7 jours à River Falls, d’Alexis Aubenque

Résumé :

Sarah Kent, issue d’une famille modeste, est une étudiante modèle qui mène une vie paisible, parmi l’élite de l’université de River Falls, une petite ville des Rocheuses. Pourtant tout va changer, un matin de printemps, quand Amy Paich et Lucy Barton, ses deux meilleures amies des années de lycée, sont retrouvées atrocement mutilées dans la forêt toute proche. Or, deux jours auparavant, Sarah avait reçu une lettre, plutôt étrange, de Lucy et Amy… Le monde de Sarah bascule dans l’horreur. Sera-t-elle la prochaine victime du tueur ? Le shérif Mike Logan, aidé de Jessica Hurley, son ex-petite amie, une profileuse réputée, est chargé de l’enquête. Tous deux croient très vite être sur la bonne piste. Mais ils ignorent que leur adversaire les manipule avec une redoutable perversité…

Mon avis :

Dans la grande lignée des polars construits sur le modèle meurtre – enquête – arrestation du meurtrier, celui-ci ne vient pas déroger à la règle. Deux filles assassinées, parfait pour émouvoir les foules, et un shérif prêt à tout pour élucider leur meurtre, qui pourtant ne manque pas de choisir la facilité à chaque étape de l’enquête. Le suspense n’est pas vraiment au rendez vous, on connaît rapidement l’identité du tueur et les rapprochements entre les personnages ne sont pas difficiles à faire. On aurait presque de la peine pour ce pauvre shérif qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez.

Niveau personnages, on tombe immédiatement dans les clichés habituels : le shérif borné et impulsif, la profileuse qui devine tout avant tout le monde, les étudiantes américaines superficielles et pleines de préjugés, et même, le meurtrier psychopathe avec antécédents. On ne s’attache pas à eux, si ce n’est pour les plaindre de leur bêtise sans fond, et leur comportement parfois puéril en est presque décevant. Chacun est obnubilé par sa petite personne, comme si l’histoire cherchait à faire ressortir les vices de chacun, et si la fin vient rattraper un peu l’ensemble,  on regrette là encore de ne pas en apprendre plus sur leur vie et leur passé.

L’intrigue est légère, facile même, et chacun des acteurs joue parfaitement son rôle comme s’il l’avait répété pour l’occasion. Le flic véreux, le voisin qui fourre son nez partout, la journaliste fouineuse, les personnes importantes que l’on fait chanter… en 476 pages, on fait un peu le tour du B.a.-ba du roman policier, quels personnages y coller et comment les faire interagir. L’originalité n’est pas la partie, et malheureusement, ça n’aide pas à se motiver pour continuer à lire.

Le style est pauvre, dépourvu de subordonnées et construit sur une succession de phrases les plus courtes possible. On ne reproche pas à l’histoire ses descriptions, pratiquement inexistantes, et c’est tant mieux car la simplicité des tournures en devient presque énervante. Pourtant, on ne manque pas de retrouver des tics de langages au milieu de cette simplicité, comme l’abus de « péremptoire » ou l’utilisation de « pleutre » dans la bouche d’un quarterback qui, admettons-le, n’est sûrement pas entré à l’université grâce à ses talents linguistiques.

Au final, « le plus américain des auteurs français » (comme le clame la couverture) semble avoir compressé toute la matière des romans policiers pour en ressortir ce condensé de raccourcis, n’utilisant de la culture américaine que les clichés que diffusent les séries dans l’hexagone, et si l’ensemble se laisse lire, on ne peut qu’espérer qu’il mettra son imagination à l’œuvre dans ses prochains romans.

Ma note : 4/10

Le Challenge Livraddict 2010

CHALLENGE LIVRADDICT 2010 BANNIERE Les Challenges commencent à fleurir un peu partout sur la blogosphère pour l’année 2010 ! La Livraddict Team, toujours prête à proposer de nouvelles idées pour enrichir les échanges sur le forum (et vous donnez encore plus la fureur de lire ^^), s’est réunie pour proposer un challenge propre au site :  le « Challenge Livraddict 2010 » !

