La Résistance de Laura Gallego Garcia (Idhun, Tome 1)

Idhun
Tome 1 : La Résistance
(Titre V.O. : Memorias de Idhún. La Resistencia)
Laura Gallego García

Edition Bayard Jeunesse

C’est grâce à un partenariat avec Livraddict et Bayard Jeunesse (je les remercie) que j’ai eu le plaisir de découvrir ce roman.

La première impression : la couverture, est une réussite totale : elle en jette, comme disent mes enfants, elle brille, ils adorent.
Mais ouvrons donc ce livre…

L’entrée dans l’aventure est plutôt abrupte : un jeune garçon, Jack, 13 ans, arrive à son domicile pour voir ses parents assassinés par deux personnages mystérieux, tandis que deux autres vont s’interposer à temps pour le sauver et l’emmènent dans un endroit étrange, Limbhad, sas entre deux mondes. J’avoue avoir eu du mal avec le premier chapitre, que j’ai trouvé trop direct. Tout à sa peine et à son  désir de vengeance, Jack fait connaissance avec ses sauveurs : Alsan, un prince guerrier, Shaïl, un magicien, tous deux exilés d’Idhun, leur planète, fuyant Ashran, le puissant nécromancien qui a pris le pouvoir et  tué tous les dragons et les licornes. Toutes ? Non, vous le saurez quelques chapitres  plus loin.  Il rencontre aussi là-bas Victoria, une adolescente sage et solitaire, et voilà, ce quatuor forme la Résistance

Un roman fantasy jeunesse classique, avec tous les bons ingrédients du genre : épées légendaires, créatures extraordinaires, dragons et licornes, princes, chevaliers et nécromanciens, peuples venus d’un autre monde, conjonction astrale, guerre et persécution. Pour nous, adultes, c’est du déjà vu, bien sûr, mais le tout est très bien ficelé et plaira sûrement aux adolescents : l’intrigue est bien menée, les scènes d’actions complètent les scènes plus d’introspection, les jeunes héros parcourent le monde : une bibliothèque, une grotte dans le désert, un château en Allemagne….
La deuxième partie du récit se passe deux ans plus tard, à l’heure de l’adolescence et des premiers émois amoureux… De l’amour, encore de l’amour dites-vous. Alors vous mettez un adolescent et une adolescente, et quand ils ont seize ans… vous voudriez qu’il n’y ait pas une once de sentiment amoureux ?

Mes enfants, qui sont bon public, m’ont fait plusieurs remarques positives, et surtout ils ont beaucoup apprécié la personnalité ambiguë du méchant, (Kirtash) de plus en plus intéressante au fur et à mesure du récit. Ils ont bien deviné à l’avance le mystère qui entourait les personnages et qui se dévoile à la fin, je dois dire que c’est très flagrant, les ficelles sont assez grosses, mais pour un jeune lecteur c’est plaisant de deviner les intentions de l’auteure.

Le style est agréable,et s’il n’est pas transcendant, en tout cas il suit bien le rythme du récit, ce roman est bien mieux écrit que certains romans jeunesse très réputés.
On pourrait penser que Laura Gallego est trop explicite, en effet elle redit, décrit en long et en large les sentiments des protagonistes, mais bon, on déplore souvent des histoires avec des personnages creux sous prétexte qu’il s’agit d’aventure. Là, en plus,  on voit les gens évoluer, se remettre en question, essayer de comprendre l’autre, et mener la quête de tout ado : la quête de soi.

Un bémol : personnellement je trouve l’association jeune garçon-guerrier et fille-magicienne vraiment trop cliché : toujours les garçons dans l’action et les filles dans les livres! (et il y en aurait encore à dire mais je ne veux pas trop spoiler). Heureusement, plus tard le personnage de la jeune fille s’endurcit : Laura Gallego lui fait apprendre les arts martiaux !
Sinon,devinez qui ne peut lutter contre son attirance pour le vilain serpent? Encore une fille  bien sûr (tiens ça me rappelle une autre histoire avec une fille et un serpent, pour une sombre histoire de pomme, pas vous?)

