Titre : Cet été-là
Auteur : Lee Martin
Synopsis :
Tout ce qu’on a su de cette soirée-là, c’est que Katie Mackey, 9 ans, était partie à la bibliothèque pour rendre des livres et qu’elle n’était pas rentrée chez elle. Puis peu à peu cette disparition a bouleversé la vie bien tranquille de cette petite ville de l’Indiana, elle a fait la une des journaux nationaux, la police a mené l’enquête, recueilli des dizaines de témoignages, mais personne n’a jamais su ce qui était arrivé à Kathy. Que s’est-il réellement passé cet été là ? Trente ans après, quelques-uns des protagonistes se souviennent. Le frère de Katie, son professeur, la veuve d’un homme soupçonné du kidnapping, quelques voisins, tous prennent la parole, évoquent leurs souvenirs. Des secrets émergent, les langues se délient. Qui a dit la vérité, qui a menti, et aujourd’hui encore, qui manipule qui ? Avec ce magnifique roman polyphonique, littéralement habité par le désir et la perte, Lee Martin nous entraîne dans la résolution d’un crime à travers une exploration profonde et déchirante de la nature humaine.
Avis :
Dans une petite ville des Etats-Unis dans les années 70, lors d’un jour d’été, la petite Katie,agée de 9 ans disparait. Trente ans plus tard, M.Dees revient sur les faits et révèle la vérité sur ce qui s’est réellement passé ce jour là.
La couverture est très belle et soignée, elle colle très bien au thème abordé par le livre. Par contre la quatrième de couverture est très narcissique, ce qui est de très mauvais goût de la part de l’éditeur.
La narration est très bonne, avec un choix intéressant de changer à chaque chapitre de narrateur. Ainsi on découvre le point de vue et les réactions de chaque personnage durant les événements. La date à laquelle se déroule les chapitres change elle aussi constamment, allant du 5 juillet au 9 juillet. C’est donc au lecteur de reconstituer eux-mêmes la chronologie des événements aux fils des découvertes.
Dommage que cette narration est gâchée par un début lent … Très lent. Si je n’avais pas à écrire une critique sur ce livre, je l’aurais abandonnée avant d’atteindre les 100 pages. Surtout au moment où l’un des protagonistes s’adresse au lecteur, et dit « si vous refermez ce livre et partez, vous ne connaîtrez jamais le fin mot de l’histoire. Peut-être que ça vous convient. Nous faisons tous des choix. », je suis resté un moment sur cette page a me demander quoi faire, le livre lui même m’encourageait à le jeter par la fenêtre
Finalement ce livre qui fait 300 pages aurait pus n’en faire que 150 et n’aurait absolument rien perdu. Il y a vraiment une rupture nette au milieu du livre, où tout s’accélère, et le livre devient enfin intéressant. Ce qui est vraiment dommage car le livre passe d’un véritable calvaire à une lecture très agréable.
Pour l’histoire elle-même, c’est assez banal. Mais ce qui est plus dérangeant c’est que les personnages ne sont pas très intéressants, c’est gênant pour un livre que l’on vend en tant que thriller psychologique. Je pense que c’est due au changement constant de narrateur, on a une vue d’ensemble du caractère de chaque personnage, mais on reste beaucoup trop à la surface. J’aurais préféré que l’auteur se concentre sur un nombre plus réduit de personnages et que l’on plonge plus profondément dans leurs psychologie.
En particulier pour le personnage de M.Dees, qui malgré le fait qu’il soit le narrateur le plus récurrent, on a finalement qu’un aperçu de leurs pensées.
Malgré un début qui a était douloureux pour moi, l’auteur a prouvé qu’il a une très bonne plume. C’est malheureusement la seule qualité que j’ai pu trouver dans ce livre.