4ème de couverture
Cent ans retrace la vie de plusieurs générations de femmes.
Celle de Sara Susanne, de sa fille Elida, et de sa petite-fille, Hjordis. On y découvre les hommes qu’elles ont voulus, ceux qu’elles ont eus et les nombreux enfants auxquels elles ont donné naissance. La petite Herbjorg, elle, appartient à la quatrième génération de la famille. Son histoire est celle d’une fillette qui se cache dans une grange pour échapper à son regard à lui. Elle possède un carnet et un crayon jaune qu’elle taille avec un petit canif.
Sa seule issue est d’écrire pour mieux gommer les embûches trop tôt tendues par la vie. Et filer vers l’avenir comme on grimpe aux arbres pour approcher les oiseaux.
Avis
Cent ans a été une très belle découverte. J’ai trouvé ce roman magnifique, et j’ai été très touchée par les destins de ces quatre générations de femmes, dans les îles du nord de la Norvège. Les récits de ces quatre femmes et de leurs familles s’entrecroisent, et dévoilent des figures terriblement attachantes.
En premier, on découvre Herbjorg, la petite fille un peu farouche. C’est sans doute le personnage qui m’a le moins touchée… Elle est assez peu développée, et avant qu’on ne découvre l’histoire de sa mère, dans le dernier tiers du livre, elle ne m’a qu’assez peu touchée. Mais à la fin je l’ai finalement appréciée, même si je me suis moins attachée à elle qu’aux autres.
Il y a ensuite Sara Susanne son arrière grand-mère, que j’ai beaucoup aimée : mariée à un bègue qu’elle n’aime pas vraiment, elle apprend à se satisfaire de sa vie, à y trouver du plaisir, et son aventure mouvementée avec le peintre est vraiment émouvante.
On découvre parallèlement à l’histoire de Sara Susanne celle d’Elida, sa fille qui s’est mariée sans son consentement, qui a un mari malade et une famille nombreuse à sa charge, et qui tient courageusement son foyer. C’est peut-être mon personnage préféré, j’ai aimé sa force et à la fois sa fragilité devant les épreuves qu’elle endure. J’ai adoré suivre sa vie à Kristiana (Oslo), et les aventures du quotidien de tous ses enfants, qui m’ont tous beaucoup touchée.
Pour finir, il y a Hjordis, la dernière fille d’Elida et maman de Herbjorg, qu’on suit au début à travers la vie d’Elida, et qu’on découvre surtout à la fin du roman, jeune adulte, et c’est bien dommage. Cette figure n’est pas aussi développée que les deux précédentes mais ce qu’on en découvre me l’a rendue proche, par sa détresse qu’on devine facilement.
Herbjorg Wassmo nous livre donc toute une galerie de portraits attachants et de caractères forts, et j’ai adoré suivre ces nombreux personnages, même si je me suis parfois un peu perdue dans les figures secondaires lorsque je les retrouvais d’une partie à l’autre… Ce roman fait la part belle aux femmes, et quel plaisir de découvrir ces personnalités fortes ! Mais au-delà de ces femmes, on découvre la vie pendant 100 ans dans ces contrées nordiques, l’évolution de la technologie, la peur des naufrages, les accouchements… Et tous ces détails de la vie quotidienne rendent ce roman encore plus poignant, c’est un aspect du livre que j’ai beaucoup aimé, et que j’ai trouvé très intéressant.
J’ai terminé ce roman avec une petite pointe de nostalgie, c’est dur de quitter ces personnages auxquels on s’attache pendant ces 500 et quelques pages…