Mon avis général est que Laura Gallego nous a fait un bon, un honnête roman fantasy jeunesse même si elle n’a pas révolutionné le genre. En fin de compte, un roman qui se lit très vite, on en a pour son argent de créatures fantastiques et de magie et de combats. C’est aussi un roman qui laisse deviner une suite intéressante, on attend avec impatience le tome suivant (en espérant qu’elle ne fasse pas trop grandir ses héros, sinon mes garçons ne vont plus s’intéresser à eux).

Morsure de Kelley Armstrong

Une fois de plus c’est grâce à une lecture commune que j’ai lu un livre qui était parti pour rester très longtemps dans ma PAL.
Et une fois de plus, pas de regrets. J’ai passé un très très bon moment.

Elena est un loup garou et la seule femelle de son espèce.
Statut qu’elle a du mal à accepter. C’est pourquoi après 10 ans dans sa meute, elle décide de retourner à Toronto et d’essayer de vivre une vie d’humaine.
Un an plus tard, alors qu’Elena a la vie qu’elle souhaitait (un boulot, un petit ami…), elle reçoit un coup de fil de l’Alpha de la Meute, Jeremy, qui lui demande de revenir urgemment :
Des meurtres sont commis dans le territoire de la Meute et Jeremy soupçonne des cabots, loups-garous solitaires qui agissent selon leurs propres règles, d’en être les auteurs.
Ils ont besoin d’Elena pour les retrouver.
Son retour va la replonger dans cet univers de la Meute qu’elle aime et qu’elle déteste en même temps, mais qu’elle veut protéger.

Ce livre est bien ficelé, l’intrigue est prenante et il n’y a aucune longueur. On tourne les pages sans s’en rendre compte. L’action est toujours présente, avec des bagarres dignes de ce nom, des rebondissements, des attaques, du sang, et des morts (même du côté des gentils)…
En outre, l’histoire traite seulement des loups-garous, pas de vampires à l’horizon, et c’est assez agréable car finalement plutôt rare dans ce genre de livres.

Le récit du présent se mêle aux souvenirs d’Elena, et on en apprend plus, au fur et à mesure du livre, sur son enfance, sa morsure, son intégration à la Meute, son histoire avec Clay, et son choix de vivre comme une humaine plutôt qu’avec la meute.
Ces transitions passé – présent sont toujours bien amenées et intéressantes et rendent le récit encore plus dynamique, tout comme l’emploi de la première personne pour la narration.

Les personnages aussi sont bien décrits. Elena est courageuse, ironique, révoltée, têtue et rancunière.
Jeremy est l’alpha type : gentil, protecteur et autoritaire.
Et puis il y a Clay : impulsif, sauvage, possessif, quelques peu égoïste : il ne ressemble pas au héros parfait à la Edward mais on ne l’en aime pas moins, bien au contraire !

Une très agréable surprise donc, à laquelle je ne m’attendais pas et que je conseille fortement.

Merci donc à Lisalor pour l’organisation de cette LC.

Lisalor
Azariel87
Mariiine
Lolo
Deliregirl1
Belledenuit
Karline05
Dup
Bulle
Mycoton32
Chouquette

A méli sans mélo de Barbara Constantine

Le résumé : Mélie, soixante-douze ans, vit seule à la campagne. Sa petite-fille, Clara, vient pour la première fois passer toutes les vacances d’été chez elle. La veille de son arrivée, Mélie apprend qu’elle a un problème de santé… Elle verra ça plus tard. La priorité, c’est sa Clarinette chérie ! Mélie, le mélo, c’est pas son truc. Elle va passer l’été (le dernier ?), à fabriquer des souvenirs à Clara. Des rigolos. Comme regarder pousser les bambous en écoutant la Traviata, chanter sous la pluie des chansons de Nougaro, goûter les mauvaises herbes qui poussent le long des chemins. Il y a aussi… le vieux Marcel qui va apprendre à Clara à faire de la mécanique, Fanette, sa mère, qui va lui trouver un beau-père ; Bello, son parrain, qui va agrandir sa bande de filleuls musiciens. Et puis, comme la vie est vraiment dingue des fois, il y a Mélie quoi va enfin rencontrer le grand amour… Cent cinquante ans à eux deux ? Mais quand on aime, on ne compte pas !

