Autour de Londres de Lydie Blaizot

Synopsis :

Londres.
Sa Tamise, son célèbre pont, son brouillard, sa banlieue… et ses vampires.
Chef charismatique, mousquetaire, danger public ou simple quidam, chacun laisse une empreinte différente dans la Maison qu’il sert.
Cette non-vie, trop souvent imposée, plus ou moins bien acceptée, se heurte à la réalité des vivants qui viennent chambouler des existences dont ils ignorent tout.
Face à cette problématique, les vampires improvisent, s’adaptent, luttent pour demeurer dans l’ombre ou, au contraire, satisfaire de nouveaux appétits.

Partez à la découverte de ces individus hors du commun au travers de huit nouvelles où les lecteurs de La Maison de Londres retrouveront des personnages familiers

Mon avis :

Ce recueil composé de huit nouvelles raconte l’histoire des protagonistes rencontrés dans « La maison de Londres » (ndlr : autre livre de l’auteur aux éd. Petit Caveau), nous fessons donc plus ample connaissance avec ces personnages.
Il est important de lire les nouvelles dans l’ordre comme elles sont mises chronologiquement.
J’ai appréciée dans ce livre le fait que chaque nouvelle permet de découvrir un pan de la vie passée des personnages.
Le petit plus non négligeable de ce recueil vient des illustrations, réalisées par l’auteur, qui représente le ou les protagonistes de chaque nouvelle.

« La terreur des Hautes Terres » est la première nouvelle de ce recueil. Elle nous permet d’en apprendre un peu plus sur Jedediah, et comment il obtient son statut de chef. (ndlr : chef des vampires de la maison de Londres dans « La maison de Londres »).

« Les mousquetaires », cette nouvelle qui est une de mes préférée, raconte la rencontre entre Ruppert,  Arthur et Hubert, trois vampires de la maison de Londres, mais également pourquoi ils vont porter le surnom de « mousquetaires ».,

« Le roi George » est une nouvelle sur un autre personnage que l’on va rencontrer dans « La maison de Londres » : George Rampkin, (ndlr : « maitre » de Withechapel, un quartier de Londres).

«Fatum » porte sur Melody Applenewhorn, nouveau personnage comme on ne la rencontre pas dans « La maison de Londres ». Cette nouvelle est intéressante comme elle permet de se poser la question suivante : comment fait un vampire pour survivre quand il ne peut se résoudre à mordre.

« Le clown » est une histoire sur Matthew Cavendish, un autre vampire que l’on croisera brièvement dans « La maison de Londres ». Tout comme la précédente cette nouvelle permet d’apprendre comment un vampire fait pour subvenir à ces besoins.

« Piccolo » décrit l’histoire d’Andrew  Carmichael , vampire de son état, surnommé Piccolo. Nous avons ici affaire à un vampire non présent dans « La maison de Londres ». Si l’on doit résumer cette nouvelle ça pourrait être par cette phrase : « qui s’y frotte, s’y pique ».

« Premier fauteuil en partant de la droite » porte sur Masheck Darrow, un vampire succube qui se nourrir de la peur. Il essaye de monter une armée afin de prendre possession de la maison de Londres et ainsi devenir « chef » de cette organisation. Mais ces plans ne vont pas se passer comme il l’avait prévu.

Quand comme moi on a lu en premier « La maison de Londres » à la fin du livre on se pose certaines question, comme celle-ci : Mais qui à bien pu créer Donald Crump ? En effet le titre de la nouvelle porte très bien son nom,  « Le boulet » pourrait être associé à John Nollew, créateur de Donald Crump mais également à ce dernier. (ndlr : personnage qui apparait dans « La maison de Londres » et dont une partie du livre portera sur son histoire)

Je recommande fortement de lire ce recueil en premier, afin d’avoir l’histoire dans l’ordre chronologique et ainsi de bien comprendre les évènements qui se dérouleront au début de « La maison de Londres ».

