Le guide du toujours jeune père de Pierre Antilogus et Jean-Louis Festjens

Synopsis :

Ça devait arriver : votre enfant est devenu un adolescent. Et  même, un ado lassant. Autant dire un être confus, pénible et d’une taille gigantesque. Avouons-le, ami, vous êtes débordé. Inopérant. Semblable au vieil éléphant qui maugrée dans la savane, à l’écart du troupeau. Chaque jour, mille questions angoissantes vous assaillent. • Comment lui faire ranger sa chambre ? • Comment la convaincre de ne pas sortir avec Kevin, le gothique sataniste ? • Serait-il bien raisonnable de lui laisser l’appart’ pour une  » teuf d’enfer  » ? • Comment s’habiller pour aller le récupérer au commissariat ? • Existe-t-il un site internet où l’on pourrait acheter le bac ? • Comment faire retomber sur madame les pires moments de la crise d’adolescence ? N’ayez plus peur : Antilogus et Festjens sont de retour, leurs malles bourrées de bons conseils, de judicieuses suggestions et d’idées révolutionnaires. Fini de rire, les jeunes ! Le règne de fado s’achève.

Mon avis :

Enfin un livre qui nous comprend, nous pauvres parents d’adolescent !
Oui, ces chers ados sont vraiment comme ça, c’est criant de vérité.
Ce livre regorge d’humour et de conseils pour vivre auprès d’eux sans en venir au suicide !
J’ai beaucoup aimé les illustrations sur la couverture mais aussi celles qui ponctuent la lecture.
Le style est léger et fluide. Ce livre est écrit en langage courant voir familier, mais ce n’est pas choquant, je dirais même que ça contribue à l’atmosphère particulière du livre.
Les interventions de Choupard ne sont pas à oublier car elles sont toujours pleines d’humour et de sarcasme, un pur bonheur. Je ne suis pas « un toujours jeune père », je suis une toujours jeune mère et on en prend un peu pour notre grade… oui c’est une réclamation messieurs Antilogus et Festjen. Notre rôle n’est pas facile ! L’humour de ce livre est irrésistible alors on vous pardonne.
Un conseil à tous les parents d’adolescent ; lorsque que votre ado est invivable, ne criez pas, prenez ce livre. Alors vous relativiserez, il n’est pas différent des autres ! Et en plus vous en rigolerez ; tellement le portrait qui est dressé par les auteurs ressemble à votre rejeton !

Un pur moment de détente et de rire vous attend au fil des pages.
Je remercie livraddict et les éditions Michel Lafon pour ce partenariat très divertissant.

Ellana de Pierre Bottero

Résumé :
Seule survivante d’un groupe de pionniers après l’attaque de leur caravane, une fillette est recueillie par un peuple sylvestre et grandit à l’écart des hommes. A l’adolescence, elle décide de partir en quête de ses origines. Sous le nom d’Ellana, elle croise alors le plus grand maître marchombres, Jilano Alhuïn, qui la prend pour élève et l’initie aux secrets de sa guilde. Un apprentissage semé de rencontres et de dangers…

