Journal d’un corps de Daniel Pennac

Idée originale que d’écrire le journal de son corps, un journal où on ne raconte pas son quotidien mais où l’on est à l’écoute de son corps, de ses changements et de ses sensations. Il a été écrit initialement pour pallier l’angoisse et l’hypocondrie de son auteur qui reviennent régulièrement. Il y note de 13 à 87 ans ses réflexions et perceptions, aussi simples que celles de se baigner, se gratter, avoir mal ou peur. Ses préoccupations évoluent avec l’âge et l’érosion de son corps ; la crainte d’Alzheimer remplace par exemple le désir charnel de l’adolescence.

Malgré une enfance difficile marquée incontestablement par la perte d’être chers et une mère dépourvue d’amour, il a gardé en mémoire les conseils de ses bienfaiteurs pour devenir au final un homme très actif qui a réussi sa vie. A la manière d’une madeleine de Proust, l’odeur et le goût des tartines du raisiné de sa nourrice Violette suffisent à raviver sa mémoire. On y trouve même à la fin un lexique avec les principaux thèmes abordés pour en retrouver les pages. Il s’agit d’un bon premier roman pour découvrir Daniel Pennac et s’interroger à son tour sur nos sensations.

L’éveil de Benjamin Lebrun et Yohann Carouge

Korss’Hanes, tome 1 : L’éveil, de Benjamin Lebrun et Yohann Carouge
Librinova 2017, e-book

Synopsis

La naissance de deux enfants peut-elle faire basculer le destin d’une nation ? Une ancienne prophétie le laisse suggérer et les événements se précipitent. Une guerre se prépare mais qui pourra en prévoir les conséquences ? Quand le passé antique et les légendes ressuscitent, le monde des hommes flirte avec le bord du précipice.
Les enfants du présage se retrouvent au centre du combat. Mais peut-on se fier aux prophéties ?

Mon avis

C’est indéniablement une belle histoire fantasy, avec deux héros qui mènent leur quête au milieu d’une guerre dont les enjeux les dépassent – d’ailleurs sont-ils vraiment les héros, ou deux simples pions dans une épopée historique ?

J’ai eu un coup de cœur pour Qu’ert’chak… La frontière entre « gentils » et « méchants » est habilement floutée et la fin laisse présager encore bien des rebondissements. Il est évident qu’on n’a pas toutes les pièces du puzzle. En fan du Seigneur des Anneaux, j’ai repéré quelques hommages à Tolkien (les autres références m’échappent, malheureusement). Ma fille, grande ado dévoreuse de fantasy depuis qu’elle sait lire ou presque, a commencé l’e-book avant moi et a eu du mal à s’en décrocher pour me le rendre dans les délais. Elle s’est immédiatement fait son film de ces batailles épiques, combats de shamans et hauts faits d’armes.

Cependant, c’est peut-être une question de génération, mais j’ai eu un léger problème pour arriver au bout de ce livre sereinement. Selon mes critères, peut-être trop sévères (c’est mon métier d’écrire en français à longueur de journée), ce livre contient bien trop de fautes. On ne peut pas reprocher aux auteurs leur manque de vocabulaire ou de style, au contraire – même si cela donne parfois lieu à des bizarreries amusantes telles que « l’embouchure des lèvres » (ils devaient avoir le mot commissure sur le bout de la langue, si je peux me permettre). En version audio, peut-être que je me serais laissé emporter par le récit – phonétiquement, daigner et dénier se prononcent presque de la même façon, après tout. Mais j’aime aussi le contact visuel avec les mots, et c’est là que le bât blesse. De toute évidence, ils n’ont pas appris les mêmes règles de ponctuation, conjugaison, concordance des temps que moi. Des aspects de logique de la langue passent à la trappe – cohérence du sujet avec le verbe, de l’enchaînement des temps…

Du coup, j’ai la sensation désagréable d’être passée à côté d’un très bon récit parce que je ne pouvais pas m’empêcher de remarquer ces défauts. Ma fille trouve que je fais des chichis pour quelques virgules et va sans nul doute me réclamer la suite dès qu’elle sera arrivée à la fin de ce tome 1. Le destin d’Illiaka et Valhio promet son lot d’aventures.

En tout cas, je remercie encore les éditions Librinova et Livraddict de m’avoir une nouvelle fois fait confiance pour un partenariat.

