Si c’est un homme de Primo Levi

Titre : Si c’est un homme
Auteur : Primo Levi
Edition Pocket 10/18
Genre : Témoignage

Approche:
Ce livre est le témoignage de Primo Levi sur sa vie quotidienne de déporté au camp d’Auschwitz III – Morowitz depuis son arrestation dans le maquis italien en Janvier 1943 à l’arrivée des Russes en Janvier 1945. Morowitz était un camp de travail pour hommes. Les prisonniers participaient à la construction d’une usine de caoutchouc, la Buna, qui n’a jamais fonctionnée du temps des « Lager».
Primo Levi nous propose ici sa vision personnelle.
De nombreuses phrases m’ont interpellées, vous en trouverez ici quelques-unes.

Un récit-témoignage :
J’ai beaucoup apprécié la démarche de Primo Levi qui, avec une rigueur scientifique, effectue un compte-rendu très précis et ne cherche ni à expliquer ni à juger.
Il expose simplement et douloureusement.
Cette observation lui évite d’aboutir à un récit manichéen mais lui permet toutefois de parvenir à « une connaissance diabolique de l’âme humaine » (p137)
J’ai apprécié son regard sans concession sur l’attitude de l’être humain confronté à la déshumanisation.

Primo Levi semble profondément aigri par l’âme humaine et bien que son discours cherche à être le plus rigoureux possible, celui-ci est bien trop raide, il est encore manifestement en état de choc lorsqu’il écrit ces lignes. Ce texte a été publié pour la première fois en 1947, la libération du camp est encore récente.
Pourtant, à plusieurs reprises dans son récit, Primo Levi laisse transparaitre sa colère.
Cette colère intérieure se ressent surtout lorsqu’il surprend le regard du Dr Pannwitz qui ne le regarde pas comme un être humain; il en est profondément choqué, de même lorsque le Kapo Alex s’essuie la main sur lui.

Les vingt dernières pages du livre sont différentes.
Elles constituent un appendice ajouté en 1976, elles posent des questions et apportent des explications. Ces pages présentent un homme changé, très différent de celui qui écrivait 30 ans plus tôt. Son regard s’est assoupli, il montre plus de compassion. Il s’est réconcilié avec sa propre humanité.

Plus de Passé/ Pas de Futur
Dès le début de sa déportation, Primo Levi constate que se souvenir ne peut générer que de la souffrance supplémentaire. S’il n’y a plus de passé, aucun futur ne peut exister et inversement, sans avenir, le passé n’a plus de sens.

Les déportés savaient que très peu reviendraient. Aucune issue positive n’était envisageable.
Nous ne reviendrons pas. Personne ne sortira d’ici, qui pourrait porter au monde, avec le signe imprimé dans sa chair, la sinistre nouvelle de ce que l’homme, à Auschwitz, a pu faire d’un autre homme (p81)

Comble du cynisme, lorsque les déportés évoquent leur propre destinée, ils parlent de l’unique sortie possible: la Cheminée avec un grand « C ».

Le sens des mots
Dans le triste quotidien du « Lager », certains mots perdent tout sens.
Nous disons « faim », nous disons « fatigue », « peur » et « douleur » nous disons « hiver », et en disant cela nous disons autre chose, des choses que ne peuvent exprimer les mots libres, créés par et pour des hommes libres qui vivent dans leurs maisons et connaissent la joie et la peine. (p192)

Primo Levi prend son lecteur à témoin, les valeurs fondamentales ne peuvent plus avoir de sens.
Qu’est ce que le bien, le mal, le bonheur, le malheur? Dans le camp, plus aucun point de repère ne subsiste.

Primo Levi essaie de décrire cet enfer et de le faire comprendre le mieux possible à ses lecteurs mais il se rend compte de la difficulté de cet exercice car si nous ne parlons pas le même langage comment pourrions nous comprendre?
Au bout de quinze jours de Lager, je connais déjà la faim règlementaire, cette faim chronique que les hommes libres ne connaissent pas, qui fait rêver la nuit et s’installe dans toutes les parties de notre corps… (p51)

La déshumanisation
Primo Levi s’interroge sur la machinerie mise en oeuvre par les nazis et l’analyse.
Enfermez des milliers d’individus entre des barbelés, sans distinction d’âge, de condition sociale, d’origine , de langue, de culture et de mœurs, et soumettez-les à un mode de vie uniforme, contrôlable, identique pour tous et inférieur à tous les besoins: vous aurez là ce qu’il peut y avoir de plus rigoureux comme champ d’expérimentation pour déterminer ce qu’il y a d’inné et ce qu’il y a d’acquis dans le comportement de l’homme confronté à la lutte pour la vie. (p133)

