Carnets d’un expatrié au coeur de la Chine de Christophe Tanguy

Merci à Livraddict et aux éditions Maxima de m’avoir permis de découvrir Carnets d’un expatrié au cœur de la Chine de Christophe Tanguy.

4ème de couverture :
Ingénieur détaché sur un site industriel de la Chine, Christophe Tanguy a fait le choix de découvrir ce pays sans rester cantonné dans les espaces réservés aux expatriés. Au fil des quelque 30 mois que dura son séjour, il a tenu un passionnant carnet quotidien dans lequel il a noté avec une grande précision et beaucoup de talent les péripéties professionnelles et personnelles qui ont ponctué son immersion dans une culture profondément différente de la nôtre.

De son arrivée à son « bureau-usine » jusqu’aux relations intimes qu’il parvient à tisser avec les Chinois (es), Christophe Tanguy n’omet rien de ses étonnements journaliers ! Son livre, à l’instar de ceux des grands écrivains voyageurs, est un témoignage aussi véridique que saisissant sur la barrière culturelle qui sépare l’Asie de l’Europe. C’est également une remarquable chronique de l’expatriation au quotidien.

Mon avis :
A première vue, le livre n’est pas très attrayant. La couverture n’est  pas très engageante, j’ai du mal à voir ce que représente la photo et la tranche est jaune fluo, mais le sujet m’attire !!

Il est agréable à lire car chaque chapitre est constitué de petites parties portant le nom du sujet dont l’auteur va parler (les toilettes, en discothèque, tourisme et gastronomie…) et tous peuvent être quasiment lus indépendamment des autres.

Dès les premières pages, le narrateur nous met face à un monde gris, sombre, terne… Son arrivée à Pékin et la présentation auprès des ses nouveaux collègues se fait sans effusion, sans enthousiasme. Ce qui m’amuse dès le début c’est la différence entre l’image que j’ai des asiatiques, c’est -à -dire, leur finesse, leur délicatesse, et la description que l’auteur fait de leur façon de vivre : la saleté est omniprésente (au restaurant, aux toilettes), tout est fait de bric et de broc (les meubles de son bureau sont mal finis, la serrure de la porte est montée à l’envers)… Rien à voir avec ce que je m’imagine d’eux !

Au fur et à mesure de la lecture nous découvrons la Chine et  les Chinois : les déplacements en vélo, la Grande Muraille, les relations entre expatriés, l’animation des rues, la ponctualité, les repas, les difficultés et longueurs administratives, la vie à l’hôtel puis dans une villa louée…

J’ai trouvé cet ouvrage intéressant et être ainsi immergée dans le monde chinois m’a permis de le découvrir. Cependant les chapitres se suivent et se ressemblent beaucoup, c’est vraiment très répétitif et parfois ennuyeux.
Le plus désagréable dans cet ouvrage est les quelques fautes d’orthographe que l’on peut retrouver au fur et à mesure de la lecture. Dommage car cette lecture est vraiment intéressante…

Le chien boomerang d’Henri Cueco

La couverture est colorée, originale, attrayante et suggestive.

