Je te retrouverai de John Irving

Titre : Je te retrouverai
Auteur : John Irving
Editeur: Seuil
Nombre de pages : 864

Résumé :

Dans ce nouveau roman, John lrving nous raconte l’histoire de l’acteur Jack Burns, fils d’Alice, tatoueuse professionnelle, et de William Burns, organiste et grand amateur de tatouages envolé à la naissance de son enfant. Agé de quatre ans, Jack sillonne avec sa mère tous les ports de la mer du Nord, à la poursuite du père fugitif. Un périple qui le marquera à jamais. Tandis que William le séducteur fait tonner les orgues de Scandinavie et des Pays-Bas, Alice le talonne et gagne sa vie en tatouant sur des épidermes consentants des cœurs brisés, des fleurs voluptueuses et des serments de fidélité. Déçus dans leur quête, mère et fils s’embarquent bientôt pour le Nouveau Monde où l’enfant va grandir hanté par le fantôme de ce père auquel il redoute, et s’efforce pourtant, de ressembler. Des femmes plus âgées abuseront de lui, il en séduira bien d’autres. Car à vingt ans Jack est bien décidé à tirer parti de son visage d’ange et de sa mémoire prodigieuse pour faire carrière à Hollywood. Sauf que, privé des modèles de mère et de père, il excelle dans des rôles de travesti. Quant à sa mémoire, n’est-elle pas sous influence ?

Mon avis :

C’est mon premier roman de cet auteur dont je découvre l’écriture.
La première partie m’a semblé assez longue et j’ai eu du mal à continuer la lecture avec ces longues descriptions  du monde du tatouage et des diverses villes visitées par l’enfant et sa mère.
Nous suivons les pérégrinations de ces deux êtres croyant comprendre leur histoire mais la deuxième partie du livre est une révélation!
Nous découvrons en même temps que l’auteur « la vérité », nous ressentons sa colère et son dépit.Tous les schémas que nous avons construits au début de la lecture de ce livre s’effondrent.

Il semblerait qu’il y ait une part autobiographique dans le roman qui explique à mon sens la justesse de la description du ressenti et la narration chronologique rejoint le type de thérapie pratiquée par la psychiatre de Jack dans le livre.

Pauvre petit Jack balloté parmi des personnages féminins, découvrant la sexualité avec toutes ces femmes.Cette partie du roman nous rappelle que l’abus sexuel sur mineurs n’est pas l’apanage de l’homme et qu’il existe des femmes abuseuses!
J’ai remarqué que les relations qui ont duré sont celles qu’il a eues avec des femmes avec lesquelles il n’a pas eu de rapports sexuels.Qu’en pensez-vous?
Par ailleurs, le tatouage qui prend une grande place dans ce roman a sûrement une symbolique que je ne saisis que partiellement.Le côté indélébile et douloureux de cette pratique a probablement un lien avec le vécu des protagonistes.
La fin quant elle est à mon avis assez bâclée .Je m’attendais à quelque chose de beaucoup plus élaboré.

En somme, un roman et un auteur qui méritent d’être découverts.

Twilight, chapitre 2 : Tentation (New Moon)

Hier soirNEW MOON FILM, j’ai eu la chance d’être invitée par ma petite soeur, iwry, à une soirée spéciale,  Twilight Night (diffusion du premier opus à 22 H et de New moon à 00h01), au Kinépolis de Bruxelles (nous voulions absolument le voir en version originale) et je dois dire que j’ai passé une excellente soirée !
Tout de suite, mes impressions sur le second film !

Synopsis.

Bella et Edward forment un couple heureux… La seule ombre au tableau, Bella vient d’avoir 18 ans et elle n’apprécie pas être plus vieille que son chéri et souhaite ardemment devenir un vampire pour rester éternellement avec lui, belle et jeune,  ce qu’Edward lui refuse. Suite à incident lors de sa soirée d’anniversaire, Edward décide de quitter Forks et  donc Bella pour la protéger…

Commence alors une période de profonde dépression pour Bella… dépression qu’elle ne parviendra à remonter que difficilement grâce à son ami Quileute, Jacob, qui pourrait bien aussi lui cacher des choses sur sa véritable nature !

Mes impressions sur le film.