Mon avis :
Grâce à Snow et à l’organisation de cette lecture commune, j’ai pu me plonger dans ce livre de Pierre Bottero, ce fut une grande découverte dans le sens large : mon premier livre de ce genre et par-dessus tout mon premier Bottero. Donc c’est à l’aveugle que je me suis glissé dans cet univers iréel et étonnant. On fait la rencontre d’une petite humaine qui va grandir, apprendre et s’affirmer au travers d’épreuves (fortes, douloureuses, éphémères, pleine d’amour, d’espoir et de liberté).
Dans une première partie, la fillette fauchée par la perte de ses parents se fait adopter par les « Petits » et devient Ipiutiminelle. Je pense que cette partie de vie avec les « Petits » forge son caractère et son esprit de liberté. Dans l’optique de toujours se dépasser, elle souhaite se retrouver elle-même et donc quitter les « Petits » et partir sur la trace de ses parents.
Dans la deuxième partie, Ipiutiminelle devenue Ellana, se retrouve seule à Al-far et prend la décision radicale d’essayer de refaire le chemin que ses parents avaient empruntés. Les changements de prénom d’Ellana marque, selon moi, une avancée importante dans sa vie et dans sa maturité. Ce n’est pas un personnage si innocent que ça vu qu’elle se bat, tue et gère sa vie à la manière d’un combattant.
Sur son passage, elle rencontre des personnages différents (Nahis : sensible et très attachée à Ellana telle une fille à sa mère / Entora : qui prend quelques peu la forme la plus proche d’une mère / Sayanel : grand frère qui va lui permettre de faire la connaissance des Marchombres / Jilano Alhün : son maître, guide, « boussole » qui va l’aider à ne pas se perdre et à prendre soin d’elle, de ses forces, de ses limites et à mieux gérer sa combativité).
La rencontre d’Ellana avec Jilano va donner un vrai sens à sa vie et lui permet de mieux de se connaître. Jilano est un personnage dur concernant l’apprentissage mais on ressent en lui beaucoup de tendresse et de fierté pour Ellana. De nombreuses fois l’accent est mis sur les qualités exceptionnelles d’Ellana et je pense qu’Ellana, indirectement, à réussi à redonner à Jilano l’espoir et lui offrir un but dans sa vie. L’apprentissage aux Marchombres ne se fait pas en encombre et Ellana n’est pas épargnée mais elle fait face et devient de plus en plus une héroïne prodigieuse malgré son caractère qui n’est pas toujours des plus faciles. Une héroïne imparfaite et malgré tout justement parfaite car elle n’est pas malléable, elle sait ce qu’elle veut et surtout ce qu’elle ne veut pas.

Bottero arrive à doser justement tous les ingrédients nécessaires à un livre réussi : de l’action, des sentiments, des personnages hauts en couleurs, de l’amour, de la liberté, des lieux magnifiquement bien décrits. J’avais quelques réticences en pensant, à tord, qu’il y aurait du fantastique à toutes les sauces et qu’au bout d’un moment j’allais en avoir à saturation. Et bien pas du tout, ni trop fantastique ni trop jeunesse à mon goût, pile poil ce qui me plait.
Pour une découverte, Mr Bottero fait un carton plein et m’a convaincue à m’ouvrir un peu plus à ce genre qui m’étais jusqu’alors inconnu.

« Face de trodd » tu n’as pas encore lu de Bottero !! Va de suite réparer cette erreur avant que je ne me fâche !!!!!

Peter et Max de Bill Willingham

C’est grâce à Livraddict et aux éditions Bragelonne (que je remercie vivement tous les deux)  que j’ai eu la chance de découvrir l’histoire de Peter et de Max, et par la même occasion  l’univers de « Fables » . en effet, ce livre est particulier dans le sens où son histoire se situe dans un univers particulier, celui des Fables.  Non, pas celles de La fontaineFables est d’abord une célèbre bande dessinée américaine, des  « comics »  donc, crées par Bill Willingham et Steve Leialoha, et  voici le premier roman qui se passe dans cet univers. Mais je vous explique le contexte : les Fables sont des créatures magiques venues d’un autre monde pour échapper à un terrible envahisseur. Cachées sur la terre, les hommes les connaissent néanmoins sous forme de légendes, ne sachant pas que ces créatures existent vraiment ! Ainsi dans le roman j’ai rencontré  Rose-Rouge dans sa range-rover, Blanche-Neige mariée avec le Loup (mais j’arrête avec les scoops !)
Il n’est cependant pas besoin de lire les bande dessinées pour comprendre le roman, qui peut se lire de façon tout à fait indépendante, mais rien ne vous empêche d’y jeter un coup d’œil…