Le livre se compose de courtes phrases comprenant des accumulations de divers mots se succédant et suggérant des images, un passé, un présent. On découvre ce chien errant et on le suit dans sa vie, son évolution pour enfin découvrir celle, la mère, qui sera sa maîtresse. Disons plutôt qu’ils sont confidents. Un chien, libre, en marge de la société et différent de tous les autres chiens, et pourtant si proche d’une humaine. Le livre est écrit dans un bon français, le langage y est soutenu dans les descriptions, plus familier dans les dialogues,  que ce soit entre des humains ou entre la maîtresse et son chien. Il retranscrit d’ailleurs très bien le milieu de vie dans lequel se situent l’intrigue et les personnages. Beaucoup de sensibilité se dégage. L’animal semble réellement comprendre et communiquer avec la mère. Tous deux se font part de leurs états d’âme avec une réelle simplicité, assez touchante. On peut voir dans certaine phrase l’apparition de l’auteur ex. p.28, entre les parenthèses « (tiens, ça rime) », « (ça rime vraiment) ». Pourtant, ces réflexions reviennent hors parenthèses, et apparaissent directement dans la bouche du personnage qui s’exprime « – Ca rime. ». L’auteur introduit dans son discours un brouillage des voix qui peut perturber le lecteur. L’auteur, qui prend sans doute également la place du narrateur principal (c’est-à-dire hors des dialogues) retranscrit sa probable vie de manière précise, pertinente et personnelle. Il s’exprime d’ailleurs à la première personne et indique ses liens familiaux. Il en vient même à poser des questions rhétoriques pour ensuite y répondre lui-même afin d’interroger et d’impliquer le lecteur dans l’histoire, ce qui n’est pas déplaisant. Dans un certain dialogue entre la mère et le chien, il attribue à « Boomerang » la réplique « – Merci » ce qui met un peu d’humour et d’ironie dans la lecture. La mère répond d’ailleurs, « Tu parles à présent ? », sans en être plus interloquée. Ces dialogues sont donc légers en apparence puisque le ton y est plutôt badin, cependant, si on creuse un peu plus, les réflexions y sont plus profondes, notamment quant au statut de l’animal, ses capacités, voire la possibilité qu’il ait une conscience. On fait connaissance, à travers ce chien, finalement attachant, de toute une famille qui le considère comme une personne à part entière, un père. On découvre également un village, son train-train quotidien… La mort du chien laissera la famille sans voix, en proie au désespoir et au cauchemar, comme quoi un animal peut apporter bien plus qu’un simple « ouaf ouaf », outre les problèmes qu’il peut causer. Le chien, marginal, commença par adopter cette famille pour qu’enfin elle s’y attache elle aussi. Les relations entre hommes et animal sont fortes malgré les plaintes du village et l’amour du chien envers sa famille toujours plus fort, il ne l’aura jamais trahi. C’est une belle histoire, émouvante, pleine de simplicité et de messages.

On trouve dans cet ouvrage deux autres histoires.

« Sa majesté Caramel » met en scène la vie d’un chat cette fois-ci. On a toujours l’impression que l’auteur, à travers le narrateur, nous raconte son passé. Le contexte est un peu déroutant, il est difficile tout d’abord de se familiariser avec les lieux, nouveaux, et le cadre.  La vie de Caramel est interprétée par l’auteur, mais de telle manière qu’on pourrait croire qu’il l’a vécue ou que le chat lui aurait contée.  L’auteur émet des hypothèses quant au passé de Caramel, fait de beaux rapprochements avec l’Égypte en filant la métaphore. Peu à peu, le lecteur peut faire corps avec le chat, c’est à dire qu’il pourrait presque appréhender ses actions, réactions, ressentis. On y découvre d’ailleurs des odeurs, sensations, sentiments et habitudes de chat mâle. Bien qu’à moitié sauvage, la souffrance le contraint à se rapprocher de son « maître ». Tel un humain malade, il ne supporte pas d’être assisté mais n’a pas le choix. Alors qu’on lui apprend qu’il devra se faire euthanasier, il disparaît, un beau jour qu’il profitait du soleil. Sa présence, elle, continuera à hanter les lieux. On peut y interpréter la possibilité d’un sixième sens chez l’animal, d’une part puisqu’il sentit la mort approcher, d’autre part car il continua à veiller sur sa famille, et peut-être à communiquer avec. On imagine l’auteur enfant, dans un cadre paisible, une maison entourée de verdure. Le discours y est soutenu et précis lorsqu’on s’intéresse à la vie de Caramel. Rien n’est laissé au hasard, tout est rapporté de manière fidèle. On s’attache à cette petite boule de poils autant que l’auteur qui reste sans voix face à sa soudaine disparition, qui restera inexpliquée.

