C’est ainsi que la vie s’est arrêtée
Corinne Wargnier
Editions Sur le fil
212 pages
Roman contemporain
Synopsis :
C’est ainsi que la vie s’est arrêtée s’ouvre sur l’arrivée d’Armand Faulkner à Aticamparo, dans la pension « Chez Tessa ». C’est un lieu au bout du monde, ou presque, une sorte d’utopie qui symbolise l’exil et l’ailleurs, un espace de la fuite, dans lequel Armand et tous les autres personnages vont se débattre avec eux-mêmes en regardant vivre les autres. Roman d’atmosphère et de croisement des points de vue, C’est ainsi que la vie s’est arrêtée met en scène le drame de l’existence : à travers les parcours de vie de chacun des personnages, qui se sont tous retrouvés chez Tessa pour se délester de leur propre vide ; à travers l’histoire familiale de Tessa et de son fils, considéré comme un jeune homme « anormal », fruit d’un passé mystérieux, et dont les pensées, rapportées à la première personne à la manière de confidences, offre un contrepoint étonnant à une certaine forme de réalité ordinaire.
Je remercie Livraddict et les éditions sur le fil pour ma sélection sur ce partenariat et l’envoi de ce livre.
L’histoire et les personnages :
L’auteur, Corinne Wargnier, nous entraîne à Aticamparo, petite île que je pourrais situer au Sud de l’Italie, un endroit reculé du monde loin du vacarme et des tumultes du temps.
On entre dans une pension de famille, tenue par une jeune femme, Tessa, qui accueille des personnes venues prendre le temps de vivre, chacun avec son histoire, son passé, son vécu, ses envies, ses doutes, ses craintes.
Ils vont se rencontrer, se découvrir, vivre les uns à côté des autres, partager des moments ensemble. J’ai beaucoup apprécié le décor que l’auteur nous laisse imaginer et le fait qu’il ne soit pas trop détaillé permet au lecteur de voir cet endroit.
Armand Faulkner, le premier arrivant chez Tessa est un de mes personnages préféré, je l’ai trouvé très naturel et nostalgique, puis par la suite sa relation avec Lucie, son protecteur, il fait preuve d’une grande empathie, de compréhension, d’écoute et de tendresse.
Je n’ai pas apprécié Tessa, que j’ai trouvé fade, comme si elle était complètement dépassée par tout ce qui l’entoure. Mais contrairement à ce que j’ai pu penser au début pour moi elle n’est pas le personnage principal du livre malgré tout donc cela ne m’a pas tellement dérangé.
Son fils, Gad j’ai eu du mal à saisir sa réelle personnalité, au fil des pages j’ai compris que c’était un adolescent différent des autres, avec des tourments, une réelle fragilité. Mais je pense que l’auteur n’a pas voulu insister sur ce fait. Ses interventions entre quelques chapitres ont permis un peu de connaître son histoire, son enfance, ses carences.
Les autres personnages (Mathias, Alix) ont apporté chacun un environnement différent, une histoire, leur histoire, Mr & Mme Wright, joli petit couple très attachant et leur sac qui contenait un secret tellement étonnant.
Mon avis :
J’ai eu des difficultés à me plonger et à poursuivre ce livre, la première partie m’a semblé longue et ces longueurs peuvent nuire à la poursuite de l’histoire. Cette deuxième partie « la route de l’océan » m’a semblé plus concrète, plus vivante car il y a une réelle action le départ pour l’océan moment où les masques et le rideau tombent. Où l’on voit les gens vivre, réfléchir, se dévoiler.
Le style de l’auteur m’a dérouté j’avoue ne pas avoir tout saisi, car des subtilités il y en a. Des phrases longues et parfois à double sens. Je dirais que c’est un roman contemporain mais trop abstrait pour moi et le genre de lectures que j’ai l’habitude de lire.