La Panse de Léo Henry

Auteur : Léo Henry
Éditions : Folio Science-Fiction
Nombre de pages :  289 pages
Année de parution : 2017

Résumé :

« Bastien Regnault part à la recherche de Diane, sa soeur jumelle, dont la famille n’a plus de nouvelles depuis plusieurs mois. Des indices convergents le mènent très vite à la Défense. Le quartier d’affaires, chargé d’histoire, va, petit à petit, se dévoiler à lui, lui révélant un monde inconnu et souterrain, où, semble-t-il, officie une mystérieuse et très ancienne société secrète : la Panse.

Après Le casse du continuum, Léo Henry poursuit, avec La Panse, son exploration des genres dits « populaires ». Il propose cette fois un thriller d’infiltration lovecraftien ancré dans l’ici et maintenant, un roman remarquable, qu’on ne lâche plus une fois entamé, preuve, s’il en était encore besoin, de son immense talent.»

Ma critique :

Je remercie avant tout Livraddict et les Editions Folio pour ce nouveau partenariat.

J’avais déjà entendu parler de ce grand Monsieur puisqu’il avait en 2010, obtenu le Grand prix de l’imaginaire pour la nouvelle Les Trois livres qu’Absalon Nathan n’écrira jamais parue chez Denoël dans le recueil Retour sur l’Horizon. Étant une adoratrice de fantasy ainsi que de science-fiction, ce livre retint toute mon attention !

« Je me demande combien d’entre eux sont au courant. Je me demande combien d’entre eux sont descendus au fond, combien d’entre eux ont vu ce que j’ai vu et se taisent. Il n’y a rien à faire de cette connaissance, il n’y a rien à tirer de cette histoire, il faut juste, maintenant, continuer d’avancer. Il faut juste tâcher de vivre en sachant qu’elle est là. Qu’elle ne dort qu’à moitié.
Qu’un jour, si la Panse arrête son travail ou si le temps est venu, elle se réveillera, elle surgira, et que nous ne pourrons plus feindre de l’ignorer.»

Cette histoire est avant tout une histoire d’aventure, celle de Bastien Regnault, artiste musicien, qui est né et qui a grandi dans L’Est Parisien. Il ne sait que faire de sa vie, au chômage, il éprouve du dégoût pour le monde du travail. C’est un personnage solitaire, il aime ne rendre des comptes à personne ni à sa sœur, sa famille, ou son ex femme : Sandra qui ne cesse de l’harceler pour qu’il garde sa fille Noéline.

Diane et lui sont jumeaux, mais il ne croit pas qu’un lien invisible les unissent ou autres spiritualités. De plus, ils ne se ressemblent ni caractériellement physiquement, et n’ont jamais été proches.
Cependant Bastien, pense de plus en plus à sa sœur, il en fait des cauchemars et la sent en danger. Au nouvel An, il lui envoie un sms pour lui souhaiter ses vœux de bonne année… Mauvaise nouvelle, le message ne peut être transmis : on lui informe que le numéro est inexistant ou non attribué.

Ainsi commence son enquête, où il apprend que Diane a été démise de ses fonctions, elle est partie car elle a eu un dossier médical en béton, le jour où celle-ci est venue récupérer ses affaires, elle était accompagnée d’un homme de dix ans de plus qu’elle.

Bastien, finit par trouver son compte gmail, ainsi que le mot de passe après plusieurs essais, et obtint des informations cruciales qui le menèrent jusqu’à une entreprise du nom de : Neo Clean, à la soirée de vernissage où celle-ci devait être présente il aperçu des personnes déguisées en minotaures, des substances étranges dorées et liquides, est-ce de l’or liquide ? … Mais Bastien, ne passe pas inaperçu. Ainsi, lui proposa t-on un CDD sans la moindre précisions sur les tâches demandées.

Neo Clean est gérée par trois personnes : Mariam, Zacharie, ainsi que le père de Zacharie.
Nous faisons la connaissance de Parvadhi, c’est elle qui organise les séances journalières de méditations. Elle travaille en étroit lien avec le docteur Scheffner qui lui est un spécialiste international en énergies. Lors d’une séance de méditation, celui-ci est finalement désigné pour maintenir les flux d’énergies de la Défense, a partir de là commença son ascension.

