Shoe Addicts de Beth Harbison

Résumé: Dans leur domaine, ces quatre-là font la paire. Pas un escarpin, pas un soulier, une mule, une ballerine, n’échappent à leur vigilance. Ni à leur carte bleue. En matière de chaussures, personne ne leur arrive à la cheville. Quel que soit l’état de leurs finances ou de leurs amours, Lorna, Hélène, Sandra et Joss se damneraient pour une paire de sandales, pourvu qu’elles soient au goût du jour. Une passion commune dont elle ont fait un club… Mais un talon haut ne suffit pas toujours à remonter le moral à plat : au-delà du simple échange de mocassins, c’est leur vie qu’elles se mettent bientôt à partager. Toutes ensemble, elles se mettent à rêver d’une existence à leur pointure… ça ne coûte rien d’essayer !

Biographie de l’auteur: Beth Harbison (Elizabeth McShulskis) écrit depuis l’école primaire.

Elle a grandi à Washington et, bien qu’elle en soit partie un certain nombre de fois, elle finit toujours par y revenir. Elle a deux enfants, trois chiens et un mari parfait !

Shoe Addict est son premier roman. La suite, Les Secrets d’une Shoe Addict, a paru au Fleuve Noir.

Mon avis: Mon coup de cœur de cet été, j’ai adoré!!! Les personnages m’ont beaucoup plu, je les trouvé très attachantes et hormis leur addiction, elles sont comme nous, avec leur problème d’argent, de couples enfin la vie quoi! Ces filles qui ne se connaissent absolument se retrouvent lors d’une soirée organisée par l’une d’elles pour les accros des chaussures!! 4 filles d’âges et de milieux différents vont se retrouver à cette réunion et hormis leur amour des chaussures de luxe, vont se trouver d’autres affinités, qui va bientôt devenir de l’amitié, une très belle histoire de copines à conseiller à ses propres copines!!

L’accro du shopping attend un bébé de Sophie Kinsella

Résumé: Becky est aux anges ! Dans quelques mois, elle donnera naissance au plus adorable, au plus magnifique, au plus looké des bébés. D’ici là, elle s’évertue à mettre en pratique sa toute nouvelle théorie : le shopping soignerait les nausées matinales. Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes si notre accro ne s’était pas mis en tête d’être suivie par l’accoucheuse des stars, la sublime Ven
etia Carter… qui n’est autre que l’ex-petite amie de son mari, Luke ! Et qui semble bien décidée à le redevenir… Entre les deux femmes, la guerre est déclarée. La pauvre Becky survivra-t-elle aux humiliations de la vénéneuse Venetia ? Quand la situation semble désespérée, notre fashionista a plus d’un tour dans ses sacs. Cinquième volet d’une série-culte, L’accro du shopping attend un bébé marque le grand retour de Becky, pour le plus heureux des événements.

 

Biographie de l’auteur: Née Madeleine Townley, elle porte le nom de Madeleine Wickham depuis son mariage avec Henry Wickham, principal d’une école préparatoire pour garçons à Croydon, dans la banlieue sud de Londres. Elle vit actuellement dans le quartier de Wimbledon avec son mari et leurs cinq enfants : Freddy, né en septembre 1997, Hugo, né en janvier 1999, Oscar, né en 2005, Rex, né en avril 2010, et Sybella, née en décembre 2011. Sa sœur Gemma Townley est aussi une auteur.

Sophie Kinsella a étudié au New College et est devenue écrivain après avoir été journaliste financière. Tous ses romans ont été publiés, en France, chez Belfond, et la plupart d’entre eux réédités en édition de poche aux éditions Pocket.

L’adaptation cinématographique des Confessions d’une accro du shopping est sortie le 20 mai 2009 et le DVD est paru en octobre 2009.

