Fleur du désert de Waris Dirie et Cathleen Miller

Avant-propos
Je tiens tout d’abord à remercier LIVRADDICT et les éditions J’AI LU pour m’avoir permis de découvrir ce livre ainsi que son adaptation cinématograhique grâce au partenariat mis en place.


Résumé

Waris, excisée selon la tradition, n’a que treize ans lorsqu’elle décide de s’enfuir, de quitter ses parents, afin d’échapper à un mariage forcé. Après une dangereuse cavale dans le désert somalien, elle rejoint Mogadiscio, puis Londres où elle devient domestique. C’est alors qu’elle est remarquée par un photographe de mode et que va démarrer sa prodigieuse carrière de mannequin. Avec émotion et sincérité, Waris Dirie raconte les détails de son étonnante histoire, évoquant sans détour les difficultés rencontrées tout au long de cette aventure.

Mon avis
N’étant pas une habituée des témoignages, biographies et autres autobiographies, je me suis laissée embarquée dans l’univers de Waris sans attente précise. Je connaissais vaguement son visage mais sans plus… Pour le coup, cette lecture m’a totalement convaincue et il n’est donc pas improbable que je lise prochainement une autre autobiographie…
Ce qui m’a particulièrement plu ici, c’est le mélange des genres. En effet, je suis passée maintes fois du rire aux larmes et vice versa tout au long de ma lecture. Ce récit est vraiment truffé de situations coquasses pour la jeune somalienne – situations provenant principalement du choc des cultures. D’autre part, j’ai trouvé très touchant le fait de découvrir le mode de vie et les coutumes somaliennes (enfin pour moi en tout cas, c’était une découverte. Oui, je sais, là je passe pour une inculte mais bon j’assume!). J’ai été vraiment horrifiée par sa description de l’excision et je comprends à 100% son combat contre ce barbarisme prodigué aux femmes africaines. C’est donc en lisant ces pages que l’on se rend compte du confort dans lequel nous vivons en Occident.
J’ai également eu l’opportunité de visionner l’adaptation cinématographique. J’ai été un peu moins séduite pour la simple et bonne raison que le livre suit une trame assez linéaire alors que le film démarre directement par la vie de Waris à Londres tout en insérant des flash-backs de son enfance en Somalie.
En bref, le plus touchant dans cette histoire, c’est que l’on sait en la lisant qu’elle a été réellement vécue par quelqu’un. Ce livre donne une véritable leçon de vie et d’humilité qui nous oblige à relativiser nos petits tracas quotidiens ! Chapeau bas au courage et à la détermination de Waris !

Les dossiers Dresden, tome 1 de Jim Butcher

L’histoire : Tous les bons magiciens s’appellent Harry, et Harry Dresden est le meilleur. Techniquement, c’est même le seul dans sa  » catégorie  » : lorsque la police de Chicago est sur une affaire qui la dépasse, c’est vers lui qu’elle se tourne. Car notre monde regorge de choses étranges et magiques… et la plupart ne s’entendent pas très bien avec les humains. La magie, ça vous flingue un gars en moins de deux !

Ce livre a été lu dans le cadre d’une LC avec Mamzellebulle, Louisemiches, Taliesin, Phooka, Lexounet, Blueverbena, Galleane, Lou, Yumiko, Lyra Sullivan, Petit-Lips, Frankie, Rozetta, Lapetite06, Taylor et Penelope. Je m’excuse d’ailleurs platement pour mon retard.

Mon avis : «Tous les bons magiciens s’appellent Harry, et Harry Dresden est le meilleur.» C’est cette phrase d’accroche qui m’a fait craquer pour ce livre. Elle a comme qui dirait piqué ma curiosité. J’espérais trouver dans ce livre un ton parfois léger sans tomber dans la platitude, des personnages fouillés et une intrigue bien ficelée. Je les ai eu. Harry Blackstone Copperfield Dresden, personnage principal ainsi que narrateur fait très bien son boulot. Charmée j’’ai été et charmée je suis toujours par son ton détaché, son humour qui fait mouche ( chez moi en tout cas ^^) et sa personnalité contrastée. son histoire, son passé restent mystérieux mais l’auteur n’en fait pas tout un plat, ce qui permet de trouver différents «niveaux d’accroche»: l’intrigue principale mais aussi «l’intrigue secondaire» : Qui est réellement Harry Dresden et qu’a-t-il vécu par le passé? Si certaines questions que peut se poser le lecteur sont résolues, ce n’est pas le cas de toutes. Les personnages secondaires font eux aussi le charme de ce livre, et j’espère les retrouver dans la suite de cette série !

En résumé, ce fut pour moi une très belle découverte, accessible, rapide mais pleine de rebondissements et de surprises en tout genre.