La Panse est une organisation secrète, à mes yeux une secte…Puisqu’on y découvre ce dont constitue une secte : l’identité nouvelle, les différents grades : la Panse, le Réseau, le 1er Cercle, pour finir par le Feuillet : qui représentent aussi la progression croissante au sein de la hiérarchie de notre héro, mais aussi la méditation, l’idée de faire partie d’une élite, d’accéder à des connaissances bénéfiques et proche de l’occulte.

Je ne peux qu’aimer cet univers étrange, dont la plume est froide, dérangeante.
Notre héro bien qu’apeuré et sous pression ne perd pas un seul instant son objectif : retrouver Diane coûte que coûte.
Le fil du roman est bien suivi. Je n’ai juste pas accroché aux longues descriptions de la ville de Paris.

Je lui attribue la note de 15/20.

Rose d’Emilie Alibert et Debis Lapière

Titre : Rose, tome 1
Auteur : Emilie Alibert et Denis Lapière
Genre : Bande-Dessinée

Pour commencer mon premier ressenti en ayant fini cette bande dessinée est que j’ai apprécié cette lecture passionnante. Dès le départ on trouve le déroulement intrigant et il en est de même jusqu’à la fin et pour cause beaucoup de questions restent sans réponses ce qui donne envie d’en savoir davantage et d’élucider les mystères qui tournent autour de Rose et de sa famille.

Car effectivement Rose présente une particularité, elle a le don de se dédoubler, et cela, depuis son plus jeune âge. Et depuis elle en sait toujours pas davantage à ce sujet et ni d’où peut provenir ce don extraordinaire qui lui permet de se faufiler n’importe où et de laisser traîner ses oreilles là où elle ne devrait pas. De plus, son père a été assassiné dans de mystérieuses circonstances. Elle va devoir mener son enquête pour découvrir qui a tué son père et pour quelles raisons. Ce don va s’avérer utile. Un Polar/fantastique sous forme de bande dessinée qui permet aux jeunes lecteurs de mettre un pied à l’étrier dans ces deux genres.

Au niveau de l’illustration, de jolis dessins nous sont présentés dans cette bande dessinée avec des couleurs assez sombres qui représente assez bien le côté mystérieux voir sinistre de l’histoire. Mais je trouve qu’il y a quand même pas mal d’illustrations vide c’est-à-dire sans bulle (dialogue) de ce fait je trouve que cela manque de consistance (ceci n’est que mon avis) après cela ne nuit pas au déroulement de l’histoire, on l’apprécie tout autant quoiqu’on en sache pas plus que ce que l’on sait dès le départ. Mais je pense que ceci est dû au fait que c’est seulement le premier tome.

En conclusion, un premier tome intéressant qui se termine sur bien des mystères qui nous donnent envie de découvrir les tomes suivants et que je vous encourage à lire si vous êtes (ou pas) lecteurs de bande dessinées.

Cavale de Virginie Jouannet

Minuit doit être passé depuis longtemps. Les voisins ont dû se réveiller, il faudrait être sourd pour ignorer le va-et-vient dans les escaliers, les éclats des gyrophares qui clignotent inlassablement. Un mauvais rêve. Elle a beau lutter, le sentiment d’irréalité la paralyse. Respire. Ça va revenir. Respire… 

Jeanne a oublié deux heures de sa vie.
Deux heures pendant lesquelles son compagnon a été poignardé.
À l’arrivée de la police, elle se souvient seulement s’être réveillée à ses côtés, dans une mare de sang.
Avant cela, rien.
Jeanne doit retrouver la mémoire.
Vite.
Quand commencent les appels anonymes, elle n’a plus le choix. Elle s’enfuit.
Au cours de sa folle cavale, il lui faudra dénouer les fils de son passé et faire face à une culpabilité d’enfance qui ne cesse de la ronger.

Je remercie tout d’abord la team de Livraddict et les éditions XO pour m’avoir donné l’occasion de lire cette histoire. En effet, ce n’est vraiment pas le genre de livre vers lequel je suis attirée habituellement, mais lorsque j’ai jeté un coup d’œil aux titres proposés en partenariat, celui-ci a retenu toute mon attention. J’ai trouvé son résumé percutant, intriguant.

