Compte-rendu du Book Club d’octobre 2013 : Alice au pays des merveilles, de Lewis Carroll

Le 4 novembre a eu lieu notre dernier Book Club. Sur le thème “Contes et légendes”, vous aviez choisi le très célèbre “Alice au pays des merveilles” de Lewis Carroll. Pas moins de 24 membres s’étaient inscrits pour participer à la discussion qui a été divisée en quatre thèmes : “Vos impressions générales”, “L’intrigue”, “Les personnages” et “L’auteur et son style”.  Amanite nous avait préparé quelques questions pour lancer la conversation.

Les impressions générales ont été très variées. Il y a ceux/celles qui adorent ce livre, et ce sont les plus nombreux ; il y a ceux qui ont apprécié l’originalité de l’histoire et l’imagination de l’auteur, sans pour autant être totalement séduit(e)s ; et il y a ceux qui n’ont pas réussi à entrer dans l’univers très particulier d’Alice. Certains ont eu du mal à suivre l’histoire qui prend sans arrêt des tournures inattendues. Cette aventure fantastique n’est visiblement pas pour tous les goûts, mais apparemment, quand on l’aime, on l’adore !

Ce qui fait l’originalité de ce livre, c’est son univers fantastique sans logique apparente. Les opinions sont très divisées à propos de cet aspect : il y a ceux qui ont adoré, et ceux que ça a ennuyé, voir angoissé. Comme l’écrit très bien Amanite, “Ce qui est amusant en général, c’est de voir la différence de sentiment face à cette absence de règles et de logiques… Certains se sentent perdus sans limites clairement définies, d’autres se sentent libérés! Tout comme certains aiment partir en vacances en ayant tout planifié de A à Z, quand d’autres préfèrent se lancer dans l’aventure en mode routard. Je ne pense pas que ce soit une question de talent de la part de l’auteur, mais plutôt de caractère du lecteur!”

Les différences d’opinion se manifestent aussi concernant le personnage d’Alice. Certains ont été dérangés par son mélange de confiance en elle et de naïveté, d’autres ont été séduits par sa curiosité et sa capacité d’adaptation. Beaucoup pensent qu’elle représente une petite fille de son époque, mais que ce livre est assez mal adapté aux enfants d’aujourd’hui. En ce qui concerne les autres personnages, chacun a ses “fans” parmi les participants du book club !

Pour ce qui est du style, les avis sont beaucoup influencés par la traduction : la version originale contenant beaucoup de jeux de mots difficiles à traduire, certains ont lu des versions françaises annotées de façon plus ou moins intéressante et agréable à lire, d’autres des traductions plus libres. Les participants étaient d’accord sur le fait que ce roman pour enfant est en fait beaucoup plus complexe que ce à quoi on pourrait s’attendre et peut-être difficilement accessible à un public trop jeune. Enfin, beaucoup de participants ont admis avoir été largement influencés par les adaptations, surtout celle de Disney (celle de Tim Burton est très controversée).

En résumé, voici une lecture qui a été très contrastée et une discussion particulièrement intéressante ! Merci à tous les participants !

Compte-rendu écrit par : Nathalie

La promesse des Ténèbres de Maxime Chattam

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Brady O’Donnell, journaliste trentenaire New-Yorkais assiste au suicide de la séduisante Sondra Ann Weaver, alias Rubis, actrice porno peu connue de la ville. Dés alors, il décide de s’enfuir, de peur, de dégoût et rongé par la culpabilité d’avoir éprouvé ne serait-ce qu’une once désir pour les vidéos où elle se fait violer, postées sur Internet. Il décide de creuser dans ce domaine qu’il connaît très peu, et de savoir pourquoi cette jeune fille a fait le choix tragique de se suicider devant lui. Il entre alors dans un univers des plus fous : l’univers sombre de la pornographie Underground, des SDF vivant dans les cavités les plus profondes du métro de la Grosse Pomme.

C’était le premier livre que je lisais de Maxime Chattam, et c’est avec un puissant trouble que j’ai refermé l’ouvrage. J’ai adoré.
Tout d’abord, le personnage principal, Brady que j’ai trouvé très profond, complexe. Ses états-d’âmes sont très bien décrits, et au travers des lignes, on arrive à ressentir ce qu’il ressent, sa culpabilité face au désir qu’il a éprouvé et qu’il ne peut s’empêcher d’éprouver encore.
Et puis, sa femme flic Annabel, qui avec son coéquipier Jack mènent l’enquête de leur côté, suspectant l’affaire « Rubis » comme étant une affaire de meurtre.