Alors, en quoi consiste ce challenge ?

Comme vous le savez, grâce à la Bibliomania, un top 100 des livres préférés des livraddictien(ne)s varie – chaque jour – au gré des votes des membres du site.

Nous proposons de figer le top 100 à la date du 15 novembre, soit dimanche prochain et d’établir notre petit challenge par rapport à cette sélection des 100 titres préférés des membres de Livraddict !

Le but du Challenge ?

Le but du challenge est de vous proposer de lire un maximum de livres de cette sélection de 100 titres !

Combien ? c’est à vous de le déterminer !

Vous décidez le nombre de livres que vous voulez lire ! Si votre objectif est atteint, vous pourrez en lire plus que prévu… Le but est de ne pas en lire moins !

Vous n’êtes pas obligé de préciser de suite le titre des livres que vous souhaitez lire (pour garder la surprise), juste le nombre !

Les inscriptions.

Pour s’inscrire, rien de plus simple, il suffit juste de signaler sur le forum (dans le topic adéquat qui sera ouvert dimanche prochain) votre participation en indiquant le nombre de livres que vous avez décidé de lire ainsi que de mettre un lien vers l’article de votre blog où vous annoncez votre participation au challenge !

Les inscriptions seront ouvertes entre le 15 novembre et le 31 décembre 2009.

Nous espérons que vous serez nombreux à participer à ce premier challenge qui sera renouvelé chaque année, en cas de succès !

Nous pensons établir un « Challenge BD et manga », l’année prochaine, si le coeur vous en dit, spécifique aux amateurs du genre ! Cette année, vu que le « top 100 comics, BDs et mangas »  reprend en grande partie le manga « Fruit Basket« , nous avons jugé prématuré d’établir ce type de challenge !

Alors, rendez-vous sur le forum, le 15 novembre prochain, à partir de 20H pour connaître les 100 titres préférés des Livraddictiens !

D’ici là, vous pouvez continuer d’ajouter vos livres préférés et votez pour eux ! Attention, il ne s’agit pas de favoriser votre future sélection mais celles des autres qui n’auront pas lu les livres pour lesquels vous avez voté !

Je précise que pour ne pas fausser le classement, il est interdit de voter pour un livre non lu, juste pour lui permettre d’accéder au fameux top 100 !

Par contre, comme le suggére à juste titre Lolo sur le forum, nous vous invitons à regarder votre liste de « livres lus » pour vérifier que tous les livres disposent de leur notation dans la bibliomania, ainsi les cartes  seront distribuées le plus justement possible !

Compte-rendu du Book Club de novembre 09: Le Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates

Le mercredi 4 novembre 2009 a eu lieu le premier Book Club organisé par Livraddict. Quinze participants se sont réunis sur notre forum entre 19h et minuit pour discuter d’une lecture commune: Le Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates, de Mary Ann Shaffers et Annie Barrows. Trois autres lectrices, qui n’ont pas pu être présente le soir-même, ont ajouté leur voix aux débats le lendemain. Il est maintenant l’heure de faire un petit compte-rendu des diverses opinions qui ont été exprimées.

1. Présentation de la lecture commune

Titre: Le Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates, de Mary Ann Shaffers et Annie Barrows (titre original: « The Guernsey Literary and Potato Peel Pie Society »).

Résumé:

Janvier 1946. Tandis que Londres se relève douloureusement de la guerre, Juliet, jeune écrivain, cherche un sujet pour son prochain roman. Comment pourrait-elle imaginer que la lettre d’un inconnu, natif de l’île de Guernesey, va le lui fournir ? Au fil de ses échanges avec son nouveau correspondant, Juliet pénètre un monde insoupçonné, délicieusement excentrique ; celui d’un club de lecture au nom étrange inventé pour tromper l’occupant allemand : le « Cercle Littéraire des Amateurs d’Épluchures de Patates ». De lettre en lettre, Juliet découvre l’histoire d’une petite communauté débordante de charme, d’humour, d’humanité. Et puis vient le jour où, à son tour, elle se rend à Guernesey…

2. Participants:

Jess, Nathalie, Fée Bourbonnaise, Baba, Frankie, El Jc, Lolo, Thalia, Mallou, Emma666, Gloire Abgrall, Propater, Kactusss, Loizo et Lyra Sullivan. Kika, Spocky et Cynthia sont venus donner leur avis un peu plus tard.