Il constate qu’au sein du Lager, les relations humaines suivent des cheminements inextricables car la survie individuelle prime. La communauté n’existe pas.
…des hommes et des hommes, des esclaves et des maîtres, et les maîtres eux-mêmes esclaves ; la peur gouverne les uns, la haine les autres ; tout autre sentiment a disparu. Chacun est à chacun un ennemi ou un rival. (p59)

S’adapter ou mourir
Primo Levi montre que les gens peuvent réagir différemment lorsqu’ils sont face à la mort.
Il décrit le processus qui pousse certains à accepter des avantages au dépend de leurs camarades. Il en a lui-même bénéficié puisqu’il travaillait au Laboratoire.
Entre les différentes populations victimes du camp se sont instaurés des rapports de dominants-dominés, de haine et de rivalité.

Il décrit les petits trafics qui s’organisent au sein du Lager. Une micro-économie parallèle se met en place avec pour toute monnaie d’échange quelques bouchées de pain et de la soupe. Primo Levi  a lui-même participé à ces petits trafics (ex : trafic de balais).
Ici, il  n’est pas question de choix. Pour survivre, il FAUT entrer dans ce jeu-là et ne jamais se poser de question.
Avec ceux qui ont su s’adapter, avec les individus forts et rusés, les chefs eux-mêmes entretiennent volontiers des rapports, parfois presque amicaux, dans l’espoir qu’ils pourront peut-être plus tard en tirer parti. (p136)

Un personnage, Kraus, le hongrois, ne s’adapte pas au camp. Il continue à nier leur terrifiante organisation. Il refuse d’abandonner son humanité. Sa naïveté va le tuer mais Primo Levi y est sensible et éprouve de la compassion envers lui. Il lui fait cadeau d’une histoire qui raconte un faux rêve de bonheur.
J’ai trouvé ce récit très émouvant en imaginant le bonheur éphémère qu’ a pu ressentir Kraus alors que la réalité du camp est tellement différente.

Une lueur d’espoir et une étincelle de vie
Lorsque Primo Levi rencontre Lorenzo, un ouvrier italien qui travaille à l’extérieur du camp dans le cadre du travail obligatoire, une étincelle d’humanité résiste.
Lorenzo était un homme : son humanité était pure et intacte, il n’appartenait pas à ce monde de négation. C’est à Lorenzo que je dois de n’avoir pas oublié que moi-aussi j’étais un homme. (p191)

Alors que les troupes russes approchent, les déportés, malades ou trop faibles, restés au camp sont incapables d’envisager une liberté car leur préoccupation première est de survivre encore quelques heures. Primo Levi et quelques compagnons réussissent cependant à retrouver un semblant de solidarité pour survivre: amener un poêle, chercher de quoi se nourrir.

L’après…
Dans ce témoignage, Primo Levi fait peu référence à ce qu’il a appris après le camp. Il évoque cependant brièvement la longue marche des déporté affamés et affaiblis, trainés sur les routes lors de la débâcle allemande.
Vingt mille hommes environ, provenant de différents camps. Presque tous disparurent durant la marche d’évacuation : Alberto [son ami] fut de ceux-là. (p243)

Tout au long de ce récit, Primo Lévi ne cherche pas à expliquer quoi que ce soit.
Ce n’est que dans son appendice, qu’il dit avec un peu de dérision que lors de ses conférences il devient « le présentateur-commentateur de lui-même » (p276)
Il explique que les camps étaient un secret de polichinelle, personne ne croyait en cette vision inoffensive et politiquement correcte: dire « solution définitive » pour « extermination », dire « traitement spécial » pour « mort par gaz » ou dire « transfert » pour « déportation ». (p281).
Il explique la loi du silence : « ceux qui savait ne parlaient pas, ceux qui ne savaient pas ne posaient pas de questions, ceux qui posaient des questions n’obtenaient pas de réponse ». (p285)

Il cite le poète juif allemand Heine (1797-1856) qui dans une vision prémonitoire écrivait « ceux qui brûlent les livres finissent tôt ou tard par brûler les hommes ».
Il évoque l’atmosphère de « folie incontrôlée » qui a traversé l’Europe de part en part au cours des années 30-40.
Primo Levi conclus en constatant qu’ « en vivant, puis en écrivant et en méditant cette expérience, [il a] beaucoup appris sur les hommes et sur le monde ».(p314)

En conclusion:
Lors de la lecture de ce livre, je me suis souvenue des livres suivants :
« La voleuse de livre » de Markus Zusak qui relate dans un passage le défilé de ces hommes-zombies trainés par leurs gardes dans leur fuite.
« Le liseur » de Bernhard Schlink qui évoque également la longue marche de 400 femmes mortes dans l’incendie de l’église bombardée dans laquelle on les avait parquées.

