Dexter de Jeff Lindsay (tomes 1 et 2)

Cette critique regroupe les 2 premiers tomes de la saga « Dexter » de l’américain Jeff Lindsay. Le premier s’intitule « Ce cher Dexter » (« Darkly Dreaming Dexter » en VO, sorti en 2004) et le second, « Dexter revient! » (aussi trouvable sous le titre « Le passager noir », « Dearly Devoted Dexter » en VO, sorti en 2005). Deux autres tomes sont sortis , l’un en VF/VO: « Les démons de Dexter » / « Dexter in the Dark » (2007) et l’autre juste en VO « Dexter by Design » (2009). Un 5ème tome sortira en 2010 aux États-Unis : « Dexter is Delicious« .

Cette saga a été adapté en série tv sous le simple nom de « Dexter« . Elle est diffusée aux USA sur la chaine câblée Showtime et en France sur Canal+ (en crypté donc) et prochainement sur TF1 (mais les dirigeants de la chaine repoussent sans arrêt la diffusion, sans doute car ils ne trouvent pas de case horaire adaptée à la violence de la série).

Mais tout d’abord pour ceux qui ne connaissent pas du tout, en voici le synopsis :

Dexter Morgan est un expert médico-légal travaillant pour la police de Miami. Il est spécialisé dans les analyses de projection de sang. Mais la nuit, quand il rentre chez lui, il retire son masque et montre son vrai visage : c’est un serial killer ! Cependant, il a des règles : il ne tue que des criminels (violeurs, tueurs) dont il a la preuve absolue qu’ils sont coupables. Pour ne pas se faire repérer, il doit feindre les émotions car il en n’a pas (l’amour, le dégout devant des corps décomposés, l’humour, la compassion… il ne connait pas). Il joue donc l’homme moyen, le travailleur modèle et sans problème et le petit-ami gentil.

Dans le premier tome, Dexter a affaire à un tueur en série assez particulier, celui-ci ne laisse en effet pas une seule trace de sang sur la scène de crime ! Cela trouble Dexter et il devient presque jaloux de ce meurtrier. Dans le deuxième, c’est un malade mental qui aime découper en plusieurs parties ces victimes, les laissant vivre après chaque amputation.

Par rapport à la série, le premier tome = la première saison; par contre, dès la deuxième saison, la série prend une autre direction. La série développeplus certains personnages secondaires (notamment les inspecteurs de Miami). Faut dire que 12 épisodes de 50 minutes, c’est plus long que (seulement) 300 pages de récit.

Tout d’abord, je vais commencer avec le point faible de ces 2 tomes : la fin. Elle est trop rapide par deux fois ! On sent une accélération sur les 100 dernières pages, on se rend compte qu’il reste plein de choses à développer au fur et à mesure qu’on se rapproche de la fin… On a donc une impression de bâclage. On a vraiment l’impression que l »auteur fait son nombre de pages et puis, voilà, c’est terminé. Le premier tome se finit donc sur une note négative. On est frustré et on se dit qu’on aura peut-être des réponses dans le 2ème tome… ce qui n’est pas le cas et rend la chose encore plus frustrante.

Le deuxième tome continue sur une nouvelle histoire indépendante et est moins intéressant que le premier, l’histoire étant plus décousu. Dexter est de plus surveillé et ne peut faire ressortir son « Passager Noir ». D’un roman où j’attendais un combat intérieur entre Dexter-gentil et Dexter-meurtrier, il n’en ressort pas grand chose, si ce n’est toujours le même cynisme et le même humour noir.

!! spoilers !!
Je vais maintenant faire des parallèles avec la série. Dès la fin de la 1ère saison, on peut remarquer que la série prend un autre chemin. Des personnages différents meurent, des intrigues sont rajoutés dans la série et d’un petit bouquin sans grand génie, je dirais qu’il en est ressorti une grande série ! Michael C. Hall interprète Dexter avec brio. On aime ce serial killer malgré son côté sombre. Il fait parti de ces nouveaux personnages atypiques que la télé US nous propose ses dernières années (le Dr Grégory House dans House MD, Vic McKey dans The Shield…).