Mais venons-en au fait : Peter et Max. Je dois avouer que je ne savais pas si j’allais facilement rentrer dans l’histoire, en fait ce livre m’a beaucoup plu. voici de quoi il retourne :
Peter Piper, comme son nom l’indique, est un joueur de flûte (ça vous dit quelque chose ?) Il vit maintenant tranquillement retiré à la campagne, avec sa femme Bo, mais sa flûte, comme vous le devinez, est magique. Sculptée dans l’os du doigt d’un géant, elle a des pouvoirs extraordinaires. Elle lui a été léguée par son père quand il avait dix ans, (et elle se transmet de générations en générations) en effet, Peter vient d’une famille de musiciens, ils gagnent leur vie en allant sur les routes, animant les fêtes dans les villages. Mais son frère Max, pourtant l’aîné, n’a pas hérité de la flûte : à l’époque fragile adolescent, il se sent blessé et incompris, et sa  jalousie se transforme en haine. C’est le début de l’histoire…

La lecture ma foi, est très plaisante : le style est agréable, vif et sans lourdeur. La narration alterne passé et présent : le récit de la jeunesse des deux frères dans le monde magique (on voit leur évolution) et le monde actuel qui nous permet de nous familiariser avec les us et coutumes des fables. Cela laisse du suspense mais nous permet de comprendre sans problèmes, sans s’embrouiller : le récit est vraiment très clair, et permet de poser le livre, vaquer à ses occupations puis reprendre quelques jours plus tard. Je ne dévoilerai pas trop l’intrigue en disant qu’il s’agit d’une version de la célèbre légende allemande du joueur de flûte : un joueur de flûte, vêtu d’habits colorés, entraîne les enfants hors de la ville de Hamelin, par-delà les collines, et on ne les revit plus jamais. Bien sûr, dans le roman, les choses sont beaucoup plus complexes…

Pour ne pas oublier qu’il s’agit d’un roman sorti d’un comics, nous avons droit à des illustrations le long du texte, certaines pleine page, et après la fin, un épilogue en bande dessinée qui nous incite à aller voir de plus près le travail de Bill willingham et Steve Leialoha.

J’ai aussi apprécié le fait que les personnages ne soient pas trop les bons d’un côté et les méchants de l’autre, seul bémol : le couple Peter / Max, un peu trop caricatural à mon goût. En effet, je trouve Peter un peu trop gentil, trop propre sur lui, alors que Max est complètement fou et dépravé, cheveux longs emmêlés, et barbu de surcroit (de la barbe, quelle horreur! *)  Les autres créatures sont plus ambiguës et donc plus intéressantes, selon moi, de plus cela apporte un certain décalage humoristique à ces personnages de conte de fée ! J’ai par contre aimé le duel des flûtes : ça change des sempiternels  épées et sabres magiques !

En définitive je suis très contente de cette découverte et ne peux que vous recommander ce roman qui sera un réel divertissement pour ces périodes de vacances.

*je plaisante, bien sûr !

Peter et Max
Fables
(Peter & Max : a Fables Novel)
Bill Willingham
Illustrations de Steve Leialoha
Edition bragelonne, 2010
(Bill Willingham and DC comics 2009)
360 pages

Un lieu incertain de Fred Vargas

Synopsis :

Adamsberg part pour trois jours de colloque à Londres. Estalère, le jeune brigadier, et Danglard – terrorisé à l’idée de passer sous la Manche – sont du voyage. Tout devait se passer de manière aérienne et décontractée, mais un événement macabre alerte leur collègue de New Scotland Yard, Radstock.
Clyde-Fox, un original local, lui parle du vieux cimetière de Highgate. Des chaussures – avec des pieds dedans – font face au cimetière, « un des cimetières romantiques les plus baroques de l’Occident », un lieu macabre, gothique, unique.

Tandis que l’enquête anglaise commence, les français rentrent au pays, et se retrouvent confrontés à un horrible massacre dans un pavillon de banlieue.
De fil en aiguille, Adamsberg, avec l’aide de Danglard, remonte une piste de vampires, et de tueurs de vampires, jusqu’en Serbie.