J’ai lu des articles, des livres, j’ai vu des expositions et des films.
Le plus frappant de tous restera pour moi, le film « Nacht und Nabel » (Nuit et Brouillard) présenté aux classes de 3e sur grand écran dans la salle polyvalente de mon collège et suivi d’un échange avec un « rescapé », c’était il y a plus de 30 ans et je m’en souviens comme si c’était hier.

Ce livre m’a permis de me tourner vers ces gens qu’il ne faut pas oublier.
Je remercie Primo Levi mais aussi tous ceux qui ont réussi à raconter et à nous faire don de leurs témoignages dans l’espoir de ne pas perdre la mémoire.
Hélas, l’oppression de l’homme par l’homme subsiste toujours.

Absinthes & Démons d’Ambre Dubois

Synopsis :

Qui est réellement Lord Nermeryl ? Le diable, comme le laisse sous-entendre la rumeur ? Ou un jeune dandy un peu trop excentrique dont le passe-temps morbide est d’enquêter sur des affaires surnaturelles ?
Au fil des énigmes, en compagnie de sa fidèle compagne, la Corneille, le jeune homme goûte la saveur des âmes des êtres humains, découvrant les travers de l’humanité et y apportant sa propre justice… d’une manière bien singulière…

Avis :

Absinthes & Démons peut être considéré comme un recueil de nouvelles, en effet chaque récit correspond à une enquête que doit résoudre Lord Nermeryl, permettant par d’en apprendre un peu plus sur le Lord, mais également de côtoyer différentes créatures surnaturelles : fantômes, dieu, faë, …

« De nacre et d’écarlate » va emmener le Lord à quelques kilomètres de Londres, dans la demeure du baron de Castelbridge. Ce dernier à besoin de son aide afin de connaitre où se trouve James Wilson, le fiancé de sa fille Clare qui  a disparu la veille du mariage.
Dans cette première enquête nous découvrons Jorian, mais aussi son acolyte la Corneilles, aussi mystérieux l’un que l’autre. Le titre fait référence à la situation qui implique la venue du Lord (je ne peux en dire plus sans spoiler la personne)

Dans « Sangre de Dios » Lord Nermeryl à rendez-vous à Stonebury pour une nouvelle enquête. L’évêque de l’église lui explique que des prostituées ont été retrouvées mortes de façons étrange. Celui-ci souhaite que Jorian retrouve le coupable et le tue.
Cette seconde enquête m’a fait me poser encore plus de question sur Jorian. On pourrait presque croire que ce récit est  « une morale », nous indiquant qu’il ne faut pas courir deux lièvres à la fois, ou ne pas jouer sur deux tableaux en même temps, on ne sait pas les conséquences que cela peut avoir sur nous.

« La pierre levée » amène notre cher Lord Nermeryl dans une contrée assez mystérieuse sur invitation de sir Blackwood. Ce dernier à besoin de son aide pour  mettre fin aux soudaines disparitions de jeunes villageois. Jorian part là-bas afin de découvrir ce qu’il se trame là-dessous.
Tout comme pour la première enquête le titre va faire référence à la situation mais également renforcer envers le lecteur le sentiment qu’il ne faut pas se jouer du Lord au risque de « s’en mordre les doigts ». Ambre nous donne quelques indices supplémentaires sur ces personnages et notamment la Corneille, qui est toujours aussi énigmatique pour moi.

Dans « Funestre alliance » Jorian est engagé par la duchesse de Winnipeth, elle s’inquiète du comportement étrange qu’a sa fille. Cette dernière se met à parler toute seule et à entendre des voix. Le Lord va tout faire afin de découvrir ce que cache réellement ce phénomène. Au fil de ses investigations il va se rendre compte que la fille n’est pas folle et qu’il y a bien quelque chose de surnaturelle dans cette enquête.
L’auteur veut décidément nous embrouiller l’esprit quand à la nature de ses personnages, je ne saurais vraiment pas dire qui est Jorian, ni la Corneille. Ce n’est pas possible qu’il soit un mélange d’autant de créatures surnaturelles. Petite particularité qui s’était déjà vu dans un récit précédent, notre cher Lord aime aussi bien séduire les femmes que les hommes.

