Moko et le grand sorcier de Dr Martine Cotinat et Maxime Métron

Avant tout, je remercie Livraddict et les éditions A contresens de m’avoir fait découvrir ce livre.

Synopsis :

En rentrant de l’école, Moko court vite, paniqué ! Ses amis s’en inquiètent et Moko leur explique que ses amis sont malades. En rentrant chez lui, il croise le docteur qui lui dit que sa soeur est malade ! Il file alors chez ses grands parents mais… sa mamie est malade !! De peur de tomber malade à son tour, Moko s’enfuit de chez lui. Seul le grand sorcier Manitou réussira à le rassurer.

Mon avis :

Je ne peux pas dire que l’histoire et les illustrations m’aient personnellement particulièrement séduite, mais cette aventure de Moko présente un intérêt pédagogique indéniable.

Le docteur Martine Cotinat et l’illustrateur Maxime Métron invitent les enfants à mieux connaitre les microbes, à aider les microbes « amis » à bien vivre pour lutter contre les mauvais. On trouve dans cet album des conseils d’hygiène, de nutrition pour rester en bonne santé. On fait connaissance avec les aliments « santé », quelques plantes, fruits et légumes que l’on apprend à utiliser au quotidien.

A la fin du livre, il y a des conseils pratiques pour les plus grands ou pour les parents : comment bien se laver les mains, les aliments à privilégier et ceux à éviter etc.
Les conseils souvent répétés dans la vie quotidienne sont ici intégrés à une histoire attachante et seront peut-être mieux entendus par les enfants grâce aux aventures de l’attachant petit singe Moko. Les enfants apprécieront surement les illustrations simples et colorées ainsi que les quelques photos de fruits, plantes et légumes à découvrir au fil des pages. C’est un livre qui peut être, à mon avis, utilisé sans problème et avec plaisir dans les écoles pour aborder les sujets de la santé et de l’hygiène.

Immortels de Cate Tiernan

« La nuit dernière, tout mon univers s’est écroulé. Et j’ai dû mettre les voiles. Disparaître. Incy est allé trop loin. Lui, mon meilleur ami, celui avec qui j’ai fait les quatre cent coups. D’habitude, je ne donne pas dans le sentiment. Mais cette fois c’est différent. Il n’avait pas le droit d’agresser ce type sans raison. Et surtout, jamais il n’aurait dû voir cette marque dans mon cou, que je cache depuis des siècles. Parce que j’ai oublié de vous dire: J’ai 459 ans. Voilà comment je me retrouve à River’s Edge. Vous m’imaginez, moi, dans un centre de redressement pour immortels qui veulent filer droit? Passer mes journées à avoir des pensées positives et une alimentation équilibrée… très peu pour moi. Pourtant je dois rester. Je le sens. Ce type, Reyn, je l’ai déjà croisé quelque part, j’en suis sûre. Mais où? Et quand ? » (4ème de couverture)

La Nouvelle Orléans , berceau des écrivains fantastiques.

Cate Tiernan (de son vrai nom Gabrielle Charbonnet) est née en1961 à La Nouvelle-Orléans.(Décidément cette ville nous aura fourni en écrivains avides de mythes et légendes) Après des études en langue et littérature russe, elle décroche un emploi à New York chez l’éditeur Random House. C’est dans cet univers particulier que Cate décide a son tour d’écrire des livres pour enfants, dont elle publie le premier en 1990.

Après avoir publié de nombreuses nouvelles (environ 25) sous différents noms, et même travaillé pour Disney , elle décide de retourner vivre à la Nouvelle Orléans. C’est là que naitra sa première série sous le nom de Cate Tiernan, la série « Sweep », qui totalise 15 volumes entre 2001 et 2003. A noter que cette série, publiée en France en 2006 sous le nom de « Magie blanche », mais interrompue en cours d’édition, est à nouveau éditée cette année sous le nom de « Wicca ».

Viendra ensuite en 2005 « Balefire » (à priori non publié en français), en 4 volumes.