Les Haut Conteurs, tome 1 : La Voix des Rois (Olivier PERU et Patrick MC SPARE)

Synopsis :
1190, Tewkesburry, royaume d’Angleterre. A treize ans, Roland ne rêve que de voyages, de chevalerie et d’aventures. Seulement ses parents ont besoin de lui pour tenir l’auberge familiale. Il ne connait le monde que par les gens de passage, et son meilleur ami, l’ennui, semble bien décidé à lui gâcher son existence.
La venue d’un Haut Conteur au village va tout changer. Le prestigieux chasseur d’histoires et d’énigmes enquête sur les mystères de la forêt de Dean et sur les goules qui s’y cachent. Il ne craint pas les croque-cadavres et s’enfonce seul dans les ténèbres, nuit après nuit… mais un matin, il ne revient pas.
L’histoire a-t-elle mangé celui aurait dû la raconter ? C’est ce que va tâcher de découvrir Roland… et peut-être deviendra-t-il lui-même Haut-Conteur ?

Avis :
Le premier contact avec un roman débute bien souvent par l’attrait de sa couverture. Un très bon point pour Les Haut Conteurs : Olivier PERU et Patrick MC SPARE nous régalent avec une couverture de grande qualité : un beau graphisme, de belles couleurs… Nous sommes dans l’ambiance et déjà enchantés avant de nous plonger dans une lecture qui va de rebondissements en rebondissements …

Tout commence « classiquement » Roland, un jeune garçon ordinaire, qui rêve d’aventure se retrouve parachuté, un peu malgré lui dans une enquête archéo-fantastico-historique qui nous réserve bien des surprises. Je n’ai pu m’empêcher de faire des analogies avec d’autres œuvres de la fantasy classique mais ce livre a su trouver un souffle, une originalité.
La densité de chaque personnage nous embarque, impossible de rester insensible .. Nous les aimons, les détestons, les soupçonnons… aucun, même le plus insignifiant, ne nous laissera de marbre. L’histoire s’enchaîne sans que nous puissions détacher les yeux des pages.
Certains passages m’ont fait trembler… et là où j’aurais pu décrocher (je n’aime pas avoir la peur au ventre, ni les ambiances glauques), je me suis surprise à bien accrocher… Certains mystères ont tant piqué ma curiosité  que j’y pensais même entre mes lectures !! Les auteurs ont su installer une ambiance fantastique, effrayante sans pour autant sombrer dans le roman noir. La bonne dose d’humour des auteurs y est sûrement pour quelque chose… Quelle bonne idée de se servir des surnoms pour montrer d’une part l’évolution du héros et d’autre part l’humour des Haut Conteurs !…

Il arrive que les romans jeunesses souffrent du manque de vocabulaires et d’un style parfois simpliste, ce n’est nullement le cas ici. Au contraire, on trouve ici un style fluide, enrichi de références historiques et littéraires. Une magnifique découverte que ce roman, une belle surprise … Il me tarde de retrouver nos héros pour élucider les questions restées en suspens dans le prochain tome.

S’il fallait trouver un point négatif à ce roman, je pencherais pour le fait qu’il s’agit là encore d’une histoire avec des vampires .. mais est ce réellement un point négatif ?

Je remercie Livraddict et les édition Scrineo Jeunesse de m’avoir fait confiance et de m’avoir fait découvrir ce merveilleux roman… Je précise qu’il existe un blog des Haut Conteurs que vous trouverez ici. Vous pourrez notamment y trouver dès le 14 octobre, le premier chapitre du second tome.

Chroniques des Dieux, tome 1 : L’ombre de l’assassin de James Clemens

L’histoire : « Durant quatre mille ans, rien n’est venu troubler la paix des Neuf Contrées, bénies des dieux… mais les dieux meurent aussi.
Meeryn, déesse des Îles d’Estivage, a été sauvagement assassinée. Le seul témoin, Tylar de Noche, est un ancien Chevalier d’ombre. Cette caste de combattants puissants et respectés a reçu la Grâce de se déplacer sans être vu et de s’esquiver dans les ténèbres. Mais frappé d’infirmité, Tylar est tombé en disgrâce.
Or, en mourant, la déesse lui a accordé une bénédiction : une marque qui a guéri son corps blessé mais que beaucoup voient comme la preuve qu’il est l’assassin.
Pourchassé sans relâche, Tylar doit prouver son innocence et vaincre le véritable coupable… »

Mon avis : Quand je l’ai ajouté à ma PAL, ce livre partait avec un gros handicap : le poids des espoirs. En effet, le seul nom de James Clemens sur la couverture est déjà en soi une promesse quand on a lu  (ou même simplement commencé) Les Bannis et les Proscrits. La lecture du résumé m’a mis l’eau à la bouche. En plus, ayant suivi l’annonce des parutions de Bragelonne, j’attendais sa sortie avec une impatience non dissimulée (demandez un peu à mon libraire préféré). Quand enfin j’ai pu le tenir entre mes petites mains tremblantes…  L’espoir, l’anticipation, l’attente, autant dire qu’il avait intérêt à tenir ses promesses et même à les dépasser…
Et bien oui !!!
L’Ombre de l’Assassin est tout simplement génialissime, époustouflant, splendide, 566 pages de pur plaisir… Je continue ?

