Le bonheur au pied du sapin d’Holly Jacobs

Titre : Le bonheur au pied du sapin
Auteur : Holly Jacobs

Le roman d’Holly Jacobs nous emmène dans une petite bourgade des Etats-Unis appelée Valley Ridge, un endroit où il fait bon vivre.

Tout commence quand Boyd Myers perd son travail, lui et sa famille sont obligés de vendre la maison ainsi que leurs biens pour aller vivre dans le Dakota du Nord où le marché de l’emploi est stable. Mais tout ne va pas se passer comme prévu à cause de la tempête de neige, la famille Myers va donc trouver refuge dans la petite ville Valley Ridge. Ils vont faire la rencontre de Maeve Buchannan.

Je ne sais pas si je serais très objective pour ce roman étant assez bon public pour ce genre de petite romance et celle-ci ne fait pas exception. C’est le genre de roman qui me fait rêver et auquel je prends plaisir à lire. L’auteure joue la carte des valeurs et le transcrit très bien. Effectivement la magie de noël s’applique lorsqu’il y a de la générosité et de la solidarité ou l’on offre sans attendre en retour et où l’on invite à sa table même si cela n’est pas prévu et j’avoue que ce livre représente bien cet esprit de noël.

On ne peut que trouver les personnages attachants, Maeve est une bonne âme née, toujours prête à aider son prochain. Elle est d’une générosité folle qu’elle donne sans compter jusqu’à s’oublier elle. Solitaire et très secrète. A pour devise : « je ne peux sauver le monde mais je peux essayer ».
Aaron est un personnage qu’on arrive peu à cerner, comme Maeve, il est secret. Mais on va le découvrir petit à petit au fil de la lecture, malgré un mauvais départ on finit par l’apprécier. On s’aperçoit qu’il est tout aussi généreux et ce bien plus qu’il ne le pensait lui-même.

Bon c’est sûr qu’en lisant ce roman il ne faut pas s’attendre à de la grande littérature mais le style de l’écriture est agréable ainsi on se prend facilement au scénario malgré sa prévisibilité. Cela reste un roman de noël classique mais qui nous fait passer un bon moment et je pense que c’est le plus important. Le seul point négatif c’est que par moments les personnages ont le même discours. A croire qu’ils pensent tous la même chose déjà en ce qui concerne Maeve et aussi lorsqu’ils disent « mon foyer c’est toi, vous, peu importe le lieu etc … ». Je trouve que ces répétitions donnent moins de crédibilité à l’histoire.

Un roman que je verrais bien adapté en tant que téléfilm.

En bref, « Le bonheur au pied du sapin » est une romance de noël qu’on a l’habitude de lire mais qu’on prend toujours un malin plaisir de lire. Ce genre de roman fait son effet à ceux et celles qui veut encore y croire. En tout cas pour ma part je ne m’en lasse pas de ces petites romances tranquille, légère et sans prise de tête. Pour les amoureux de romances et aux fleurs bleues je vous recommande ce roman en espérant que vous passerez un agréable moment autant que moi.

La fille d’avant de JP Delaney

Titre : La fille d’avant
Auteur : JP Delaney

Résumé :

C’est sans doute la chance de sa vie : Jane va pouvoir emménager dans une maison ultra-moderne dessinée par un architecte énigmatique… avant de découvrir que la locataire précédente, Emma, a connu une fin aussi mystérieuse que prématurée. À mesure que les retournements de situation prennent le lecteur au dépourvu, le passé d’Emma et le présent de Jane se trouvent inextricablement liés dans ce récit hitchcockien, saisissant et envoûtant, qui nous emmène dans les recoins les plus obscurs de l’obsession.

Mon avis :

Je ressors à l’instant d’une lecture bouleversante et intrigante à la fois ! Un thriller psychologique comme je les aime où l’on alterne passé et présent ! Emma qui ici, représente la fille du passé, et Jane, la fille actuelle.