Mon avis: J’aime de plus en plus les histoires de Becky Bloomwood, je me suis vraiment attachée aux personnages, c’est ça quand on suit une saga depuis le début!!
Dans cet opus, Becky est enceinte, ce qui fait d’elle une fille comme les autres, qui cherche du matériel de puériculture, qui a les hormones en folie et qui souhaite la meilleure arrivée possible pour son bébé mais comme à chaque fois rien ne se passe comme
elle le souhaite et là elle se retrouve en concurrence avec l’ex petite amie de Luke!! Becky nous apparait sensible, fragile au bord du pétage de plomb!! C’est drôle, émouvant, facile à lire, une super bonne lecture pour l’été au bord de la piscine!!

Compte rendu du Book Club de Juillet 2012 : Le Coeur Cousu de Carole Martinez

Avec son premier roman, Carole Martinez signe une belle réussite : la note moyenne est en effet de quasiment  9/10.
Pour un grand nombre, Le cœur cousu est considéré comme un vrai de coup de cœur ; pour d’autres, une minorité, il est au contraire une déception.
Même si ce roman a été accueilli principalement positivement, les avis restent tranchés sur certains évènements de l’histoire, considérés comme plus ou moins utiles et intéressants.

Venons-en d’abord aux raisons de cette réussite : une écriture poétique et délicate, proche des contes (autant dans la narration que dans l’aspect magique et enchanteur de l’histoire) ; une histoire émouvante, à la fois tendre et cruelle, dont aucun personnage ne laisse indifférent (soit parce qu’il est touchant et attachant, soit parce qu’il est détestable) ; la place donnée à la magie et au mystère par la présence d’une boîte qui se transmet de génération en génération, donnant à chaque femme de la famille un don qui lui sera propre. C’est cette boîte qui donne l’explication au titre du roman, puisque Frasquita, qui est l’héroïne du récit (bien que ce soit sa fille, Soledad, qui en soit la narratrice), met pour la première fois à profit son don afin de coudre un cœur à la Vierge Bleue, clou de la procession qui a lieu dans son village tous les ans.

Venons-en enfin à ce qui a été considéré comme moins bien réussi par une grande majorité : c’est un roman qui peut manquer parfois de dynamisme, ce qui ressent dans la deuxième partie, avec les épisodes de l’ogre et de la révolution. Ce manque de dynamisme est encore plus prégnant en raison d’une quasi-absence de dialogues et d’une écriture poétique parfois difficile à comprendre.

L’intrigue :
L’intrigue repose sur une narratrice particulière puisque Soledad raconte l’histoire de sa mère, et en cela elle reste très en retrait, ce qui a pu être problématique pour certains, qui auraient voulu en savoir plus sur elle, au contraire bienvenu pour d’autres, puisqu’elle est la passeuse de l’histoire de Frasquita et parce qu’elle porte un nom révélateur de son destin.
Comme indiqué précédemment, l’intrigue en elle-même, bien que construite intelligemment, connaît parfois des lenteurs. Mais ces lenteurs sont facilement balayées par l’atmosphère créée tout au long du récit : nous sommes plutôt face à un roman d’ambiance qu’à un roman d’action.
Ambiance estivale de mise bien sûr, avec l’omniprésence de cette saison dans les personnages (Clara la fille de lumière notamment), dans les lieux (l’Espagne et sa chaleur, ses déserts, son dépaysement) et dans la couleur rouge, véritable métaphore filée qui débute par ce rapprochement saisonnier. Ambiance magique aussi, qui n’a pas été évidente pour tout le monde au départ (beaucoup de surprise quant à sa présence), mais qui s’imbrique en fin de compte tout à fait naturellement à l’histoire de Frasquita et de ses enfants. Je trouve qu’Amanite en parle très bien dans ce paragraphe : « Quant à la magie, elle fait toute la force de l’histoire. On a le sentiment  de remonter à la source ancestrale des femmes, de leur force. Comme si la modernité, la technique, l’industrie, étaient des affaires d’hommes, tandis que les femmes sont désignées gardiennes de la magie, des mystères et de la sacralité des gestes. D’un côté le visible et son orgueil, de l’autre l’invisible et ses secrets. »