En 2010, sa nouvelle saga « Immortels » (« Immortal Beloved ») est, selon ses dires, un mélange de ce qu’elle a préféré dans ses séries « Sweep » et « Balefire »

L’ensemble de son œuvre traite de la magie dans notre monde actuel, ainsi que de la religion wiccane, et reste surtout adressé à un public de jeunes adultes. (Mais bon, les moins jeunes adultes ont le droit d’apprécier aussi, non mais oh!)

Here we are, born to be kings. We’re the princes of the universe. (Tous en chœur!)


Pas de surprise dans cet ouvrage, dès le début les faits sont énoncés clairement (dès le résumé même) : Nastasya, alias Nasty, est une immortelle d’environ 4 siècles, ainsi que ses amis Incy, Boz et Katy. Pourquoi, comment, elle ne le sait pas trop, mais c’est un fait , les immortels sont parmi nous.

On apprend donc pêle-mêle qu’ils se désignent eux-mêmes Aefrelyffen(A prononcer… euh.. comme vous le pouvez), qu’ils savent jouer un peu avec la magie, et que pour les tuer il faut les décapiter, mais ne pas laisser la tête trop près du corps, sinon ca repousse. Par contre pas de combats à morts entre immortels et autre « quickening » (Hein Duncan !) , les Aefrelyffen étant apparemment plus enclins a vivre leur petite (et longue) vie tranquille.

Nous faisons connaissance avec notre héroïne alors qu’elle mène une vie de débauche, entre soirées interminables, cuites mémorables et amours passagères. Seules constantes dans sa vie, la présence de son meilleur ami Incy, et ce mal-être dont elle ne semble pas réussir a se débarrasser. Le meurtre pérpetré par Incy sur un malheureux chauffeur de taxi, à l’aide de la magie qui plus est, va faire craquer Nasty qui décide de fuir cette vie qui l’étouffe. Elle va trouver refuge chez River, immortelle elle aussi, qui accueille dans son petit refuge au milieu du Massachusetts les immortels un peu (beaucoup) paumés.

Tout semble si paisible et tranquille à River’s Edge, et Nasty ne s’y sent pas à sa place. Certains autres résidents, comme Reyn ou Nell, vont également le lui faire sentir, chacun pour des raisons différentes.. Mais la gentillesse et la persévérance de River l’aideront à tenir le coup, et surtout à se découvrir peu à peu.

Car Nasty n’est pas n’importe qui : elle renferme un pouvoir précieux, mais pour pouvoir le révéler et s’en servir, elle va devoir apprendre à se connaître, à s’aimer et surtout, à assumer son passé,ce qui n’est pas chose facile quand on le fuit depuis plus de quatre siècles.

Ce long cheminement vers l’acceptation de soi va s’accompagner d’une autre révélation: et si Incy n’était pas ce qu’elle croyait… (Musique pleine de suspens)

L’homme est mortel par ses craintes, immortel par ses désirs. (Pythagore)

Bon, il faut bien l’avouer.. j’ai adoré cet ouvrage. Je suis très partiale, sur ce coup là, car j’ai toujours adoré les histoires de ce genre. Donc forcément, on était bien partis pour s’entendre tous les deux. Mais là, je l’ai littéralement dévoré dans la nuit qui a suivi son arrivée dans ma petit boite aux lettres !

Tout d’abord, l’histoire est sympathique, simple mais efficace. La problématique est exprimée clairement dès le début, on ne perd pas de temps à découvrir ce que sont les immortels, pourquoi, comment etc.. Nasty elle-même nous explique tout de suite ce qu’il en est.. D’ailleurs, cette façon qu’à l’héroïne de s’adresser parfois au lecteur sur le ton de la conversation franche et directe génère une réelle interaction, et on a l’impression d’être assis à côté d’elle.

Par ailleurs, le vrai sujet de fond n’est pas tant cette notion d’immortalité que l’histoire d’une personne paumée qui va réussir à redresser la barre et à s’accepter telle qu’elle est en apprenant à s’ouvrir aux autres. Bien évidemment, notre héroïne rebelle ne devient pas une princesse du jour au lendemain, la maturation se fait non sans douleur, et passe par des apprentissages délicats et des renoncements difficiles. Comme dans la vraie vie quoi ! Et comme on en est tous un jour passé par là, on ne peut que compatir avec la donzelle.

