Le liseur du 6h27 de Jean-Paul Didierlaurent

Guylain Vignolles, raillé depuis l’enfance en Vilain Guignol, travaille dans un centre qui détruit les livres invendus et a pour seul compagnon un poisson rouge, Rouget de Lisle. Tous les matins dans le 6h27, il lit aux passagers du RER des morceaux de texte qui ont survécu au broyage de la machine, peu importe le fil et le fond ; l’important est de lire.

Beaucoup de passagers semblent apprécier et affichent d’ailleurs « un petit air satisfait de nourrisson repus ». Ces textes pris au hasard semblent avoir du succès partout où il passe et mettent du baume au cœur à ses auditeurs. Il en est de même pour cette lecture qui fait du bien et m’a fait sourire plus d’une fois. On se prend de sympathie pour ce personnage qui se lance dans une quête de sens à laquelle on croit follement et ses protagonistes qui balaient certains clichés ! Un beau moment de lecture gorgé d’optimisme.

Blue Morning de Shoko Hidaka (saga)

Résumé :

Depuis la mort de son père, Akihito Kuze a dû endosser le rôle de Vicomte et reprendre les rênes de la famille. Et celui qui prend en main l’éducation de ce dernier n’est autre que le beau et intelligent intendant familial, Satoshi Katsuragi. Mais Katsuragi, qui est pourtant remarqué pour ses qualités en société agit de manière très froide avec Akihito. « Est-ce qu’il me déteste ?! » Akihito qui est attiré par Katsuragi veut connaître la raison de ce rejet ! Plongez dans cette épopée romanesque racontant l’amour d’un jeune vicomte et de son intendant !

Mon avis :

Comme je suis fan de romans historiques, je le suis également lorsque c’est sous forme de BD ou de manga. « Blue morning » est un titre qui m’a tout de suite captivé, outre par sa couverture, par son résumé. C’est une saga qui parle de conflits et de secrets familiaux dans un Japon du XXe siècle où il existait encore la Noblesse. Ce manga compte actuellement 7 tomes au Japon. Les cinq premiers sont sortis en France et publiés par la maison d’édition IDP Boy’s love (romance homosexuelle), dans leur collection Hana.

J’ai tout de suite accroché à cette histoire. Déjà par le contexte. Comme pour la France, l’Angleterre ou d’autres pays en Europe, les mœurs et les titres étaient très importants, notamment au XIXe siècle et avant. Donc, forcément, ça crée des convoitises et, par conséquent, des conflits. C’est ce qui donne la profondeur et la complexité de l’histoire. A cela s’ajoutent les complots, les alliances et les rivalités. Et la mangaka arrive parfaitement à donner à chaque tome une dynamique, ce qui m’a surprise plusieurs fois, pour mon plus grand plaisir !

Ce que j’ai apprécié également, c’est l’évolution des personnages, en particulier des deux personnages principaux, à savoir Akihito et Katsuragi. Ce sont des personnages tourmentés, complexes et donc attachants et travaillés. A chaque tome, on suit le changement de leur personnalité. Et je trouve ça très intéressant et très bien maîtrisé par la mangaka ! Alors, je l’avoue, on s’y perd parfois avec tous les prénoms et noms. Mais bon, tout est question d’habitude (et puis, ce n’est rien comparé à tous les personnages de One piece ou d’autres shonen classiques !).

S’agissant des dessins, je les trouve magnifiques. Les expressions du visage sont explicites et les décors sont bien travaillés.

Enfin, concernant la romance, tout n’est pas accès sur elle. Il y a un équilibre entre la romance et les secrets familiaux, et c’est ce que j’ai beaucoup apprécié. Les scènes osées sont plutôt soft (visuellement) et peu nombreuses. Dans le tome 5, il n’y en a même pas du tout.

Je conseille donc cette saga réussie à tous les passionnés d’Histoire et de belles romances.

Happy ending de Victoria Van Tiem

Titre : Happy Ending
Auteure : Victioria Van Tiem

Mon avis :

Kensington et Bradley forment comme on peut le dire le couple parfait. Et quoi de mieux que de franchir l’étape des fiançailles, avec une superbe bague ornée d’un énorme diamant. Sauf que voilà, qui débarque sans crier gare, Shane Bennett, l’ex petit ami de Kesington. Celui dont elle était folle amoureuse, lorsqu’ils étaient à l’université et qu’elle croyait qu’il était l’homme de sa vie. Il se présente comme le nouveau client potentiel de son agence, un contrat super important pour l’entreprise et surtout pour elle, si elle ne veut pas voir son poste sauter. Shane acceptera de collaborer avec son agence à la seule condition qu’elle fasse avec lui les scènes de dix comédies romantiques.

Franchement comment ne pas tomber sous le charme de cette romance, elle est fraîche, pétillante et le point fort c’est qu’elle est « originale« . Le fait que l’auteure choisisse d’intégrer des scènes des plus populaires comédies romantiques est une brillante idée. Cela ne peut que ravir les lecteurs ou plutôt les lectrices. De plus je tire mon chapeau à l’auteure qui en plus d’avoir proposé une superbe idée à su la mener à bien et garder le cap jusqu’à la fin du roman sans perdre le fil et de partir dans tous les sens.

Certes on sait d’avance qu’à la fin comme le titre l’indique qu’il y aura un happy ending mais de quelle manière exactement on ne sait pas. On se laisse emporter sans chercher à savoir ou à deviner comment ça va se terminer, on lit simplement et laisse la magie de cette magnifique romance opérer.

Et je dois dire que cette fin est juste … Waouh ! Ce roman finit en apothéose, une fin tellement magique et tellement romantique. C’est clair que là on peut dire que cette fin est digne des fins que l’on voit à la fin de nos comédies romantiques préféré. Tellement beau, tellement touchant ! Qu’on a envie que ce soit vrai.