3. Avis exprimés:

La discussion a été divisée en six sujets:

Général,  pour les impressions générales et des notes sur 10.
Histoire, pour discuter de l’intrigue.
Style, pour exprimer son avis sur le fait que le livre soit écrit sous forme épistolaire et sur le style narratif
Personnages, pour nommer les personnages qui vous ont touchés, ceux que vous n’avez pas aimé et expliquer pourquoi.
Guernesey et la 2ème guerre mondiale, pour échanger des impressions sur les informations historiques et géographiques qui ont une grande importance dans ce livre.
Citations, pour citer les passages qui ont marqué les lecteurs.

En ce qui concerne les impressions générales, le moins qu’on puisse dire est qu’elles furent variées et généralement assez tranchées. Les cotes proposées ont varié entre 1/10 et 10/10, pas moins !  Ceux qui ont aimé ont eu le coup de coeur pour le ton léger, les anecdotes et la palette de sentiments exprimés. D’autres ont déploré le manque d’action et de dialogues ou n’ont pas accroché à cette narration sous la forme d’une compilation de flash-backs. Parmi ceux qui ont apprécié ce roman, certains regrettent malgré tout le manque de discussions ou d’échanges littéraires, et beaucoup ont été déçus par la fin prévisible. Mais de façon générale, la plupart des lecteurs, qu’ils aient aimé ou pas, ont salué cette façon de mettre en avant des détails sur la vie pendant la guerre en Angleterre et sur l’île de Guernesey.

Pour ce qui est de l’histoire, ici aussi les avis sont partagés entre ceux qui ont trouvé que l’intrigue manquait d’action et de rebondissements, et ceux qui ont beaucoup aimé ce recueil de potins sur la vie des insulaires. L’avis général est que l’intrigue principale est volontairement peu développée pour ne servir que de support aux informations disparates sur la vie pendant la guerre, et les lecteurs se divisent entre ceux qui ont aimé justement pour toutes ces petites anecdotes et ceux qui auraient souhaité une trame plus consistante.  Quasiment tous les lecteurs se rejoignent cependant pour déplorer le dénouement très prévisible, avec un coup de foudre mal préparé.

Au niveau du style, c’était pour certains la première expérience de roman épistolaire, une découverte souvent ressentie avec appréhension. La plupart ont finalement apprécié, mais d’autres n’ont pas aimé l’abondance de détails ou ont carrément détesté cette façon de présenter l’histoire. Certaines lettres plus anecdotiques de personnages peu développés ont paru superflues à certains, tandis que d’autres ont justement salué cette façon d’alterner les auteurs, les lettres de différentes longueurs et les télégrammes. Certains qui ont apprécié le style évoquent l’impression agréable d’épier une correspondance presque intime. Par contre, beaucoup de lecteurs ont relevé le peu de différences de style dans l’écriture des personnages pourtant issus de classes sociales et d’éducations différentes, ce qui enlève à la crédibilité de l’ensemble. Et quasiment tous se sont à un moment ou un autre perdus dans la myriade de personnages, au point que certains se sont aidés de petits aide-mémoires.

Pour ce qui est des personnages, les avis sont également très partagés. L’héroïne, Juliet, est soit très appréciée pour sa joie de vivre, soit jugée trop artificielle ou peu réaliste. Dawsey Adams a bizarrement suscité peu de commentaires. Elizabeth est souvent admirée pour son courage, la petite Kit a attendri certains lecteurs, Isola Pribby en a fait sourire plus d’un et Eben Ramsey a conquis le coeur de tous par son côté digne et touchant. Certains personnages secondaires ont aussi particulièrement plu à certains participants, comme John Booker (le faux noble), Mrs Clara Saussey (la cuisinière), Adelaide Addison (la médisante) ou « l’ami des bêtes » anonyme.

