L’enfant des 7 mers de Paul-Loup Sulitzer

L'enfant des 7 mersTitre : L’enfant des 7 mers
Auteur : Paul-Loup Sulitzer
Nombres de pages : 543 pages
Genre : Aventure
Editions : Stock

C’est l’histoire d’un jeune, chinois irlandais, Kai O’Hara qui décide d’entreprendre un voyage afin de retourner à Singapour auprès de sa grand-mère, qui elle l’envoi sur un bateau pour qu’il aprenne à naviguer et ainsi retrouver son grand-père et la fameuse goélette : le Nan Shan.
A partir de là, Kai va nous raconter le récit de ses aventures et mésaventures lors de ses voyages accompagnés des Dayaks de la mers ou Ibans, comme l’avait fait son  grand-père.
Lors de ses voyages, il va rencontrer de nombreuses qui deviendront des amies ou des ennemies et il rencontrera aussi sa femme Catherine avec qui il continuera de voyager et aura deux jumelles et un fils, Kai O’Hara treizième du nom.

Tout d’abord, j’ai eu des difficulté à lire ce livre même si pour finir je l’ai adoré. Quant j’était d’en l’histoire aucun souci mais dès que je posé le livre j’vais vraiment du mal à le reprendre surtout les 200 premières pages.
Sinon, c’est un livre qui nous fait voyager dans toutes les mers du Sud de l’Asie à la rencontre de chaque îlots, îles,…Avec à chaque fois de très belles description des paysages. Le seul bémol, serait la quantité de nom étranger pour distinguer les différentes mers et îles.
A travers ses voyages, ont à droit à de nombreuses péripéties qui nous emportent avec Kai sur le Nan Shan.

Au niveau des personnages, je me suis  attaché à Kai, on le voit évoluer tout au long de l’histoire à travers les différentes péripéties. Il est maladroit mais à la fois attachant avec son humour et cette tendresse qu’il aura pour sa femme. Ont le verra aussi ce préoccuper de l’avenir des mers du Sud.
Ensuite sa femme, Catherine, est aussi un personnage que j’ai beaucoup aimé. C’est une femme forte, rebelle et qui c’est ce qu’elle. Elle porte beaucoup d’amour à Kai.
Les personnages secondaires, tels que la Mangouste folle, Madame Grand-mère, Ching le Gros ou encore Oncle Ka, sont des personnages tous aussi importants qui permettent la continuité et font les liens entre toutes les péripéties.

La romance entre Kai et Catherine est une chose qui m’a énormément touché. Elle est différente des romances habituels mais nous montre que l’amour est plus fort que tout. Chacun apportera du bonheur à l’autre jusqu’au dernier moment.

Pour conclure, même avec des difficulté pour rentrer dans le début de l’histoire, c’est un livre que j’ai apprécié qui nous permet de voyager et d’en apprendre beaucoup sur les mers du Sud de l’Asie ainsi que sur la navigation d’un bateau à voiles.

Waiting Period de Hubert Selby Junior

wainting periodL’histoire.

Acculé par son tempérament suicidaire, l’auteur passe en revue les possibilités offertes au commun des mortels pour mettre un terme à son existence. Une arme de poing s’avère être le meilleur compromis. Pourtant, sa lâcheté, sa peur, l’aiguillent vers une alternative renvoyant à plus tard son passage à l’acte. Naissance d’un objectif donnant sens à sa survie : trouver un cobaye suffisamment coupable de faits atroces. Fort de sa puissance à l’allure de grand justicier devant l’éternel, il choisit une victime qui permettrait à son avis, de réparer les actes odieux dont il l’a jugé coupable en son âme et conscience et lui infliger la peine de mort.

Hubert Selby Junior pose le problème du droit de choisir la manière de mourir, lorsque la vie ressemble à une torture, soit physique, soit psychologique.

Waiting period, c’est déprimant à souhait. Il passe en revue la religion, la société, les femmes, les hommes, cherchant à décortiquer les causes responsables de cet état de déprime avancée.

« Être ou ne pas être », cette décision repose entre ses mains. Il veut rester maître de sa survie, car à ce niveau de dépression c’est bien de survie dont il est question. Tout est remis en cause, le rythme quotidien, la nécessite de s’alimenter, de se laver, de vivre en société.
De l’enfermement de la solitude, ne peuvent germer que ce besoin d’en finir au plus vite. Certains sont dotés de la rage de vivre, lui cultive celle de mourir.

La déprime provoque grande souffrance ayant comme ultime porte de sortie le suicide.
C’est malheureusement une issue tragique dont il ne faut pas nier la force de conviction qu’elle peut engendrer auprès des personnes fragiles et surtout abandonnées à leur propre sort. L’humain possède le droit de vie et de mort envers tout être vivant sur terre aussi bien qu’envers lui-même.

Le style.

