Peter Pan de James M. Barrie

Je m’attendais à une histoire plutôt enfantine, ressemblant à la version Disney, mais ce n’est pas du tout le cas. Peter Pan tue les pirates sans aucun scrupule. Oui, ce n’est pas le Peter Pan que l’on connait. Pourtant ce Peter Pan est sans doute plus attachant. Sa peur de grandir est beaucoup plus traité et on se rend compte qu’on est comme lui; on a peur de grandir. Par contre, le personnage de Wendy m’a moins plus, elle est trop niaise. Elle est, de ce fait, beaucoup moins attachante. On a plus envie de l’a secoué et lui dire de grandir un peu.

Pour ce qui est de l’écriture de l’auteur, elle est plutôt spéciale. Il intervient de nombreuses fois, il explique avant de nommer, nous dit qu’il n’a pas le choix de l’histoire, nous donne des indices pour la suite, etc. Au début j’ai eu du mal à m’habituer à son écriture mais au final on si fait assez vite.

Maintenant parlons de l’histoire, elle a du mal à se mettre en place et le début est assez long. Il y a plus de description et d’explication que de péripétie. Ce qui est dommage. Le livre manque d’action et certain point ne sont pas assez développé ou vite traité comme la « mort » de la fée clochette.

Pour conclure, je dirais que ce livre est sympathique mais la lecture est parfois longue et lassante. L’histoire en reste toutefois original et attrayante.

Au commencement, il y avait Bob de Meg Rosoff

Nom: Au commencement il y avait Bob

Editions: Black Moon

Note: 1/5

Résumé :

Et si Dieu n’était pas ce vieux sage barbu que tout le monde imagine ? Comment réagiriez-vous si vous découvriez que votre destin est entre les mains d’un adolescent prénommé Bob, aux mœurs légères, égocentrique et à qui le sort du monde importe peu ? La mère de Bob a gagné la Terre lors d’une partie de poker réunissant plusieurs dieux, mais ne voulant pas s’en occuper, elle l’a confiée à son fils qui créé le monde en à peine six jours par manque de motivation. Et puis il rencontre Lucy, une humaine, dont il tombe follement amoureux. Et quand l’amour vient frapper à la porte de Bob, on peut être sûr que les catastrophes sur terre vont s’enchaîner…

Mon avis :

Bob, un jeune ado comme les autres, en tant que Dieu…
Voilà un concept intéressant bien que pas à la hauteur de mes espérances .
L’histoire aurait pu être bien mais le fait est que je n’ai pas aimé, Bob est trop immature pour un héros : sexe, amusement, voilà tout. Et ce qui provoque l’histoire? Il a envie d’une fille. Voilà pour moi le vrai résumé. Meg Rosoff n’a pas pu m’emmener voyager mais ce n’est que moi et mon avis.
Il y a eu des moments agréables au demeurant, comme au moment où l’aimée de Bob le trouve fou ; ce passage est très drôle. Mais ces moments sont rares voir inexistants.

La fille dont Bob tombe amoureux est Miss Parfaite : belle, intelligente et gentille. La mère de Bob est l’alcoolique de service, et enfin le valet de Bob est l’intello incarné.
Les personnages ne sont pas très intéressants, au même titre que l’histoire.
Le livre en lui-même est mal écrit dans le sens où ce n’est pas fluide.
Le message concernant Dieu, c’est qu’il ne sert a rien, et ce n’est pas très agréable de remettre ses idées en question à cause d’un livre de fiction. La création ici est présentée comme un hasard; c’est un hasard si Bob est Dieu, s’il est beau… Tout son monde est un hasard, le temps ou encore les gens !

Ce livre n’a pas été mon préféré mais reste lisible sans se forcer.

Merci aux éditions Black Moon et à Livraddict pour ce partenariat merci.

Cent ans de Herbjorg Wassmo

4ème de couverture

Cent ans retrace la vie de plusieurs générations de femmes.
Celle de Sara Susanne, de sa fille Elida, et de sa petite-fille, Hjordis. On y découvre les hommes qu’elles ont voulus, ceux qu’elles ont eus et les nombreux enfants auxquels elles ont donné naissance. La petite Herbjorg, elle, appartient à la quatrième génération de la famille. Son histoire est celle d’une fillette qui se cache dans une grange pour échapper à son regard à lui. Elle possède un carnet et un crayon jaune qu’elle taille avec un petit canif.
Sa seule issue est d’écrire pour mieux gommer les embûches trop tôt tendues par la vie. Et filer vers l’avenir comme on grimpe aux arbres pour approcher les oiseaux.

Avis

Cent ans a été une très belle découverte. J’ai trouvé ce roman magnifique, et j’ai été très touchée par les destins de ces quatre générations de femmes, dans les îles du nord de la Norvège. Les récits de ces quatre femmes et de leurs familles s’entrecroisent, et dévoilent des figures terriblement attachantes.