Dans les deux histoires précédentes, j’ai beaucoup aimé le rapport entre homme et animal, ainsi que les interventions du vétérinaire, qui apparaît comme la personne capable d’abréger les souffrances, certes par la mort, mais avant tout pour le bien de l’animal. Peu de gens comprennent la possibilité de se décider en faveur d’une euthanasie. Appliquer cette méthode à l’être humain ouvre sur un débat infini, bien discutable, auquel je ne m’attaquerai pas, là n’étant pas mon devoir.

« Ne prends pas tes chaussettes de laine, il y a un changement de train au retour ». Troisième nouvelle, étonnante rien que par son titre absurde et vide de sens au premier abord. On y décèle aucune cohérence ni logique, tout comme l’auteur d’ailleurs qui se voit adresser cette phrase par sa mère. Suit alors sa réflexion à propos de ce conseil, s’il peut être considéré comme tel. Par des associations d’idées, il tente de lui donner un sens, de raisonner comme un philosophe pour trouver ce qui se cache derrière cette injonction. Essayer d’éclairer l’incompris. Narrateur et lecteur se placent tous deux dans la même situation de mal-être, d’incompréhension. En quête de la solution, on émet des hypothèses au rythme de l’auteur qui ouvre de nombreuses portes quant à la signification de cette phrase. Finalement, elle aura marqué son destinataire à vie et une part de mystère sera conservée, ce qui donne tout son charme à cette courte histoire, presque ironique.

Et un grand MERCI aux Editions JBZ&Co pour ce livre qui m’a beaucoup plu et touché. C’est une belle découverte.

Percy Jackson. La mer des Monstres de Rick Riordan

Nous retrouvons Percy en proie à un violent cauchemar concernant Grover,son ami satyre, dont il n’a pas de nouvelles.
A son réveil,il se trouve que c’est le dernier jour de l’année scolaire au collège de Meriwether.L’année aura été calme.
Alors ,qu’il joue une partie de foot,il se retrouve face à des cannibales géants et se rapproche d’un  élève ,sdf,un peu spécial,Tyson.
Un incendie se déclare suite à la lutte qui va s’ensuivre et Annabeth apparait pour sortie Percy et Tyson de cette situation.
Elle héle un taxi conduit par « les soeurs grises » qui les menera à la colonie des Sang-Mêlé où le danger rôde.
Chiron est sur le départ ,remplacé par tantale.
Une quête va être menée à travers la Mer des Monstres.
L’amitié jouera un très grand rôle.

Action et rebondissement seront présents à chaque instant,où les légendes et les héros de la Mytholoqie sont si réels!!!
Le style est fuide et franchement ,j’ai hâte de lire la suite!!
J’ai passé un excellent moment de lecture.

Merci à Belledenuit ,d’avoir lancé de cette lecture commune.

Un lecture commune faite avec Erato,belledenuit(bien sûr!),Lebonsaï,Lynnae,(Karline),Myrddin,Latitesib,frankie,Touloulou,Lecturevvv,Lexounet,Azilys,Lou,Cess,Nanet,
Thalia,Tidyup95.

Le clan de l’ours des cavernes de Jean M. Auel

Résumé

« Il y a 35 000 ans, une longue période glaciaire s’achève et la Terre commence à se réchauffer.
Lentement, durant des millénaires, l’homme s’est peu à peu dégagé de la bête et il apparaît à peu près tel qu’il est aujourd’hui. Il connaît l’outil, le feu, le vêtement. Il fabrique des armes pour chasser, aménage des grottes pour s’abriter. Dans le chaos de la nature, il est parvenu à créer un peu d’harmonie.
En ces premiers temps du monde, Ayla, une fillette de cinq ans, échappe à un tremblement de terre et se sort des griffes d’un lion pour se réfugier auprès d’un clan étranger. On l’adopte. Très vite, les gestes et les paroles d’Ayla suscitent l’étonnement et l’inquiétude ».

Mon avis

Cette lecture a été faite dans le cadre d’une lecture commune avec Comicboy, Karline05, Nanet, Iani ,Lebonsai, Touloulou, Djak, Ellcrys, Esperana, Véro, Opales, Belledenuit  et Nadège.