Les actions s’enchaînent rapidement, l’écriture est fluide. On rentre très vite dans l’histoire, dans cet univers des plus violent. On se cache les yeux, on ne veut pas voir, lire, parce qu’on sait. On sait qu’au fil des pages, on va découvrir des choses plus horribles et dégoûtantes les unes que les autres.
J’ai aimé ce roman parce qu’on ne s’attend à rien. Parce que les personnages sont fous (ou le deviennent ?), et on prend part à cette folie. On l’analyse, on la partage peut-être. On la comprends.

« La promesse des ténèbres » est le premier tome de la trilogie des ténèbres de Chattam, et je compte dévorer le deuxième tome, « In Tenebris » le plus vite possible !

Ce qu’il advint du sauvage blanc de François Garde

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Narcisse Pelletier, un matelot français, n’a que dix-huit ans lorsqu’il se retrouve seul, abandonné sur une plage d’Australie par son équipage. Le Saint-Paul a levé l’ancre sans lui, le laissant complètement démuni et livré à lui-même sur un territoire méconnu et hostile. Comment trouver de l’eau ? Comment se protéger des bêtes sauvages lorsqu’on a pour seule arme un simple canif ?  La situation semble désespérée et ne laisse que peu de chances de survie au jeune homme, jusqu’à l’arrivée d’une vieille femme, noire comme l’ébène, qui va lui apporter son secours et lui faire une place dans sa tribu. Faute de mieux, Narcisse Pelletier n’a d’autre choix, s’il veut s’en sortir, que de suivre ce groupe de sauvages et d’apprendre avec eux les bases de la survie…

Ce n’est que dix-sept ans plus tard qu’un navire anglais le trouve, par hasard, et le ramène à Sydney. De son ancienne vie, Narcisse Pelletier a tout oublié, jusqu’à sa langue et son nom. Son corps est recouvert de tatouages et ses manières sont celles d’un sauvage. Celui que l’on surnomme dorénavant « le sauvage blanc », va être mis sous la tutelle d’Octave de Vallombrun, un explorateur français, qui voit dans ce cas insolite un objet d’étude et de découverte passionnant. Ensemble, ils vont tenter de réapprendre ce qui a été oublié et perdu afin de remettre en ordre les morceaux éparpillés de la mémoire du marin. Un travail de longue haleine qui risque de bouleverser tout le milieu scientifique…

Que dire, si ce n’est que ce roman, inspiré d’une histoire vraie, m’a réellement passionné ! A la fois récit de voyage et d’aventures, François Garde nous offre une analyse anthropologique absolument fascinante sur un cas isolé de survie, mais aussi et surtout d’intégration et d’adaptation à un milieu parfaitement étranger, puis de retour à un milieu autrefois connu mais complètement oublié ! A travers l’étude de Narcisse Pelletier, on pénètre également dans le monde scientifique et intellectuel français du XIXème siècle, dans lequel les découvertes, la morale et la religion sont au cœur des débats.

Le récit est construit en deux temps. D’un côté, on suit le drame de Narcisse au moment de son abandon, ses réflexions, son désespoir et son acclimatation à cette nouvelle vie. De l’autre, on découvre la correspondance d’Octave de Vallombrun avec le président de la Société de Géographie, à qui il fait part de toutes ses réflexions, ses doutes et ses analyses concernant son sujet d’étude. Deux voix se font entendre donc, qui s’alternent et viennent enrichir chacune le portrait de Narcisse Pelletier. La plume de François Garde est simple, mais prenante et redoutablement efficace. On se laisse complètement embarquer dans cette aventure au long cours à la fois captivante et édifiante ! Un Goncourt du premier roman amplement mérité !

Je remercie vivement Livraddict et les éditions Folio pour ce partenariat et cette passionnante découverte ! »

Puzzle de Franck Thilliez

puzzleRésumé : Et si on vous demandait de mourir… dans un jeu ?

Ilan et Chloé, deux jeunes gens spécialistes des chasses au trésor ont rêvé des années durant de participer à la partie ultime, d’un jeu mystérieux dont on ne connaît pas les règles, dont on ne connaît pas l’entrée, et dont on ne sait même pas s’il existe. Mais dont on connaît le nom : Paranoïa.
Lorsqu’un an après leur rupture Chloé réapparaît dans la vie d’Illan en lui annonçant qu’elle sait comment jouer, ce dernier a totalement rompu avec l’univers des jeux, et vit isolé dans la maison de ses parents disparus en mer. Officiellement morts, mais Ilan est persuadé qu’ils ont été enlevés à cause de leurs recherches scientifiques. Après avoir refusé l’aventure, Illan cède alors que Chloé lui fait part de la rumeur : le gagnant remporterait 300 000 euros.