« La dame des glaces » est une entité qui vit au fond d’une grotte et fait les beaux jours des « terres du nord ». Or les villageois du village voisin jaloux que leur confrère n’aient pas de saison hivernale, requière les services de Lord Nermeryl.
Ce récit nous prouve une fois de plus qu’il ne faut vraiment pas se jouer du Lord.

Dans « Déchéance divine » Jorian est mandaté afin de retrouver une personne récemment disparue suite à l’arrivée d’une étrange statuette, qui à comme but bien particulier de servir un étrange personnage.
Dans cette nouvelle on en apprend un tout petit plus, notamment sur où vont les âmes que prend le Lord. L’auteur sème encore quelques indices sur la nature de Jorian, qui est de plus en plus étrange.

« Tentations » pourrait être le nom que porte cette étrange femme dont Jorian c’est « épris ». Suite à une missive reçu  de la part de cette mystérieuse personne et n’ayant pas de devoir envers son maitre à accomplir Jorian va tout faire pour venir en aide à cette femme.    Ce récit nous montre le côté humain de Jorian, on sait qu’il est tout sauf humain, or il éprouve des sentiments envers cette charmante inconnue. Ambre nous en dévoile également un peu plus sur sa campagne aérienne, notamment sur son apparence humaine.

Dans « L’orgue »  Jorian est appelé par des villageois qui voient la mort venir chaque fois que la musique de celui-ci est jouée. Or cet instrument sert surtout de vengeance.
Ambre nous donne encore des informations sur le Lord, notamment sur son maitre. J’avais ma petite idée quand à l’identité de celui-ci mais avec cette nouvelle elle se confirme.

Dans « La solitude de Lucifer » Jorian est amené à enquête dans Withby, ville balnéaire où de jeunes filles ont disparues. Pour cela il va se renseigner auprès des marins, et notamment sur les légendes de cette région, d’après ces derniers le Diable aurait élu domicile dans la ville.
Dernière nouvelle qui clore ce recueil, Ambre répond ainsi à mes questions, mais surtout aux hypothèses que j’avais émises. On apprend enfin qui est véritablement le maitre de Jorian, mais également qui il est et surtout pourquoi ou plutôt comment il en est venu à travailler pour ce maitre.  Ambre termine magnifiquement son récit, sans laisser de portes ouvertes quand à l’identité de ces protagonistes.

Je ne peux clôturer cette chroniques sans dire quelques mots sur Lord Jorian Nermeryl, tout au long de cette lecture Ambre nous donne des indices sur sa nature, mais c’est pour mieux nous embrouiller l’esprit les quelques pages suivantes. Jorian est resté un personnage énigmatique tout au long de cette lecture, même si l’auteure tel le petit poucet nous donne quelques miettes d’indices deci-delà. Jorian n’est pas qu’un simple Lord, c’est également un détective mais pas n’importe lequel, il est contacté uniquement par carte, et toute personne la possédant pourra bénéficier de son aide afin de résoudre l’affaire.
Comme de nombreux personnages masculins il est d’une beauté ténébreuse (dont l’illustration d’Anne Claire Payet rend hommage), avec un physique très avantageux, notamment avec son regard de fauve de couleur vert-doré. Il n’hésite pas à user de son charme, aussi bien auprès de la gente féminine que masculine pour obtenir des informations.
Ambre Dubois a si bien construit son personnage masculin, que je me suis posée durant toute ma lecture la question suivant : mais qui est Jorian ? J’ai émis différentes hypothèse, toutes plus farfelues les unes que les autres. Ma peur étant que l’auteure nous laisse sur notre faim, qu’elle ne nous dévoile pas la nature de son protagoniste, or ce n’est pas le cas. La révélation quant à l’identité du Lord se fait à la fin du livre, et je n’avais pas totalement tord.

La Corneille, personnage qui ne peut être dissocié de Jorian comme elle le suit pas à pas au fil de ses enquêtes, est un oiseau de sexe féminin qui a comme particularité de pouvoir s’exprimer. En effet elle parle et possède son propre caractère, qui est notamment assez possessif envers le Lord, jusqu’à faire des scènes de jalousies.

J’ai vraiment apprécié cette lecture, notamment la construction du récit. Le fait de dévoiler par petites doses quelques renseignements sur Jorian au fil de ces enquêtes,  nous force, nous lecteur à deviner ce qu’il est réellement. Chaque enquête a sa propre créature surnaturelle en toile de fond. Et ce livre ce fini vraiment, avec une fin sans laisser de portes ouvertes sur une quelconque suite.