Premiers pas sur le chemin de l’Aventure de l’édition

Il y a quelques mois, la Team était contactée par Vincent Beghin, administrateur du site Les Agents Littéraires, qui nous proposait un partenariat ayant pour but de faire découvrir aux lecteurs le monde caché et difficile de l’édition de jeunes auteurs.  Face à l’enthousiasme de nos membres pour une telle initiative et quelques discussions plus tard, un projet commun naissait : un cycle de rencontres thématiques avec des acteurs de la petite édition et de l’auto-édition intitulé « L’aventure de l’édition« .  Le thème du cycle de rencontres peut se résumer comme suit :

On estime que les « grandes » maisons d’édition acceptent environ 1 manuscrit sur 1 000 parmi ceux qui leur sont adressés. Autant dire qu’elles restent, pour la plupart des auteurs en devenir, un rêve inaccessible. Mais heureusement, pour se faire éditer, d’autres solutions, existent. Les petites maisons d’édition, d’une part,  dont on estime qu’elles acceptent environ 1 manuscrit sur 100. Mais aussi l’auto-édition et l’édition à compte d’auteur, où vous prenez vous-même en charge, en partie ou totalement, les coûts de de la production et de la commercialisation de votre livre. Alors, parmi ces solutions, lesquelles privilégier ? Que peut-on en espérer ? Quelles sont les bons plans et les arnaques ? Vous aurez toutes les répondes via le cycle de rencontres-débats que nous organisons, avec des éditeurs et des auteurs ayant tenté (et réussi) l’aventure de l’édition.

C’est ainsi qu’à partir d’octobre, nous vous proposerons chaque mois une interview interactive sur un thème touchant à l’édition de jeunes auteurs.  Un ou plusieurs acteurs expérimentés répondent à vos questions de façon à ce que le débat naissant de ces discussions vous permette de découvrir de l’intérieur le monde très sélectif de l’édition.

Notre première rencontre a eu lieu ce mercredi 5 octobre.  Derrière leur écran, deux représentantes d’une petite maison d’édition à la recherche d’auteurs débutants : Les 2 Encres.  Mesdames Nathalie Costes Nghien et Christiane Legris Desportes, respectivement directrice littéraire et directrice de collection Sciences Humaines, répondaient aux questions sur le thème : Comment séduire un petit éditeur ?

Thématiques abordées  : Qu’est-ce, pour vous, qu’un bon/ qu’un mauvais manuscrit ? Quels sont vos critères de sélection ? Comment les choix sont-ils pris ? Quelles sont les erreurs de débutant à ne pas commettre ? Quel type de réponses envoyez-vous aux auteurs refusés ? Peut-on attendre d’un petit éditeur plus d’explications qu’une lettre type ? Une petite maison d’édition, est-ce que ça rime avec plus de contacts avec l’écrivain, plus de rendez-vous, une prise en charge plus personnalisée ?

Les participants avaient visiblement beaucoup de questions en commun.  Le sujet qui les intriguait en priorité est le processus de sélection des manuscrits : qui choisit et sur quels critères ?  Nos invitées nous ont décrit en détail le fonctionnement de la sélection des manuscrits dans leur maison d’édition.

Elles nous ont d’abord assuré qu’aucun texte n’était refusé a priori (en-dehors de certains cas à la présentation particulièrement problématique).  Le texte reçu (par e-mail ou par courrier) est examiné et, éventuellement accompagné d’un petit mot des éditrices, envoyé à un comité de lecture composé d’une part de personnes sollicitées du fait de leurs compétences littéraires, de leurs liens directs avec la littérature ou de leur expertise dans le domaine de la collection, et d’autre part de « grands lecteurs » retenus après candidature.

Sur la base de critères liés notamment à la collection (Les 2 Encres en compte 18 !) et dans le respect d’une charte de fonctionnement, les membres du comité de lecture sollicités rendent dans un délai d’un mois un avis argumenté concernant le manuscrit.  Si les avis sont trop contrastés, c’est à l’éditrice et aux directrices littéraires que reviendra le dernier mot ; mais comme elles le disent elles-mêmes, « ce n’est pas parce qu’un manuscrit ne nous plaira pas à nous, directrices littéraires ou éditrice que nous le refuserons ».

