Sous le signe du scorpion de Maggie Stiefvater

Maggie Stiefvater
Sous le signe du scorpion
Hachette (BlackMoon), 2012
Traduit par Camille Croqueloup

4e de couverture
Nous sommes le 1er novembre, quelqu’un va donc mourir aujourd’hui. On fait courir les chevaux entre l’eau noire et les falaises de craie. L’exercice est périlleux, toujours ; mais jamais autant qu’aujourd’hui, quand des vies sont en jeu.
Chaque année au mois de novembre se déroulent les courses du Scorpion. Les cavaliers doivent tenir le plus longtemps possible sur leurs dangereuses montures, des étalons de mer cannibales. Cette année, Sean Kendrick, 19 ans, tente de nouveau sa chance, bien décidé à arriver premier. Puck Connolly, quant à elle, n’aurait jamais imaginé participer un jour à la course. Mais le sort en a décidé autrement.
Certains concourent pour gagner, d’autres pour survivre.

Mon avis
L’histoire se déroule sur une île au parfum d’Irlande, on imagine une de ces petites îles presque noyées dans l’océan, aux rivages battus par les flots entre deux accalmies. Cet univers est à lui seul un personnage du roman, avec ses coutumes intemporelles entretenues par l’apparition annuelle de cette curieuse espèce que sont les chevaux de mer. Passionnée de chevaux autant que de mythologie et de traditions celtiques, j’ai tout de suite plongé dans l’atmosphère magique où se joue cette intrigue.

Sean Kendrick et Puck Connolly sont deux versions différentes d’un même volcan : face aux circonstances défavorables, l’un oppose un calme apparent, tout en maîtrise, attendant peut-être le moment propice pour agir ; l’autre bouillonne, explose, cherche à faire front sans se laisser emporter par le flot des événements, quitte à aller plus loin que ses intentions initiales, et à se mettre à dos une bonne partie de la population de son île. Forcément, leur rencontre fait des étincelles.

Le récit est porté en alternance par les deux héros, suivant deux chemins d’abord parallèles, qui se rapprochent et s’éloignent avant de se rejoindre dans l’enjeu qui décidera de leur destin.

J’ai aimé tous les personnages, y compris ces mythiques et féroces chevaux de mer domptés par la magie autant que le talent, et cette île envoûtante dont certains rêvent de s’échapper tandis que d’autres y puisent leur énergie vitale. Les personnages secondaires ne sont pas négligés, entre îliens ancrés à leur petit bout de terre au milieu de la mer et « continentaux » qui tâchent de trouver leur place. Tous contribuent — volontairement ou non – à rapprocher les deux héros !

Ma fille adolescente n’a pas fait dans le détail : elle a tout aimé. Le fait qu’elle n’ait pas lâché le livre de la première à la dernière page est assez éloquent. Au final, une lecture rythmée et énergique, pour les jeunes de tous âges qui aiment les légendes fantastiques et les sentiments sans froufrous ni fanfreluches.

Merci à Livr@ddict et aux Éditions Hachette pour ce partenariat qui m’a donné l’occasion de partager une lecture avec ma fille et de découvrir une auteure dont je lirai volontiers d’autres œuvres !

L’héritage de John Grisham

Résumé :

Trouver cent mille dollars en billets de banque dans une maison vide… un rêve ! C’est celui que vit Ray Atlee. Son père vient de mourir, son frère n’est pas encore arrivé dans la demeure familiale; il est seul face à l’argent. Mais très vite, Ray découvre que ces sacs poubelle qu’il traîne partout derrière lui sont porteurs de mort. La question devient vitale : pourquoi son père, un juge honnête et pauvre, avait-il chez lui une telle fortune ? John Grisham continue, livre après livre, de démonter les rouages les moins reluisants de la machine juridique américaine et jette aujourd’hui un éclairage implacable sur les procès en nom collectif. Normalement destinés à rendre justice aux victimes des abus d’un mercantilisme cynique, ces procès peuvent se changer en curée, et leurs protagonistes en loups assoiffés de sang… ou plutôt de dollars. Un « page turner » intelligent, qui appuie là où ça fait mal.

Mon avis :

J’ai beaucoup aimé cette histoire qui est assez prenante et bien construite. Les chapitres relativement courts permettent une bonne progression de l’histoire, qui tourne autour  de  l’enquête que mène Ray Atlee pour connaitre l’origine de l’argent. C’est lors de cette enquête que Grisham nous présente un avocat, French, et sa « spécialité » : les procès en nom collectif. On voit bien lors de cette présentation que Grisham dénonce ce système  dont certains avocats profitent pour s’enrichir (ceux qui, comme French, font leur beurre sur le malheur des autres). De plus, l’histoire est ponctuée par de nombreuses anecdotes ce qui la rend intéressante  car ces anecdotes présentent  le protagoniste sous différents jours. La conclusion du livre est en revanche totalement inattendu car la personne qui traquait Ray Atlee est la dernière personne à laquelle on s’attendait, et l’on s’aperçoit des vices de l’argent et à quoi il peut mener au dernier chapitre. Cette conclusion, quoi qu’il en soit, laisse à réfléchir mais ne laisse en aucun cas indifférent.