Le tout est soutenu par une écriture fluide et efficace, qui apporte un vrai plaisir de lecture.. Pas de descriptions trop lourdes (Pas besoin de savoir que le volet du 4eme étage ouest a 2 éraflures dans le coin droit), mais tout de même assez pour donner de la consistance aux décors et aux personnages.

Le choix de l’auteur de dévoiler le passé de son héroïne par un système de flashback présents tout au long du roman est judicieux, d’autant plus que ces retours sont placés de sorte à expliquer tel ou tel comportement de Nasty, et ne dévoilent son histoire que petit à petit. Cela permet par ailleurs de rompre un peu le rythme de sa vie à la ferme, pas toujours trépidante, et donc de garder le lecteur en haleine.

Des points négatifs? Hmm.. laissez moi réfléchir… hmm. ah oui !!! Maintenant il faut attendre le volume 2 pendant 8 mois maintenant  !!!

Je dirais tout de même que j’ai été un peu déçue par un sentiment de.. facilité au niveau de l’intrigue. Pas de réelles surprises ni de renversement de situation inattendu, on imagine à l’avance ce qui lui arrive à la petite Nasty… Mais bon, j’attends de voir les prochains volumes, car qui sait, l’auteur peut encore nous surprendre !

Je tiens à dire un énoooorme MERCI ! aux éditions Hachette et à l’équipe du site Livr@ddict qui m’ont permis de faire cette jolie découverte dans le cadre d’un partenariat.

Meurtre à Canton de Robert Van Gulik

Synopsis :

Le juge Ti, c’est la subtilité chinoise appliquée à l’art de l’énigme policière : un Sherlock Holmes de la dynastie T’ang, vieux sage plein de finesse et d’humour, qui baigne dans le peuple chinois comme une truite sagace dans les eaux du Yang-Tsé.

Mon avis :

J’avais entendu parlé plusieurs fois de ce fameux juge Ti, de ces enquêtes entraînantes en plein coeur de la Chine ancienne (VIIème siècle après J-C),  » tu devrais le lire « ,  » c’est super « ,  » je te le conseille  » …
Je m’y suis collée et je n’ai pas regretté !

Ce personnage est plein de finesse, de sagesse. L’enquête ne se déroule pas dans une course halettante, mais tranquillement, calmement avec une subtilité de descriptions et de déductions qui nous immergent dans l’histoire. (A la manière des enquêteurs d’Agatha Christie)

Le personnage du juge Ti est inspiré d’un personnage de romans policier chinois, et ses histoires sont fictives bien qu’issues de vieux récits chinois de l’époque qu’il a traduits. Il les a adaptés à son personnage et au public de lecteur occidental, mais s’ est toujours attaché à respecter les faits historiques et de civilisations.
Et moi, je m’y suis laissée prendre !

Extrait :

Vous êtes célèbre, mon cher. Les nombreuses affaires criminelles que vous avez brillament débrouillées depuis vingt ans appartiennent au domaine public. On les conte dans tous les cabarets et dans toutes les maisons de thé de l’Empire Fleuri. Je connais vos méthodes de travail sur le bout du doigt. Vous possédez un esprit logique, une intuition remarquable et un talent extraordinaire pour apercevoir le lien qui unit des faits apparemment sans rapport. Grâce à votre connaissance de la nature humaine et à votre intuition, vous discernez le coupable parmi la foule des suspects et vous fondez sur lui comme l’aigle sur sa proie. Incapable de réagir contre la force de votre personnalité (écrasante, je l’admets), il se lance dans une confession spectaculaire … et vous expliquez ensuite comment vous êtes parvenu à la vérité. C’est là votre méthode. Vous ne prenez pas la peine de bâtir un réquisitoire inattaquable basé sur de petites preuves patiemment rassemblées en collaboration avec vos assistants, comme le font les autres enquêteurs. Non Ti, cela ne correspondrait pas à votre nature.