Emma, en couple avec Simon, cherchent à déménager suite à un cambriolage qui s’est très mal passé. Après de nombreuse recherche, qui s’avèrent pour le moins décevante ; ils trouvent enfin la maison de leur rêves : le One Folgate Street ! Mais …
Afin d’accéder à cette demeure majestueuse, ils leur faudra accepter pas moins de 200 règles ; être minimaliste est une des priorités ! En effet ; ne posséder que les vêtements nécessaire, ne pas laisser traîner le linge, ne pas ajouter de photo…

Jane, la fille d’Aujourd’hui, quant à elle, sort bouleversée d’une grossesse qui s’est très mal déroulé. Elle accouche d’un bébé mort-né. Elle a du mal à reprendre goût à la vie, et d’aimer à nouvelle ; elle a le sentiment de trahir Isabelle, sa fille disparu à tous jamais …
Pour se reconstruire, elle décide d’emménager dans une nouvelle maison. Etant donné qu’elle à peu de ressource, le One Folgate Street lui convient parfaitement. Une maison peu cher dont vous devez respecter les conditions du propriétaire !

En parlant du propriétaire ; un homme maniaque et diabolique ! En effet, il va manipuler Emma et Jane à sa guise. Un homme qui aime les choses parfaite et qui se base sur la confiance. Jusque-là, rien de plus banale. Mais il va jouer avec leurs esprits, les manipuler, les couper du monde et de leurs entourages afin d’être plus puissant.
D’autre part, c’est un architecte de grande renommée qui va construire le One Folgate Street, et par la suite des dizaines de maisons ressemblantes à son état d’esprit !

La maison est simple, épurée et très élégante. Elle est domotisée et assure une grande sécurité. L’éclairage s’adapte à la lumière du jour afin de vous réveiller tous en douceur. La douche qui adapte la température comme vous la désirez. Un ordinateur centralisé qui permet de rechercher seulement les informations nécessaires. Tous paraient parfait ! Du moins, c’est ce que pensais Emma et Jane..

Mentir peut s’avérer parfois utile quand il s’agit de se sortir d’une situation embarrassante, ou tout simplement refuser une offre… Mais cette histoire est basée sur le mensonge, la manipulation de l’esprit.

La plume de l’auteur est digne des grands maîtres du thriller ; des phrases courtes et percutantes ! La tension et l’angoisse monte crescendo au fils de la lecture pour finir en une énorme explosion de sensations !

Ce livre est d’une telle cruauté, arrive à un moment, où l’on ne peut même plus s’y décrocher ! Tout au long de la lecture, et au fil de la journée, cette lecture reste ancrée dans votre tête ; à en devenir parano ! Vous voudrez toujours savoir ; pourquoi ? Comment ? Qui ?
Prenez garde à cette lecture, car elle vous changera, tous comme le One Folgate Street a changé Emma et Jane !

P.S : Après une petite recherche sur l’auteur, il s’avére que c’est un auteur qui écrit sous un autre nom, qui en réalité est Tony Strong (corrigez-moi si je me trompe…)

Je tiens à remercier bien évidement J.P.Delaney alias Tony Strong , Babelio et les éditions Fayards-Mazarine pour m’avoir donné la chance de découvrir cette merveille ! Un énorme merci !

Quand l’amour s’invite à Noël de Tara Taylor Quinn

Titre : Quand l’amour s’invite à noël
Auteur : Tara Taylor Quinn

Suite à des événements dramatiques, Marybeth (12 ans) et James (13 ans) correspondent afin de s’entraider mutuellement et essayer d’avancer.
Ils vont s’écrire chaque semaine se racontant tout et rien, de la chose la plus insignifiante à un sujet beaucoup plus personnel voire intime et demandant conseil pour de grandes décisions et cela pendant 15 ans.

Au fil des années des sentiments vont naître même si James n’est qu’un amour sur papier. Marybeth sera troublée lorsque Craig Mckellips, le seul client ayant réservé pour noël, arrive à l’Orangeraie. Elle va être attirée par lui comme elle ne l’a jamais été auparavant avec n’importe quel homme.
James ou Craig qui choisir ? Sachant qu’elle n’a jamais rencontré James malgré ses propositions que celui-ci a toujours déclinées. Et Craig qui lui est inaccessible puisqu’il est déjà marié.