L’utilisation de phrases courtes, ultra courtes composées parfois de deux ou trois mots, voire un seul, accélère la cadence de lecture, rend plus sèche l’émotion qui pourrait suinter d’entre les petits points de ponctuation. Cela n’engendre toutefois qu’une absence d’émotion et provoque, à mon niveau, un insupportable hachurage. Des rondelles de mots alignées sur une planche à découper à la manière de rondelles de charcuterie trop sèches pour être appétissantes. Cette suite d’idées à la fois intuitives et désordonnées ressemble aux centaines de pages ouvertes sur le web jusqu’au blocage du moteur de recherche que possède mon pauvre petit cerveau. Déroutantes, ces successions d’images transcrites atterrissent à tour de rôle telles des mouches non invitées dans le potage de l’auteur, à moins que cela ne traduise les circonvolutions des synapses de son cerveau au service du roman, un peu à la manière des surréalistes pratiquant l’écriture automatique, mais en moins performant.
Le héros de l’histoire, épithète permettant de le distinguer du commun des mortels, surfe sur l’internet passant d’une page à l’autre, mais rend l’exercice fade, laborieux, inintéressant.

J’ai le sentiment d’être exclu de son long monologue dans lequel il introduit quelques rares personnages sortis de ses obsessions dont j’ai du mal à croire qu’elles fussent un jour l’objet d’un quelconque combat légitime. Elles traduiraient à mon sens, la dénonciation de faits anciens pour lesquels il garde rancœur et amertume.

Au début, j’aurais aimé croire que la technique employée par l’auteur permettrait d’entrer à l’intérieur du personnage. Au bout du compte, cette figure de style le revêt d’une superficialité qui autorise tout juste à en ébaucher une esquisse à la manière d’un auteur de bandes dessinées hachurant une silhouette par petits coups de crayons hâtifs et incisifs, jusqu’à ce que le lecteur découvre qu’il s’agit d’un individu immobile avec le canon de son arme de poing enfoncé dans sa bouche.

Si la notoriété d’un auteur l’autorise à produire toutes sortes d’écrits, cela n’empêche pas les lecteurs de rejeter ou pas ses œuvres.
À mon humble avis, l’expérience Waiting Period aurait pu rester dans un tiroir, sans pour autant nuire au travail reconnu et incontestable d’Hubert Selby Junior.

Le Portail de l’Ange de Sonia Frisco

LeportaildelangeVoilà que je referme « Le portail de l’Ange » de Sonia Frisco. Ou peut-être est-ce l’inverse ? Nul ne sait …

Pour mémoire, j’avais déjà rédigé un billet ici dès réception du colis, tant l’attention mise par l’auteure dans son envoi m’avait touchée.

Il m’est difficile de me défaire du sentiment confus à la suite de cette lecture que j’ai poursuivie 3 jours durant, tant j’avais sans cesse envie d’en connaître le dénouement.
Ce sentiment confus, intense et contradictoire, l’est tout autant que la complexité que Sonia Frisco manie avec brio tout au long de ces 391 pages.

Les mots choisis sont tantôt doux, tantôt durs dans leur expression, mais toujours légers dans leur signification première.
Dans les premières lignes, elle exprime ce choix d’écriture par l’image et la métaphore comme une existence en 3 dimensions. Et je comprends maintenant tout à fait ce qu’elle voulait entendre par là.

Le portail de l’ange, c’est avant tout un apprentissage, celui de l’enfant Justin, porté aux nues par une maman souvent perdue devant un comportement qu’elle ne comprend pas, exaspérée parfois aussi, mais par dessus tout fière de ce joyau qu’est son Justin.
C’est aussi un voyage … dans des dimensions inexplorées de l’être, et puis du paraître aussi … une rencontre, des au revoir, des chemins qui se perdent, et d’autres qui se trouvent enfin.
C’est surtout, beaucoup de suspens, de retournements, de surprises et d’étonnement, car comme le dit si bien Sonia Frisco dans l’histoire qu’on nous raconte, il y a ce qu’on nous dit, et il y a ce qu’on entend…

J’ai aimé, que dis-je, j’ai adoré le temps passé à lire ce livre.
C’est sans doute là une des plus belles œuvres que j’aie eu à lire ses dernières années.
Une fois refermé, les interrogations semées tout au long du livre se dissipent peu à peu, comme autant de certitudes dont le lecteur doit se défaire.
Il n’y a pas à dire, en choisissant ce roman, vous acceptez de vous laisser mener par le bout du nez et ce pour votre plus grand plaisir, vous verrez !

Au-delà de cette belle histoire et des questionnements qu’elle a soulevé en moi, c’est une personne pleine d’humanité, de tendresse et d’attention dont j’ai fait la connaissance grâce à cet échange.

Je remercie Livraddict pour m’avoir mis dans les mains, et dans la vie ce bel ouvrage, les éditions Slatkine mais surtout Sonia Frisco, pour sa générosité, son amour des mots, et pour cette belle leçon de courage car pour reprendre ses dires "devant l’immense, tout est permis pour rester en vie.