En premier, on découvre Herbjorg, la petite fille un peu farouche. C’est sans doute le personnage qui m’a le moins touchée… Elle est assez peu développée, et avant qu’on ne découvre l’histoire de sa mère, dans le dernier tiers du livre, elle ne m’a qu’assez peu touchée. Mais à la fin je l’ai finalement appréciée, même si je me suis moins attachée à elle qu’aux autres.
Il y a ensuite Sara Susanne son arrière grand-mère, que j’ai beaucoup aimée : mariée à un bègue qu’elle n’aime pas vraiment, elle apprend à se satisfaire de sa vie, à y trouver du plaisir, et son aventure mouvementée avec le peintre est vraiment émouvante.
On découvre parallèlement à l’histoire de Sara Susanne celle d’Elida, sa fille qui s’est mariée sans son consentement, qui a un mari malade et une famille nombreuse à sa charge, et qui tient courageusement son foyer. C’est peut-être mon personnage préféré, j’ai aimé sa force et à la fois sa fragilité devant les épreuves qu’elle endure. J’ai adoré suivre sa vie à Kristiana (Oslo), et les aventures du quotidien de tous ses enfants, qui m’ont tous beaucoup touchée.
Pour finir, il y a Hjordis, la dernière fille d’Elida et maman de Herbjorg, qu’on suit au début à travers la vie d’Elida, et qu’on découvre surtout à la fin du roman, jeune adulte, et c’est bien dommage. Cette figure n’est pas aussi développée que les deux précédentes mais ce qu’on en découvre me l’a rendue proche, par sa détresse qu’on devine facilement.

Herbjorg Wassmo nous livre donc toute une galerie de portraits attachants et de caractères forts, et j’ai adoré suivre ces nombreux personnages, même si je me suis parfois un peu perdue dans les figures secondaires lorsque je les retrouvais d’une partie à l’autre… Ce roman fait la part belle aux femmes, et quel plaisir de découvrir ces personnalités fortes ! Mais au-delà de ces femmes, on découvre la vie pendant 100 ans dans ces contrées nordiques, l’évolution de la technologie, la peur des naufrages, les accouchements… Et tous ces détails de la vie quotidienne rendent ce roman encore plus poignant, c’est un aspect du livre que j’ai beaucoup aimé, et que j’ai trouvé très intéressant.
J’ai terminé ce roman avec une petite pointe de nostalgie, c’est dur de quitter ces personnages auxquels on s’attache pendant ces 500 et quelques pages…

Swap civilisations Antiques

En m’inscrivant sur Livr’Addict j’ai découvert les swaps et le le premier auquel je me suis inscrite est celui des Civilisations Antiques proposé par Agnah, que je remercie.
Notre organisatrice avait opté pour une chaine de colis, j’ai donc envoyé un colis à Abrakan et reçu un colis d’Achille49.

Le contenu du colis :

* 1 ou 2 livres (ou plus)
* 1 ou 2 marque pages (ou plus)
* 1 surprise
* 1 gourmandise
* 1 petit mot sympa (lettre, carte…)

Et voici donc le contenu du colis qu’Achille m’a gentiment envoyé :

Bien sûr la gourmandise (sablés au chocolat) n’a pas être présente dur la photo pour cause de « dévoration » totale et irrémédiable donsmofb (37) .

Il y avait donc la trilogie d' »Inca » de Daniels, « le gout de l’inde » au Mercure de France, « le paravent de laque » de van Gulik (que je connais de nom mais je n’avais jamais lu), un hors série du nouvel Obs sur les civilisations anciennes, six petits bouddha qui parviendront peut-être à m’apporter la zénitude dont je manque et une chouette figurine/porte-clés thailandaise (et de fabrication écologique et équitable).

Merci encore à Achille pour ce colis qui va m’occuper un moment et à Agnah pour l’idée du swap!!!!

La concession du téléphone de Andrea Camilleri

Grace au Mini Swap sur Wish List organisé par Nelcie, JulieBlack m’a envoyé cet excellent roman d’Andrea Camilleri, auteur sicilien du siècle dernier. J’avait déjà,lu d’autres romans de cet auteur et je n’ai pas été déçue par ce petit roman savoureux.

Le scénario est des plus simple : à la fin du XIXéme siècle un sicilien quasiment ordinaire et quasiment honnête écrit à la préfecture locale pour obtenir la concession d’une ligne téléphonique qui permettrait la liaison entre son entrepôt de bois et la maison de son beau-père… Une petite maladresse épistolaire va trouver écho auprès de la paranoïa bureaucratique, de la corruption généralisée, des méandres politiques et des affaires mafieuses. Une véritable réaction en chaine politique au royaume d’Ubu… Camilleri aimait à dépeindre son ile natale jusque dans ses travers et il nous livre le portrait hilarant et terrible d’une Sicile éternelle.
L’écriture est jolie, attrayante et n’est pas sans une ironie mordante.

Un grand roman et surtout un grand auteur à découvrir.