Le sixième commandement de William Muir

Résumé :

Récemment, l’Angleterre a fait un référendum pour savoir si le peuple désirait que la peine de mort soit de nouveau appliquée. Le oui c’est imposé à la population. Riley a été de ce « oui ». Pour lui, laisser des meurtriers, violeurs, pédophiles en liberté ne semblait pas juste. Mais voilà que l’Etat se rappelle à son bon souvenir et à ce pourquoi il a dit oui. En effet, Riley W. Scott comme ses semblables a signé pour faire partie de ceux qui appliqueront la peine de mort…

Mon avis :

On découvre donc Riley, un anglais, convoqué à un entretien avec le département de la justice. Il s’y rend par obligation et c’est là que sa vie bascule. Il tentera maintes et maintes actions pour échapper à ce qu’on pourrait appeler son destin mais le piège infernal se referme sur lui inexorablement. Il mesure à quel point un choix crucial peut se réveler pervers.

La première chose que j’ai envie de dire c’est que ce livre est particulièrement agréable à lire. Le style est tout en fluidité aussi les pages se tournent très vite et on a du mal à stopper sa lecture. Qui plus est le sujet est très intéressant, d’actualité et nous oblige à nous remettre en question. Je tiens à saluer l’écriture de William Muir qui m’a totalement séduite et qui m’a fait pénétrer dans son monde en deux pages.

Je note ensuite qu’aucune date n’est précisée, laissant au lecteur le choix de la période. Notons quand même que la civilisation est avancée, qu’elle ressemble traits pour traits à la nôtre. Une seule date, 1964 est évoquée, on sait donc que l’histoire se situe au moins une année après. Mais peu importe, que le roman se situe en 1970, en1995 ou en 2011 n’est pas l’intérêt de ce livre. Non, l’important c’est que l’époque à laquelle vit Riley pourrait être récente ou futuriste mais qu’elle traite d’un sujet actuel et houleux, qui pose déjà question à certains politiciens : la réhabilitation de la peine de mort !

Le seul petit inconvénient c’est que les personnages sont assez vulgaires lorsqu’ils parlent de sexe. Dès la deuxième page, le héros nous fait part de ses fantasmes aussi crument que possible. Je ne sais pas si le vocabulaire a délibérément été choisi mais en tout cas, je ne suis pas prude, loin de la, mais ça m’a semblé tout à fait inopportun !

Pour rentrer vraiment dans le roman, je dois dire qu’on a parfois l’impression que Riley est « testé » que toute cette histoire est une machination diabolique pour faire rentrer dans son crâne et le nôtre par la même occasion, ce qu’entraîne le vote pour la peine de mort. La torture mentale est plus ou moins bien rapportée mais réussit tout de même à montrer qu’une simple position telle que celle pour la peine de mort, n’est jamais aussi réaliste que la sanction définitive l’est. L’auteur semble nous dire que tant que l’on n’est pas personnellement confronté à ce qui est, finalement, un deuxième meurtre, on ne se rend pas compte de l’impact.

En finissant ce roman, j’ai été frappée par la représentation de la mort. Je ne sais pas si je vais arriver à bien m’expliquer mais je tente… On a l’impression, du moins je l’ai eue, que tout est dérisoire par rapport à la mort et pourtant, les rouages de la machine judiciaire sont extrêmement précis, allant jusqu’à calmer le condamné, comme si quelqu’un arriverait à banaliser la mort. Et à côté de ça, la réaction de Riley est tellement impliquée qu’on ressent bien les deux poids, deux mesures.

J’ai vraiment envie de vous encourager à lire ce livre. C’est une réelle réussite, ce roman se lit d’une traite et même si on ne peut pas le qualifier de thriller, il est tout aussi efficace. Lisez-le !

Ma note : 17/20

Le coeur de Rose de Claudine Senger

Résumé :