Je ne sais pas si je vais lire le 3ème tome, je crois que je vais plutôt me contenter de la série, même si elle aussi baisse de rythme à partir de sa 3ème saison… Reste à revoir les 2 premières saisons qui sont époustouflantes et que je recommande chaudement.

Tome 1 : 7/10
Tome 2 : 5.5/10

A bientôt pour la critique de The Lost Symbol (Le Symbole Perdu en VF) de Dan Brown.

Ivanhoé, de Sir Walter Scott

Je viens de terminer un roman classique de la littérature anglaise: « Ivanhoé », de Sir Walter Scott. Quelques mots pour vous le faire découvrir…

Résumé:

Sous le reigne de Richard Coeur de Lion, l’Angleterre est partagée et sa vie sociale chaotique. Le Roi est prisonnier en Autriche et c’est son frère Jean, très impopulaire, qui est au pouvoir. Depuis Guillaume le Conquérant, les Normands vainqueurs s’opposent aux Saxons vaincus. La noblesse est divisée en deux clans parlant des langues différentes qui n’ont pas encore fusionné pour former l’anglais moderne, le peuple est oppressé par ses nouveaux maîtres, des bandes de brigands affamés battent la campagne et les chevaliers s’affrontent à mort pour la moindre question d’honneur…

Dans ce contexte historique, nous découvrons l’histoire de Cédric, noble saxon qui rêve de remettre son peuple sur le trône d’Angleterre, et de sa belle pupille Rowena; de ses deux esclaves Wamba le bouffon et Gurth le gardien de bétail; de Brian de Bois-Guilbert, le fier templier; du financier juif Isaac et de sa fille Rebecca, aussi belle que sage. Lorsque deux chevaliers mystérieux apparaissent parmi ce petit monde, les aventures se succèdent au rythme effréné des tournois, enlèvements, sièges, procès de sorcellerie…

Mon avis:

Je dois dire que quand j’ai entamé les premières pages de ce roman, j’ai failli le refermer très rapidement. Je l’avais acheté en anglais, sa langue originale. Mais imaginez une oeuvre du dix-neuvième siècle, écrite en imitant le style de l’époque à laquelle l’histoire appartient, l’an 1193. C’est peu accessible pour quelqu’un dont l’anglais n’est même pas la langue maternelle… Les armes et équipements mentionnés, les lieux décrits, et surtout les dialogues, me semblaient par passages totalement incompréhensibles ! Le problème c’est que je déteste interrompre ma lecture pour chercher une traduction dans le dictionnaire. J’ai donc continué en tentant de deviner le sens des mots, et au fur et à mesure, je me suis habituée à la langue. Je vous conseille malgré tout de ne tenter l’aventure que si vous vous sentez bien accrochés à votre anglais; dans le cas contraire, préférez une traduction !

Au bout d’un chapitre ou deux, quand le déchiffrement n’a plus posé trop de problèmes, j’ai pu mieux apprécier l’histoire. Il s’agit véritablement d’un roman de chevalerie et d’aventure, avec de multiples rebondissements et des caractères très typés; le matériel parfait pour un scénario de film ! On y croise des monarques, de preux chevaliers en armure, une populace vindicative, une bande de voleurs pas si méchants, des prêtres pas très saints, de belles jeunes femmes qui font battre le coeur des chevaliers, des nobles ombrageux, des méchants sans scrupules et d’autres pas très malins… Et même Robin des Bois et toute sa clique ! L’histoire ne se déroule que sur quelques jours, mais prend de tels rebondissements qu’on se demande sans cesse comment nos héros vont s’en sortir. Il y a une petite histoire d’amour et un coeur brisé, un tournoi décrit en détails, et une superbe prise de forteresse. Les descriptions sont très précises, mais leur longueur ne m’a pas dérangée car elles participent à la création de tableaux d’époque. Par contre, les personnages ont tendance à se lancer dans de longs discours pompeux que j’ai parfois sauté allègrement…

