

Aurelia Rufina vit sur les rives du Rhin dans la colonie romaine qui deviendra Cologne, dans la province de Basse-Germanie.
Jeune Romaine au caractère aussi flamboyant que sa chevelure, elle gère seule les thermes municipaux. Son mari, volontiers décrit comme un bon à rien futile et guère intelligent par son entourage, a disparu pendant l’hiver, probablement tué par des loups affamés. Au printemps, l’activité bat de l’aile, son beau-père la presse de se remarier ; seule la présence de ses enfants et le solide soutien moral de sa cousine Fulcinia l’empêchent de sombrer. La découverte d’un cadavre dans la conduite d’adduction d’eau qui alimente la ville l’amène à se persuader que son époux n’est pas mort accidentellement mais qu’on a voulu le supprimer. Pour en avoir le cœur net, elle se met à enquêter et découvre l’écheveau complexe des relations entre colonisateur romain et tribus germaniques autochtones autour d’une ressource locale très convoitée, l’or charrié par les rivières jusqu’au Rhin.
Sa curiosité et sa vivacité d’esprit sont des armes à double tranchant : d’un côté, elles la placent en mauvaise posture face aux enjeux politiques, de l’autre elles lui permettent d’échapper à un enlèvement et à quelques tentatives de meurtres, de dévoiler la face cachée d’un candidat aux plus hautes fonctions et d’élucider le mystère de la disparition de son mari.

Mon impression

L’auteur profite des aventures de l’héroïne et des personnages qu’elle côtoie pour décrire la vie à Cologne durant l’époque romaine, les us et coutumes des Romains, ceux des tribus germaniques et leurs relations – ce qui m’a permis d’avaler un petit cours d’histoire sans m’en rendre compte, absorbée que j’étais par l’intrigue. Celle-ci tourne autour de la présence d’or dans la région, de son exploitation et de son importance pour les hommes, la convoitise qu’elle éveille et les dégâts collatéraux qui s’ensuivent. L’enquête « policière » progresse peu à peu, les différents protagonistes se dévoilent au fil des chapitres et on peut assembler les pièces du puzzle pratiquement en même temps que l’héroïne. Les premiers chapitres peuvent sembler un peu hermétiques, mais ils aiguisent la curiosité et donnent la satisfaction de se dire « j’avais deviné » lorsque vient le moment de la révélation.
Comme dans la majorité des romans historiques d’Andrea Schacht, le personnage central est une femme. Dans l’ensemble, il y a un bon équilibre entre les personnages féminins et masculins qui donne un univers très vivant et réaliste. Même si les personnages secondaires sont un peu nombreux et qu’il est parfois facile de s’y perdre dans tous ces noms romains à rallonge (heureusement qu’il y a une liste complète des personnages au début), j’ai apprécié les caractères souvent nuancés des protagonistes, avec des « gentils » qui ont leurs défauts et des « méchants » parfois embarqués dans des situations qui les dépassent. J’ai particulièrement aimé le personnage de Fulcinia maior, la cousine d’Aurelia Rufina, au premier abord vieille fille timide et réservée, qui se révèle progressivement d’une dignité et d’une force morale inébranlables puisées dans son passé de vestale. Elle compense la fougue d’Aurelia, prompte à s’enflammer comme à désespérer.

En conclusion, c’est un très beau portrait historique doublé d’une enquête à rebondissements qui ne peut que passionner les amateurs du genre ! Le nombre de pages peut sembler élevé, mais c’est la forme originale du livre, étroite et toute en hauteur, qui donne ce résultat. En fait, je l’ai lu très vite !

35146pour le Challenge Polars historiques de samlor 77318

Frey de Chris Wooding

Résumé

Frey est le capitaine de l’aéronef Ketty Jay : un séducteur invétéré et une fripouille notoire. Avec son groupe d’aventuriers, ils vivent d’activités illégales en se cachant des frégates de la Coalition. Entre les coups de feu, les lames bien affûtées, et même la magie noire, la mort n’est jamais loin.
Aussi, lorsque Frey entend parler d’un navire chargé d’un trésor qui a tout d’une proie facile, il croit que sa fortune est faite. Mais l’opération tourne mal et notre ami devient l’ennemi public numéro un, avec toutes les forces de la Coalition à ses trousses…

Auteur : Chris Wooding
Editeur : Milady
559 pages

Mon Avis

C’est en voyant la couverture de ce roman, que j’ai eu envie de le lire. En effet, le personnage qui y est représenté m’a fait tout de suite penser à Malcolm Reynolds le héros de film Serenity, que j’avais beaucoup aimé. La quatrième de couverture, m’a conforté dans mon avis. J’ai sauté sur l’occasion quand Livraddict a proposé un partenariat avec Milady pour découvrir ce roman. C’est donc avec beaucoup d’intérêt que j’ai commencé ma lecture.