Rose est une adolescente qui vit dans une petite ville tranquille et trop ennuyeuse à son goût. Depuis le départ de sa meilleure amie et voisine, elle est complètement anéantie car elle était comme une sœur pour elle. Heureusement pour Rose, la rentrée des classes est pour très bientôt, même si ses autres amis/voisins sont très proches d’elle, elle se sent mieux en cours. Malgré ses espérances, sa première année de lycée ne se déroule pas comme elle l’avait imaginée.
Dans sa classe, un nouvel élève arrive, il est gentil mais très mystérieux. Elle se liera à lui et deviendra la meilleure amie de sa sœur.
Cette rencontre n’a rien de spontané, elle avait été organisée par ses nouveaux voisins pour sa protection, car sa vie est menacée à cause d’un « Talent » qu’elle possède et dont elle ignorait l’existence.
Un homme horrible ne veut qu’une seule chose : la rendre immortelle pour ensuite la tuer et récupérer son « Talent » !
Sa vie, habituellement si calme, devient une vraie tornade.
Entre le départ de sa meilleure amie et l’arrivée de ses nouveaux voisins, qui sont très différents de ceux qu’elle a toujours côtoyés, Rose est bousculée et tourmentée par le « Bien » et le « Mal ». Grâce à cette famille de cœur, elle va enfin découvrir ce qu’est réellement : la Peur, la Mort, l’Amitié et l’Amour. D’ailleurs, en se liant à cette nouvelle famille, elle devra garder un énorme secret !

Mon avis :

On m’a fait connaître ce livre par un lien facebook, et le lendemain sur LA, je vois qu’une LC était programmée par Lizi, donc comme il me tentait bien, je  l’ai acheté aussitôt.

Je suis d’habitude très bon public pour ce genre d’histoires, mais là mon avis est un peu mitigé…peut-être le signe qu’il faut que je passe à autre chose !
L’histoire ressemble sans doute trop à Twilight. Même si l’univers des immortels est différent de celui des vampires, il y a beaucoup d’éléments qui se ressemblent : l’histoire d’amour entre une humaine (Rosie) et un immortel (Illian), une famille d’immortels qui l’adore et la protège, une rivalité entre Illian et l’ami d’enfance de Rosie, Cédric, un des premiers immortels, Aristarque, qui veut la rendre immortelle pour lui prendre son « Talent »…
L’histoire d’amour entre Illian et Rosie est profonde et sincère mais pour moi l’émotion n’est pas passée ; certains passages auraient mérité d’être plus développés et d’autres relatifs à la vie quotidienne le sont trop.
Bien que le livre soit écrit à la première personne, on ne sait jamais vraiment ce que ressent Rosie, pas d’introspection sur ses sentiments ou ses émotions, ce qui fait qu’on a souvent l’impression qu’Illian tient beaucoup plus à elle que l’inverse.
Je me suis malgré tout attachée à tous les personnages, en particulier Euphie et Erasme, qui forment un couple presque plus touchant.
Au niveau langage, je ne suis pas sûre qu’à 16 ans, on emploie encore « mon papa, ma maman, mon amoureux », ça m’a fait bizarre en tout cas !
Les fautes d’orthographe, de syntaxe et de grammaire m’ont beaucoup gênée pour la lecture.
J’ai attendu l’action tout le long du livre, mais en fait elle ne vient pas : on attend longtemps le combat d’Erasme et quand il arrive, il est traité en quelques lignes, comme on en avait déjà eu une partie dans le rêve de Rosie, ça se passe très vite, et quand je m’attendais à ce que quelque chose ne se passe pas comme prévu, non, tout se passe comme prévu…

Quand j’étais dedans, j’avais quand même du mal à le lâcher, parce qu’on veut savoir comment les choses vont évoluer, mais finalement il n’y a pas de grandes surprises et je suis restée sur ma faim…je n’hésiterai pas malgré tout à lire la suite parce que j’ai aimé l’univers et les personnages !

Un bonheur insoutenable d’Ira Levin

Résumé

Dans le futur, les nations ont aboli les guerres et la misère. Mais à quel prix ? Gouvernés par un ordinateur géant, les hommes sont – à l’aide d’un traitement hormonal mensuel adéquat – uniformisés, privés de toute pensée originale. Dans un univers où il n’existe que quatre prénoms différents pour chaque sexe, le jeune Li RM35M4419 va hériter de son grand-père d’un étrange cadeau : un surnom, Copeau. Ce sera le début pour lui d’une odyssée qui va l’amener d’abord à s’accepter en tant qu’individu, puis à la révolte. Il n’est heureusement pas seul, d’autres ont décidé de se rebeller. Mais seront-ils assez forts pour lutter contre Uni, le super-cerveau informatique de cette humanité déshumanisée ?

Avis

Il s’agit du deuxième livre choisi dans le cadre du challenge « Je vide ma bibliothèque ». Il avait intégré ma PAL il y a très longtemps et une fois ma lecture achevée j’ai regretté de ne pas l’avoir lu avant car je l’ai tout simplement adoré.