Les personnages :
Dans l’ensemble, les sentiments ont été quasi les mêmes pour tous les personnages : Frasquita et ses enfants ont tous une « authenticité et une personnalité attachantes » (je cite ici Ayma). La mère a bien sûr été très appréciée, même si beaucoup ont regretté qu’elle soit éclipsée par ses enfants au fil du récit. Les enfants, surtout Clara, ont été trouvés très touchants, puisqu’ils ont chacun un don propre, et donc une histoire hors du commun, plus ou moins bouleversante. C’est d’ailleurs ce qui les rend vraiment intéressants, puisqu’ils sont à la fois stéréotypés (dans la lignée des contes) et originaux.
Un autre personnage fait l’unanimité ou presque, c’est José, le mari de Frasquita et père des enfants, parce qu’il est méprisable et antipathique : il est égoïste, faible et obsessionnel. Les hommes n’ont en fait pas le beau rôle dans ce roman, c’est aussi le cas de l’ogre et, d’une certaine façon, de l’homme aux oliveraies, même s’il a un côté mystérieux malgré tout touchant, au contraire des deux autres.

Le style de l’auteur :
C’est le style de Carole Martinez qui a été le plus apprécié et qui donne au Cœur cousu tout son intérêt. Ce style est encore plus impressionnant lorsque l’on sait que c’est ici son premier roman.
L’écriture poétique est omniprésente, faisant du récit un bijou de métaphores, dont la plus récurrente est celle du rouge, ayant trouvé plusieurs explications : cette couleur est d’abord celle de la vie qui fait devenir femme (par les règles) et qui permet de transmettre la boîte au fil des générations ; c’est aussi l’Espagne, ses couleurs et sa chaleur ; c’est enfin la violence du monde où vivent Frasquita et ses enfants (les accouchements, les combats de coqs, la révolution, l’ogre…). Cette écriture poétique est parfaitement adaptée au récit, tout en magie et en sensibilité.
A cette écriture s’ajoute en plus un découpage pertinent en trois parties et en petits chapitres qui, bien qu’inégaux, sont idéaux pour le rythme du récit et le rapprochement fait avec le genre du conte.

Un très beau conte, poétique, touchant et délicat, qui donne vie à l’été d’une manière plutôt surprenante ! 

 

Compte-rendu écrit par : EmmaDorian

Sous le signe du scorpion de Maggie Stiefvater

Maggie Stiefvater
Sous le signe du scorpion
Hachette (BlackMoon), 2012
Traduit par Camille Croqueloup

4e de couverture
Nous sommes le 1er novembre, quelqu’un va donc mourir aujourd’hui. On fait courir les chevaux entre l’eau noire et les falaises de craie. L’exercice est périlleux, toujours ; mais jamais autant qu’aujourd’hui, quand des vies sont en jeu.
Chaque année au mois de novembre se déroulent les courses du Scorpion. Les cavaliers doivent tenir le plus longtemps possible sur leurs dangereuses montures, des étalons de mer cannibales. Cette année, Sean Kendrick, 19 ans, tente de nouveau sa chance, bien décidé à arriver premier. Puck Connolly, quant à elle, n’aurait jamais imaginé participer un jour à la course. Mais le sort en a décidé autrement.
Certains concourent pour gagner, d’autres pour survivre.

Mon avis
L’histoire se déroule sur une île au parfum d’Irlande, on imagine une de ces petites îles presque noyées dans l’océan, aux rivages battus par les flots entre deux accalmies. Cet univers est à lui seul un personnage du roman, avec ses coutumes intemporelles entretenues par l’apparition annuelle de cette curieuse espèce que sont les chevaux de mer. Passionnée de chevaux autant que de mythologie et de traditions celtiques, j’ai tout de suite plongé dans l’atmosphère magique où se joue cette intrigue.