J’ai beaucoup apprécié la précision historique de ce roman: d’après les notes qui accompagnent l’édition que j’ai achetée, l’auteur a pris des libertés avec l’Histoire, mais il se rattrappe en fournissant une foule de détails sur la vie de l’époque: la description des châteaux, des vêtements, de la façon de vivre, des habitudes et coutumes… Au final on se sent plongé en plein Moyen-Age et on se représente très bien cette période, j’adore ! Mais j’ai aussi beaucoup aimé l’ironie et l’humour qui sont particulièrement présents dans la plupart des personnages. Le Saxon Athelstane est vraiment comique, par exemple. On rit un peu plus jaune quand il s’agit du Juif Isaac, qui représente tous les préjugés qu’on associe à son peuple, mais l’auteur se rattrappe en mettant l’accent sur la persécution injuste dont il est la victime et en lui donnant une fille irréprochable qui est de loin le meilleur personnage du livre.

Bref, il est difficile de dire que ce roman n’a pas pris une ride, mais il vaut la peine d’être lu. Le petit effort de se plonger dans un style un peu moins actuel que du Dan Brown est compensé par le bain historique qu’il nous apporte… Une belle expérience !

Les âmes vagabondes de Stephenie Meyer adapté !

ames vagabondes Une petite news bien sympathique concernant le roman « pour adultes » écrit par Stephenie Meyer : « les âmes vagabondes » (The Host en VO).

Les producteurs Nick Wechsler, Steve et Paula Mae Schwartz ont enfin acquis les droits du roman de type science-fiction de Stephenie Meyer en vue d’une adaptation cinématographique ! Une très bonne nouvelle pour les fans de Mélanie et de Vagabonde dont je fais partie !

Source : Variety

Résumé éditeur.

« La Terre est envahie. L’humanité est en danger. Nos corps restent les mêmes, mais nos esprits sont contrôlés. Melanie Stryder vient d’être capturée. Elle refuse cependant de laisser place à l’être qui tente de la posséder. Quelque part, caché dans le désert, il y a un homme qu’elle ne peut pas oublier. L’amour pourra-t-il la sauver ? »

J’ai lu ce livre il y a quelques mois et j’ai beaucoup aimé. La nouvelle de cette adaptation me réjouit donc ! J’espère ceci dit que les producteurs rendront hommage à cette belle histoire et aux talents de conteuse de Stephenie Meyer !

Pour découvrir ma critique complète du livre, rendez-vous sur mon blog personnel, Mes Livres et moi, et celle de mon amie Carooooo.

À très bientôt sur Livraddict !

Trilogie Millenium par Stieg Larsson

Millenium est une trilogie de romans policiers écrite par le suédois Stieg Larsson, ex-journaliste connu pour ses engagements contre l’extrémiste de droite et le racisme. Il meurt d’une crise cardiaque en 2004, mais remet auparavant ses livres à un éditeur qui les publie à titre posthume en 2005. La traduction française émerge dès 2006. Le succès est au rendez-vous, 2,5 millions d’exemplaires vendus en France et en tout, 10 millions dans 37 pays du monde (février 2009, source : cliquez ici) .

Les différents tomes s’intitulent : « Les hommes qui n’aimaient pas les femmes », « La fille qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumette » et « La Reine dans le palais des courants d’air ».

Pour ceux qui ne connaissent pas l’œuvre, je vous invite à lire le synopsis du premier tome dans l’article de Jess ou à la page Wikipédia suivante : Cliquez ici).

Les présentations étant faites, l’article va désormais s’intéresser au cœur de l’intrigue et n’intéressera donc que les personnes ayant lu la trilogie. !! SPOILERS !! (là, on ne pourra pas dire que vous n’avez pas été prévenus)

Je dois tout d’abord vous avouer une chose : quand Jess a acheté ces livres, je me demandais si elle n’était pas tombée sur la tête, je n’aimais pas du tout ses couvertures noires et rouges déprimantes. La première est la pire avec cette tête de jeune fille au regard perçant dans une ambiance assez glauque. Ensuite, lors de sa lecture, Jess n’arrêtait pas de dire que c’était génial, qu’il fallait même aller voir le film. J’ai regardé la bande-annonce, je ne comprenais pas, c’était toujours glauque… Un film suédois de surcroit, sans acteurs connus, ça m’excitait pas plus que cela. Mais malgré tout, un beau jour de printemps, sur un coup de tête, j’ai décidé de me jeter dedans !