Ma note : 8/10

Merci d’avance.

Fille des chimères de Laini Taylor

Résumé:
Karou est une jeune fille de dix-sept qui suit des études d’art à Prague. Elle vit seule dans un studio, ne parle jamais de sa famille, dessine des créatures étranges dans ses carnets de croquis. Elle a des khamsas tatoués sur ses mains et a les cheveux bleus.
Karou vit entre deux mondes, le monde des humains où se trouvent ses amis et sa vie officielle, puis il y a sa vie dans la petite officine sombre où elle retrouve ceux qui l’ont élevée et aimée. On y retrouve d’étrangers créatures qui n’existent que dans les contes. Sulfure, son père adoptif, le Marchand de voeux qui échange des voeux contre des dents, Issa, la déesse  serpent, Twig et Yasri, des chimères aux corps hybrides combinant toutes sortes d’animaux. Le plus grand défaut de Karou est  qu’elle est très curieuse. Elle veut savoir ce que fait Sulfure de toutes ces dents, Karou veut savoir ce qui se cache derrière la deuxième porte de l’office qui lui est interdite, Karou veut savoir qui elle est et est prête à tout pour le découvrir.
C’est alors quand elle se rend à Marrakech pour une énième course pour Sulfure qu’elle fit la rencontre d’un ange, Akiva.
Akiva est un ange né pour combattre et tuer. C’est un être froid qui a apprit à cacher ses sentiments au plus profond de lui. Mais lorsqu’il rencontre Karou, tous refait surface. Elle lui rappelle quelqu’un qu’il essaie en vain d’oublier, une chimère dont il est tomber amoureux dix-sept ans auparavant, Madrigal.
Leur histoire d’amour est impossible Akiva est un ange et Karou est un chimère, mais ils veulent changer le cours de cette guerre qui dure depuis des siècles. Et ils vont tout faire pour sauver leur destinée.

Mon avis:
Ce roman est le plus époustouflant, le plus original que j’ai lu depuis un long moment. Au départ le résumé et la couverture ne m’attiraient pas du tout mais comme dit le dicton: « ne pas juger un livre à sa couverture»!
Ce roman nous raconte l’histoire d’une ado partagée entre deux mondes, qui plus est, en quête de son identité. Qu’est-ce qu’il y a de plus frustrant, de ne pas savoir d’où on vient, qui on est ou qu’est qu’on est? Karou va braver l’interdit pour découvrir l’inconnu. Bon j’avoue que la jeune fille rebelle qui fait tout pour trouver qui elle est additionné d’une histoire d’amour impossible, c’est du déjà vu. Dans les romans de jeunesse on retrouve de plus en plus ces jeunes heroïnes combattives. Mais ce qui m’a plu c’est que l’auteur arrive à nous surprendre. Plus on avance dans le livre plus on est surpris, des évènements viennent casser cette banalité et nous reformons les pièces du puzzle en même temps que les personnages.

J’ai trouvé que les personnages étaient très originaux. Taylor a une imagination débordante, je me demande d’où elle tire toute cette folie! On peut y retrouver des personnages sorti de la mythologie mélangés à des monstres  fantastiques tel que les dragons… Le personnage de Karou (et Madrigal) est très intéressant. En effet, Karou est un double personnage. Au début de l’histoire, Karou est uniquement Karou, une jeune marginale aux cheveux bleues qui dessine de drôles de monstres… Mais on découvre sa vie antérieure qu’elle a oubliée. On fait la connaissance de Madrigal, cette jeune chimère qui a sauvé la vie d’un ange, d’un ennemi. Qui tombe amoureux de cet ennemi et sera condamnée pour son crime.

Ce que j’ai le plus adoré dans ce roman, ce sont les lieux. Ce livre m’a tellement donné envie d’aller visiter Prague! L’écrivaine décrit des lieux d’une très belle façon mais sans exagération. Cette ville est parfaite pour les amateurs d’art et d’histoires fantastiques On y retrouve une ambiance très énigmatique avec ces ruelles sombres et ces cafés glauques. Laini Taylor a réussi à me plonger dans un monde fantastique rempli de magie, avec des décors et des personnages originaux et surprenant!!
Si vous êtes en quête d’un livre d’aventure et d’amour avec une touche de magie (et de folie) je vous le conseille vivement!!