La plupart des membres du Book Club ignoraient à peu près tout de l’histoire de l’île de Guernesey et de son occupation pendant la guerre. La discussion a donc porté sur les découvertes faites dans le livre. Beaucoup ont justement apprécié de découvrir cet épisode douloureux de l’histoire sous une forme romancée.  L’épisode des enfants séparés de leurs parents pour les protéger a surpris et touché beaucoup de monde. El Jc nous a aussi fourni de nombreux détails sur l’organisation TOT, les enfants français envoyés en zone libre comme les enfants de Guernesey étaient envoyés en Angleterre, les réquisitions, le sort des jeunes femmes qui étaient tombées amoureuses de soldats allemands et les fusées incendiaires conçues par les ingénieurs allemands.

En ce qui concerne les passages préférés des membres, la plupart d’entre eux n’avaient pas pensé à les noter à l’avance (pour le prochain Book Club, nous vous annoncerons les sujets pour que chacun ait l’occasion de se préparer). Quelques passages ont pourtant été cités. L’un d’entre eux avait frappé plusieurs lecteurs:

« Je me demande comment cet ouvrage est arrivé à Guernesey. Peut-être les livres possèdent-ils un instinct de préservation secret qui les guide jusqu’à leur lecteur idéal. Comme il serait délicieux que ce soit le cas. »


4. Les critiques individuelles de nos lecteurs:

La critique de Jess

La critique de Fée Bourbonnaise

La critique de Thalia

La critique d’Emma666

La critique de Loizo

La critique de El Jc

La critique de Spocky

La critique de Lyra Sullivan

La critique de Cynthia

La critique de Nathalie

Merci à tous et à toutes pour votre participation, et rendez-vous à notre prochain Book Club !

Seul le silence de R.J. Ellory (A quiet belief in angels)

seul le silence Simplement le roman qui m’a le plus bouleversé cette année!

L’histoire, c’est celle  de Joseph Vaughan, 12 ans, qui vit une existence modeste , avant la deuxième guerre mondiale,  à Augusta Falls, Géorgie. Dans cette campagne américaine, entouré par sa mère, veuve, les voisins, ses amis, sa vie tranquille est bouleversée par le meurtre atroce d’une fillette . Et d’autre meurtres suivent….On se mobilise, battues, affiches, les garçons forment une compagnie secrète : les anges gardiens, et font le serment de protéger leurs amies-sœurs… Mais rien n’y fait, des fillettes sont encore assassinées. Les soupçons se portent alors sur une famille allemande, des étrangers, donc. On croit l’affaire terminée.
Dans le même temps Joseph est remarqué par son institutrice, elle l’encourage à écrire, l’aide à grandir…
Mais Joseph est toujours hanté par ces victimes, et sa culpabilité : il n’a pas pu les sauver, et c’était ses camarades de classe.
Alors quand il n’a plus d’attaches il fuit Augusta Fall, tous ces assassinats, tous les êtres qu’il a perdu, pour exister enfin , comme écrivain.
Sauf que la Mort le suit jusqu’à New-York…

Mais attention, ce n’est pas un roman de serial killer, ni un thriller comme les autres. Bien sûr on a tous les ingrédients :
un héros qui traque un assassin, on sait dès le début du livre  que Joseph Vaughan a fini par le trouver , et de courts passages en italique nous ramènent au présent, tandis qu’il nous conte son histoire, rétrospectivement.
On plonge dans une ambiance sombre, avec un assassin qui rode dans la campagne, laissant derrière lui des petites filles violées, atrocement mutilées, et on ressent cette atmosphère de plus en plus étouffante, la suspicion, le doute qui plane petit à petit sur chacun des gens d’Augusta Falls en même temps que leur personnalité s’ombrage ….

