Léviatemps de Maxime Chattam

LéviathanSynopsis:

Paris, 1900. Guy de Timée, romancier à succès, vit pourtant dans les combles grinçants d’une maison close. Du jour au lendemain, il a tout plaqué. Femme, enfant, amis, réussite, il n’a plus supporté la pression, celle de réussir par tous les moyens, celle d’écrire ce qu’on attend de lui. Il a décidé de se lancer dans un roman policier qui plonge dans les bas-fonds de la civilisation, de ce Paris que le monde entier admire. Il veut être confronté au sang et à la violence. A la mort, qu’il appelle de tout son être. Elle va surgir au milieu de la nuit en la personne de Milaine, jeune prostituée du lupanar, assassinée dans des circonstances particulièrement étranges. Et si elle n’était pas la première ? Qui rode dans les rues de la capitale, dans l’ombre de l’Exposition Universelle ? Quel est le sombre dessein de ce tueur de femme, qui ne laissera bientôt derrière lui que des costumes de peau ? En compagnie de la mystérieuse Faustine, de l’inspecteur Perotti et de Gikaibo, un Japonais impressionnant, sumo déshonoré, Guy va tenter de le découvrir…Des cercles ésotériques de Paris aux merveilles de l’Exposition universelle, ils vont peu à peu mettre à jour un terrifiant secret, celui qui fascine tout homme depuis la naissance de la civilisation : le contrôle du temps.

Mon avis:

Après avoir fortement apprécié la Trilogie du Mal et adoré la Promesse des Ténèbres, il me tardait de retrouver Maxime Chattam. Cette fois-ci, il s’agit d’un policier historique beaucoup moins glauque que les thrillers précédemment cités mais non moins captivant.

L’auteur nous présente le Paris de 1900. L’Exposition Universelle bat son plein, les premières automobiles se mêlent aux fiacres et aux omnibus encore tirés par des chevaux. Paris est merveilleux et plein de lumière aux alentours de la Tour Eiffel mais Paris est aussi sombre et miséreux au niveau de la rue Monjol. Un contraste parfait pour encadrer notre enquête sur les meurtres de prostituées, la plupart retrouvées dans les quartiers chics.

L’enquête est menée par des personnages originaux et attachants. Guy a quitté sa vie de petit bourgeois tranquille pour se réfugier au Boudoir de Soi, une maison close à succès, et tenter de trouver l’inspiration pour un roman policier. Il est parfois lâche et égoïste et ne tient pas à ce que son ancienne vie le rattrape. Faustine, quand à elle, est une courtisane appréciée. Effrontée et têtue, elle ne compte pas se plier aux exigences de qui que ce soit.

Le style de Chattam est, comme à son habitude, addictif même si j’ai noté ici et là quelques longueurs et répétitions. Cependant, il m’a bien baladée puisque je n’ai pas réussi à deviner qui était Hubris, surnom que Guy a donné au tueur.. Mes soupçons se sont tournés vers d’autres personnages et pourtant, après ma lecture, je dois avouer que l’auteur avait semé de nombreux indices pour nous mettre sur la piste.

J’ai apprécié les références à Jack l’Eventreur mais j’aurais aimé en savoir plus. Y a-t-il un lien entre les meurtres de Londres et ceux de Paris?

En tout et pour tout ce fut une très bonne lecture. Je ne manquerai pas de lire le tome 2 du Diptyque du Temps. Je recommande vivement cette lecture aux fans de Maxime Chattam et aux amateurs de policiers historiques.

L’envers du monde de Gabriel Katz

Aeternia-2Résumé:

C’est l’heure du duel décisif entre les deux camps qui s’entredéchirent pour la cité mère de Kyrenia. Deux champions vont s’affronter sur le sable de l’arène, un combat qui peut faire basculer le destin d’un peuple entier. Mais quelques heures à peine avant le coup de gong, le culte du Prophète a perdu son champion. Qui affrontera le Corbeau, redoutable gladiateur du Temple ?