Dans la lignée de 1984 et Du meilleur des mondes (qui font tous les deux partie de la liste de mes dix livres préférés) Ira Levin nous livre le récit d’un monde terrifiant, où l’uniformité est la règle. Les sentiments et émotions sont canalisés au moyen de l’injection de substances chimiques, le libre arbitre a été complètement aboli et la personnalité de chaque être humain a été minutieusement gommée. Même les caractéristiques physiques de chacun ont disparus.

Dans ce monde où tout est mis en œuvre pour que chacun soit heureux, de manière complètement artificiel, nous suivons l’évolution de Li, alias Copeau, de son enfance au côté d’un grand-père qui tente de lui faire comprendre la réalité de son monde, jusqu’à sa rencontre avec d’autres marginaux. Tout cela l’amène peu à peu à se révolter.
Copeau est un personnage extrêmement attachant qui, tout comme le Winston de George Orwell, tente de toutes ses forces de lutter contre un ennemi invisible surpuissant. Sa désillusion au moment de la découverte de la réalité de ce qui l’entoure est poignante et émouvante.

Un bonheur insoutenable fait partie des livres qui marque les esprits et qui fait réfléchir sur l’évolution de l’espèce humaine.

Yrmeline ou le chant des pierres de Bleuette Diot

Résumé :

Le beau et fougueux chevalier allemand, Lanz von Malberg, ne rêve que d’une chose : intégrer l’ordre militaire et religieux des chevaliers teutoniques. Au cours de l’été 1338, il quitte Mayence et prend le premier navire en partance pour l’Estonie. Là, de terribles épreuves l’attendent, mais Lanz n’en aimera pas moins ce pays farouche dont ni l’évangélisation ni la force des armes n’ont su réprimer l’âme irréductiblement païenne. Aux prises avec les sortilèges qui émanent de ces contrées mystérieuses, le jeune homme se verra rapidement confronter aux survivances d’un autre âge. Sous l’égide de la belle et sensuelle Yrmeline, commencera alors pour lui un éprouvant parcours initiatique dont il ne sortira pas indemne, tant l’amour qu’il conçoit pour elle le dévore. D’où Yrmeline tient-elle ses effrayants pouvoirs ? Quelle étrange et dangereuse société secrète a réussi à infiltrer les rangs de l’ordre teutonique ? En tentant de démystifier le redoutable chef du Temple Noir, Lanz découvrira les vestiges d’une incroyable civilisation disparue et l’étonnant message que véhiculent les tablettes d’argile de l’antique Mésopotamie. Sans le savoir, le héros de cette aventure hors du commun pourrait bien déchaîner les forces incommensurables de notre très lointain passé. Mais, heureusement, le vaillant seigneur pourra compter sur l’aide de Petras, un astucieux petit garçon et celle d’un vieil érudit breton dont les connaissances sont pour le moins surprenantes, elles aussi ! Au fil de ses tribulations, Lanz finira par découvrir le plus extraordinaire secret de tous les temps… Original et remarquablement documenté, ce premier tome d’une force rare saura tenir le lecteur en haleine jusqu’à la fin.

Mon avis :

L’histoire commence en France. Ce prologue nous emmène au cœur d’une histoire compliquée sur les Templiers, les rouages du pouvoir et les agissements secrets des prévots. J’ai lu ce livre dans le cadre d’un challenge avec Livraddict. J’ai été fabuleusement comblée lorsque j’ai su que j’allais enfin pouvoir lire ce roman qui m’attirait.

L’auteure aborde une histoire qui ne nous est pas familière ou du moins qui demande une connaissance de l’Histoire des pays de l’Est et c’est assez indigeste. La prolifération de noms à consonnace russe, parfois française ne rend pas la lecture aisée, surtout que ce qu’elle nous conte est pour la plupart du temps, de nouvelles données. J’admire l’érudition de Bleuette Diot car elle use de nombreux adjectifs riches qui, même en lisant beaucoup, ne sont pas connus du lecteur moyen, seulement, une fois encore, ça n’aide pas à la lecture car on aurait envie de consulter le dictionnaire ou à défaut des notes en bas de page, qui existent mais qui se trouvent à la toute fin du livre, or, ce serait pénible de s’y référer tout le temps et donc de tourner les pages régulièrement. Il me semble que la lecture gagnerait en fluidité avec un peu plus de simplicité. C’est navrant de demander à un auteur de s’adapter à son lectorat mais c’est ce que je ressens.