« Plouf ! » que ça a fait, je barbotais comme un fou dans ces longues descriptions d’intrigue économico-politique obscure au côté de Mikael Blomkvist. Mais au bout de quelques dizaines de pages, je me rendais compte que toutes ces petites histoires imbriquées les unes dans les autres n’étaient finalement pas si ennuyeuses que ça ! C’est donc là que j’ai pris conscience que Larsson était un bon écrivain, ou du moins qu’il y avait une connexion psychique entre son style et mon esprit (la dernière fois que j’ai eu cet éclat, c’était pour Dan Brown). Mais il fallait encore que l’histoire me plaise jusqu’au bout… (Roulements de tambours) et ce fut heureusement le cas ! Ces livres offrent des moments d’excitation et d’ahurissement assez étrange !

Il y a déjà une chose à retenir de cette trilogie. Larsson, qu’importe le tome, suit un schéma assez simple : d’abord, il fait une première partie ennuyeuse (ou du moins, sans action, sans coup d’éclat, sans rebondissement) puis il monte en puissance. Pour lui, qu’importe que la fin du tome 2 se finisse sur les chapeaux de roues, le tome 3 reprend calmement et… se finit sur les chapeaux de roues. Il maitrise aussi parfaitement les rebondissements. Sa technique est de donner une information capitale au milieu d’un dialogue, sans véritable préparation. Il nous prend en quelque sorte à contre-pied, je ne m’attendais pas du tout à cela. Exemple : dans le 2ème tome, on a la confirmation d’un coup que ce n’est pas Lisbeth qui a tué les journalistes et l’avocat Bjurman, mais son frère Nierdemann.

Les personnages sont intéressants, même si on ne s’identifie pas trop à eux, on peut les comprendre. On peut même parler de héros dans le sens où ils ont vraiment des destins incroyables et hors-normes. Lisbeth est quand même une asociale avec une mémoire photographique et une intelligence qui lui permettent de résoudre des équations extrêmement complexes et d’être l’une des plus grandes hackeuses du monde. Tout cela lui permettra, dès la fin du tome 1, de voler un milliardaire véreux et d’ainsi arrêter de vivre dans le besoin (tout le monde rêve de ça ! c’est comme gagner au loto !). Mikael Blomkvist, de son côté, tombe deux fois de suite, sur des affaires extrêmement importantes qui le font devenir meilleur journaliste de Suède. On joue avec l’excellence là.

Pour revenir sur l’argent de Wennerström, on voit grâce à cet exemple que le tome 1 reste quand même assez lié avec le dyptique que forment les tomes 2 et 3. Sans cela, beaucoup de choses n’auraient pas été possibles. Principalement, Lisbeth n’aurait pas pu habiter à l’insu de tout le monde un appartement bourgeois de Stockholm et inviter sa copine Myriam Wu à habiter son ancien appartement (cela retarde son arrestation et lui permet de rester tranquille pendant quelques semaines). Mais il y a aussi l’argent qu’elle va donner pour soigner son ancien tuteur qu’elle croyait mort, l’argent qu’elle donne à ses collègues de la Hacker Republic… Autre exemple de liaison entre tome 1 et 2, le journal Millenium profite aussi de l’affaire Wennerström, c’est désormais un journal avec une bonne réputation et une bonne crédibilité. Harriet Vanger apparaît également dans le tome 2 comme membre du CA. Erika Verger profitera de cela pour être approchée par le plus grand journal de Suède. Une histoire secondaire un peu étrange dans le tome 2 d’ailleurs, on sait juste qu’elle veut partir, mais elle ne dit rien. Cela n’intervient qu’au début du tome 3. A l’arrivée, elle travaille beaucoup, se bat avec les employés, découvre grâce à Henri Cortez que son boss est un salaud et enfin, elle est traquée par un fou ! C’est un peu tiré par les cheveux même si Larsson arrive à rendre ça intéressant. Sous-exploitée dans le tome 2, elle revient en tout cas en forme dans le tome 3 !