Compte-rendu du Book Club d’avril 2014 : Millénium, Les Hommes qui n’aimaient pas les Femmes de Stieg Larsson

73707957Loin d’être rebutés par la barrière politique-économique scandinave qui se dresse dès les premières pages et la plume très journaliste de l’auteur, les lecteurs ont lu jusqu’au bout la sordide affaire abordée dans ce premier tome de Millénium : Les Hommes qui n’aimaient pas les Femmes. Résultat ? Tous les participants ont adoré l’œuvre de Stieg Larsson et ce n’est pas rien de préciser qu’il s’agit d’une première pour un Book Club !

Avec des participants aux goûts variés et pas nécessairement mordus de polars, on comprend rapidement que le succès de Millénium vient en partie de la richesse de son intrigue : le livre ne présente pas seulement une enquête bien ficelée et sordide, mais également des personnages aux histoires complètes et touchantes, un portrait de la Suède plus réaliste et bien loin des clichés (maintenant on sait qu’ils boivent tout le temps du café et qu’ils sont à la pointe de la technologie Apple !) et un nouveau regard sur la politique, la criminalité et la société scandinaves. Ce qui fait que Millénium est un livre assez difficile à classer et qu’on se contentera de le considérer comme un thriller un peu particulier.

Toutefois, sa popularité s’explique également grâce aux personnages que les lecteurs ont rencontrés : on ne peut pas parler de Millénium sans parler de Lisbeth Salander, pirate informatique redoutable aux allures d’adolescente punk/gothique de 18 ans, qui va jusqu’à éclipser le second protagoniste Mikael Blomkvist où tous les lecteurs s’accordaient à dire qu’il était bien fade.
Admirée par sa force de caractère et son autonomie, Lisbeth est aussi une jeune femme touchante avec de nombreuses cicatrices qui englobe à elle seule toutes les facettes de la femme. Complexée et sensible, elle dévoile même un côté romantique assez doux qui a ravi les lecteurs, car cette nouvelle trame s’opposait à la cruauté de l’enquête.
Les autres personnages féminins ne sont pas à oublier pour autant, notamment Erika ou Harriet par exemple qui sont dans leur genre des combattantes et des femmes modernes.

Les participants n’ont pas été les seuls conquis car en l’espace de 8 ans, la saga a connu de nombreuses adaptations (au cinéma, en bande-dessinée…), le thème du Book-Club étant « Les livres adaptés au cinéma », les participants ont abordé quelques points. La conclusion peu surprenante est bien sûr que c’est toujours mieux en livre !
Toutefois, la version suédois a été plus complimentée que la version américaine. Déjà grâce à sa fidélité au niveau de l’ambiance, mais aussi au niveau des acteurs avec une Noomi Rapace plus convaincante en Lisbeth et un Michael Nyqvist plus passe partout en Mikael.
Mais les versions cinématographiques restant en fait très bonus et ne complètent pas le livre de Larsson.

En partie parce que David Fincher et Niels Arden Oplev n’ont pas été aptes à retranscrire vraiment l’enquête qui est d’une grande complexité : à tel point qu’aucun des participants du Book-Club ne pouvait se vanter d’avoir trouvé les réponses aux nombreuses questions avant les révélations. Et on dit toujours qu’un polar où le lecteur est incapable de trouver le coupable avant la fin est un bon polar. Défi réussi pour Larsson !

Millénium est donc un roman très sombre qui a marqué les esprits, à tel point que certains participants avaient lu le livre plusieurs années auparavant mais n’avaient aucun mal à se remémorer le coup de poing reçu par Larsson. Livre trop médiatisé qui ne mérite pas son renom ? Les participants du Book-Club vous diront tous non et ceux qui ne l’ont pas encore fait sont prêts à se lancer dans la lecture du second et troisième tome.

Rédigé par : Dylan

Rage de Richard Bachman

RageRésumé :

Charles Decker est, en apparence, un petit lycéen américain bien tranquille. Mais, entre un père violent qu’il déteste et une mère fragile, il rage a froid. Un jour, cette rage éclate et il abat, d’un coup de revolver, sa prof de maths. Puis, il s’empare du pouvoir, autrement dit, il prend sa classe en otage. Il va alors contraindre ces condisciples a se livrer a un déballage furieux, a se débarrasser de toutes les haines accumules en secret : contre les parents, la société corrompue, l’école pourrie, la lâcheté et l’incompréhension des adultes.

Mon avis :

Un excellent roman ! Très dur et violent, dérangeant,  livre écrit en 1977, et on ne peut qu’être surpris (malheureusement) de l’actualité du sujet. Comme pour son autre livre Running Man.

Livre intéressant parce qu’il est écrit à la première personne, parce que l’on écoute tous ces adolescents qui racontent des moments difficiles de leurs vies … Cependant, même si on peut convenir que dans le livre les adultes sont lâches, faibles, sadiques … je ne suis pas vraiment d’accord avec les propos des ados " les adultes sont pourris, Charlie a raison …", les choses sont plus compliquées ! De même cela n’excuse pas Charlie, de ses actes !!

Mais c’est une bonne image des phénomènes de groupe, de cette sorte de folie qui peut s’emparer d’une foule et c’est en cela que c ‘est inquiétant, et rageant , surtout quand on voit la fin du livre …

Mon 4e livre pour le challenge de Stephen King !