Les hommes qui n’aimaient pas les femmes de Stieg Larsson

Résumé: Ancien rédacteur de Millénium, revue d’investigations sociales et économiques, Mikael Blomkvist est contacté par un gros industriel pour relancer une enquête abandonnée depuis quarante ans. Dans le huis clos d’une île, la petite nièce de Henrik Vanger a disparu, probablement assassinée, et quelqu’un se fait un malin plaisir de le lui rappeler à chacun de ses anniversaires. Secondé par Lisbeth Salander, jeune femme rebelle et perturbée, placée sous contrôle social mais fouineuse hors pair, Mikael Blomkvist, cassé par un procès en diffamation qu’il vient de perdre, se plonge sans espoir dans les documents cent fois examinés, jusqu’au jour où une intuition lui fait reprendre un dossier. Régulièrement bousculés par de nouvelles informations, suivant les méandres des haines familiales et des scandales financiers. lancés bientôt dans le monde des tueurs psychopathes, le journaliste tenace et l’écorchée vive vont résoudre l’affaire des fleurs séchées et découvrir ce qu’il faudrait peut-être taire.

 

Biographie de l’auteur:Stieg Larsson, de son nom complet Karl Stig-Erland Larsson, né le 15 août 1954 (à Skelleftehamn, dans la région de Västerbotten) et mort le 9 novembre 2004 (à Stockholm) d’une crise cardiaque, est un journaliste et écrivain suédois connu pour son engagement contre l’extrémisme de droite et le racisme. Publiée à titre posthume entre 2005 et 2008, sa trilogie Millénium le rend mondialement célèbre.
Élevé par ses grands-parents maternels jusqu’à l’âge de neuf ans, Stieg Larsson commence sa carrière par de nombreux petits boulots (pour la poste suédoise, par exemple). En 1983, il entre comme graphiste dans la très grande agence de presse suédoise, Tidningarnas telegrambyrå (TT). Peu à peu, il évolue vers le métier de journaliste, critique de littérature policière et de bandes dessinées. En 1995, il quitte l’agence pour fonder le trimestriel Expo, fer de lance contre les manifestations ordinaires du fascisme en Suède.

L’engagement de Stieg Larsson contre le racisme, le fascisme et l’extrême-droite en général n’est pas feint : en 1991, il co-écrit un livre, Extremhögern (Extrémisme de droite), puis Sverigedemokraterna: den nationella rörelsen (Les démocrates suédois: le mouvement national). Il donne des conférences partout dans le monde, y compris à Londres, invité par Scotland Yard. À plusieurs reprises, il est menacé de mort.

Sur un plan politique, Stieg Larsson est actif dans le Socialistiska Partiet (Parti socialiste, issu en 1971 de la Quatrième Internationale – Secrétariat unifié), mais le quitte en 1987, de son propre gré, car il ne veut plus soutenir les régimes socialistes de l’étranger dont la fibre démocratique est douteuse.

Sur un plan littéraire, ses influences sont à chercher dans la culture populaire. Fan de Fifi Brindacier, la célèbre fillette aux couettes créée en 1945 par Astrid Lindgren, il est également un grand connaisseur de la science-fiction. Pendant son adolescence, Stieg Larsson écrit avec Rune Forsgren deux fanzines, Sfären et Fijagh!. En 1978 et 1979, il fait partie de l’exécutif de la plus grande association nordique de science-fiction, la Skandinavisk förening för science fiction (SFSF) ; en 1980, il en est même le président.

Sa trilogie Millénium et sa mort prématurée dévoilent une facette différente de l’image de journaliste probe et intègre que l’on avait de lui jusqu’alors. L’événement littéraire fait instantanément de lui un héros littéraire. Quelques mois avant son décès, il contacte en effet le plus grand éditeur suédois, Norstedts, et lui livre une série de trois romans policiers, soit près de 3000 pages. Le premier s’intitule Les Hommes qui n’aimaient pas les femmes (Millénium 1, Män som hatar kvinnor, paru en suédois en juillet 2005) ; le deuxième, La fille qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumette (Millénium 2, Flickan som lekte med elden, paru en suédois en mai 2006) ; le troisième et dernier, La Reine dans le palais des courants d’air (Millénium 3, Luftslottet som sprängdes, paru en suédois en mai 2007). Le succès est au rendez-vous, malgré (ou en raison de) l’absence tragique de l’auteur pour promouvoir son œuvre. L’éditeur vend 2,3 millions d’exemplaires en suédois1.