Mon avis : Je commence donc ce livre avec une hâte de découvrir l’histoire de Mélie et de sa petite fille, Clara.
La complicité entre la grand-mère et la petite fille est très touchante, des vacances rêvées pour une petite fille : dans le jardin à faire des cabanes, faire du vélo, faire la sieste, lire…
Après discussion avec Noémie ( copine virtuel dft012 ), il est vrai que ce livre me fait un peu penser à « Ensemble c’est tout » d’Anna Gavalda. De part, la ressemblance quand à l’environnement de Mélie et celle de Paulette, une maison en campagne au calme. Et d’autre part, les liens forts qui unissent les personnages.

D’anecdotes en anecdotes, on en apprend toujours plus sur les personnages et l’on se rend compte que les choses les simples sont les plus belles.
L’écriture de ce livre est légère ce qui nous permet de nous identifier aux personnages et de repenser à la nostalgie de l’enfance.
Dans ce livre, les liens familiaux et amoureux sont très présents, comme dans la vie de chacun d’entre nous !
J’ai donc eu un réel coup de cœur pour ce livre à la fois frais et léger. Je vous conseille donc de vite courir dans vos librairies.
Je pense donc mettre dans ma liste de livres à lire, les autres romans de cette auteur.
Je remercie donc les éditions Le livre de poche ainsi que Livraddict !

Petit extrait :

« Ma chère Clara,
On dirait que ça fait des mois depuis que les vacances ont commencé. Mais je regarde le calendrier, et ça ne fait que deux semaines ! Je ne sais pas si je vais pouvoir tenir, sans te voir, jusqu’à la rentrée. Je pense beaucoup à toi, tous les jours. Et la nuit aussi. J’ai bien réfléchi et je voudrais te dire plusieurs choses. Alors, primo : quand on s’est embrassés, c’est vrai que c’était pas vraiment super. J’avais trop l’impression que j’allais tomber dans le coma. Tu es la première fille que j’embrasse. Alors, évidemment, c’est pas encore très pro. »

« Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur » de Harper LEE

Lecture faite dans le cadre d’une Lecture commune.

L’unique roman d’Harper LEE, publié en 1960, se passe dans les années 30, lors de la Grande Dépression qui frappa L’Amérique, dans une petite ville de l’Alabama, Maycomb. Atticus Finch y élève, seul, ses enfants, Jem (Jérémy) et Scout (Jean-Louise), de 6 et 9 ans au début du récit. Il essaye de leur  inculquer ses valeurs morales. Il est droit et aime la justice.

Il est avocat et sera commis d’office dans un procès mélant la communauté noire et blanche ; Les enfants seront marqués par pleins d’événements qui se sont déroulés durant les trois ans qu’est racontée l’histoire…. A Maycomb, Boo Radley, leur voisin qui ne sort pas de chez lui qui les intrigue, L’école, l’incendie de la maison de miss Maudie, la famille Finch et son rang social qui est très important pour tante Alexandra, Dill, le voisin qui partage leurs jeux d’été, la voisine malade mrs Dubose, Calpurnia, leur cuisinière qui participe à leur éducation…

Scout nous raconte sa vie avec son cœur, ses peurs, ses questions d’enfant. Avec son langage,elle nous transporte dans pleins d’émotions et fait d’elle quelqu’un d’attachante.