Ici, on suit Jeanne, une jeune femme perturbée qui a perdu quelques heures de mémoire de sa vie. Elle n’est pas perturbée seulement à cause de ça, croyez-moi. Son passé la ronge et nous allons découvrir ses secrets petit à petit à travers les pages du livre.

Pour un thriller, le début est assez lent. Honnêtement, Jeanne m’agaçait. Je n’arrivais pas à m’attacher à elle, malgré le mystère de son amnésie et l’angoisse de ses pensées. Je l’ai trouvée assez antipathique jusqu’à une bonne partie de la moitié du roman. C’était un peu le but recherché, je pense. Jeanne garde tout son mystère jusqu’à tard dans la lecture, et ça, c’est une bonne chose.

Pour nous aider à avancer et à percer les secrets de l’histoire, l’auteur ponctue son récit de différents flashbacks, et ce sont les parties du roman que j’ai le plus appréciées. L’enfance de Jeanne, son adolescence, tout cela nous aide à comprendre ce qui l’a menée où elle est maintenant. On y découvre également des personnages hauts en couleurs. C’était vraiment intéressant ! Dans la partie présent, Emil est le personnage que j’ai trouvé le plus attachant, il est humain et chaleureux. Notre héroïne a eu cette chance de tomber sur lui après tout ce qu’elle a vécu…

Je ne pensais pas aimer autant et pourtant … Virginie Jouannet nous livre avec Cavale un thriller psychologique honnête qui par moments nous angoisse, nous interroge et à d’autres moments, nous émeut. La fin du roman est juste belle, comme il faut.
Je conseille !

Le bonheur au pied du sapin d’Holly Jacobs

Titre : Le bonheur au pied du sapin
Auteur : Holly Jacobs

Le roman d’Holly Jacobs nous emmène dans une petite bourgade des Etats-Unis appelée Valley Ridge, un endroit où il fait bon vivre.

Tout commence quand Boyd Myers perd son travail, lui et sa famille sont obligés de vendre la maison ainsi que leurs biens pour aller vivre dans le Dakota du Nord où le marché de l’emploi est stable. Mais tout ne va pas se passer comme prévu à cause de la tempête de neige, la famille Myers va donc trouver refuge dans la petite ville Valley Ridge. Ils vont faire la rencontre de Maeve Buchannan.

Je ne sais pas si je serais très objective pour ce roman étant assez bon public pour ce genre de petite romance et celle-ci ne fait pas exception. C’est le genre de roman qui me fait rêver et auquel je prends plaisir à lire. L’auteure joue la carte des valeurs et le transcrit très bien. Effectivement la magie de noël s’applique lorsqu’il y a de la générosité et de la solidarité ou l’on offre sans attendre en retour et où l’on invite à sa table même si cela n’est pas prévu et j’avoue que ce livre représente bien cet esprit de noël.

On ne peut que trouver les personnages attachants, Maeve est une bonne âme née, toujours prête à aider son prochain. Elle est d’une générosité folle qu’elle donne sans compter jusqu’à s’oublier elle. Solitaire et très secrète. A pour devise : « je ne peux sauver le monde mais je peux essayer ».
Aaron est un personnage qu’on arrive peu à cerner, comme Maeve, il est secret. Mais on va le découvrir petit à petit au fil de la lecture, malgré un mauvais départ on finit par l’apprécier. On s’aperçoit qu’il est tout aussi généreux et ce bien plus qu’il ne le pensait lui-même.

Bon c’est sûr qu’en lisant ce roman il ne faut pas s’attendre à de la grande littérature mais le style de l’écriture est agréable ainsi on se prend facilement au scénario malgré sa prévisibilité. Cela reste un roman de noël classique mais qui nous fait passer un bon moment et je pense que c’est le plus important. Le seul point négatif c’est que par moments les personnages ont le même discours. A croire qu’ils pensent tous la même chose déjà en ce qui concerne Maeve et aussi lorsqu’ils disent « mon foyer c’est toi, vous, peu importe le lieu etc … ». Je trouve que ces répétitions donnent moins de crédibilité à l’histoire.

Un roman que je verrais bien adapté en tant que téléfilm.

En bref, « Le bonheur au pied du sapin » est une romance de noël qu’on a l’habitude de lire mais qu’on prend toujours un malin plaisir de lire. Ce genre de roman fait son effet à ceux et celles qui veut encore y croire. En tout cas pour ma part je ne m’en lasse pas de ces petites romances tranquille, légère et sans prise de tête. Pour les amoureux de romances et aux fleurs bleues je vous recommande ce roman en espérant que vous passerez un agréable moment autant que moi.