 

Après un premier jeu de pistes dans Paris, les deux amis sont enfin sélectionnés. C’est alors qu’ils découvrent la règle numéro 1 : « Quoiqu’il arrive, rien de ce que vous allez vivre n’est la réalité. Il s’agit d’un jeu. », rapidement suivie, à leur arrivée sur les lieux du jeu – un gigantesque bâtiment isolé en pleine montagne appelé Complexe psychiatrique de Swanessong – de la règle numéro 2 : « L’un d’entre vous va mourir. »
Quand les joueurs découvrent le premier cadavre, quand Illan retrouve dans le jeu des informations liées à la disparition de ses parents, la distinction entre le jeu et la réalité est de plus en plus difficile à faire…
Et Paranoia peut alors réellement commencer…

Mon avis : 

 Dernier roman de mon auteur préféré ( pour l’instant car j’espère qu’il y en aura encore beaucoup d’autres ), puzzle est un huit clos mené d’une main de maître, intriguant, angoissant, et surtout impossible à lâcher!

Nous faisons donc la rencontre de Ilan Dedisset et Chloé Sanders, deux amateurs d’énigmes et jeux en tous genres, qui ne tarderons pas à se retrouver coincés au cœur même du jeu qu’ils espéraient pouvoir faire ( et gagner ) depuis très longtemps. À la clef, 300 000 euros pour le vainqueur, autant dire que nos deux protagonistes ont toutes les raisons du monde de vouloir remporter le prix. Ils se retrouvent alors enfermés dans un hôpital psychiatrique avec 6 autres joueurs plus compétiteurs les uns que les autres. Ils vont devoir vivre en communauté et essayer de résoudre des énigmes tous les jours de 9h à 19h, moment où une sonnerie retentit indiquant la fin de la journée de jeu. Cependant, tout ne vas pas se dérouler comme prévu… Ilan est victime d’une très mauvaise blague ou expérience, comme vous voulez à partir de laquelle il commencera à se méfier des autres participants. L’angoisse se fait de plus en plus présente, les événements sont tous plus déstabilisants les uns que les autres, la tension monte et nous en venons à ne plus faire confiance à personne. Disparitions, traumatismes, morts très étranges, propos et actes incohérents tout est réuni pour faire de ce livre un parfait thriller, jusqu’au dénouement final…magistral !

J’ai tout simplement adoré ce roman, sans aucun faux pas, ainsi que la plume toujours aussi savoureuse de Franck Thilliez. Bref un immense coup de cœur pour moi heart

 Je conseille ce roman à tous les amateurs du genre mais aussi à tous ceux qui hésitent encore à se lancer, il est vraiment accessible, aucune scène de m’a retourné ni empêcher de dormir, juste un concentré de plaisir impossible à lâcher une fois commencer.

À bientôt pour une nouvelle chronique et bonnes lectures à tous et toutes dft009

Ripley de Nora Roberts

Ripley de Nora RobertsLe résumé :

On raconte que, sur l’île des Trois Sœurs, pèse une malédiction vieille de trois cents ans.
Le Dr Mac Allister Booke, qui se consacre à l’étude des phénomènes paranormaux, y débarque équipé du matériel le plus performant, dans le but d’interviewer Mia Devlin, la propriétaire du Café-Librairie. C’est pourtant Ripley, la sœur et l’adjointe du shérif, qui va retenir son attention. Dès qu’elle s’approche, les appareils de mesure s’affolent. presque autant que le cœur de Mac ! La fière Ripley a beau se cabrer sous le flot de questions inquisitrices, elle ne peut lui cacher très longtemps les forces surnaturelles qui l’habitent.
Mac comprend alors que sa jolie sorcière est en danger. Car, si la légende est vraie, le Mal est loin d’être vaincu.

Mon avis

Après la lecture du tome 1 , j’avoue que je n’étais pas pressée de lire la suite. Mais voilà qu’il est tiré au sort pour le challenge : choisir la prochaine lecture de sa PAL. Je décide donc de donner sa chance à la suite de cette trilogie de Nora Roberts.

Comme la plupart des trilogies de Nora Roberts, les livres sont centrés sur un duo de personnages (un homme et une femme) qui vont tomber follement amoureux. Ici, nous allons suivre l’histoire de Ripley, sœur et adjointe du shérif et de Mac Allister Booke, docteur en phénomènes paranormaux. Ripley refuse d’utiliser ses pouvoirs et grâce au bon docteur, elle va devenir une puissante sorcière.

Personnellement, je n’arrive pas à accrocher à cette série de Mme Roberts. Pourtant, j’avais adoré deux autres de ses trilogies fantastiques : Le cercle blanc et le cycle des sept.  L’île des trois sœurs est, quant à elle, une série beaucoup plus fade. Les personnages ne sont pas attachants. On pourrait même dire qu’ils sont pénibles et « gnangnan ». Les actions sont longues à venir, voire il n’y en a qu’à la fin.
Au niveau écriture, aucune difficulté, dans le style de Nora Roberts.  Un vocabulaire facile et sans prétention.

J’ai encore un tome à lire pour terminer l’histoire mais le lirai-je un jour ?