Le parlement des fées, Tome 1: L’orée des bois

9782757803233FS–    Quand est ce que le Conte a débuté ?
–    Je ne sais.
–    Quand est-ce qu’il finira d’être raconté ?
–    Pas tout de suite en tout cas. Pas avant que des générations de Drinkwater aient vécues.
–    Mais qui le raconte en fin de compte ?
–    Ca, qui peut vraiment le savoir ? Les Drinkwater sûrement. En tout cas Violet, Grande Tante Nuage, Daily Alice et Sophie semble le savoir. Mais que savent-elles réellement dans leur maison aux milles visages ? Et puis est-ce vraiment important ? De toute façon le Conte sera raconté quoi qu’il advienne.
–    Ne peuvent-elles pas partir, vivre ailleurs, vivre dans la Cité ?
–    Non, là n’est pas leur place et elles le savent. Mais en savoir trop peut être dangereux et douloureux. Il vaut mieux qu’elles oublient. Oui qu’elles oublient, et qu’elles vivent, ici, à Edgewood, à l’orée des bois.

Wahou quelle claque je viens de me prendre. Je ne connaissais absolument pas l’auteur et je ne me doutais pas le moins du monde de ce que ce roman était : une bulle, une bulle aux milles couleurs voyageant à travers le temps. Vous l’avez probablement compris, j’ai adoré cette œuvre. Elle est pourtant très particulière et peut en dérouter plus d’un.

L’histoire, tout d’abord, est particulière. C’est l’histoire d’une famille et de tous ces membres. De celui qui a créé la maison, de celle qui voyage dans les mondes à l’intérieur du monde et de leur descendance. De leurs enfants, de leurs petits enfants, des enfants de leurs petits enfants et ainsi de suite. Cela pourrait être ennuyeux mais ça ne l’est pas. Car cette famille n’est pas ordinaire, et chaque membre ajoute une part tout spéciale à l’histoire de leur famille. Mais qu’elle est donc cette particularité me direz-vous ? Je ne sais pas, je suis incapable de la définir. Les femmes semble voir les mondes dans le monde, de savoir qui tire les ficelles, qui raconte le Conte, mais sans jamais nous l’expliquer. Mais les hommes ne sont pas toujours en reste. Après tout c’est en écoutant le récit des animaux que John Drinkwater a pu écrire ces livres pour enfants. Ce qui donne alors une histoire très onirique, tout comme la vie des personnages.

La manière de narrer l’histoire est, là encore, déroutante. En effet l’auteur ne nous présente pas cette famille comme un arbre généalogique, mais c’est en suivant la vie du premier personnage, Smoky, que l’on découvre la vie de tous les membres de cette famille. Alors, comme une vague, on va et on revient, et on passe d’un personnage à l’autre en revenant régulièrement vers Daily Alice et Smoky. On a parfois du mal à situer à quelle époque on est, ou plutôt à quel moment de la vie de cette famille on est, mais cela n’est pas important car on est porté par cette bulle aux milles couleurs.

La structuration du récit est elle aussi intéressante, car chaque chapitre est divisé en petites parties qui portent toutes un titre. J’ai beaucoup aimé d’ailleurs chercher à comprendre à quoi le titre se rapportait dans chaque partie, car il est toujours très approprié bien que sa signification  ne soit évidente qu’une fois la partie lue.

Pour résumer tout ce que je viens de dire, ce roman m’a conquis. Par son histoire, ses personnages, son style, mais aussi par les mystères qu’il laisse entrevoir, il m’a invité à voyager, à aller là où rêve et réalité se mêlent, à rentrer dans la bulle que l’auteur a créée et dans laquelle j’ai pris plaisir à m’immerger.

Je ne vais pas être originale mais je voudrais remercier les éditions Point qui édite cette petite merveille, ainsi que toute l’équipe de LivrAddict sans qui  je n’aurai pas pu la découvrir. Enfin si, peut être, mais pas de la même manière et cela aurait été bien dommage. Alors merci à tous et vive les partenariats avec les maisons d’édition !