J’ai vraiment A-D-O-R-É ce second film de la saga Twilight, qui est bien mieux réussi que le premier ! C’est bien simple, je n’ai pas vu le temps passer (plus de 2h00 quand même) ! Depuis lors, je reste inlassablement plongée dans le film, revoyant des scènes dans ma tête à longueur de journée…

L’histoire a été très largement respectée par le réalisateur : pas de grands changements par rapport au livre, ce qui devraient contenter pas mal de fans de la saga. Perso, c’est toujours ce qui me fait le plus peur quand je vais voir un film tiré d’un livre que j’ai aimé, c’est de le voir dénaturer à l’écran, ce qui n’est nullement le cas ici.
Le seul petit reproche que j’aurais à faire, c’est que j’ai trouvé que certains passages allaient beaucoup trop vite et on n’a du mal à retrouver l’atmosphère du livre, notamment avec la relation Bella/Jacob où dans le livre, où ils discutent beaucoup plus du côté loup-garou de Jacob et de leur combat contre les vampires. Tout ça est rapidement balayé dans le film, ce qui est dommage.

Niveau développement des personnages, il faut admettre que Kristen Stewart (Bella) est véritablement sensationnelle dans ce nouvel opus. Elle porte le film sur ses épaules, du fait de la grande absence de Robert Pattison. J’ai trouvé qu’elle était la « Bella parfaite » du livre, dans ses émotions et son ressenti lors du départ de Edward.
Les autres acteurs ne sont pas en reste non plus : Taylor Lautner (Jacob), qui a un rôle plus important que dans le premier film, est carrément à tomber et je l’ai trouvé assez juste dans sa prestation. D’autres personnages apportent une note d’humour bien placée comme Mike (lors de la fameuse sortie ciné).
Robert Pattinson (Edward) est beaucoup trop absent à mon goût mais bon, c’est l’histoire qui veut ça. Aucun reproche à faire par rapport à sa prestation : je l’ai trouvé également assez juste par rapport à l’image d’Edward que je m’étais faite en lisant Tentation.
Sinon, même reproche que pour le premier film, les Cullen sont encore beaucoup trop absents de la scène  MAIS paraissent moins « enfarinés  » (surtout Carlisle) que dans le premier film ! Les vampires sont plus crédibles et on ne va pas s’en plaindre ! J’ai trouvé que les lentilles dorées ou rouges ressortaient vraiment bien. Ça pourrait déranger certains mais moi, perso, j’adoooore !
Sinon pour garder le meilleur pour la fin, les Volturi !!! Alors, chapeau bas, ils sont au-dessus de tout ce que j’avais pu imaginer d’eux : cruels au possible, intransigeants, imbus de leur personne. Grand bravo à Michael Sheen pour sa performance parfaite de Aro.

Enfin, pour parler effets spéciaux, là encore je dirai que je me suis prise une belle claque par rapport au premier opus ! Ça commence dès le début avec la présentation des Volturi (dans le bureau de Carlisle, scène qui aurait dû apparaître dans le premier film. Mais bon, vu que second film est centré sur les Volturi, ça semble logique et ça ne choque pas du tout), puis on en prend plein la vue avec les loups qui sont simplement magnifiques et enfin, on termine, par une bagarre aux effets à la  « Matrix » chez les Volturi !

En bref, vous l’aurez compris, j’ai adoré le film, et ce beaucoup plus que le premier qui était assez fade par rapport à la lecture du premier tome. Grâce à la performance des acteurs, à la réalisation fidèle au roman, New Moon devrait satisfaire largement les fans.
Je noterai d’un 9/10 ce film ! Les deux petits reproches que je dois faire sont d’une part, la trop rapide succession des scènes, et d’autre part, l’absence trop marquée des Cullen (Edward mis à part).

Fans de la saga, courez dans votre cinéma le plus proche, vous ne serez pas déçus  !

Emile Zola, « La Mort d’Olivier Bécaille et autres nouvelles »


Résumé :

Ce recueil comprend quatre nouvelles. Difficile de les résumer sans en dévoiler la fin et le piquant, mais voici pour chacune des nouvelles une phrase pour vous donner une idée des thèmes. La Mort d’Olivier Bécaille raconte le cauchemar d’un homme que tous croient mort, mais dont la conscience est encore vivante. Nantas est l’histoire d’un personnage qui, pour trouver la fortune, accepte d’épouser une femme qu’il ne connaît pas, enceinte d’un autre. L’inondation a un titre très explicite et raconte donc l’inondation d’un village et comment elle est vécue par une famille en particulier. Enfin, Les coquillages de M. Chabre, est l’histoire d’un bourgeois et de sa femme qui tentent en vain d’avoir un enfant.

Mon avis :

Adoratrice de Zola depuis mon adolescence, c’est presque avec jubilation que j’ai ouvert ce recueil et que je me suis apprêtée à découvrir un autre aspect de l’œuvre de Zola. Car en dehors des Rougon-Macquart, il est vrai que je n’étais pas fine connaisseuse.