Captive de L.J. Smith

Résumé :

Cassie a rejoint le groupe de lycéens le plus branché qui soit. Déchirée par les affrontements entre Diana et Faye, les deux meneuses du Cercle Secret, Cassie devra choisir : sauver New Salem avec Diana ou céder au harcèlement de Faye et surtout à son amour pour l’envoûtant Adam, un amour interdit qui menace de briser le cercle…

Mon avis :

Après avoir lu le tome 1 et vu le premier épisode de la série tv, j’ai enchaîné tout de suite avec le tome 2, parce que je ne voulais pas en apprendre trop avec la série qui n’est pas construite sur le même rythme. En même temps, comme il fait aussi partie de ma liste pour le challenge « Je vide ma bibliothèque » proposé par Ayma, ça tombe bien !

Et je ne suis pas déçue ! Ce tome est beaucoup plus dans l’action et l’utilisation de la magie.
Après avoir été initiée dans le tome 1 et avoir appris qu’elle est une sorcière, Cassie commence à se servir de ces pouvoirs avec le Cercle.
On fait un peu plus connaissance en même temps qu’elle avec les autres membres du Cercle.
J’aime beaucoup le ténébreux et imperturbable Nick, on a très envie d’en savoir plus sur lui, eh oui, encore un bad boy !

Comme toute adolescente, sorcière ou non, Cassie se cherche, va-t-elle pencher du côté du bien ou du mal ? Pour ne pas blesser Diana, elle se retrouve obligée d’obéir à Faye, elle s’enfonce toujours plus dans les mensonges et les trahisons, et finit par se persuader qu’elle est mauvaise. La magie noire et le mal vont momentanément l’emporter, mais la fin et les révélations qui sont faites sur l’histoire des familles de la Nouvelle-Salem vont créer une prise de conscience chez Cassie et lui faire choisir son camp, cette fois sans pressions.
Mais quelles en seront les conséquences ?
Attention, la dernière phrase de ce tome provoque un incontrôlable élan vers le tome 3, je conseille de l’acheter avant !!

L’intrigue est bien menée, on ne lâche pas le livre, mais par contre, je ne sais pas si  la VO est comme ça ou si c’est le fait de la traduction, mais le style « j’mange les mots » avec des apostrophes sans arrêt, est vraiment désagréable pour la lecture.

22 novembre 1963 d’Adam Braver

Présentation de l’éditeur :

À la manière de Short Cuts de Robert Altman, Adam Braver met ici en scène l’assassinat de J.F. Kennedy à travers certains acteurs du drame, premiers rôles ou figurants.

Autour de la figure centrale de Jackie Kennedy, quelques personnages vont vivre eux aussi une journée particulière : un tailleur de Dallas, dont le nom et le film amateur feront le tour du monde, un médecin de l’hôpital Parkland, qui pratiquera l’autopsie, le personnel de la Maison-Blanche chargé des enfants du couple…

Mêlant avec habilité la grande et la petite histoire, l’auteur nous fait pénétrer dans l’intimité des protagonistes du drame. Un roman hypnotique servi par une écriture magnifique de précision et par une construction ensorcelante.

Mon avis :

J’ai vu quelques films retraçant la mort de J.F. Kennedy comme le très célèbre « JFK » d’Oliver Stone et je pensais connaître bon nombre d’aspects de cet assassinat. Mais en réalité je ne voyais que la partie visible de cette tragédie américaine avec un retentissement à l’échelle mondiale.

Dans ce livre, j’ai pu toucher du doigt le ressenti de chacun. Celui de Jacky Kennedy, celui de Bobby le policier motorisé chargé de la droite de la mythique limousine présidentielle Lincoln, celui d’Abe le tailleur, celui du personnel de la Maison Blanche, … J’ai pu entrer dans leur intimité, dans leurs pensées si légères soient elles comparées à ce dramatique évènement.

L’auteur débute sa narration avec Jacky Kennedy réfléchissant à sa tenue pour ce rendez-vous à Dallas, ce tailleur rose devenu tristement célèbre qu’elle voudra pourtant garder toute la journée. N’est-il pas trop chaud pour la saison ? Mais non « Jack » la rassure, « une rose rose ». Un moment de tendresse et d’intimité, très loin de l’horreur que Jacky va vivre en ce 22 novembre 1963.
Dés le début, on imagine son état émotionnel lors de cette 1ère sortie officielle après le décès de Patrick, leur 3ème enfant. On la voit aussi s’interroger sur les menaces reçues à l’encontre du Président. Ne faut-il pas les prendre au sérieux ?