Alors, qu’est-ce qui distingue un « bon manuscrit » d’un « mauvais » ?  Pour répondre à cette question qui intriguait plusieurs participants, je laisse à nouveau la parole à nos invitées :

Ce qui peut différencier un « bon » manuscrit d’un « mauvais » (bon ou mauvais, cela reste très subjectif) sera l’originalité du thème, la compétence d’un auteur à relater, écrire son texte, son histoire, le fait qu’il n’y ait pas « trop » d’incohérences, le style.
Nous distinguons de façon classique le fond et la forme. Le bon manuscrit est celui qui sait concilier les 2.

Ensuite, en fonction de l’appréciation du comité de lecture et des propres avis des directrices littéraires, quatre scénarios sont possibles :

1 – L’auteur est avisé d’un rejet ; dans ce cas-là il lui est précisé pourquoi son projet n’a pas été retenu.
2 – L’auteur est invité à retravailler ou à faire retravailler son texte pour le soumettre à nouveau.
3 – Le manuscrit est retenu sous réserve de corrections ou léger remaniement à envisager en commun.
4 – (le plus rare) Le manuscrit est retenu d’emblée. Un contrat d’édition est alors proposé.

L’ensemble du processus dure en général et à l’heure actuelle entre 4 et 8 mois.  Et puisqu’on est dans les chiffres, sachez, écrivains en herbe, que la concurrence est rude : sur un millier de manuscrits reçus par an, Les 2 Encres en publient entre 35 et 40 toutes collections confondues.  Nos invitées vous encouragent cependant à proposer vos textes : chacun recevra toute leur attention !

Une fois l’ouvrage édité, l’aventure ne s’arrête pas là.  Nos éditrices assureront aussi sa promotion.  Pour cela, une recette composée d’une bonne dose de charme, patience, volonté, foi et passion, et d’ingrédients éprouvés :

Nous avons dans notre équipe une chargée de communication à temps plein (Zoë Jaclin), et un diffuseur/distributeur. Nous sommes également sur Facebook et tous nos livres sont répertoriés sur l’ensemble des sites de ventes en ligne (Fnac, Amazon, Alapage, Decitre, etc.). Nous figurons également sur les bases de données des libraires : Electre et Dilicom.
Par ailleurs, nous favorisons au maximum les dédicaces en librairie et la présence des auteurs dans les salons de livres partout en France. Nous présentons aussi les ouvrages à des prix littéraires et concours selon leur thématique.

Alors, qu’est-ce qui distingue un petit éditeur d’une grosse maison ?  Nos invitées reconnaissent que Les 2 Encres n’a pas la taille ou l’impact de certaines autres maisons, mais l’édition chez un petit éditeur a aussi ses avantages :

Un premier élément de réponse essentiel : chez un petit éditeur, vous êtes (normalement) considéré comme un auteur et non pas comme un producteur de textes.
D’abord, la liberté d’échange entre l’éditeur et l’auteur, par exemple pour décider de la présentation du futur livre (illustration de couverture, présentation de la quatrième) et tout au long de sa création.
Ensuite, la durée du livre. Chez les « grands », le livre est mis au pilon au bout de 6 mois, voire 3 mois, voire moins si les libraires les retournent au bout de très peu de temps. Chez nous, tous nos titres existent encore depuis notre existence (14 ans) et sont encore disponibles pour la vente.
L’échange avec notre chargée de communication est permanent. Vous avez TOUJOURS une interlocutrice pour vous écouter, vous proposer, entreprendre des actions, bref, nous sommes là pour épauler un auteur et ne pas le laisser dans le vague, une fois son livre paru.