On suit les aventures de Dorian Frey, un pirate, capitaine du Ketty Jay. Lui et son équipage vivotent grâce à des petites magouilles, qui leur permettent tout juste de gagner de quoi vivre et de faire voler l’aéronef. Un jour, un chuchoteur, propose à Frey le coup du siècle, qui s’avère finalement être un piège. L’équipage de la Ketty Jay voit leurs têtes mises à prix. Mais Frey n’est pas près à se rendre, il compte bien trouver qui est derrière ce complot et faire éclater la vérité.

L’action débute immédiatement, on trouve Frey et un membre de son équipage dans une mauvaise posture. Et de suite, on comprend que Frey, ne s’encombre pas de sentiments, ni de scrupules. C’est un capitaine d’aéronef qui fait peu cas de son équipage! Il est égoïste et roublard, mais on s’attache rapidement à lui, et on suit avec plaisir son évolution au cours du roman. L’équipage est un assemblage hétéroclite de personnes qui ont eu besoin de fuir à un moment ou un autre et qui ont trouvé dans le Ketty Jay un refuge.

On y retrouve entre autre Malvery un ancien médecin alcoolique, Crake un démoniste et Jez, une jeune navigatrice pas tout à fait comme les autres… Chacun des 6 membres de l’équipage (auxquels il faut ajouter un golem et un chat!) ont leurs défauts et leurs caractères, mais ils vont peu à peu apprendre à vivre ensemble et à s’apprécier.

J’ai eu un peu de mal à rentré dans l’histoire, car elle débute sans que les personnages ne soient véritablement présentés, l’auteur délivrant les informations qu’au compte goutte. Mais après une centaine de pages, je me suis laissée emporter par les aventures de Frey. Tout va à 100 à l’heure, et on va d’explosion en explosion. Ainsi bien que ce roman fasse un peu plus de 500 pages, on ne voit pas le temps passer, tellement il est agréable à lire.

Pour conclure, après un début un peu laborieux, j’ai passé un bon moment auprès de Frey. J’ai beaucoup aimé ce monde, imaginé par l’auteur, où les pirates ont des frégates qui volent, et c’est avec plaisir que je le retrouverais, pour le second tome de ses aventures.

Je tiens à remercier les éditions Milady et Livraddict qui m’ont fait confiance pour chroniquer ce livre grâce à ce partenariat.

La petite fille qui aimait la lumière de Cyril Massarotto

Barricadé dans sa maison au cœur d une ville déserte, un vieil homme prend des risques fous pour recueillir une petite fille blessée.
L enfant ne parle pas, elle ne prononce qu’un mot : Lumière, elle qui a si peur du noir. Alors le vieillard parle, il lui raconte la beauté de la vie d avant, les petites joies du quotidien, son espoir qu’on vienne les délivrer. Il lui enseigne la possibilité d un avenir, quand elle lui offre
de savourer le présent.

J’ai lu ce roman grâce au partenariat entre Livraddict et les éditions XO, je les remercie tous les deux pour cette magnifique découverte signée Cyril Massarotto.

Même si on comprend progressivement que l’histoire se déroule dans le futur, elle a toute les caractéristiques de l’intemporalité.  Tout le roman se déroule quasiment en lieu clos : la maison du vieil homme, où lui et la petite fille qu’il a sauvée se cachent.

Chaque chapitre est divisé en plusieurs parties où on alterne entre la narration du vieil homme et entre celle de la petite fille, écrite à la troisième personne, comme pour garder la distance due à son silence.

Entre deux épisodes de leur vie commune, l’enfant comme le vieil homme nous dévoilent leur passé. La première nous raconte des passages de sa vie dans els égouts, le second nous parle de sa famille et de ses souffrances.

Ce roman est le récit de deux êtres qui se rencontrent, s’apprivoisent pour donner naissance à ce fort amour filial. Cyril Massarotto plonge dans la profondeur des sentiments humains et c’est ce qui m’a touchée. La petite fille et le vieil homme sont deux personnes opposées par leur âge, leur passé, leur mode de vie… et c’est grâce à cela qu’ils auront beaucoup de choses à apporter à l’autre.
Ce qui est beau, c’est que parmi toutes ces choses, c’est toujours l’amour qui ressort…

Compte-rendu du Book Club du Mercredi 23 novembre 2011

Présentation – Le thème du Book Club fut A lire le soir d’Halloween et notamment l’angoisse. Le livre choisi par les membres est L’enfant des cimetières de Sire Cédric. La discussion s’est déroulée le Mercredi 23 Novembre 2011.
La discussion fut animée par pas moins de 21 personnes : Lebbmony, Knit Spirit, Furby71, Cerisia, Nanapomme, Kkrolyn, CherryBomb, Frankie, Petitebelge66, Lisalor, Stellade, Nono in the sky, Lexounet, Strawberry, Seelie, Bebere, Gentiane, Blueverbena, Ayma, Marinier et Avalon.
Les notes vont de 5 à 9 sur 10 pour une moyenne globale de 7.6/10.