Sexy Boss de Miranda Lee, Abby Green et Cathy Williams

Titre : Sexy Boss
Auteurs : Miranda Lee – Abby Green – Cathy Williams
Date de sortie : 01 Février 2017

Mon avis :

Je me suis intéressé à ce livre pour la simple et bonne raison que je trouvais la page de couverture très jolie et agréable à regarder. Et j’avais envie de découvrir ce que cachait cette jolie couverture. Je peux vous dire que j’ai été surprise en découvrant que ce livre contenait pas une mais 3 histoires totalement indépendantes des unes des autres. Réédition de 3 nouvelles de la collection Azur. Un troublant mal entendu / Fiévreux tête-à-tête / Un patron à séduire

Jessie et Kane

Dans cette première partie, on fait connaissance avec Jessie, mère célibataire qui peine à s’en sortir financièrement, elle va accepter de jouer les séductrices pour débusquer les maris infidèles. Lors de sa dernière mission, elle tombe sur Kane Marshall, le prétendu mari infidèle. Alors qu’elle joue son rôle à la perfection, Jessie s’aperçoit qu’elle est attirée plus qu’elle ne le devrait par ce bellâtre. Le lendemain, elle est contactée pour travailler dans une agence de publicité, et qui est chargé de lui faire passer son entretien … Kane !

Une histoire qui a première vue paraît super mais qui regorge cependant de quelques défauts qui ne m’ont pas permis d’apprécier plus que cela. Pour commencer le personnage de Jessie m’a exacerbé, elle croit tout savoir en l’occurrence que les hommes sont tous les mêmes, la seule chose qui les intéressent c’est le sexe.

Avec Kane, elle se fait direct des conclusions trop hâtives sans savoir ce qu’il en est réellement. Et sa manière de parler à la longue ça en devient barbant. Kane, lui, tient bien son rôle, il est juste parfait.

Ensuite je trouve que l’auteure a voulu trop précipiter les choses, je vais peut-être exagéré un petit peu, mais dans l’enchaînement du récit j’ai cette impression qu’ils se sont mariés du jour au lendemain. Pour moi ça manque de réalisme.

Comme vous pouvez le deviner, cette histoire n’a pas été ma préférée.

Sorcha et Romain

Dans cette deuxième partie, on fait la connaissance de Sorcha une jeune mannequin. Cette dernière à de la rancoeur envers Romain de Valois car huit ans auparavant, c’est lui qui a anéanti sa carrière. Et malgré sa réticence Sorcha va travailler pour lui afin de promouvoir sa campagne de pub.

Cette histoire est attrayante et addictive, tel qu’on ne peut pas s’empêcher de vouloir la suite, on tourne les pages les unes après les autres tout en restant captivé par ce qui s’y passe.

Sorcha et Romain sont des personnages que j’ai pris plaisir à suivre.

J’ai apprécié l’écriture de l’auteure qui est fluide et agréable. Elle prend le temps de poser les choses, contrairement à l’histoire précédente. Ce qui permet vraiment de plonger dans l’histoire.

Heather et Theo

Dans cette troisième et dernière partie, on fait la connaissance de Heather. Heather travaille en tant qu’agent d’entretien dans les locaux d’un immeuble de bureaux. C’est suite à un malaise qu’elle va faire la rencontre de Theo Miquel.

Là aussi j’ai trouvé que l’histoire était vraiment captivante et addictive. Les personnages sont attachants et intéressants. D’autant plus que des personnages comme Heather, on en croise pas souvent dans les romans, et pourtant ce genre de personnage me plaît. Je trouve même dommage qu’on en croise pas plus souvent, pourquoi ? Car c’est le genre de personne qui est beaucoup plus proche de la réalité et à laquelle on a plus de facilité à s’identifier.

Ce n’est pas la fille la plus sexy mais elle a néanmoins du charme. C’est une fille qui doute, qui n’a pas confiance en elle et en ses capacités de séduction puisque Heather n’est pas le genre de fille sur lequel tous les hommes se retournent. On pourrait même la considérer comme une fille banale, passe partout. Et pourtant elle a su conquérir Théo.