Cette discussion particulièrement intéressante a marqué un excellent départ pour notre cycle de rencontres.  Vous pouvez la lire en intégralité sur le forum. Je peux déjà vous annoncer en exclusivité notre prochaine rencontre, sur le thème « Comment sait-on qu’on a vraiment l’ « âme » d’un écrivain ? » qui aura lieu le vendredi 4 novembre à 20h !  Notez bien la date et venez nombreux poser vos questions à nos invités !

L’équipe Livraddict tient à remercier particulièrement nos deux invitées pour leur temps et les informations partagées, les participants pour leur enthousiasme et leur curiosité, et Vincent Beghin du site Les Agents Littéraires pour avoir participé à l’organisation de cette soirée !

Le dîner d’Herman Koch

A l’apéritif, un couple, Paul et Claire, en attend un autre pour dîner dans un restaurant de luxe. Babette et Serge arrivent à leur tour, complétant le quatuor et réunissant les deux frères Lohman pour une soirée en famille. D’emblée, une légère tension s’installe, on sent la rivalité poindre entre les deux frères. Paul paraît excédé par les manières empruntées de Serge, en tête à l’élection de Premier ministre du Danemark.
Arrive l’entrée, avec ses assiettes désespérément vides et son serveur trop envahissant. Les conversations vont bon train, superficielles et sans conséquences, permettant de découvrir davantage les personnages. L’agacement de Paul, le narrateur, croît, plombant l’ambiance festive du dîner et laissant présager une suite plus houleuse…
Au plat, le petit groupe s’est disloqué. Les femmes sont parties sécher leurs larmes à l’écart, Paul en a profité pour mener son enquête en fouillant dans le portable dérobé à son fils Michel et attend ce dernier au restaurant. Seul Serge reste à table, impassible. Cette fois, la tension est palpable. Petit à petit l’on découvre ce qui se cache derrière l’invitation à dîner et quel terrible crime Michel et Rick, le fils de Serge et Babette, ont commis. L’enjeu du repas devient tout autre et l’on sent la perturbation d’un père en proie à la peur. Cette peur de perdre son enfant, de ne pas savoir le protéger, mais cette peur également de lui avoir transmis ses démons et d’être responsable de toute cette violence…
Cette violence, sous jacente tout au long du texte, devient manifeste après le dessert, lorsque Serge annonce à tout le monde sa décision de dénoncer, lors d’une conférence de presse, le crime commis par leurs enfants. Dès lors, les avis divergent et chacun veut imposer à l’autre sa manière de voir les choses quitte à utiliser la force…

« Le dîner » nous offre un récit très sombre, magnifiquement orchestré autour d’un repas. Un huit clos aux apparences trompeuses qui, sous prétexte d’un repas en famille, s’avère être une accusation de la violence qui règne dans la société actuelle… Ici, rien n’est tout noir ou tout blanc et les personnages les plus sympathiques se révèlent être les plus inquiétants. Pour autant, si Herman Koch dénonce l’hypocrisie générale de la bourgeoisie, il ne prend pas parti pour un point de vue en particulier. Finalement, la question éthique est complètement écrasée par l’instinct primaire qui consiste à protéger son enfant au détriment de soi. Un texte fascinant, à la fois ambigu et dérangeant !

Magefeu d’Ed Greenwood

Auteur: Ed Greenwood
Editeur :Milady
288 pages

Résumé

Shandril, une jeune orpheline qui ignore tout de son passé, s’enfuit un jour de l’auberge de la Lune montante en compagnie d’une bande d’aventuriers. Au cours de son périple, elle est confrontée à l’une des créatures les plus redoutables des Royaumes. Et elle découvre alors que la seule énergie capable de vaincre ce mal doit transiter par son propre corps grâce à la magie du grand Elminster. Le sort du monde repose sur ses frêles épaules. Shandril devra trouver le pouvoir du magefeu ou mourir.

Mon avis :

La séquence de Shandril raconte les aventures de Shandril, une jeune servante à l’auberge de la lune fumante. Une nuit, elle décide de s’enfuir et de rejoindre la compagnie de la Lune écarlate. Au cours de son tumultueux voyage, elle découvre qu’elle possède le magefeu. Pour l’aider à le contrôler, elle pourra compter sur l’aide du mage Elminster, du jeune sorcier Narm et de nombreux autres acolytes.