En parlant de tome, j’aimerais aussi discuter du « ton » unique à chaque tome. Je ne sais pas si chacun a ressenti ça. En fait, ce ton est donné par les 2 personnages principaux, Mikael et Lisbeth. Dans le premier, ils ne se connaissent pas, on les découvre. Il part sur une île au fin fond du pays dans un froid polaire, elle doit gérer un tuteur violeur. Ce premier tome est le plus sombre de la trilogie à mes yeux. Ce huit-clos et cette histoire vieille de 40 ans donnent un aspect noir à la série. Seul l’aspect hackeur de Lisbeth et l’affaire W. raccrochent un peu à la réalité. Dans le tome 2, on est vraiment dans un thriller (avec ces meurtres et cette traque policière et médiatique) et le thème de fond est le passé de Lisbeth. C’est plus rythmé, plus surprenant et le nombre de personnages est impressionnant, on sent que ça ne va pas se finir en 600 pages. L’aspect policier est très présent au contraire du tome suivant où c’est la justice qui prime. Le tome 3 tourne aussi beaucoup autour du thème de l’espionnage et du complot (avec toute l’histoire de la SAPO vs Millenium/Salander) alors que le deuxième était porté sur la famille (de Lisbeth et Zalachenko). Pour résumer : tome 1 : polar à huit-clos ; tome 2 : thriller ; tome 3 : roman d’espionnage.

Ces tons différents mettent en évidence ce renouvèlement constant de l’intrigue. On est sous l’emprise du récit de bout en bout. Aucun tome ne se présente comme le remake du précédent. On saura peut-être un jour le contenu du manuscrit du tome 4 mais à l’heure actuelle, j’ai énormément du mal à imaginer une suite aux aventures de Lisbeth et Mikael. Les 2 derniers tomes étaient tellement proches des personnages et ils avaient une telle proportion dramatique qu’on ne pourrait faire mieux. Le tome 4 aurait, j’imagine, ressemblé au tome 1 avec une histoire indépendante que Mikael et Lisbeth auraient décortiqué ensemble. Selon la « légende », Millenium aurait compté de 8 à 10 tomes (Source : http://www.actualitte.com/dossiers/311-Millenium-10-tomes-Larsson-maniaque.htm?p=2) et toujours selon cette source, « les thématiques sur l’extrême droite seraient arrivées dans les épisodes suivants ». Mais tout cela n’est que spéculation et de toute manière, le maitre est mort. On peut sans doute l’imiter mais pas l’égaler. Son sens du détail et de la mise en place de l’intrigue est exceptionnelle et Millenium restera à jamais une trilogie que j’ai adoré lire. A la fois simple dans l’écriture, complexe dans l’intrigue et efficace dans l’action, Millenium a réussi à renouveler le héros journaliste. Cette fois-ci, il est sans pouvoir, ne s’appelle pas Clark Kent et ne porte pas de collants quand il sort le soir; il s’appelle simplement Mikael Blomkvist.

Article original publié le 28 Août

Forteresse Digitale de Dan Brown


Vof mfduvsf qbttjpoobouf epou po of efdspdif qbt !

L’histoire

Lorsque le super-ordinateur de décryptage de la NSA ne parvient pas à déchiffrer un code, l’agence appelle à la rescousse sa cryptanalyste en chef, Susan Fletcher, une belle et brillante mathématicienne. Ce que va découvrir Susan ébranle tous les échelons du pouvoir : la NSA est prise en otage – non sous la menace d’une arme ou d’une bombe, mais par un système de cryptage inviolable qui, s’il était mis sur le marché, pulvériserait tout le renseignement américain ! Prise dans un tourbillon de secrets et de faux-semblants, Susan se bat pour sortir l’agence de ce piège. Trahie de tous côtés, il ne s’agit bientôt plus seulement pour elle, de défendre son pays mais de sauver sa propre vie, ainsi que celle de l’homme qu’elle aime. (Éditeur : JC Lattès)

Mon avis

Je pense que Dan Brown n’est plus à présenter. Son Da Vinci Code (2003) a conquis les lecteurs du monde entier puis pris d’assaut les salles de cinéma. Le film est signé Ron Howard et Tom Hanks interprète l’intrépide Robert Langdon (2006). Anges & Démons (2000), le 1er tome de la trilogie Langdon a été également adapté récemment (2009 –voir l’article de Jess) : . Le dernier tome de la trilogie intitulé The Lost Symbol est prévu pour la fin de l’année (sortie US le 15 Septembre 2009).