Je te retrouverai de John Irving

Titre : Je te retrouverai
Auteur : John Irving
Editeur: Seuil
Nombre de pages : 864

Résumé :

Dans ce nouveau roman, John lrving nous raconte l’histoire de l’acteur Jack Burns, fils d’Alice, tatoueuse professionnelle, et de William Burns, organiste et grand amateur de tatouages envolé à la naissance de son enfant. Agé de quatre ans, Jack sillonne avec sa mère tous les ports de la mer du Nord, à la poursuite du père fugitif. Un périple qui le marquera à jamais. Tandis que William le séducteur fait tonner les orgues de Scandinavie et des Pays-Bas, Alice le talonne et gagne sa vie en tatouant sur des épidermes consentants des cœurs brisés, des fleurs voluptueuses et des serments de fidélité. Déçus dans leur quête, mère et fils s’embarquent bientôt pour le Nouveau Monde où l’enfant va grandir hanté par le fantôme de ce père auquel il redoute, et s’efforce pourtant, de ressembler. Des femmes plus âgées abuseront de lui, il en séduira bien d’autres. Car à vingt ans Jack est bien décidé à tirer parti de son visage d’ange et de sa mémoire prodigieuse pour faire carrière à Hollywood. Sauf que, privé des modèles de mère et de père, il excelle dans des rôles de travesti. Quant à sa mémoire, n’est-elle pas sous influence ?

Mon avis :

C’est mon premier roman de cet auteur dont je découvre l’écriture.
La première partie m’a semblé assez longue et j’ai eu du mal à continuer la lecture avec ces longues descriptions  du monde du tatouage et des diverses villes visitées par l’enfant et sa mère.
Nous suivons les pérégrinations de ces deux êtres croyant comprendre leur histoire mais la deuxième partie du livre est une révélation!
Nous découvrons en même temps que l’auteur « la vérité », nous ressentons sa colère et son dépit.Tous les schémas que nous avons construits au début de la lecture de ce livre s’effondrent.

Il semblerait qu’il y ait une part autobiographique dans le roman qui explique à mon sens la justesse de la description du ressenti et la narration chronologique rejoint le type de thérapie pratiquée par la psychiatre de Jack dans le livre.

Pauvre petit Jack balloté parmi des personnages féminins, découvrant la sexualité avec toutes ces femmes.Cette partie du roman nous rappelle que l’abus sexuel sur mineurs n’est pas l’apanage de l’homme et qu’il existe des femmes abuseuses!
J’ai remarqué que les relations qui ont duré sont celles qu’il a eues avec des femmes avec lesquelles il n’a pas eu de rapports sexuels.Qu’en pensez-vous?
Par ailleurs, le tatouage qui prend une grande place dans ce roman a sûrement une symbolique que je ne saisis que partiellement.Le côté indélébile et douloureux de cette pratique a probablement un lien avec le vécu des protagonistes.
La fin quant elle est à mon avis assez bâclée .Je m’attendais à quelque chose de beaucoup plus élaboré.

En somme, un roman et un auteur qui méritent d’être découverts.

Twilight, chapitre 2 : Tentation (New Moon)

Hier soirNEW MOON FILM, j’ai eu la chance d’être invitée par ma petite soeur, iwry, à une soirée spéciale,  Twilight Night (diffusion du premier opus à 22 H et de New moon à 00h01), au Kinépolis de Bruxelles (nous voulions absolument le voir en version originale) et je dois dire que j’ai passé une excellente soirée !
Tout de suite, mes impressions sur le second film !

Synopsis.

Bella et Edward forment un couple heureux… La seule ombre au tableau, Bella vient d’avoir 18 ans et elle n’apprécie pas être plus vieille que son chéri et souhaite ardemment devenir un vampire pour rester éternellement avec lui, belle et jeune,  ce qu’Edward lui refuse. Suite à incident lors de sa soirée d’anniversaire, Edward décide de quitter Forks et  donc Bella pour la protéger…

Commence alors une période de profonde dépression pour Bella… dépression qu’elle ne parviendra à remonter que difficilement grâce à son ami Quileute, Jacob, qui pourrait bien aussi lui cacher des choses sur sa véritable nature !

Mes impressions sur le film.

J’ai vraiment A-D-O-R-É ce second film de la saga Twilight, qui est bien mieux réussi que le premier ! C’est bien simple, je n’ai pas vu le temps passer (plus de 2h00 quand même) ! Depuis lors, je reste inlassablement plongée dans le film, revoyant des scènes dans ma tête à longueur de journée…

L’histoire a été très largement respectée par le réalisateur : pas de grands changements par rapport au livre, ce qui devraient contenter pas mal de fans de la saga. Perso, c’est toujours ce qui me fait le plus peur quand je vais voir un film tiré d’un livre que j’ai aimé, c’est de le voir dénaturer à l’écran, ce qui n’est nullement le cas ici.
Le seul petit reproche que j’aurais à faire, c’est que j’ai trouvé que certains passages allaient beaucoup trop vite et on n’a du mal à retrouver l’atmosphère du livre, notamment avec la relation Bella/Jacob où dans le livre, où ils discutent beaucoup plus du côté loup-garou de Jacob et de leur combat contre les vampires. Tout ça est rapidement balayé dans le film, ce qui est dommage.