L’histoire commence très rapidement, voir trop rapidement. On est immédiatement immergé dans l’univers des Royaumes Oubliés, ce qui est assez déstabilisant quand on découvre cet univers. J’ai donc eu des difficultés à me plonger dans ce roman. Un prologue ou une chronologie en complément de la carte placée au début du livre m’aurait aidée à appréhender plus facilement ce monde assez complexe. Néanmoins je pense que ce démarrage rapide ne doit pas être un inconvénient pour les lecteurs familiers des Royaumes Oubliés.

De nombreux personnages secondaires viennent en aide à Shandril au cours du roman. J’ai eu à de nombreuses reprises l’impression que l’auteur n’écrivait que pour les lecteurs connaissant déjà les Royaumes Oubliés car la grande majorité de ces personnages ne sont pas présentés ni même décrits. Je ne me suis donc pas particulièrement attachée à ses personnages. Je ne me suis pas non plus attachée aux personnages principaux. Shandril veut vivre une grande aventure mais pleure au moindre obstacle ! Seul deux personnages ont retenus mon attention : le mage Elminster et l’Ombrageuse.
Par ailleurs la construction du récit est assez particulière. L’auteur alterne très souvent de point de vue, et le changement de personnage se fait souvent de manière un peu brutale. Cela demande un petit moment d’adaptation, heureusement facilité par le style fluide de l’auteur.

En conclusion, je suis assez mitigée ! Je me suis souvent sentie frustrée de ne pas pouvoir vivre pleinement les aventures de Shandril à cause de ma méconnaissance de l’univers des Royaumes Oubliés. Je ne suis jamais rentrée vraiment dans l’histoire, mais comme le style de l’auteur est agréable et qu’il y a de multiples rebondissements, la lecture n’a pas été déplaisante. Je ne pense pas lire le tome 2 de cette saga à sa sortie. Mais comme j’ai beaucoup aimé le mage Elminster, je lirais très certainement les romans qui lui sont consacrés.

Pour finir je tiens à remercier les éditions Milady et Livraddict qui m’ont fait confiance pour chroniquer ce livre grâce à un partenariat

Chimères d’albâtre de Stéphane Soutoul

Synopsis :

Des êtres immortels rôdent dans les ténèbres. Depuis la nuit des temps, à notre insu, ils sont là, parmi nous. Leurs visages livides se détachent de la réalité aveugle pour hanter nos plus indicibles cauchemars, nourrir nos fantasmes les mieux enfouis. Le vampire ! Une source intarissable d’indécence et de malédiction.
Meurtrier impitoyable ou ange gardien, objet de désir ou incarnation des pires frayeurs, sensuel ou répugnant… Le buveur de sang peut refléter tout cela et bien plus encore.
Partagez la passion dévorante de cet adolescent fervent admirateur de Dracula et son engeance, découvrez l’histoire de cette femme brisée qui voit son âme ravivée par le plus énigmatique des amants, tremblez aux côtés de ce groupe de vacanciers aux prises avec une machine à tuer avide de mort, suivez le destin tragique d’une damnée en quête de vengeance…
Chimères d’albâtre explore le folklore du vampire tout au long de quatorze nouvelles modernes qui oscillent entre ombre et lumière. Une multitude de facettes pour effleurer la surface d’un mythe d’une richesse inouïe, toujours aussi vivace dans l’imaginaire populaire.
Un voyage sans retour en compagnie d’illusions à la perfection aussi sublimes que mortelles.

Mon avis :

Tout d’abord un mot sur l’apparence du livre, souvent l’emballage ne reflète pas forcément le contenue, mais ici cela s’avère totalement faux. La couverture est tout simplement magnifique, elle est l’œuvre de Cécile Guillot, qui à plus d’une corde à son arc, puisqu’elle est une talentueuse illustratrice (en cherchant j’ai pu découvrir d’autres illustrations tout aussi magnifique) mais également une auteure à suivre (A l’ombre des pleurs, éd. Cauchemars).