La fille d’avant de JP Delaney

Titre : La fille d’avant
Auteur : JP Delaney

Résumé :

C’est sans doute la chance de sa vie : Jane va pouvoir emménager dans une maison ultra-moderne dessinée par un architecte énigmatique… avant de découvrir que la locataire précédente, Emma, a connu une fin aussi mystérieuse que prématurée. À mesure que les retournements de situation prennent le lecteur au dépourvu, le passé d’Emma et le présent de Jane se trouvent inextricablement liés dans ce récit hitchcockien, saisissant et envoûtant, qui nous emmène dans les recoins les plus obscurs de l’obsession.

Mon avis :

Je ressors à l’instant d’une lecture bouleversante et intrigante à la fois ! Un thriller psychologique comme je les aime où l’on alterne passé et présent ! Emma qui ici, représente la fille du passé, et Jane, la fille actuelle.

Emma, en couple avec Simon, cherchent à déménager suite à un cambriolage qui s’est très mal passé. Après de nombreuse recherche, qui s’avèrent pour le moins décevante ; ils trouvent enfin la maison de leur rêves : le One Folgate Street ! Mais …
Afin d’accéder à cette demeure majestueuse, ils leur faudra accepter pas moins de 200 règles ; être minimaliste est une des priorités ! En effet ; ne posséder que les vêtements nécessaire, ne pas laisser traîner le linge, ne pas ajouter de photo…

Jane, la fille d’Aujourd’hui, quant à elle, sort bouleversée d’une grossesse qui s’est très mal déroulé. Elle accouche d’un bébé mort-né. Elle a du mal à reprendre goût à la vie, et d’aimer à nouvelle ; elle a le sentiment de trahir Isabelle, sa fille disparu à tous jamais …
Pour se reconstruire, elle décide d’emménager dans une nouvelle maison. Etant donné qu’elle à peu de ressource, le One Folgate Street lui convient parfaitement. Une maison peu cher dont vous devez respecter les conditions du propriétaire !

En parlant du propriétaire ; un homme maniaque et diabolique ! En effet, il va manipuler Emma et Jane à sa guise. Un homme qui aime les choses parfaite et qui se base sur la confiance. Jusque-là, rien de plus banale. Mais il va jouer avec leurs esprits, les manipuler, les couper du monde et de leurs entourages afin d’être plus puissant.
D’autre part, c’est un architecte de grande renommée qui va construire le One Folgate Street, et par la suite des dizaines de maisons ressemblantes à son état d’esprit !

La maison est simple, épurée et très élégante. Elle est domotisée et assure une grande sécurité. L’éclairage s’adapte à la lumière du jour afin de vous réveiller tous en douceur. La douche qui adapte la température comme vous la désirez. Un ordinateur centralisé qui permet de rechercher seulement les informations nécessaires. Tous paraient parfait ! Du moins, c’est ce que pensais Emma et Jane..

Mentir peut s’avérer parfois utile quand il s’agit de se sortir d’une situation embarrassante, ou tout simplement refuser une offre… Mais cette histoire est basée sur le mensonge, la manipulation de l’esprit.

La plume de l’auteur est digne des grands maîtres du thriller ; des phrases courtes et percutantes ! La tension et l’angoisse monte crescendo au fils de la lecture pour finir en une énorme explosion de sensations !

Ce livre est d’une telle cruauté, arrive à un moment, où l’on ne peut même plus s’y décrocher ! Tout au long de la lecture, et au fil de la journée, cette lecture reste ancrée dans votre tête ; à en devenir parano ! Vous voudrez toujours savoir ; pourquoi ? Comment ? Qui ?
Prenez garde à cette lecture, car elle vous changera, tous comme le One Folgate Street a changé Emma et Jane !

P.S : Après une petite recherche sur l’auteur, il s’avére que c’est un auteur qui écrit sous un autre nom, qui en réalité est Tony Strong (corrigez-moi si je me trompe…)

Je tiens à remercier bien évidement J.P.Delaney alias Tony Strong , Babelio et les éditions Fayards-Mazarine pour m’avoir donné la chance de découvrir cette merveille ! Un énorme merci !