Toutefois, les critiques négatives vont s’arrêter là. Je ne lis que très rarement des livres historiques, je me suis essayée à l’histoire arthurienne plusieurs fois et j’ai une préférence pour Marion Zimmer-Bradley. J’ai donc eu du mal, au début du roman à accrocher avec le nombre important de personnages. Pourtant, insister sur les traits de chacun permet de bien entrer dans l’histoire « historico-thrillerienne » Quel plaisir de suivre les aventures de la belle Yrmeline !

Qui plus est, on découvre une mythologie, comme je le dis plus haut, qui ne nous est pas familière et c’est plaisant pour se documenter tout en prenant plaisir à suivre les aventures des personnages. On tutoie avec la grande Histoire, celle des croisades, de la conquète des pays de l’Est et d’Orient, tout en étant transportés à une période où les mystères foisonnent. C’est un vrai tourbillon, les héros s’entremêlent, s’aiment, se détestent… Une vraie épopée et je pèse mes mots. J’attends donc le second roman avec plaisir.

En résumé, une histoire qui nous promène de pays en régions moyenageuses entre les grands invasions de l’Eglise et les histoires de cœur des protagonistes. Achetez-le, vous ne serez pas déçus !

Ma note : 15/20

Succubus Heat de Richelle Mead

Présentation de l’éditeur :

Georgina Kincaid est un vilain, vilain succube : depuis sa rupture avec l’auteur de best-sellers Seth Mortensen, elle est devenue si insupportable que son patron Jerome, l’archidémon de Seattle, décide de la  » prêter  » à l’un de ses rivaux… et de lui faire jouer les Mata Hari. Mais Jerome est enlevé et Georgina perd ses pouvoirs ! Point positif : rien ne l’empêche plus de coucher avec Seth sans l’estourbir – sauf un détail: sa nouvelle petite amie.

Tout d’abord un grand merci à la team LIVDRADDICT et aux éditions MILADY de m’avoir permis cette lecture en partenariat.

Mon avis : (attention spoliers)

Quel bonheur de retrouver notre libraire préférée après toutes ses péripéties !! ). Après la fin plutôt désastreuse pour Georgina lors du très bon « Succubus Dreams », Richelle Mead l’entraîne toujours dans des aventures compliquées (et il faut bien l’avouer, elle la malmène pas mal).
On l’apprécie toujours autant malgré ses défauts, et il faut dire que depuis le précédent tome notre Georgina en a bien bavé ! Son caractère s’en ressent : elle a perdu l’homme de sa vie, (même si on sent bien qu’il l’aime encore), Seth, qui est parti avec Maddie, la gentille collègue de Georgina. Et Jerome, son patron, en a marre de la voir dans cette état, et il l’envoie au Canada (à Vancouver plus précisément) pour le compte d’un autre démon accomplir une mission.

De retour à Seattle, elle et ses acolytes surnaturels se rendent compte qu’ils ont perdu tous leurs pouvoirs ; c’est un rebondissement inattendu : en perdant ses pouvoirs Georgina redevient humaine. Cela lui fait prendre conscience d’une caractéristique de la vie : la vulnérabilité. Ce qui entre autres, laisse la porte ouverte à plusieurs possibilités pour Seth et Georgina (même si moralement, on n’approuve pas forcément). « On top of that » Jerome disparaît et Georgina semble être la seule à se préoccuper de son sort.
J’ai été très surprise (positivement) du retour d’un protagoniste important du premier tome. Au contraire, j’apprécie moins le personnage de Dante mais c’est vrai que sa personnalité colle à celle de Georgina (telle qu’elle est au début du tome, c’est-à-dire, plutôt noire)

Cet opus est probablement le meilleur de la série jusqu’à présent (Succubus Blues était génial, Succubus Nights et Succubus Dreams très bon mais celui-ci est excellent).

L’écriture de Richelle Mead est toujours aussi parfaite et fluide (tout comme dans la série Vampire Academy, d’ailleurs), dans la même ligne que les précédents. L’intrigue est bien ficelée, et offre une superbe ouverture pour le tome suivant, qui sera encore meilleur, je l’espère, et que je m’empresserai de lire à sa sortie. Mais cette fameuse ouverture est tellement large qu’elle laisse place à pas mal d’interrogations quant à la suite de la saga et à l’avenir sentimental de notre succube

En un seul mot : MERCI à Richelle Mead ! (et à quand la suite en poche ??) »