Lien de la biographie de l’auteur :

http://www.livraddict.com/biblio/author.php?id=3673

Artemis Fowl d’Eoin Colfer

Synopsis :

Nom : Fowl.
Prénom : Artemis.
Age : 12 ans.
Signes particuliers : une intelligence hors du commun.
Profession : voleur.
Recherché pour : enlèvement de fée et demande de rançon.

Appel à tous les FARfadets, membres des Forces Armées de Régulation du Peuple des fées : cet humain est dangereux et doit être neutralisé par tous les moyens possibles.

Un anti-héros pétillant de malice, une galerie de personnages décapants, des dialogues vifs et intelligents, une histoire au rythme débridé… Laissez-vous entraîner dans l’univers sophistiqué d’Eoin Colfer, unique et enchanteur.

Mon avis :

Dés les premières pages, je me suis demandé « dans quoi t’es tu embarqué ? ». On découvre un gamin de 12 ans froid et déterminé accompagné d’un majordome couvert d’armes. Dés le début, la couleur est annoncée ! Artemis n’est pas comme les autres ! Il n’hésite pas un instant à prendre en otage la première fée qu’il rencontre, Holly Short, capitaine des FAR, et elfe des plus coriaces pour demander une rançon. Le grain de folie ou l’ingrédient magique de ce livre se résume en la personnalité complexe du héros : Artemis est un génie du mal. C’est un petit génie du mal qui manipule les adultes, qui les ridiculise du haut de ses 12 ans. Alors pourquoi s’attacher à lui ? Simple, il agit pour une « bonne cause ». Son père est présumé mort, sa mère s’enferme dans la déprime, la famille est au bord de la ruine. L’enfant met son imagination, sa force vive au service de sa famille pour la maintenir à flot.

Cet univers créé par Eoin Colfer, mélange deux univers. Les rêves sont réalité : les elfes, les nains, les centaures et autres créatures merveilleuses existent réellement, ils se cachent au centre de la terre. C’est ce mélange de magie et de terre à terre autour d’un enfant qui parait incongru. Pourtant c’est ce qui le rend attachant et nous donne une envie d’encore.

Dans la tête, le venin d’Andrea Japp

Mon avis :

Ce roman est très original et vraiment bien fait. Je ne suis pas amatrice de roman policier et là je me suis vraiment régalée !!

Plusieurs personnages sont suivis durant toute l’histoire : la profileuse Diane Silver qui enquête sur le meurtre atroce de prostitués, son ami et collègue français Yves Guéguen, qui enquête sur l’assassinat de deux adolescents, Sara et Victor, mère et frère de l’adolescente assassinée.
Et là, on se dit que tous ses personnages ont un lien avec les crimes français et américains, et donc avec le tueur. Mais lequel !!!????

J’ai beaucoup apprécié entrer dans l’intimité et la psychologie de Diane. Elle est torturée par l’assassinat de sa fille commis par un serial killer et a sombrée dans l’alcool et la dépression. Nous nous retrouvons à travers ses pensées face à l’horreur de la nature humaine, aux vices et à l’égoïsme de l’homme, aux côtés sombres de l’être humain. Diane n’a plus aucune conscience morale, son but est d’attraper les tueurs en série, et ce par n’importe quel moyen…

Même si la résolution de l’énigme est un peu tiré par les cheveux, j’ai beaucoup aimé la fin du roman et j’ai été très surprise !!
On se laisse porter tout au long de cette enquête et la fin du livre est arrivée bien vite !!

Quelques passages :

p150. « Avouer, c’est s’absoudre. C’est également, parfois, polluer l’autre avec des regrets, des souvenirs qui ne lui appartiennent pas et qu’il n’a aucune envie de supporter. »
p 162. « La rage est plus simple, tellement plus confortable qe la souffrance, car la première a une fin. Pas la seconde. »
p164. «  C’est ça, l’humanité, Sara. Quelques sauveteurs contre une horde de prédateurs. »

Merci à Livraddict et aux éditions Livre de Poche. J’ai fait là une belle découverte !!