Le commissaire est au centre du roman, dans tous les sens du terme. La Boule se trouve presque un rival, Danglard est à deux doigts de tomber amoureux, Retancourt est toujours aussi efficace, mais la brigade n’est plus aussi sure qu’avant.

Mon Avis :

A court de lecture me voilà au rayon livre de mon supermarché.
Là je suis tombée sur le dernier Fred Vargas : Un lieu incertain.
J’avais entendu parlé de cet auteur mais je ne l’avais jamais lu. J’ai donc acheté le livre, car un bon polar ne fait de mal à personne.

Je n’ai pas été déçu. Tout de suite, je me suis immergé dans l’histoire. Les personnages d’Adamsberg et de Danglars y sont sans doute pour beaucoup.

Le soin qu’elle apporte à la présentation des personnages, de leurs habitudes, permet de se laisser gagner par l’histoire.
Celle-ci se passe entre Londres, Paris et Kiseljevo.

Trois scène de crime dans trois pays différents, on se demande comment elle va réussir à faire le lien, et pourtant elle y arrive avec brio !

L’histoire démarre doucement, un peu au rythme du commissaire Adamsberg.

Un cimetière avec des pieds coupés, une scène de crime atroce dans un pavillon, et pour finir le mythe des vampires, tout ceci se rejoint de façon surprenante et tout à fait plausible.

L’auteur sait magner les mots et jouer avec eux, elle n’oublie pas les petits détails qui ont leur importance.
Un coupable tout trouvé, trop facile pour Adamsberg , qui se retrouve dans une enquête qui va quelque peu le chambouler.
Bref un très bon polar, efficace et intelligemment construit, que je conseil au fan du genre.
Pour ma part, je vais me laisser tenter par «  sous le vent de Neptune » qui va rejoindre ma wish-list.

Les fils de Ramsès de Meyer et Kerdellant

Alors qu’un soir de printemps le célèbre docteur Hosni Ziady et sa collaboratrice Emmanuelle Turner rentrent d’un diner, ils découvrent une momie au pied de l’obélisque de la Concorde. Une momie récente et incomplète. Le docteur Hosny comprend très vite ce que cela signifie : le mort ne pourra pas entrer dans l’éternité. Mais ce qu’il ne sait pas c’est que son fils Raphaël a participé à la répétition générale du crime sur Second life quelques heures plus tôt

Je tiens à remercier Livraddict et les éditions JC Lattes pour ce très bon moment de lecture.

Les auteurs mêlent avec brio Egypte ancienne, génétique et policier.

Avec Christine Kerdellant et Eric Meyer, on entre dans la mythologie égyptienne et leur conception de l’éternité. Les auteurs nous offrent un roman documenté et vivant qui nous plonge aisément au coeur de l’histoire.

Nous sommes aussitôt de personnages aux caractères bien trempés et dotés d’un vécu qui renforce l’intrigue. Et chacun detiendra longtemps un fragment de l’énigme. On les suit donc avec une impatience grandissante pour voir comment va évoluer l’enquête et savoir qui se cache derrière tout ces meurtres.

Et cela n’est pas chose aisée que d’essayer de le découvrir soi-même car les auteurs nous entraînent de fausses pistes à de nouveaux indices sans même qu’on est le temps de souffler.

Le décor de cette histoire est notre monde réel. Ainsi certains thèmes sont abordés comme les jeux vidéo en ligne et les relations virtuelles qui peuvent s’y créer. Est également évoqué la volonté de certains pays à récupérer les biens conquis pendant les invasions par les pays européens. Cela donne une dimension réaliste à cette histoire.

Les deux journalistes ont réussi à écrire un roman policier haletant et instructif sur une civilisation qui a fasciné et intrigue encore aujourd´hui.

Auteurs : Christine Kerdellant, Eric Meyer
Editeur : JC Lattès
Année d’édition : 2010
Nombres de pages : 500
Prix : 22 euros