J’ai lu ce livre grâce à Livraddict et j’en suis ravie. J’ai passé un excellent moment même parfois complétement à Maycomb avec les personnages !!!!

C’est un livre culte aux USA qui reçu le prix Pulitzer en 1961.
Cependant, c’est un livre qui fait du bien.

Le Cercle Secret de LJ Smith

Comme en ce moment je suis à fond (enfin, « à fond ».. tout est relatif n’est ce pas ? grin) dans mes révisions pour le bac, j’ai pas trop le temps de me plonger dans des bouquins trop difficiles à lire, je préfère les romans d’ados pas trop compliqué, histoire de penser à rien… Cette fois ci, c’est avec un roman de L.J Smith (l’auteur du désormais célèbre Journal d’un vampire) intitulé Le cercle secret que j’ai décidé de m’aérer la tête !

Synopsis :

Contrainte de quitter le soleil de la Californie pour s’installer dans la maison lugubre de sa grand-mère en Nouvelle-Angleterre, Cassie regrette sa vie d’avant. D autant que dans son nouveau lycée, la flamboyante Faye n’a pas l air de la porter dans son coeur. Pourtant, elle se sent étrangement attirée par elle et par un groupe d adolescents qui semblent être les rois de l école et forme un cercle très fermé nommé le Club. Le destin va pousser Cassie à se rendre compte que certaines légendes pourraient bien être plus réelles que ce qu’elle ne pensait…

Oui, le résumé sent le réchauffé à plein nez hein ? Eh bien ce n’est pas qu’une impression… Mais soit, intéressons y nous de plus près quand même.

Au premier abord, on constate donc que le style d’écriture employé correspond parfaitement à l’âge des persos, on a limite l’impression de les entendre parler à coté de nous. Le scénario est bateau, ultra-prévisible même, avec des personnages qui se limitent à un seul trait de caractère, mais… mais efficace quand même et qui tient suffisamment en haleine ( pour preuve je l’ai attaqué vendredi soir pour le terminer le lendemain matin! ). L’auteur ne joue pas dans la surenchère pour raconter les malheurs de Cassie, et on compatit volontiers à sa tristesse et à son désarroi face à toutes les crasses que certaines élèves lui font subir.

Le seul problème en fin de compte, c’est véritablement l’impression de déjà-vu. Pour tout dire, à certains moment j’avais sérieusement l’impression de lire une retranscription d’un épisode de Charmed, entre les bougies qui s’éteignent toutes seules, les formules magiques en vers, les pendules… Y’a même un « Livre des Ombres » !

La couverture du second roman qui sera disponible en novembre.

Mais en fait il y a un truc qui vient contredire ce dernier point, c’est la date de sortie du roman initial : car bien qu’Hachette publie ce texte en 2010, le livre original date de… 1992 !! Du coup, lorsqu’on remet l’histoire dans son contexte, on remarque que l’auteur était quand même assez précurseur pour son époque. Bon je m’y connais pas assez sur ce sujet, mais il me semble bien que la vague de roman de sorcellerie pour ados, ainsi que la vague bit-lit en général, c’était bien vers la moitié des années 90 non ?

Mauvais point quand même pour le traducteur qui a voulu rendre le texte actuel en changeant une référence d’époque par un… « poster twilight » ! Ca m’a vraiment surprise sur le moment, mais bon vu que les deux romans sont issus du label « Black moon« , et vu la relative proximité de l’intrigue (avec l’amour interdit, tout ça…), on lui pardonne volontiers cette maladresse, vu qu’il n’y en a pas tant que ça dans le reste du livre.

Lisa Jane Smith

Un grand merci aux éditions Hachette et à Livraddict qui m’ont permis via ce second partenariat de découvrir un roman assez intéressant finalement, qui m’a donné envie de m’intéresser de plus à cet auteur que je ne connaissais que de nom, et que je recommande à tous les fans de la série Charmed et des histoires de magie en général, mais ne vous attendez pas à la moindre parcelle d’originalité par contre…