Niveau lecture, on peut dire que cette année a été riche en littérature vampirique, voire bit-lit : entre La communauté du sud, Mercy Thompson, Dracula et d’autres que j’ai oublié… Cependant, je dois avouer que même si j’ai apprécié découvrir ces univers, aucun d’entre eux ne m’a vraiment passionée, la plupart du temps parce qu’il y avait un gros point noir qui m’empêchait de savourer le reste de l’oeuvre. Alors, qu’en est-il de ce nouvel ouvrage, publié par une maison (Les éditions du Petit Caveau) spécialisée dans les livres mettant en scènes des personnages aux dents longues ?
Synopsis :
Londres, 1895.
Ruppert Haversham, Arthur Ruterford et Hubert Michel, trois vampires aux caractères aussi différents que marqués, tentent de vivre normalement malgré la malédiction dont ils s’estiment victimes. Affiliés à la puissante Maison de Londres, ils se retrouvent chargés de l’éducation d’un nouveau collègue, Donald Crump. Malheureusement, ce dernier se révèle être unevéritable calamité qui va mettre en péril l’organisation dont il est censé faire partie. Par sa faute, la guerre avec la Maison de Cardiff prend des proportions alarmantes et ses camarades sont contraints de rattraper ses bêtises.
Leurs pérégrinations vont les mener de Londres à Upper Plot, un village qui semble recéler la clé de leur problème… et même peut-être davantage.
Bon tout d’abord quelques mots sur la couverture, qui est juste sublime. Je sais qu’une jolie couv’ ne promet en rien une bonne histoire, mais je pense qu’il faut quand même saluer le travail de la maison d’édition, parce qu’il font vraiment à chaque fois un super boulot au niveau de l’apparence général de leurs livres.
Passons maintenant au coeur du sujet. Le premier truc qui m’a sauté au yeux, c’est le style d’écriture, qui mélange à la fois un vocabulaire soutenu (du fait que ça se passe au XIXe siècle), mais en même temps on voit souvent les personnages lâcher des jurons ou des expressions de notre époque. Le dernier livre que j’avais bouquiné étant Dracula (dont j’étais sortie assez mitigée), ça m’a vraiment permise de plonger directement dans l’histoire.
Parlons justement de l’intrigue : elle est vraiment très bien menée, il n’y a pas de longueur, pas de temps mort et pourtant on est pas pris dans un truc à toute vitesse non plus. L’histoire suit son ptit bout de chemin, avec un arc narratif majeure et plusieurs petites histoires parallèles, et les pages défilent sans qu’on s’en rende compte.
L’ambiance dans laquelle évoluent les personnages est vraiment riche, sans tomber dans la surenchère, les descriptions en disent un minimum mais ça suffit amplement pour qu’on s’imagine le décor et à quoi ressemblent nos protagonistes, bref encore un bon point.
Les personnages quant à eux sont assez variés, et pas du tout caricaturaux (même si j’avoue avoir eu un peu de mal avec la petite fille super débrouillarde à 7 ans, mais bon.). Le fait qu’ils s’expriment la plupart du temps comme nous m’a permis rapidement à éprouver de la sympathie à leur égard. Les pouvoirs que l’auteur a attribué aux vampires sont relativement classiques (se changer en brume, en animal…), comme on peut les retrouver dans Dracula.
Cependant, et c’est là peut-être le (petit) point noir du livre, j’ai trouvé que par moment ces pouvoirs servaient un peu trop de sortie de secours, les vampires ne rencontrent pas vraiment d’obstacles en fait: une serrure qui s’ouvre pas, et hop ! je transforme ma main en brume et on en parle plus, un vampire qu’on ne retrouve pas, oh bah c’est pas grave je peux exactement le localiser par la pensée…
Hormis ce détail, c’est une oeuvre de grande qualité que nous offre Lydia Blaizot, et j’espère que ce premier roman annonce la suite de beaucoup d’autres !
Enfin je remercie vraiment Livraddict et les Editions du Petit Caveau pour ce partenariat très enrichissant, et j’essayerai dès que possible de me procurer d’autres romans de chez eux.