Non, c’est aussi l’histoire d’un homme qui se débat avec sa vie et toutes les tragédies qui s’abattent sur lui, qui essaie de grandir avec sa peine, écrivant pour garder la tête hors de l’eau, c’est un roman sur la naissance d’un écrivain, on voit  comment l’écriture arrive à sauver Joseph de ses démons, de son désespoir, de son destin tragique…

Mais surtout, ce roman se démarque par sa qualité d’écriture. Oui, l’écriture de R.J. Ellory , avec son  style un peu lyrique, sa puissance évocatrice,nous ensorcelle, nous fait voyager jusque dans cette campagne américaine : avec Joseph  nous respirons l’air poussiéreux sur les chemins, nous explorons la nuit , frissonnant de peur, anges gardiens nous aussi, pour traquer le tueur, nous découvrons avec horreur au détour d’un buisson un morceau de corps, nous nous installons avec lui dans cette chambre miteuse en ville, plein d’espoirs littéraires…On est réellement aspiré dans ce livre, on en ressort avec regrets, tout pantelant d’émotion.

Bref, un très beau voyage.

Un monde sans fin de Ken Follet

Un monde sans fin« 1327. Quatre enfants sont les témoins d une poursuite meurtrière dans les bois : un chevalier tue deux soldats au service de la reine, avant d’enfouir dans le sol une lettre mystérieuse, dont le secret pourrait bien mettre en danger la couronne d Angleterre. Ce jour scellera à jamais leurs destinées… »

1h08. Je viens de finir « Un monde sans fin » de Ken Follett… Pfiou ! pas moyen de lâcher cet énorme pavé de quelques 1280 pages avant la fin, c’est terrible, il fallait que je mange et mange et dévore, encore et encore les mots écrits par cet auteur britannique.

Pour le situer, ce roman fait suite aux Piliers de la terre, sans en être vraiment une suite : cela se passe 200 ans plus tard, donc au XIVème siècle, à Kingsbridge, et l’on y retrouve donc des lieux familiers, et surtout les descendants de Jack le Bâtisseur. Les choses ont évolué à Kingsbridge, un couvent a vu le jour, la cathédrale est toujours là, la ville est devenue prospère… et pourtant, il ne faut pas oublier qu’on est en plein Moyen Age, à la transition à ce qu’on appelle le Haut et le Bas Moyen Age : une époque où s’opposent les conservateurs et les rénovateurs, où l’immobilisme de la tradition tente de ralentir le progrès, pour toutes sortes de raisons (ambitions, mesquineries, peurs, superstitions…).

Le plus passionnant dans ce livre, c’est de suivre les destins de quatre personnages qu’un même événement a réuni lorsqu’ils étaient tous enfants, événement en rapport avec des faits historiques, l’assassinat du roi Edouard II par son épouse la reine Isabelle. Vous m’en direz tant ! Mais ces personnages appartiennent à quatre castes différentes : les serfs, les seigneurs, les marchands, et les religieux. Et comme dans la vie réelle, tous n’aspirent qu’à une chose : s’élever, et pour chacun d’une manière différente.

Ken Follett écrit en fait sur les rêves des êtres humains, qui sont toujours les mêmes à quelque époque que l’on soit. « Un monde sans fin », c’est vraiment ça : le monde tourne toujours de la même façon, et tournera toujours de la même façon. L’époque n’y est pour rien, la nature humaine y est pour tout !

Les personnages de Ken Follett sont captivants, tout en contrastes, en reliefs : pas de caricature, une justesse au contraire. Les détails historiques, architecturaux aussi comme dans Les Piliers de la Terre sont précis et fascinants, en tout cas, pour quelqu’un comme moi qui aime l’Histoire…

L’écriture de Ken Follett coule, fluide, sur les pages du livre, et pas un instant on ne décroche. Mon seul bémol, la fin… car ce Monde sans fin a une fin, en définitive. Et j’ai été déçue par cette fin en mode « happy end » où les gentils sont récompensés et les méchants punis, à peu de choses près. Par conséquent, la fin m’a semblée aussi rapide, un peu précipitée… mais peut-être cela tient-il aussi au fait que voir se terminer un tel roman a déclenché en moi une forme de tristesse.

En conclusion, merci à Sandrine (The Forum) qui m’a recommandé cet ouvrage, je n’ai pas perdu mon temps, au contraire !!