Niveau développement des personnages, il faut admettre que Kristen Stewart (Bella) est véritablement sensationnelle dans ce nouvel opus. Elle porte le film sur ses épaules, du fait de la grande absence de Robert Pattison. J’ai trouvé qu’elle était la « Bella parfaite » du livre, dans ses émotions et son ressenti lors du départ de Edward.
Les autres acteurs ne sont pas en reste non plus : Taylor Lautner (Jacob), qui a un rôle plus important que dans le premier film, est carrément à tomber et je l’ai trouvé assez juste dans sa prestation. D’autres personnages apportent une note d’humour bien placée comme Mike (lors de la fameuse sortie ciné).
Robert Pattinson (Edward) est beaucoup trop absent à mon goût mais bon, c’est l’histoire qui veut ça. Aucun reproche à faire par rapport à sa prestation : je l’ai trouvé également assez juste par rapport à l’image d’Edward que je m’étais faite en lisant Tentation.
Sinon, même reproche que pour le premier film, les Cullen sont encore beaucoup trop absents de la scène  MAIS paraissent moins « enfarinés  » (surtout Carlisle) que dans le premier film ! Les vampires sont plus crédibles et on ne va pas s’en plaindre ! J’ai trouvé que les lentilles dorées ou rouges ressortaient vraiment bien. Ça pourrait déranger certains mais moi, perso, j’adoooore !
Sinon pour garder le meilleur pour la fin, les Volturi !!! Alors, chapeau bas, ils sont au-dessus de tout ce que j’avais pu imaginer d’eux : cruels au possible, intransigeants, imbus de leur personne. Grand bravo à Michael Sheen pour sa performance parfaite de Aro.

Enfin, pour parler effets spéciaux, là encore je dirai que je me suis prise une belle claque par rapport au premier opus ! Ça commence dès le début avec la présentation des Volturi (dans le bureau de Carlisle, scène qui aurait dû apparaître dans le premier film. Mais bon, vu que second film est centré sur les Volturi, ça semble logique et ça ne choque pas du tout), puis on en prend plein la vue avec les loups qui sont simplement magnifiques et enfin, on termine, par une bagarre aux effets à la  « Matrix » chez les Volturi !

En bref, vous l’aurez compris, j’ai adoré le film, et ce beaucoup plus que le premier qui était assez fade par rapport à la lecture du premier tome. Grâce à la performance des acteurs, à la réalisation fidèle au roman, New Moon devrait satisfaire largement les fans.
Je noterai d’un 9/10 ce film ! Les deux petits reproches que je dois faire sont d’une part, la trop rapide succession des scènes, et d’autre part, l’absence trop marquée des Cullen (Edward mis à part).

Fans de la saga, courez dans votre cinéma le plus proche, vous ne serez pas déçus  !

Emile Zola, « La Mort d’Olivier Bécaille et autres nouvelles »


Résumé :

Ce recueil comprend quatre nouvelles. Difficile de les résumer sans en dévoiler la fin et le piquant, mais voici pour chacune des nouvelles une phrase pour vous donner une idée des thèmes. La Mort d’Olivier Bécaille raconte le cauchemar d’un homme que tous croient mort, mais dont la conscience est encore vivante. Nantas est l’histoire d’un personnage qui, pour trouver la fortune, accepte d’épouser une femme qu’il ne connaît pas, enceinte d’un autre. L’inondation a un titre très explicite et raconte donc l’inondation d’un village et comment elle est vécue par une famille en particulier. Enfin, Les coquillages de M. Chabre, est l’histoire d’un bourgeois et de sa femme qui tentent en vain d’avoir un enfant.

Mon avis :

Adoratrice de Zola depuis mon adolescence, c’est presque avec jubilation que j’ai ouvert ce recueil et que je me suis apprêtée à découvrir un autre aspect de l’œuvre de Zola. Car en dehors des Rougon-Macquart, il est vrai que je n’étais pas fine connaisseuse.

J’ai été plutôt déçue par ce recueil. Zola n’est certainement pas un nouvelliste hors pair et son talent n’arrive pas à fleurir sur ces quelques pages. La nouvelle est un art difficile, que Zola ne semble absolument pas maîtriser. Zola est un romancier avant tout et c’est dans ce cadre que l’on apprécie tout son talent de narrateur et de peintre de la vie au XIXe siècle.