Je dois dire que ce fut une chouette lecture ! Dès le début on devine un peu ce qui va se passer à la fin mais néanmoins on en reste pas moins surpris suite aux révélations faites par Craig à Marybeth. Car effectivement il y a des choses que je n’avais pas vues venir et d’un sens tant mieux cela donne du « dynamisme » à l’histoire.
On s’imagine suite au thème du livre qui est la période de noël que tout va être rose bercé entre la magie de noël et de la romance mais en lisant on remarque que l’histoire est bien plus profonde que ça car nos protagonistes sont meurtris par les événements du passé et dont ils gardent encore des traces inconsciemment.

J’ai apprécié découvrir les personnages par l’intermédiaire des lettres qu’ils s’envoyaient. C’est une manière que je n’ai pas l’habitude de lire et je trouve que cela donne un certain charme à la lecture. Autre point positif c’est que l’histoire est vraiment touchante, principalement lorsque Marybeth raconte comment sa mère est morte. J’ai failli verser ma petite larmichette pour dire.

En bref, ce livre est basé sur noël mais pas que … Il n’est pas forcément destiné à être lu qu’en cette période. Que pour moi ce n’est pas un coup de coeur mais ça reste quand même une bonne lecture que je vous recommande, encourage à découvrir.

Orgueil et préjugés de Jane Austen

Résumé :

Orgueil et préjugés est le plus connu des six romans achevés de Jane Austen. Son histoire, sa question, est en apparence celle d’un mariage : l’héroïne, la vive et ironique Elizabeth Bennett qui n’est pas riche, aimera-t-elle le héros, le riche et orgueilleux Darcy ? Si oui, en sera-t-elle aimée ? Si oui encore, l’épousera-t-elle ? Mais il apparaît clairement qu’il n’y a en fait qu’un héros qui est l’héroïne, et que c’est par elle, en elle et pour elle que tout se passe.

Mon avis :

Au premier abord, l’histoire parait banale et donc sans importance. C’est vrai que, dans le fond, elle n’a rien d’exceptionnel. Toujours est-il qu’elle reste captivante. Jane Austen parvient parfaitement à mettre en balance la romance et le contexte historique. Elle met aussi en avant une critique de la société de l’époque qui, par certains côtés, est toujours d’actualité.

S’agissant des personnages, je me suis beaucoup attachée à Elizabeth et à Mr Darcy. Elizabeth, parce qu’elle a du caractère et que son comportement est cohérent. Je me suis identifiée à elle. Et Mr Darcy, parce que malgré son caractère orgueilleux et distant, tout le monde se retrouverait en lui dans son tiraillement entre sa réputation et son amour. C’est peut-être parfois assez difficile de s’y retrouver parmi tous les personnages du roman (il y en a une quinzaine). Mais ce n’est qu’une question d’adaptation. D’autant plus que la plupart des personnages n’apparaissent presque pas ou ont un rôle minime dans l’intrigue. De ce côté-là, j’ai simplement regretté le manque de développement de certaines relations.

L’écriture, quant à elle, est tout simplement sublime. Les dialogues et la narration, évidemment, font d’époque, ce qui nous permet de nous plonger véritablement dans l’histoire. Pour ceux qui n’ont pas l’habitude des écritures soutenues, cela risque d’être difficile. Mais, encore une fois, c’est une question d’adaptation.

En définitive, ce roman fut un coup de cœur pour moi (et le seul à l’heure actuelle). Avoir tout d’abord regardé le film, avec Keira Knightley, m’a aidé à bien me plonger dans l’intrigue. Pour les lecteurs réticents à l’idée de lire le roman, commencez peut-être par le film pour vous donner l’envie de continuer dans cet univers si addictif !

Les aventures d’Augie March de Saul Bellow

Saul Bellow, en toute sincérité, c’est un auteur dont je n’avais jamais entendu parler avant de me proposer pour ce partenariat. Mais après avoir consulté la liste de ses œuvres, j’étais tout de suite intriguée. J’ai eu la chance de recevoir ce livre en partenariat avec les éditions Folio, que je tiens à remercier chaudement encore une fois!