A travers ce recueil j’ai à nouveau était transportée dans l’univers que Stéphane à créer, il a cette écriture fluide dans laquelle on se laisse bercer, on plonge au cœur même de l’histoire jusqu’à en devenir acteur, or dans la plupart des nouvelles que j’ai pu lire je n’avais pas encore ressentie cela. Même s’il existe un dénominateur commun, chaque nouvelle possède sa propre identité, il n’y a pas de redites au niveau des personnages, des lieux ou des époques. C’est là où Stéphane à su ce démarquer par rapport aux autres.

La nouvelle « Dans les bras de la mort » nous emmène au cœur du Languedoc en 1944. Une rescapée et son bébé, tente de fuir de nuit les SS qui la pourchasse. Elle va trouver refuse au sein d’un sanctuaire dédié à une déesse. De là va réellement débuter cette histoire dont je ne peux en dire plus sans tous vous dévoiler.  Première nouvelle qui nous donne une très bonne mise en bouche. Ce recueil s’avère être très prometteur.

Avec « Miracle rue des sépultures » nous suivons la vie d’un jeune adolescent de 16 ans qui à une passion pour tout ce qui touche de près ou de loin le mythe du vampire. Lors d’une sortie nocturne avec sa petite amie il va faire une rencontre qui va bouleverser sa vie. Ce deuxième texte est riche en référence vampiriques aussi bien littéraire que cinématographique. Je me suis facilement identifier à ce personnage (même s’il est du sexe opposé dft012 ). La fin de cette nouvelle pourrait être caractérisée de « légende urbaine »

« La proie et le chasseur » donne tout de suite le ton, ici on se retrouve avec Henri, qui aime chasser les jeunes femmes seules, sous la pulsion d’une « voix » qui lui dicte ses faits et gestes. Assis dans un bar il repère une jeune femme seul, va-t-elle être sa victime ? Je vous laisse lire cette nouvelle pour le découvrir.
Dans  « Seconde chance » on suit une jeune femme maltraitée par son père, puis par son petit ami qui la pousse à se prostituer. Un jour il lui annonce qu’il l’a vendu, elle se retrouve alors sur le porche d’une somptueuse demeure d’un propriétaire énigmatique. Que cache réellement cette vente ?

« Motif de sang » nous amènes à Montpellier avec un inspecteur à la criminelle qui se rend sur une scène de crime particulièrement sanglante. Même si l’œuvre semble être le résultat d’un vampire, on peut facilement la transposée aux phénomènes actuels, en effet comme le dit l’adage : « l’homme est un loup pour l’homme »

Dans « Un héritage maudit » une jeune parisienne abandonnée par ses parents reçois un appelle d’un notaire qui lui annonce être l’unique héritière de son père (qu’elle n’a jamais vu, ni connu), ceci après des années de galère. Cet héritage s’avère être un bien immobilier en Lozère. Arrivée dans sa nouvelle demeure, et après s’être fait ses marques, elle fait la connaissance de sa nouvelle voisine, mais qui est-elle réellement ?

« Vampire cherche victime désespérément » est l’histoire d’Alfredo, vampire d’un demi-siècle qui vit sans l’aide des nouvelles technologies. A la recherche de nouvelles « proie » il se laisse tenter par les technologies modernes et opte pour l’acquisition d’un ordinateur. Il pense que cela va lui permettre de trouver plus facilement ces victimes. Mais parler à un écran ne reflète pas la réalité, s’il faudrait donner une moral à cette nouvelle ce serait qu’il ne faut jamais se fier à ce que l’on voit sur internet, les apparences peuvent être trompeuse.