Déchirée par les luttes de pouvoir, la plus grande cité du monde est au bord de la guerre civile. Le culte millénaire de la Grand déesse, menacé par celui d’Ochin qui se répand comme un raz-de-marée, n’a plus qu’un recours : la violence. Entre complots, combats et trahisons, chacun lutte pour sauver sa place et parfois sa vie…

Mon Avis:

Après avoir finis La marche du prophète et son cliffhanger démentiel je me devais de lire le tome 2. Et pour cela je voudrais remercier Livraddict.fr ainsi que les maisons d’éditions Scrinéo qui m’ont permis de lire L’envers de monde en partenariat. Merci.

Quant est il de l’envers du monde alors ?

Ce deuxième tome reprend exactement là où la marche du prophète nous avait laissé, seulement voilà, il faut bien avoué que l’on est un peu perdu. Pas dans la narration, non non, mais dans le fait que tout ce que l’on croyait acquis est remis en cause. Je n’en dis pas plus, cela pourrait gâcher votre lecture.

L’histoire va vite s’accélérer, et Desmeon devient un des narrateurs principaux. Et il change. Lui aussi est perdu dans tout ces événements mais il n’en perd pas pour autant son caractère et sa manière d’être. Et le pauvre, tout comme Leth Marek lui aussi va devoir endurer beaucoup…

Varian est toujours de la partie. Il essaye tant bien que mal de garder la tête hors de l’eau tout en se rendant compte qu’il se fait manipuler. Il doute de plus en plus de sa foi et des hautes autorités de son temple.

Et nous en temps que lecteurs ? On se rend compte que l’on s’est fait berner, d’un coté comme de l’autre et vous n’êtes pas au bout de vos surprises. Dès que l’on voit une accalmie approcher les événements tragiques ou les rebondissements reviennent de plus belle.

« Attendre l’attaque comme on attend une vague, au bruit, à l’instinct, à la sensation d’écume. Distinguer l’homme derrière le jeu des postures…et frapper. »

L’auteur se cale sur la Dark Fantasy et j’en ai adoré son roman. Il est encore meilleur que la marche du prophète. Alors oui il y a des chances pour que vous soyez frustrés, que vous maudissiez Gabriel Katz pour certains de ses choix drastiques et définitifs, que vous le trouviez trop dur dans le traitement de ses personnages… Mais moi j’aime ça ! Je trouve ce style plus crédible qu’un monde tout rose ou tout va bien et ou le/les héros s’en sortent sans aucune égratignure et ou les dommages collatéraux n’existent pas ! Car oui c’est cela dont il est question, jusqu’où peut on aller pour satisfaire ses ambitions et qu’est on prêt à sacrifier pour cela ? L’envers du monde fait parti de ses romans qui, une fois terminé, vous laisseront un goût amère dans la bouche. Il faut le dire clairement, ça ne se passe pas comme on le voudrait et à chaud on ne veut pas que ça s’arrête. J’étais tellement déçue qu’il n’y ait pas de tome 3. Et puis, quelques jours plus tard, on fois que vous aurez eu le temps d’y repenser vous vous rendrez compte que la fin ne pouvait pas être meilleur et que, même si les destins de vos héros ne les ont pas menés là où vous auriez voulut, ils sont exactement là où ils se devaient d’être.

Je trouve que Gabriel Katz a fait un excellent travail sur ce diptyque, qui, que vous l’aimiez ou non, ne vous laissera pas indifférent. Le suspens est toujours présent et de plus en plus lourd. Le style de l’auteur s’y accorde parfaitement, vers la fin les chapitres sont de plus en plus courts, ne faisant que quelques pages, ils vous dirigent vers une conclusion inéluctable.

Ai-je aimé L’envers du monde ? Je crois que la question ne se pose même pas, mais au cas ou vous en douteriez encore, oui, j’ai adoré. Ces deux romans valent vraiment d’être lu et oui je le conseil fortement et j’avoue attendre avec impatience les prochains écrits de Gabriel Katz.