Général – L’avis global des participants est plutôt positif concernant ce roman. Seule deux personnes n’y ont pas trouvé leur compte. Tous les aspects du roman ont été, dans une certaine mesure, apprécié, que ce soit l’intrigue, le style d’écriture, la description des personnages et des lieux mais également la légende urbaine, le mélange entre la réalité et le fantastique. Il revient souvent que L’enfant des cimetières est un bon roman avec un suspense qui a tenu en haleine plus d’un. Par ailleurs, certains ont souligné les influences de l’auteur en citant non seulement Stephen King mais aussi Dean Koontz.

La fin a également fait l’objet d’une discussion animée entre ceux qui l’avaient apprécié et d’autres qui ont été plus déçue. Certains la qualifient de trop fantastique alors que pour d’autres, il s’agit d’une boucle au vu du prologue. Les avis sur ce point divergent. Certains ont soulevé d’autres possibilités qui leurs semblaient plus logiques ou sa facilité.

L’angoisse – Qu’avez-vous pensé de la manière dont ce thème était traité ? Le prologue est assez saisissant. Comment l’avez-vous perçu ? Quel a été le summum de votre angoisse ? Avez-vous trouvé que Sire Cédric savait « maquiller » sa plume lors des descriptions, que l’on peut qualifier de « gore », pour les rendre plus abordables ?

Sur ce point, nous retrouvons également des opinions différentes. Certains ont pensé que c’était une lecture parfaite pour le soir d’Halloween (le thème du Book Club étant, pour rappel, A lire le soir d’Halloween, angoisse) alors que d’autres n’ont pas du tout « frémi ». Quelques personnes ont souligné le fait que l’angoisse est également vite retombée, qu’ils ont eu moins peur à la fin qu’au commencement.

Par ailleurs, concernant les descriptions de scènes « gores », une personne avait le « cœur au bord des lèvres », impression qui a été confirmée par la suite. En effet, certaines descriptions sont très détaillées et ont l’air vrai. Le style de l’auteur est assez imagé dans la mesure où le lecteur visualise facilement l’action. Toutefois, ce propos a été nuancé en soulignant que la manière d’écrire était plutôt poétique. En revanche, d’autres personnes l’on ressenti comme étant nullement maquillée mais plutôt très explicite.

Le style et l’intrigue – Ce dernier point a été notamment traité sous l’angle de différentes questions. La magie rituelle vous a-t-elle parue un peu arriver comme un « cheveu sur la soupe » ? Avez-vous trouvé un décalage entre l’histoire et la fin plutôt étonnante ? Comment comprenez-vous le rôle de Kristel ?

Le prologue a fait l’objet d’un long débat et il nous semble important de préciser que, au départ, il était une nouvelle qui, par la suite, a été insérée au roman. Beaucoup l’ont trouvé dérangeant et dégoutant par certains aspects et notamment la présence d’enfants dans la scène de sexe. A la lecture de ce dernier, une partie des participants s’est demandée s’ils allaient poursuivre la lecture ou si le reste du roman allait être dans la même veine. En revanche, d’autres l’ont qualifié d’accrocheur même si provocant. Une lectrice a souligné le fait qu’elle avait trouvé une certaine influence de l’auteur Edgar Allan Poe.

Les scènes concernant les rituels de magie ont également divisé les lecteurs. Toutefois, elle a créé une légère surprise pour certains. D’un côté, nous avons ceux qui n’ont pas été dérangés par ces dernières, qui l’ont trouvé bien intégré au récit. D’un autre côté, pour reprendre l’expression, elles sont arrivées « comme un cheveu sur la soupe ». L’aspect peu crédible le plus souligné est le fait que le personnage de David maîtrise les rituels magiques en deux temps trois mouvements. De plus, il a été précisé qu’elles ne collaient pas avec le reste du roman et notamment avec son aspect thriller. Le problème de la qualification du roman a été soulevé : roman gothique, thriller ou fantastique ?

La dernière question se posait sur le personnage de Kristel et son rôle dans le roman. Quelques personnes ont eu du mal à déterminer avec précision son utilité dans l’intrigue. D’autres avaient des positions très intéressantes sur le sujet et notamment des hypothèses qui méritent réflexion. Pour préserver le potentiel lecteur, je ne les aborderai pas ici. Cependant, pour la situer un peu, quelques participants ont souligné qu’elle représentait la touche de tendresse nécessaire au roman qui est plutôt sombre et violent ou qu’elle était indispensable à l’histoire.

Conclusion – Cette discussion a été unanimement appréciée non seulement par les participants mais aussi par l’organisatrice, Nathalie. En effet, ce Book Club a fait l’objet de longs débats de qualité mais aussi de quantité. Beaucoup de points du livre ont été longuement débattus. Autrement dit, il a rencontré un franc succès qui, nous l’espérons, sera renouvelé pour de prochaines éditions.

Compte-rendu écrit par Avalon