Traduite dans 25 pays, la trilogie connaît un succès foudroyant en France. Aux Éditions Actes Sud, Marc de Gouvenain la fait publier dans une collection créée pour l’occasion (Actes Noirs). Près d’un million d’exemplaires sont vendus en un peu moins de deux ans, poussé par le seul bouche-à-oreille. Aux États-Unis, les droits ont été achetés pour 210 000 $2. Une adaptation cinématographique a été réalisée (Yellow Bird Films, à Ystad, Suède), en coproduction avec Nordisk Film et des télévisions nationales, sous la direction du réalisateur danois Niels Arden Oplev, et avec Michael Nyqvist (Mikael Blomkvist) et Noomi Rapace (Lisbeth Salander) dans les rôles principaux. En janvier 2010, le classement de plusieurs magazines dédiés à l’édition, dont Livres-Hebdo en France et The Bookseller en Grande-Bretagne, place Stieg Larsson à la première place des écrivains de fiction les plus vendus en Europe en 20093.

Stieg Larsson croyait dans sa bonne étoile. Il parlait de ses romans comme de son « assurance vieillesse »4, et envisageait des Millénium 4, 5, 6… Il pensait aller jusqu’à 10 volumes et, peu avant sa mort, il s’était mis à étudier la mécanique des coffres-forts. Il laisse derrière lui sa compagne Eva Gabrielsson, architecte, avec qui il n’était pas marié mais vivait depuis 32 ans.

Mon avis: J’ai commencé ce livre en étant très prudente car je n’ai me quand un livre connaît une surmédiatisation, j’ai toujours peur d’être déçue, de plus je connaissais les films et je me suis demandais ce que le livre allait m’apporter de plus, et bien j’avais tort de douter. D’une part je ne me souvenais plus trop de l’histoire et de l’autre c’est un livre qui est très bien écrit et on rentre rapidement dans l’histoire à part quelques petites longueurs au début!! C’est un super polar qui est mené de mains de maître, on ne s’ennuie pas et on est étonné par tous les retournements de situation !! J’ai adoré le personnage de Lisbeth Salander, c’est vraiment mon personnage préféré, elle est dure mais on se rend compte petit à petit qu’elle est aussi un peu sentimentale!! Elle s’attache au journaliste et pour une romantique comme moi ça ne peut que me plaire ! L’enquête en elle même nous mène vers une découverte  affreuse, indescriptible, on se retrouve confronter à l’horreur et au sadisme pur et simple ! Tout ceci pour dire que je le conseille et que pour ma part j’ai hâte de lire le tome 2!!

Vendetta de R.J Ellory

Résumé :

Après Seul le silence, R. J. Ellory nous offre un thriller au suspense exceptionnel, doublé d’une impressionnante histoire de la mafia depuis les années 50 jusqu’à nos jours.

2006, La Nouvelle-Orléans. Catherine, la fille du gouverneur de Louisiane est enlevée, son garde du corps assassiné. Confiée au FBI, l’enquête prend vite un tour imprévu : le kidnappeur, Ernesto Perez, se livre aux autorités et demande à s’entretenir avec Ray Hartmann, un obscur fonctionnaire qui travaille à New York dans une unité de lutte contre le crime organisé. À cette condition seulement il permettra aux enquêteurs de retrouver la jeune fille saine et sauve. À sa grande surprise, Hartmann est donc appelé sur les lieux. C’est le début d’une longue confrontation entre les deux hommes, au cours de laquelle Perez va peu à peu retracer son itinéraire, l’incroyable récit d’une vie de tueur à gages au service de la mafia, un demi-siècle de la face cachée de l’Amérique, de Las Vegas à Chicago, depuis Castro et Kennedy jusqu’à nos jours.

Mon avis:

Je me suis réellement sentie transportée dans l’univers inquiétant de la mafia en lisant ce livre. On voit que l’auteur s’est beaucoup documenté et relate si bien les faits qu’il est parfois difficile de distinguer la fiction des événements réels. On se surprend même de temps en temps à accorder du crédit à sa relecture de l’histoire. C’est très intéressant de découvrir les rouages de la mafia.

Perez est un personnage terrifiant et, même si j’ai trouvé qu’il s’humanisait un peu dans la 2ème partie du récit, on se dit que l’on n’aimerait pas croiser un tel homme dans sa vie ! Les autres personnages sont intéressants également.

J’ai aussi aimé le découpage du livre : les chapitres du livre correspondent à des époques de la vie de Perez.

Par contre je n’ai pas aimé le début, l’histoire m’a parue longue à démarrer, et surtout la fin est trop prévisible ! J’avais deviné le dénouement depuis un bon moment donc j’ai été assez déçue. C’est vraiment dommage !

Je reste malgré cela contente d’avoir lu ce livre, j’ai passé un bon moment, mais je ne pense pas le mettre un jour dans ma pile à relire.