J’ai été plutôt déçue par ce recueil. Zola n’est certainement pas un nouvelliste hors pair et son talent n’arrive pas à fleurir sur ces quelques pages. La nouvelle est un art difficile, que Zola ne semble absolument pas maîtriser. Zola est un romancier avant tout et c’est dans ce cadre que l’on apprécie tout son talent de narrateur et de peintre de la vie au XIXe siècle.

Les quatre nouvelles sont donc assez inintéressantes, quoique les thèmes semblent à la base plutôt alléchants. Malheureusement, les chutes sont beaucoup trop prévisibles, l’écriture assez maladroite, les descriptions chères à notre auteur ne trouvent pas ici leur place et ralentissent le récit, et enfin, les personnages sont assez peu poussés, presque caricaturaux. Globalement on reste donc sur sa faim.

Une mention spéciale tout de même à la nouvelle L’inondation, une histoire vraiment horrible (bien pire que les trois autres, déjà bien dramatiques), mais la meilleure du recueil. On suit pas à pas la destruction d’une famille autrefois si heureuse à qui tout réussissait. Les personnages semblent plus vrais, plus recherchés et l’on se sent vraiment auprès d’eux au cœur du drame.

Je ne conseille donc pas vraiment ce recueil, assez inintéressant, en dehors de la nouvelle L’inondation qui vaut le détour. Si vous voulez découvrir Zola, préférez les romans… plus longs certes, mais bien plus brillants.

Carnet de contes et fables des Antilles, de Jean-Marc Wollscheid

Ce livre a été lu dans le cadre d’un partenariat avec les Éditions Baudelaire que je remercie !

Résumé du livre :

Il faut croire aux mots des grenouilles ! Dans mon jardin de Schoelcher en Martinique, un soir d’ondée, je fus surpris par une de ces siffleuses, bavarde et frondeuse, qui m’invita à l’écouter, car elle avait tant à me raconter sur notre île…

Voilà donc les folles histoires des animaux entre eux, des fables sur leurs affaires aux détours juteux, leurs contes fantastiques qui feront des envieux… — Écris sur nous ! me dit-elle. Fais que les enfants racontent au monde nos crises, et sur la moralité notre emprise…

Ton carnet de contes c’est :
Des comptines à lire à ta petite sœur,
Des contes fantastiques à dire à ton grand frère,
Des nouvelles pour tes parents, ta maîtresse…
Mais surtout, des secrets sur nos animaux,
Qu’il ne faut jamais raconter à personne !

Mon avis :

Je m’attendais à un livre de contes que je pourrais lire à mon fils (3 ans et demi), au lieu de ça, je me suis retrouvée avec un livre de contes avec peu de contes adaptés à son âge.

Le style est très poétique, il y a des jeux de langage vraiment savoureux, mais pas toujours compréhensibles pour un petit… J’ai donc gardé pour moi ces contes et fables et ai apprécié la virtuosité des mots.

Même si en bonne « métro » que je suis, je n’ai pas compris tous les mots (heureusement qu’il y avait les notes de bas de page pour éclairer certains points), je me suis laissé entraîner par la rythmique.

La plupart des fables se terminent par une maxime, qui n’est pas sans rappeler les fables de La Fontaine, sauf qu’ici, l’écologie côtoie le bon sens et le civisme. Une manière comme une autre d’éduquer les plus jeunes.

Certains contes sont écrits deux fois. Une fois pour les plus grands et une fois pour les plus petits. Une fois plus expliquée et une autre fois plus poétique. C’est très agréable de se retrouver avec deux textes ayant le même fond, mais pas la même forme. Ça change le point de vue.

L’auteur a un site internet où quelques contes et fables gratuits sont disponibles ainsi que le début de celles présentent dans le livre, de manière à donner envie d’aller plus loin : http://peintredesdom.centerblog.net

Quelques points négatifs maintenant.

J’ai découvert sur le site que certaines « histoires » étaient plus pour un âge ou pour un autre. Dans le livre, rien n’est indiqué.

Il n’y a pas non plus de tables des matières ce qui dans un recueil est dommageable. Difficile de retrouver une histoire en particulier pour la partager. J’ai voulu me faire une table des matières en y rajoutant l’âge auquel était destiné tel conte et… il y a des erreurs dans la numérotation des pages. Dommage…

Certaines notes de bas de page sont inexistantes alors même qu’elles sont signalées dans le texte. Là aussi, c’est un vrai manque, car ce n’est pas toujours facile pour nous qui habitons en métropole de comprendre certaines choses sans elles.