Premier tome des Chroniques des Dieux, L’Ombre de l’Assassin, nous fait vivre le parcours de Tylar de Noche, ancien Chevalier d’ombre, à qui la Grâce accordée en tant que tel a été retirée lorsqu’il a été condamné et brisé pour le meurtre d’une famille (meurtre dont il n’a pas souvenir), sur la foi du témoignage de sa fiancée. Trahi par sa fiancée, brisé physiquement et moralement après des années d’esclavage, ombre de lui même mais coupé des ombres, il vit en marge de la société lorsqu’il assiste impuissant  au meurtre d’une Déesse, Meeryn, qui lui accorde la Grâce avec son dernier souffle, le marquant, ce qui le désigne ainsi à tous comme son assassin, le Déicide.

On assiste alors à la reconstruction de Tylar, physique autant que morale,… mais j’arrête là pour les spoilers et je laisse à tous le plaisir de la découverte.

Clemens nous ouvre ici les portes d’un monde nouveau, avec un panthéon de Dieux très humains (défauts compris), une mythologie complète et des personnages à la psychologie très fouillée et sans incohérence. Il pose, dans ce premier tome des Chroniques des Dieux,  les fondements d’une grande saga dont on attend la suite avec impatience.

Son écriture est très fluide et se lit très facilement, sans fatiguer. Ce style est au service d’une intrigue palpitante, sans aucun temps mort. Ce qui fait que l’on ne peut lâcher ce livre avant de l’avoir fini. Pourtant, en le soumettant à l’épreuve terrifiante de la relecture, il continue à nous faire rêver, à nous transporter aux fils des pages aux côtés de Tylar, et nous laisse même découvrir des trésors cachés qui avaient pu nous échapper lors d’une première lecture, hâtive il est vrai (la faute à l’impatience…).

Ce livre est à conseiller à tous, pour une lecture détente, entre deux bouquins sérieux (RAT, à bon entendeur, salut…), ou pour ceux qui voudraient découvrir la fantasy.  Et en plus, la couverture est de toute beauté, comme toujours avec Anne-Claire Payet. Plaisir des yeux avant, pendant … et après, il ne nous reste plus qu’à attendre la suite pour avoir une bonne excuse (si besoin est) de le relire.

Attention spoiler :

Ne serait-ce que pour tenter d’avoir un indice  : Tylar et Kathryn ou pas ?

Note : 10/10

Yvain et Lancelot, chevaliers de la Table ronde, Chrétien de Troyes

Résumé (4e de couverture):
Aucun défi ne résiste aux preux Yvain et Lancelot : provoquer les meilleurs chevaliers en combat singulier, délivrer la reine Guenièvre des griffes de ses ravisseurs ou affronter les sortilèges d’une fontaine magique dont personne ne revient…
Mais pour ces vaillants chevaliers, l’amour n’est-il-pas la plus redoutable des épreuves?
Les meilleurs récits de la Table ronde traduits et adaptés par Pierre-Marie Beaude.

J’ai lu ce livre dans le cadre du challenge organisé par Bookine, 1 000 ans de littérature française. Petit rappel du principe : après avoir visionné le DVD de « l’histoire personnelle de la littérature française » de Jean d’Ormesson et Olivier Barrot, Bookine établit une liste d’œuvres de références pour chaque thème. Cette lecture s’inscrit dans le thème  « Des chansons de gestes à Chrétien de Troyes » .

Le livre regroupe les histoires d’Yvain le chevalier au lion et celle de Lancelot, le chevalier à la charrette.
Ces histoires font partie des romans dits « Arthuriens », qui décrivent les aventures du roi Arthur et celles de ses chevaliers. Ici ce sont les chevaliers qui cherchent amour et aventure qui sont à l’honneur.
Le merveilleux a une partie prenante dans ces livres puisque c’est grâce à la fontaine magique qu’Yvain va rencontrer sa dame de cœur. Il se fait, par la suite, accompagner par un lion qu’il a sauvé de la fureur d’un serpent cracheur de feu.

Les deux chevaliers sont pourtant fondamentalement différents. Yvain, malheureux en amour, n’a de cesse de défendre les intérêts de tous ceux qu’il croise au gré de ses pérégrinations. Il est d’un courage apparemment sans égal puisqu’il enchaîne les combats.
Lancelot quant à lui part sur les routes pour essayer de retrouver Guenièvre qui a été enlevée par un chevalier belliqueux.

J’ai beaucoup aimé Yvain. En revanche, j’ai été déçue par Lancelot. Je pense que le fait qu’il me soit apparu beaucoup plus intéressé qu’Yvain a joué pour beaucoup dans ma déception. J’ai toujours dans ma PAL Perceval. Je pense le lire avec grand plaisir d’ici cet été.

N.B Vous trouverez ici la présentation des deux premiers thèmes et la sélection d’oeuvres pour chacun d’entre eux.