Je pensais méconnaître les romans d’apprentissage, à vrai dire. Et puis en me documentant un peu, je me rends compte que j’en ai lus quand même quelques-uns : de L’éducation sentimentale de Flaubert, à De grandes espérances de Dickens, en passant par Candide de Voltaire, sans oublier Le Rouge et le noir de Stendhal, Le père Goriot de Balzac, Bel- Ami, Une vie de Maupassant, et même Ne tirez pas sur l’ oiseau moqueur d’ Harper Lee Il faut dire que c’est un genre qui m’attire beaucoup. Quoi de plus passionnant que de suivre l’évolution d’un personnage depuis son enfance jusqu’à sa maturité ; le voir grandir, faire des rencontres, apprendre et évoluer, tel une vraie personne de chair et de sang, je vous le demande ?

C’est donc avec beaucoup de curiosité que je me suis plongée dans Les aventures d’Augie March, avec l’impatience de faire connaissance avec le personnage principal, et d’en apprendre davantage sur sa naissance, sur son enfance pour commencer. Mais très rapidement, je suis restée perplexe devant cette histoire. Le récit laisse une impression d’histoire impersonnelle, c’est inhabituel. On a le sentiment d’assister à un compte-rendu clinique, scientifique, peut-être se voulant exhaustif. C’est assez déstabilisant. Le texte contient énormément d’informations, tellement que les récits et les descriptions semblent viser le contenu encyclopédique – du moins en ce qui concerne l’entourage direct d’Augie March.

Si le texte de ce roman dégage un sentiment d’ étrangeté, je crois que cela vient du fait que, malgré le fait que le narrateur soit le personnage éponyme, et qu’il fasse lui-même le récit de sa vie, on ne trouve pas de récits de souvenirs tels qu’on y est habitués, c’est-à-dire étroitement liés à des émotions. Au lieu de s’attarder sur Augie, les anecdotes ont tendance à évoquer une myriade de personnages secondaires, et à entrer dans des détails sans fin. Tout cela est très perturbant pour le lecteur, qui, en ayant beau chercher ses repères habituels, ne parvient pas à les trouver.

On découvre les vicissitudes de l’existence d’Augie, on l’accompagne dans ses joies comme dans ses déconvenues. Le récit se déroule comme si quelqu’un vous racontait ce qu’il a vécu, l’étendue de ses péréginations, avec à peu près la même distance ; à la différence que les réflexions quasi – philosophiques sont nombreuses ; sur autrui, sur l’idée de vocation, sur l’amour, etc. Je me suis longtemps demandé dans quelle direction l’auteur nous emmenait, et puis le livre refermé je ne suis pas sûre d’avoir tout saisi à la conclusion non plus. Finalement c’est comme dans la vraie vie, les éléments sont pléthore mais à chacun de les interpréter et de leur trouver un sens.

On a suivi Augie pendant sa jeunesse, on l’a vu écarter certains choix de carrières, ou repousser des opportunités qui s’offraient à lui. Il ne défend pas une vocation en particulier, mais il agit en tous cas comme s’il désirait garder autant de voies libres que possible. Il apprécie le confort s’il lui est offert, mais il ne vend ni sa personne ni son temps pour satisfaire sa vanité.
En tant que jeune homme, il choisit de rester indépendant face à un couple qui proposait gîte et protection. En tant qu’homme en âge de se marier et de fonder une famille, le moins qu’on puisse dire est qu’il ne se laisse pas enchaîner par le premier joli minois qui passe ( ni par les jolies dots non plus, par ailleurs).

Il n’est pas question de regrets, même au sujet d’épisodes étranges impliquant un aigle et des serpents. Comme dans la réalité, la vie d’Augie ne semble pas répondre à une logique particulière. La succession d’évènements peut sembler aléatoire.

Ce roman reste pour moi assez opaque. On a suivi les errances professionnelles d’Augie, sa relation avec Théa puis avec Stella ; on a suivi aussi la relation de Simon et Charlotte, mais on ne saisit pas bien ce qui lie ces différents éléments entre eux. Ce roman ne comptera pas parmi mes préférés, mais j’ai apprécié ma lecture, et l’originalité de l’écriture m’a donné envie de lire d’autres livres de l’auteur, comme Herzog par exemple. Ce livre est unique et ne ressemble à aucun autre, ce qui à mon sens a le mérite d’être souligné.