Pour conclure, un recueil agréable à lire (pas d’un seul coup, mais en venant piocher dans les histoires), mais qui manque de table des matières (pour pouvoir piocher dedans).
Un de mes contes préféré qui explique l’importance de l’écologie et de chacun de ses actes (extrait disponible sur le blog de l’auteur) : Pierrot le papillon et l’effet papier de bonbon…

Note :3,5/5

Une vie de Pintade à Paris de Layla Demay et Laure Watrin

pintades paris

Présentation de l’Editeur : La réputation des Parisiennes n’est plus à faire. Partout dans le monde, on les dit élégantes, sophistiquées, gourmandes, séductrices nées, dépensant la moitié de leur salaire en lingerie. Layla Demay et Laure Watrin explorent la basse-cour des bords de Seine et vous font découvrir les coulisses d’une capitale que vous croyez connaître. De Belleville à Passy, du Marais au canal Saint-Martin, de Convention à la rue Lepic, qui sont-elles vraiment ? Bobos, frondeuses, débrouillardes, héritières des vieilles familles, provinciales  » montées  » à Paris, immigrées, comment vivent-elles dans une ville qu’elles seules ont le droit de dénigrer ? Cet ouvrage est à la fois une étude de moeurs, une série de portraits piquants, et un guide pratique pour survivre dans une ville dont on n’a pas forcément tous les codes, même quand on y habite !

L’avis d’Aily : Dans le carde de mon premier partenariat avec une maison d’édition, Livre de Poche en l’occurrence, j’ai donc lu ces « portraits piquants des Parisiennes, leurs adresses, leurs bons plans. »

Je dois avouer que j’étais dubitative avant d’ouvrir ce livre. En effet, je suis et je reste une provinciale n’allant sur Paris que pour jouer sa touriste ou aller au musée et ne connaissant pas vraiment ces Parisiennes « dépensant la moitié de leur salaire en lingerie ». Je me demandais donc si ce livre pouvait me parler ou me faire rire, au choix. De plus, j’ai bêtement pensé que ce livre était plus ou moins sous la forme d’un roman, et donc, pour sûr, j’ai été déçue car ce n’est pas et ça ne prétend pas être un roman. Alors c’est sûr que ces pintades ne partaient pas gagnantes.

Qu’en est-il au final ? Je reste mitigée, ce livre ne m’a pas déplu, mais il ne m’a pas plu non plus. Ce fut une lecture agréable car le style est léger avec des pointes d’humour et d’ironie, ce qui n’est pas pour me déplaire. Le format est lui aussi bien pensé, bien que j’aie parfois eu l’impression de passer du coq à l’âne dans les sujets traités et de ne pas avoir de transitions. Mais l’idée de mettre les adresses juste après le texte était bonne et les illustrations sont fort sympathiques et mettent en relief des paradoxes bien français. Et puis il faut dire que les auteurs parlent de ces petites choses qui caractérisent toutes les françaises et pas forcément que les Parisiennes, et donc je me suis parfois retrouvée au fil de ma lecture.

Mais il y a des petits détails qui m’ont empêché d’apprécier ce livre complètement. D’une part il y a beaucoup de références que je n’ai pas, comme par exemple l’atmosphère des différents arrondissements, et je pense que j’ai manqué pas mal de sous entendu à cause de ça. Mais également des références sur les marques, les magasins ou même des personnes dont je n’ai jamais entendu parler. Ce qui a mis une certaine distance entre moi et ces pintades. Je ne me suis pas sentie adhérer complètement à ce petit monde Parisien qui a l’air tout de même fort sympathique.

Et puis d’autre part, il y a cette utilisation du vocabulaire anglais à tire-larigot, que, certes je n’ai pas eu de difficultés à comprendre, mais qui a fini par me taper sur les nerfs. Je sais que certains concepts ou idées sont plus explicites dans la langue de Shakespeare mais il serait peut être intéressant de développer ces concepts en français, juste pour tous les lecteurs puissent suivre. Ca n’a pas été non plus une utilisation excessive de l’anglais et donc ça ne nuit pas au texte, mais ça a fini par me chatouiller.

Pour conclure, je dirai que pour toute future pintades venant s’installer à Paris, l’avoir dans ces cartons d’emménagement est un bon plan, car il y a tout un tas de petites adresses qui ont l’air fort sympathiques ma foi, et ça permet de se préparer à ce que Paris et ses pintades nous réservent. Je n’irai cependant pas le relire. Ce fut une lecture très agréable mais j’ai déjà oublié les sujets traités, il faut que je reprenne le sommaire, voire le texte même, pour me rappeler ce que ces pintades ont à dire. Je ne dois pas être une pintade mais je me suis quand même bien divertie !