J’ai tout d’abord eu du mal à rentrer dans l’histoire, je n’arrivais pas à m’attacher aux différents personnages, ni même à les différencier, certains noms étant très proches. Mais finalement, au bout de cent cinquante pages, je me suis laissée prendre par l’histoire et j’ai au final beaucoup apprécié cette lecture.

L’histoire, qui se passe durant la Préhistoire est très originale. Ayla, femme de Cro-Magnon, orpheline suite à un tremblement de terre, est recueillie par Iza, guérisseuse au sein d’un Clan de Néandertaliens. L’intégration de la petite fille, issue du Can des Autres, va être très difficile. Morphologiquement très différente des membres du Clan, Ayla essaie tant bien que mal de s’intégrer dans le clan et de ne plus être considérée comme une étrangère.

J’ai adoré le personnage d’Ayla à partir du moment où son caractère s’affirme et où elle commence à se rebeller contre certaines règles en vigueur dans le clan. Ce roman contient une bonne part de féminisme : l’histoire est centrée sur Ayla qui tente de faire évoluer la position des femmes au sein du clan. En grandissant, Ayla se révolte contre la soumission des femmes envers les hommes, contre l’interdiction faite aux femmes de chasser, contre les décisions injuste du chef.

Ce livre est bien écrit, extrêmement documenté. La description des paysages, des coutumes du Clan, de l’attachement des membres du clan à leurs croyances et à leur totem est très intéressante.

J’attends avec impatience de découvrir la suite des aventures d’Ayla et je compte lire très bientôt les tomes suivants.

Les grands romans français de Christophe Hardy

Je remercie les éditions Les carnets de l’info et leur chargée de communication Presse-partenariat très sympathique, dont le petit mot m’a touchée ainsi que Livraddict.

Synopsis

Les grands romans français : vieux souvenirs scolaires… intimidants, et que vous vous promettez de lire quand vous aurez plus de temps !
Pourquoi ne pas s’y mettre aujourd »hui, en toute liberté ?

Ce livre fera naître l’envie de redécouvrir ce qu »on a oublié – ou de découvrir ce à côté de quoi on est passé. Il est l’occasion de retrouvailles parce qu »à l’âge adulte, la littérature prend un tout autre relief. C »est un livre généreux, qui brosse un panorama large, clair, depuis le moyen-âge jusqu’à nos jours ; un livre-carrefour, qui fixe des points de repères, trace des perspectives, vient nourrir une culture personnelle ; un livre apéritif qui donne envie d’aller vers l’oeuvre, de s’y aventurer comme dans un paysage neuf que l’on aimera pour
toujours après l’avoir traversé.

Mon avis

Le livre débute par une introduction expliquant l’origine forte sympathique du livre ainsi que de brèves explications sur l’organisation des chapitres. Au premier abord, je m’attendais à une espèce de liste de grands romans du Moyen-âge à nos jours. Agréable surprise se ne fut pas le cas.

Ce livre se découpe en 23 chapitres, un pour chaque œuvre majeur selon l’auteur et organisé comme suit :
–    Quelques clés d’analyse pour entrer dans l’œuvre avec un regard affûté.
–    Un large extrait du roman pour faire entendre la « voix » singulière de l’artiste.
–    Des développements synthétiques pour situer le roman dans ses multiples contextes (Histoire, Histoire littéraire, commentaires…) ainsi que les liens que les romans entretiennent entre eux.
–    Des informations pratiques sur les éditions de référence en format de poche, les audio-livres disponibles, les adaptations cinématographiques, les sites web…

C’est un ouvrage très pratique, accessible à tout âge que je conseillerais aussi bien à un collégien qu’à un « grand ». Ce livre se lit avec aisance et plaisir.

Ce petit manuel très sympathique démystifie ces fameux « grands romans français » en les rendant très accessibles, allant jusqu’à recommander des éditions de poche très pratique pour notre porte-monnaie. En somme, c’est un livre intéressant à lire au moins une fois.