Dans « Funeste renaissance » Samuel Delacroix, jeune homme d’affaire riche, n’a qu’un seul souhait : obtenir encore plus de pouvoir.  Une nuit sa vie va basculer, son souhait va-t-il être exaucé ? Avoir plus de pouvoir oui, mais le pouvoir à un prix …

Dans  « Lettre d’aveux » nous rencontrons Nicole, parisienne trentenaire et divorcée, qui voit sa vie anéantir à cause d’un mari violent. Elle rencontre lors d’une soirée de charité un jeune homme mystérieux qui va lui redonner goût à la vie. Après une semaine passée auprès de lui, elle retourne sur Paris, mais ne peut oublier ce charmant jeune homme. Elle lui écrit donc une lettre afin de lui dire ses sentiments. Un soir ne trouvant pas le sommeil elle décide de relire cette lettre …  Avec le titre je m’attendais à quelque chose de plus sombre et bien pas du tout, cette nouvelle est tout simplement magnifique, des 14 écrites c’est mon coup de cœur. A la lecture j’ai eu des frissons, on s’imagine être à la place de Nicole, devant son bureau, lettre en main, alors que l’on revit par procuration les moments passés. Souvent les histoires d’amour son un peu niaise, mais celle-ci pas du tout, on ne s’attend pas a une telle fin.

« Slasher in the night» c’est l’histoire d’un groupe de six amis essayant de remonter vers Paris après des vacances passées sur la côté d’azur. Sur le chemin du retour, un problème mécanique survient en lisière de forêt, certains vont partirent explorer les environs, jusqu’à aller profaner un lieu sacré. Que va-t-il en ressortir ? Vont-ils survivre à cette nuit en lisière de forêt ?

Dans « La déesse de sang » un homme nous narre son existence, ou plutôt son admiration pour une femme : Victoria, qui comme le laisse deviner le titre est une vampire. Sa passion dévorante va-t-elle permettre à cet homme de rester pour toujours auprès de Victoria ?

« Un amour interdit » est l’histoire d’une jeune prêtresse qui honorait la déesse du soleil. Elle rencontre une nuit un vampire qui va sceller son destin. Devenue « fille de la lune » elle n’oublie pas son amour pour le soleil. Deux siècles plus tard elle est enfin prête à revoir son amour interdit : le soleil.

Dans « Au nom de la vengeance » on rencontre Vénus assise dans un bar miteux à boire whisky sur whisky. Elle se remémore son passé, ainsi on apprend comment elle est devenue une vampire, mais surtout pourquoi elle est là, assise dans ce bar. Quels sont réellement ces intentions ?

Dans « L’ange pâle », une vampire très âgée nous raconte sa vie, nous confie comment elle à rencontré cet homme qu’elle nomme son « ange pâle ».

Tout premier roman de Stéphane que je lis, et je dois dire que j’ai passé un agréable moment de lecture, cela est en partie du à son style d’écriture fluide, qui m’a permis de plonger dans ces différents tableaux, comme chaque nouvelle peut être considérée comme un tableau. J’avais découvert cet auteur avec l’anthologie Or et Sang (éd. Petit Caveau) dans laquelle sa nouvelle « Confession nocturne » m’avait beaucoup marqué. Après quelques petites recherches (vive internet),  j’ai pu constater qu’il était également l’auteur du cycle des âmes déchues, dont le tome 1 est déjà sorti (Le mal en demeure, tome 1, éd. Petit Caveau), et le tome 2 arrivera en novembre 2011. Mais également de nombreuse nouvelles, soit parue dans des webzines, soit dans d’autre anthologie comme Sorcières et Sortilège (éd. Les Enfants de Walpurgis). Et bonheur, que vois-je Chimères d’albâtre, qui sera composé uniquement de nouvelle écrite par Stéphane sort en janvier, coïncidence ou non mon anniversaire arrivée en même temps, donc ni une, ni deux, c’est tout naturellement que je me suis faites offert ce recueil.

Toujours pas convaincu alors lisait bien ceci : amoureux(se) de vampire(s), ce recueil est fait pour vous, chaque personnage est unique, évoluant dans des univers, que ce soit époques, lieu ou rencontres différentes.