Les quatre nouvelles sont donc assez inintéressantes, quoique les thèmes semblent à la base plutôt alléchants. Malheureusement, les chutes sont beaucoup trop prévisibles, l’écriture assez maladroite, les descriptions chères à notre auteur ne trouvent pas ici leur place et ralentissent le récit, et enfin, les personnages sont assez peu poussés, presque caricaturaux. Globalement on reste donc sur sa faim.

Une mention spéciale tout de même à la nouvelle L’inondation, une histoire vraiment horrible (bien pire que les trois autres, déjà bien dramatiques), mais la meilleure du recueil. On suit pas à pas la destruction d’une famille autrefois si heureuse à qui tout réussissait. Les personnages semblent plus vrais, plus recherchés et l’on se sent vraiment auprès d’eux au cœur du drame.

Je ne conseille donc pas vraiment ce recueil, assez inintéressant, en dehors de la nouvelle L’inondation qui vaut le détour. Si vous voulez découvrir Zola, préférez les romans… plus longs certes, mais bien plus brillants.

Carnet de contes et fables des Antilles, de Jean-Marc Wollscheid

Ce livre a été lu dans le cadre d’un partenariat avec les Éditions Baudelaire que je remercie !

Résumé du livre :

Il faut croire aux mots des grenouilles ! Dans mon jardin de Schoelcher en Martinique, un soir d’ondée, je fus surpris par une de ces siffleuses, bavarde et frondeuse, qui m’invita à l’écouter, car elle avait tant à me raconter sur notre île…

Voilà donc les folles histoires des animaux entre eux, des fables sur leurs affaires aux détours juteux, leurs contes fantastiques qui feront des envieux… — Écris sur nous ! me dit-elle. Fais que les enfants racontent au monde nos crises, et sur la moralité notre emprise…

Ton carnet de contes c’est :
Des comptines à lire à ta petite sœur,
Des contes fantastiques à dire à ton grand frère,
Des nouvelles pour tes parents, ta maîtresse…
Mais surtout, des secrets sur nos animaux,
Qu’il ne faut jamais raconter à personne !

Mon avis :

Je m’attendais à un livre de contes que je pourrais lire à mon fils (3 ans et demi), au lieu de ça, je me suis retrouvée avec un livre de contes avec peu de contes adaptés à son âge.

Le style est très poétique, il y a des jeux de langage vraiment savoureux, mais pas toujours compréhensibles pour un petit… J’ai donc gardé pour moi ces contes et fables et ai apprécié la virtuosité des mots.

Même si en bonne « métro » que je suis, je n’ai pas compris tous les mots (heureusement qu’il y avait les notes de bas de page pour éclairer certains points), je me suis laissé entraîner par la rythmique.

La plupart des fables se terminent par une maxime, qui n’est pas sans rappeler les fables de La Fontaine, sauf qu’ici, l’écologie côtoie le bon sens et le civisme. Une manière comme une autre d’éduquer les plus jeunes.

Certains contes sont écrits deux fois. Une fois pour les plus grands et une fois pour les plus petits. Une fois plus expliquée et une autre fois plus poétique. C’est très agréable de se retrouver avec deux textes ayant le même fond, mais pas la même forme. Ça change le point de vue.

L’auteur a un site internet où quelques contes et fables gratuits sont disponibles ainsi que le début de celles présentent dans le livre, de manière à donner envie d’aller plus loin : http://peintredesdom.centerblog.net

Quelques points négatifs maintenant.

J’ai découvert sur le site que certaines « histoires » étaient plus pour un âge ou pour un autre. Dans le livre, rien n’est indiqué.

Il n’y a pas non plus de tables des matières ce qui dans un recueil est dommageable. Difficile de retrouver une histoire en particulier pour la partager. J’ai voulu me faire une table des matières en y rajoutant l’âge auquel était destiné tel conte et… il y a des erreurs dans la numérotation des pages. Dommage…

Certaines notes de bas de page sont inexistantes alors même qu’elles sont signalées dans le texte. Là aussi, c’est un vrai manque, car ce n’est pas toujours facile pour nous qui habitons en métropole de comprendre certaines choses sans elles.

Pour conclure, un recueil agréable à lire (pas d’un seul coup, mais en venant piocher dans les histoires), mais qui manque de table des matières (pour pouvoir piocher dedans).
Un de mes contes préféré qui explique l’importance de l’écologie et de chacun de ses actes (extrait disponible sur le blog de l’auteur) : Pierrot le papillon et l’effet papier de bonbon…

Note :3,5/5