Un homme s’il vous plaît! d’India Desjardins

un homme s'il vous plait!Tout d’abord je remercie les éditions Michel Lafon pour l’envoi de ce livre.

Premièrement je n’ai pas aimé ce livre deuxièmement je l’ai abandonné au bout 117 pages. Pour moi ce livre reflète une image assez négative de la femme. Jasmine cherche à tout prix un homme car dans son magazine c’est out d’être célibataire. Je trouve ça assez dégradant pour l’image de la femme. Elle se met à chercher l’amour juste pour être tendance. Son personnage m’a agacé au plus haut point. Elle trie les hommes les places dans des catégories et c’est extrêmement étrange. Les 4 personnages masculins principaux ne m’ont fait ni chaud ni froid. Ils n’ont rien d’extraordinaire et ont des images stéréotypées. Il y a le poète, le tombeur, le gamer et l’absent… Pendant toute ma lecture je me demandais qui est Guillaume… Enfin bref.

Il n’y a pas de suspens. On sait rapidement avec qui elle va finir. Vous l’aurez compris, j’ai été déçu car je pensais vraiment aimé. Par contre, il y a quand mêm un point positif dans ce livre ! La plume de l’auteur. Elle est très poétique, fluide et agréable. Je pense que c’est grâce à ça que j’ai continué de le lire.

Les fans de Chicklit seront quand même ravis, je pense.

Compte-rendu du Book Club du 26 août 2015 : Le vagabond des étoiles de Jack London

le vagabond des étoilesParticipants :

Nathalie
Eole
Achille49
Vinushka
Zoladdict
Yoko

Correspondance au thème

« Le vagabond des étoiles » correspond bien au thème « Roman d’aventure » puisqu’il décrit plusieurs aventures. Mais c’est aussi un ouvrage de réflexion sur le monde carcéral et l’injustice. Il a été comparé à « L’incroyable histoire de Wheeler Burden » de Selden Edwards, et à « Le trafiquant d’épaves » de R-L Stevenson.

Impressions générales et note sur 10

Ce roman recueille une moyenne de 9/10 et est un vrai coup de coeur pour les participants. L’engagement contre l’injustice et le monde carcéral et les différentes aventures qui rythment le récit font de « Le vagabond des étoiles » un chef-d’oeuvre. Il est fortement conseillé aux adultes comme aux adolescents.

Intrigue et personnages

Pour reprendre les termes donnés par les participants du BookClub, le récit et l’intrigue sont originaux et palpitants. L’ensemble est bien organisé, bien équilibré, et les thèmes sont diversifiés. L’intrigue est très complexe et elliptique.
Le personnage principal est attachant, pénible, courageux, tenace et impérieux. Ses aventures forgent son identité. Ses compagnons sont attachants. Plusieurs participants n’ont pas aimé le personnage du directeur de la prison

Les histoires préférées des participants sont très diversifiées. Mais l’histoire des pionniers a remporté plusieurs voix. La première histoire a été jugée superficielle par une participante. Ces vies antérieures sont-elles réelles ? Petite information trouvée sur Wikipédia : une des aventures (colons et indiens) a vraiment eu lieu.

Style de l’auteur :

Le style est fluide et rythmé et le vocabulaire est choisi. L’auteur a une belle plume. On dévore les pages. Cela donne envie de lire d’autres livres de l’auteur. Le fait que ce soit écrit à la première personne du singulier rend le personnage principal intelligent. Une des participantes l’a lu en version originale : Elle trouve le style un peu vieillot et les tournures de phrases uniques. L’auteur est avare en virgules et cela ne facilite pas la compréhension du récit. Elle souligne une bonne description de la souffrance sans tomber dans la plainte ni le mélodrame. Le titre original « the jacket » (la veste) correspond mieux au récit.