Tout au long du roman, on peut ressentir sa douleur. On est avec elle dans l’avion au côté du cercueil alors qu’elle essaie de lui transmettre un peu de sa chaleur. On la voit se « fissurer » tout en essayant de rester digne comme son rôle de 1ère Dame le lui impose. On la voit aux côtés de Johnson en train de prêter serment. Comment imaginer que quelques heures seulement après le décès de JFK, Jacky se retrouve partie prenante à un tel évènement ?

Les mots employés dans ce roman sont justes et nous font réellement sentir la peine de tous, leurs interrogations quant à leur avenir pour certains, l’envie de bien faire pour d’autres dans le but de rendre un dernier hommage digne du Président.

Dans les remerciements, il nous est indiqué « Si ce livre est en grande partie un travail d’imagination, certaines contributions précieuses ne peuvent être ignorées. » Naïvement, je pensais que je lisais des retranscriptions fidèles de témoignages. Je ne sais donc plus trop quoi penser, où sont les archives réelles, où est la partie fictives ? Tout ce qui concerne l’histoire américaine, tel l’enterrement de Lincoln ne peut, à mon avis, être une fiction. Mais quelle part de romance existe dans l’attitude de Jacky ou encore du personnel de la Maison Blanche ?

Je reste partagée sur cette lecture. Je l’ai apprécié car elle est faite de détails sur les pensées de chacun, sur l’histoire américaine comme les éléments sur l’enterrement du Président Lincoln. Malheureusement, j’aurais aimé que certains passages soient plus approfondis tel le ressenti de Kenny O’Donnell, l’Assistant Spécial de JFK, ou encore celui de Maud Shaw, la gouvernante des enfants.

Je conseille ce livre à des lecteurs voulant découvrir une autre facette du déroulement de la journée du 22 novembre 1963 même si, à mon sens, il manque de profondeur sur certains détails et ressentis.

Je remercie Livraddict et les éditions Le Livre de Poche pour me l’avoir fait découvrir ainsi que pour la confiance qu’ils m’ont accordée lors de ce partenariat. »

La nuit des Elfes de Jean-Louis Fetjaine

La nuit des Elfes de Jean-Louis Fetjaine

Editions Pocket – 263 pages


Résumé :

Lorsque les hommes ont exterminé les derniers royaumes nains le monde a sombré dans le chaos. Seuls les elfes pourraient s’opposer à eux, mais retranchés dans leurs immenses forêts, ils sont inconscients du danger qui les menace à leur tour.

Pour empêcher le duc Gorlois d’étendre la domination des hommes sur la terre, au nom de Dieu, le druide Merlin s’attache aux pas du chevalier Uter, l’amant de Lliane, la reine des elfes.

Investi du pouvoir de Lliane, Uter devient le Pendragon, chef de guerre de tous les peuples libres, et tient désormais entre ses mains le pouvoir de restaurer l’ordre ancien. Mais il lui reste à choisir entre l’amour de deux reines : Lliane, l’inaccessible, réfugiée dans son île d’Avalon ; ou Ygraine, si réelle, si humaine…

Mon avis :

Dans ce second volet de la saga, on retrouve Uter, Lliane et les autres. Le fil conducteur dans ce livre est la destruction des peuples de la Terre du Milieu. En effet, les hommes se battent contre les nains, et les elfes combattent les hommes.

Ygraine, personnage très peu présent dans le premier volet, devient un personnage à part entière dans celui-ci avec ses malheurs (nombreux), ses bonheurs et ses prises de positions. Quant à Lliane, elle est moins présente si ce n’est par les pensées qu’ont pour elle Uter et Merlin.

J’ai apprécié, aimant les histoires de Templiers, le lien que l’on peut faire entre la guerre des hommes contre les nains et la période des croisades, même s’il me semble que dans cet ouvrage les hommes se « cachent » derrière leur foi en un Dieu unique pour dissimuler leur amour, et leur quête, d’un pouvoir absolu.

Pour ce qui est des nains, j’ai trouvé la fin du royaume sous la montagne rouge terrible et en même temps incroyablement bien imaginée par l’auteur.

En ce qui concerne la légende arthurienne, apparaissent dans ce volet Avalon, Morgane et bien évidement Uter Pendragon, l’aimé des deux reines.

Note : 7/10