Théo, lui, c’est le beau gosse dans toute sa splendeur, toute femme rêve de conquérir son coeur. Mais Theo n’est pas du genre à se caser. Mais ça reste un personnage très sympathique par lequel on se laisse amadouer.

C’est une agréable lecture. J’ai aimé cette histoire et ses personnages, Heather et Théo, on le voit qu’ils sont faits pour être ensemble même si tout les oppose. Je dirais même que des trois c’est celle-ci que je préfére.

L’instant présent de Guillaume Musso

J’ai beaucoup aimé la lecture de ce roman sans pour autant aller jusqu’à dire que c’est un coup de cœur . Durant les 3/4 de ma lecture je me suis laissée transportée par cette merveilleuse histoire d’amour, de temps entre Lisa et Arthur. Cette partie relève à la fois du fantastique, du surréalisme. Il y a aussi une part dramatique dévoilée dès les premières pages (Dans la vie tu ne peux faire confiance à personne même pas à ton propre père !).

Le suspense règne jusqu’à la fin , j’ai même du me retenir justement pour ne pas lire les dernières pages et tout me spoiler . Mais parlons de la chute qui pour moi se révèle assez décevante car toute cette magie qui nous guidait nous quitte trop rapidement à mon goût.

En tout cas, j’ai beaucoup apprécié le style de Guillaume Musso que j’ai trouvé vraiment atypique, j’ai vraiment apprécié cette façon d’introduire à chaque nouveau chapitre une citation, j’ai trouvé que ça apportait un petit plus, un brin d’originalité.

Cet été-là de Lee Martin

Titre: Cet été-là
Auteur: Lee Martin

Synopsis :

Tout ce qu’on a su de cette soirée-là, c’est que Katie Mackey, 9 ans, était partie à la bibliothèque pour rendre des livres et qu’elle n’était pas rentrée chez elle. Puis peu à peu cette disparition a bouleversé la vie bien tranquille de cette petite ville de l’Indiana, elle a fait la une des journaux nationaux, la police a mené l’enquête, recueilli des dizaines de témoignages, mais personne n’a jamais su ce qui était arrivé à Kathy. Que s’est-il réellement passé cet été là ? Trente ans après, quelques-uns des protagonistes se souviennent. Le frère de Katie, son professeur, la veuve d’un homme soupçonné du kidnapping, quelques voisins, tous prennent la parole, évoquent leurs souvenirs. Des secrets émergent, les langues se délient. Qui a dit la vérité, qui a menti, et aujourd’hui encore, qui manipule qui ? Avec ce magnifique roman polyphonique, littéralement habité par le désir et la perte, Lee Martin nous entraîne dans la résolution d’un crime à travers une exploration profonde et déchirante de la nature humaine.

Avis:

Que dire ? Que dire ? Beaucoup de choses à dire …

Pour commencer, la première de couverture est magnifique et très révélatrice de ce que peut renfermer le roman …
La couleur verte est très fraîche et reflète bien l’été. J’aime beaucoup l’idée du vélo rouge caché par l’herbe, qui m’a immédiatement pris à l’œil ; une disparition !

Une quatrième de couverture très prometteuse. Si l’on devait traduire cela en une phrase ; Katie, 9 ans, disparue un jour d’été.

J’étais enthousiaste à l’idée d’entamer la lecture ! C’est partie.
Un début très lent … très très lent… VRAIMENT très long ! On découvre 2 personnages différents, mais qui construisent petit à petit des points communs. Un auteur qui fait beaucoup de description, pour au final, ne rien apporter de concret à l’histoire. L’atmosphère qui régnait au sein du roman aurais pu être mieux menée afin d’attirer davantage le lecteur. Du moins, faire plus court, plus construit.
Au final, avec beaucoup d’efforts, et par respect à l’auteur, j’ai tout de même continué ma lecteur jusqu’à la dernière phrase. Mais sans plus. Une fin qui se devine très facilement, et très décevante. Un peu bâclée même. Un si long roman, pour une fin banale et déjà vue.

J’ai souhaité lire ce roman, car je suis fan de Thriller Psychologique. Je pensé avoir un coup de cœur sur cette lecture ; mais pas du tout ! D’ailleurs, en lisant d’autres avis de lecteurs, je ne comprends pas pourquoi ce roman à autant de réputation.

Je n’ai pas du tout accroché à la plume de Monsieur Lee Martin.