C’est un superbe roman que nous a écrits Victoria Van Tiem. Il est vraiment très réussi. Pour faire simple c’est un roman qui pue le romantisme et les déclarations d’amours à gogo mais punaise qu’est ce qu’on aime ça ! Les romantiques et les fan de comédies romantiques en auront pour leur compte. Je ne connais absolument pas la bibliographie de cette auteure mais je vais pas tarder à me renseigner et attendre avec impatience son prochain roman.

Ensuite les protagonistes principaux sont géniaux, on aimerait trop être à leur place, fin surtout à celle de Kensington. On aimerait tous tomber sur un Shane, aussi romantique et qui nous déclare son amour de la plus belle des façons. C’est vraiment un roman qui nous rêver.

En bref, un roman vraiment superbe, très beau sur tout point, tant sur l’esthétique de la page de couverture que sur l’histoire elle-même. C’est incontestablement un livre destiné aux personnes qui aiment les comédies romantiques. Et c’est avec certitude que vous aussi vous allez succomber à Kensington et Shane.

Je vous souhaite une très bonne lecture ????

Article 353 du Code Pénal de Tanguy Viel

Martial Kermeur a volontairement poussé à la mer Antoine Lazenec, promoteur immobilier véreux. Arrêté par la police, l’ouvrier breton explique au juge depuis le commencement les raisons qui l’ont poussé au meurtre. On est tenté de penser que les confessions d’un criminel face à un juge pourraient être ennuyeuses et superflues mais il n’en est rien ; l’auteur parvient à nous agripper dès le début par ce récit qui retrace ses infortunes et où l’on sent la tension monter et l’étau se resserrer autour de l’accusé. Nous n’osons pas nous arrêter, à peine interrompus par quelques interpellations du juge.

Kermeur s’est d’abord fait licencier et  indemniser de 400 000 francs. Il a tout investi dans les projets mirobolants de Lazenec qui n’ont jamais abouti. Il faut ajouter à cela bien d’autres malheurs qui se sont accumulés – divorce, garde de son fils, espoirs vains … – et sont beaucoup trop lourds à porter pour un seul homme. D’autant plus que Kermeur n’est pas le seul à s’être fait avoir et a souhaité par cet acte rendre justice à tous. Hormis la justice morale dont il est question ici, ce roman traite aussi de l’importance capitale pour un père de l’image qu’il renvoie à son fils : « un fils n’est pas programmé pour avoir pitié de vous ». Tanguy Viel, dans la peau de Kermeur use d’expressions tellement imagées et justes qu’on ne peut qu’adhérer à son désarroi et son impuissance.

Entre un roman noir et une peinture sociale, l’auteur réalise un véritable tour de force avec ce roman qui m’a pris aux tripes et où l’on sent l’injustice s’acharner et gagner en intensité. J’ai trouvé la fin jouissive et le roman profondément humain.

Le cri du corps mourant de Marcel Audiard

Titre : Le cri du corps mourant
Auteur : Marcel Audiard

Résumé :

François, dix ans, est kidnappé. Sa sœur Puce, quatorze ans, flanquée de quatre camarades de classe, mène l’enquête en parallèle de la police.

• Les ados : collégiens trublions et fouineurs qu’on ne souhaite pas à son pire ennemi. Petit problème avec l’autorité.
• Les flics : brouillons et goguenards. Gros problèmes d’autorité.
• Les truands : fins de race. Nostalgiques du milieu d’antan. Les zéros sont fatigués et les putes ne sont plus ce qu’elles étaient.
• Paris 18e, quatrième personnage de l’histoire. Pérégrinations à flanc de Montmartre.
De l’Audiard troisième génération en Marcel et grand braquet.

Avis :

Un titre très accrocheur qui reflète un côté sombre et tyrannique. Une couverture très simple et profonde de noirceur… Tous paraient pour le mieux parfait pour un thriller qui se respecte… Mais il y a plusieurs côtés négatifs qui ont fait que, j’ai plus ou moins apprécié cette lecture.

Dès le départ, on suit Puce, une petite fille de quatorze ans, malade…

Petit point à préciser : l’auteur nous lâche directement dans un environnement, as très bien décris, mais au contraire va faire des pavée et des pavée de description inutile sur tous les fais et geste de Puce … « A 15h … A 16h tapante …. A 16h20 … » Toute ces lignes auraient pu être mieux utilisées pour permettre à l’auteur de mieux s’identifier à la situation. Je n’ai donc pas pu rentrer « Directement » dans le bain… Mais j’ai tout de même continué la lecture pour creuser en profondeur les talents de l’écrivain …

On suit donc le cours de la lecture …

Puce va chercher son petit frère à la sortie de l’école, mais s’aperçoit que celui-ci n’y est pas… Son père est venu le chercher, lui a-t-on dit. Elle avertit donc au plus vite sa mère …

Encore un point à préciser :
Que fille de quatorze ans s’inquiète pour son frère et part à sa recherche, je comprends tout à fait … Mais que sa mère s’enfiche totalement, c’est difficile à gérer. Mais c’est peut-être ce qu’à voulus faire l’auteur ?

Bref, la lecture s’enchaine, mais sans plus. Pas de réel rebondissement. Un langage non approprié, des pavées qui ne servent pas à grand-chose. J’aurais préféré que l’auteur se concentre sur la disparition du petit frère, qu’il nous raconte plus en détails les ressentis des différents protagonistes.

P.s : Je trouve que l’auteur a beaucoup de culot de dire « On a le droit de dire et d’écrire n’importe quoi, mais pas de le faire n’importe quoi. », étant donné que c’est un nouvel auteur et au vu de la qualité de ce roman.