Mais outre ces opus très appréciés du grand public, Dan Brown en a également publié deux autres : Forteresse Digitale en 1998 et Deception Point en 2001. Ce dernier m’a un tout petit peu déçu. Le rythme était prenant mais on devinait trop de choses à l’avance, ce qui tuait l’intrigue. Enfin, passons à ma dernière lecture…

Forteresse Digitale est le premier livre de Brown mais n’est en tout cas pas le moins réussi (laissons cette place à D.P). Il ne peut cependant pas dépasser les chefs d’œuvres que sont le Da Vinci et A&D. On a là un thriller assez classique mais porté par cette écriture très simple et efficace qu’on retrouve dans tous les opus de l’auteur. Le roman est construit sur des chapitres courts, plus de 100 pour 450 pages, soit environ un chapitre tous les 4 pages. L’avantage, c’est qu’on peut s’arrêter de lire quand on veut. Personnellement, je trouve ça très bénéfique. Je déteste les chapitres de plus de 10 pages, j’aime avoir la possibilité de commencer et de m’arrêter à tout moment. On change de personnages et de lieux à quasi chaque chapitre en plus, on est courant de toutes les situations en même temps. C’est le style 24 (la série télévisée culte de la FOX, diffusée sur TF1 & Canal+). J’adore la série, j’adore Dan Brown. Tout s’explique. En effet, l’intrigue (comme dans tous ses livres) est sur une période très courte (entre 24 et 48h) et le rythme est haletant. On va de rebondissement en rebondissement. On perd pas de temps sur les détails. Quand y a des descriptions, elle servent à quelque chose. Dan Brown est d’ailleurs plus féru de petites anecdotes que de descriptions basique (« le ciel est bleu azur et les oiseaux migrateurs volent vers le Sud »). Le seul petit problème, c’est qu’il fait un mélange de la réalité et de la fiction. Pour l’intrigue, c’est excellent (même si là, pour le coup, l’ordinateur super-casseur de codes, c’est un peu gros), mais ça peut confondre le lecteur… Je trouve que ça serait bien d’avoir un lexique à la fin pour pouvoir délier le vrai du faux.

Sur l’intrigue en elle-même, pas grand chose à dire, elle n’est pas très originale. Les rebondissements sont assez fréquents et j’ai été un peu plus surpris que pour Deception Point. On se doute de quelques petites choses, bien sûr mais ça va tellement vite qu’on n’a pas le temps de tilter. J’ai bien aimé que l’action se passe à la NSA, forteresse des agents les plus secrets de l’Amérique et qu’on ait une intrigue très technologique à la Tom Clamcy (en moins compliqué). La course poursuite dans Séville, bien qu’ayant de grosses ficelles à certains moments, m’a également passionné. Les liens affectifs entre les personnages sont par contre moins marqué. Une scène d’introduction avec Susan & David avant que chacun parte pour sa mission aurait été bénéfique. Autre chose, on a droit à quelques petits déchiffrages de codes assez sympa (notamment la scène finale qui rendrait superbement bien au cinéma tant la tension est à son comble). Pour vous amuser, je vous aie d’ailleurs mis un petit message en haut de la page. Facile à déchiffrer logiquement 🙂

Classement des Dan Brown :
1. Anges & Demons : 5/5
2. Da Vinci Code : 5/5
3. Fortesse Digitale : 4/5
4. Deception Point : 3.5/5

Des livres comme ça, je pourrais sans problème en lire plusieurs par mois (jusqu’à indigestion).

Vivement THE LOST SYMBOL !

Article original publié le 11 Juin 2009