Sean Kendrick et Puck Connolly sont deux versions différentes d’un même volcan : face aux circonstances défavorables, l’un oppose un calme apparent, tout en maîtrise, attendant peut-être le moment propice pour agir ; l’autre bouillonne, explose, cherche à faire front sans se laisser emporter par le flot des événements, quitte à aller plus loin que ses intentions initiales, et à se mettre à dos une bonne partie de la population de son île. Forcément, leur rencontre fait des étincelles.

Le récit est porté en alternance par les deux héros, suivant deux chemins d’abord parallèles, qui se rapprochent et s’éloignent avant de se rejoindre dans l’enjeu qui décidera de leur destin.

J’ai aimé tous les personnages, y compris ces mythiques et féroces chevaux de mer domptés par la magie autant que le talent, et cette île envoûtante dont certains rêvent de s’échapper tandis que d’autres y puisent leur énergie vitale. Les personnages secondaires ne sont pas négligés, entre îliens ancrés à leur petit bout de terre au milieu de la mer et « continentaux » qui tâchent de trouver leur place. Tous contribuent — volontairement ou non – à rapprocher les deux héros !

Ma fille adolescente n’a pas fait dans le détail : elle a tout aimé. Le fait qu’elle n’ait pas lâché le livre de la première à la dernière page est assez éloquent. Au final, une lecture rythmée et énergique, pour les jeunes de tous âges qui aiment les légendes fantastiques et les sentiments sans froufrous ni fanfreluches.

Merci à Livr@ddict et aux Éditions Hachette pour ce partenariat qui m’a donné l’occasion de partager une lecture avec ma fille et de découvrir une auteure dont je lirai volontiers d’autres œuvres !

L’héritage de John Grisham

Résumé :

Trouver cent mille dollars en billets de banque dans une maison vide… un rêve ! C’est celui que vit Ray Atlee. Son père vient de mourir, son frère n’est pas encore arrivé dans la demeure familiale; il est seul face à l’argent. Mais très vite, Ray découvre que ces sacs poubelle qu’il traîne partout derrière lui sont porteurs de mort. La question devient vitale : pourquoi son père, un juge honnête et pauvre, avait-il chez lui une telle fortune ? John Grisham continue, livre après livre, de démonter les rouages les moins reluisants de la machine juridique américaine et jette aujourd’hui un éclairage implacable sur les procès en nom collectif. Normalement destinés à rendre justice aux victimes des abus d’un mercantilisme cynique, ces procès peuvent se changer en curée, et leurs protagonistes en loups assoiffés de sang… ou plutôt de dollars. Un « page turner » intelligent, qui appuie là où ça fait mal.

Mon avis :

J’ai beaucoup aimé cette histoire qui est assez prenante et bien construite. Les chapitres relativement courts permettent une bonne progression de l’histoire, qui tourne autour  de  l’enquête que mène Ray Atlee pour connaitre l’origine de l’argent. C’est lors de cette enquête que Grisham nous présente un avocat, French, et sa « spécialité » : les procès en nom collectif. On voit bien lors de cette présentation que Grisham dénonce ce système  dont certains avocats profitent pour s’enrichir (ceux qui, comme French, font leur beurre sur le malheur des autres). De plus, l’histoire est ponctuée par de nombreuses anecdotes ce qui la rend intéressante  car ces anecdotes présentent  le protagoniste sous différents jours. La conclusion du livre est en revanche totalement inattendu car la personne qui traquait Ray Atlee est la dernière personne à laquelle on s’attendait, et l’on s’aperçoit des vices de l’argent et à quoi il peut mener au dernier chapitre. Cette conclusion, quoi qu’il en soit, laisse à réfléchir mais ne laisse en aucun cas indifférent.

Ma note : 8/10

Merci d’avance.