Rédigé par : DeboraAnton

Compte-rendu du Book Club du 29 avril 2015 : Vingt mille lieues sous les mers de Jules Verne

Vingt mille lieues sous les mersThème du Book Club : Steampunk

Dans Vingt-milles lieues sous les mers », un sujet a beaucoup choqué : l’importance de la chasse (notamment la chasse à la baleine) et la négligence de la protection animale. Mais après tout, ce n’était pas vraiment important à l’époque où Jules Verne écrit, pour info, la prise de conscience mondiale date seulement de 1970 ! Cependant, il a été remarqué, que Jules Verne livre en fait une réflexion innovante pour l’époque sur les risques de la sur-chasse, Nemo condamne la chasse à but purement sportif par exemple, et l’auteur s’attache à décrire l’importance des variétés de la nature, comme pour montrer qu’elle est magnifique et grande, qu’il serait dommage de trop la détruire.

Un autre sujet a choqué : l’absence des femmes. Il a tout de même été fait remarqué qu’à bord du Nautilus, il n’y a quasiment que des hommes « de carrière », notamment scientifique, ce que peu de femmes étaient à l’époque ; de plus il vaut mieux ne pas avoir de personnage féminin que d’en avoir un qui représente le cliché de la femme non ?

Puisque l’on en vient aux personnages, et bien ils ne sont pas énormément développés selon la majorité des lecteurs, toutefois, une personne a remarqué qu’Aronnax et Nemo avait eu une forte évolution au fil du récit et l’a beaucoup apprécié. Malgré tout, le personnage préféré a été Conseil a presque l’unanimité pour son humour et sa dévotion, c’est un personnage attachant. De plus, il forme un petit duo comique avec Ned Land, qui a permis d’atténuer la dureté de ce dernier, obsédé par la chasse. Mais qu’en est-il plus précisément de Nemo, le personnage mythique ? Tout le monde a jugé qu’il y avait trop peu d’informations sur lui, cependant, il a réussi à toucher beaucoup de personnes, tout en en énervant d’autres. Pour les intéressés, sachez que l’on retrouve Nemo dans « L’Île mystérieuse », où on en apprend un peu plus sur lui, ce qui est bien au vu de la fin au combien frustrante de ce livre !

On en arrive donc au style de l’auteur. La chose marquante concernant le roman, a bien évidemment été les descriptions et énumérations très nombreuses du monde marin. Bien que la plupart des lecteurs les considèrent comme inutiles, trop longues, trop techniques et ennuyantes, il est important de rappeler qu’elles peuvent être lues en diagonale sans gêner la compréhension du récit, et une personne a noté leur rythme et leur musicalité particulière. De plus, songez qu’à l’époque, ces descriptions de choses inconnues devaient être hautement intéressantes ! Certaines éditions, notamment celle du Livre de Poche a intégré aussi des illustrations qui permettent de se plonger encore plus dans les fonds sous-marins.

Concernant plus précisément le style de l’auteur, la majorité l’a trouvé fluide et très agréable, et il a été noté que les scènes d’action, bien que rares, étaient passionnantes ! La plupart des lecteurs comptent continuer à découvrir cet auteur en lisant « L’Île mystérieuse ».

D’un point de vue général, il y a eu deux, trois déceptions, mais beaucoup considèrent ce roman comme « une bonne découverte », un « livre qui a bien vieilli », surtout en tenant compte du décalage entre l’époque de Jules Verne et la notre. Il faut savoir qu’à son époque, la plupart de ce qu’il nous raconte relève de la science-fiction : l’électricité, le scaphandre, l’interphone ou encore la barrière électrique. Cela fait d’ailleurs que ce livre est souvent considéré comme un des premiers livres steampunk. Cependant, ce livre n’est pas à mettre entre toutes les mains, les longues descriptions pourraient rebuter les enfants, il est plutôt recommandé pour les grands ados qui ont une vraie curiosité littéraire.

Rédigé par : Eole