Celle que je croyais être de Florence Chevalier

cellequejecroyaisetrePetites infos concernant l’auteur :

Passionnée par les littératures de l’imaginaire, Florence Chevalier a une prédilection pour les ouvrages destinés aux adolescents et aux jeunes adultes. Elle a suivi des études d’anglais et d’arts plastiques et travaille dans le milieu du livre depuis le début de sa carrière.
L’adresse de son blog :
http://florenceetleslivres.blogspot.fr/
[Source : Booknode]

Résumé :

Sur le chemin du lycée, Violette, seize ans, vit une expérience plus qu’étrange : elle prend l’apparence de sa chanteuse préférée, déclenchant ainsi l’hystérie des fans présents sur les lieux.

Avec sa meilleure amie Bérénice, l’adolescente essaie de résoudre le mystère de sa transformation. Est-il lié au destin tragique de sa mère ? Violette serait-elle également en danger ? Les réponses viendront de là où elle ne les attend pas.

Mon avis :

En ce qui me concerne , cela sera un avis majoritairement positif.

Le concept me plaisait déjà avant de lire le tome 1 et j’avoue que Violette est bien plus sage que moi . Si j’avais eu ce pouvoir , j’aurais sûrement fait les quatre-cent coups .Les personnages sont attachants , tous anti-héros , n’ayant rien demandé , se retrouvant chargé d’une mission , d’un fardeau et possédant des émotions humaines telles que la colère ou l’amour. J’aurai cependant aimé quelques approfondissements concernant quelques relations telles que celle entre Violette et Lucas ou encore Corrine et la mère de Violette ; mais cela reste un détail ..

Le style d’écriture est assez bon , le présent est un très bon choix ( comme l’histoire est racontée à la première personne du singulier , si l’histoire avait été écrite au passé , on aurait de suite su que Violette s’était tirée des mauvais pas auxquels elle est confrontée). Le style est assez simple et cela favorise la relation entre les lecteurs et l’histoire. J’apprécie aussi le fait que l’intrigue ne parte pas dans tous les sens , cela renforce l’ aspect « vraisemblable » du récit , bien que nous n’ayons presque aucune indication de lieu , un décor est planté , l’auteur ne cherche pas à se fondre dans le style américain , les noms et prénoms restent francophones.

J’ai cependant quelques reproches à faire à l’auteur. À la différence du théâtre classique , un récit peut s’étendre sur une longue période , l’histoire nous est ici raconté dans une sorte de journal de bord et l’action se déroule sur un peu plus d’une semaine ! Une semaine bien remplie dirai-je ; Violette découvre sa nature ( à laquelle elle réagit avec une maturité insoupçonnable pour une fille de 16 ans et demi ! ) , sa mère biologique décède dans la même semaine , puis une attaque , une fuite etc… Et malgré ça Violette reste debout , l’histoire perd ici de son réalisme. Les sentiments de Violette quant à sa condition me paraissent sous-développés ; sous-exploités. L’action se fait peu présente , il n’y a aucune scène de lutte et pourtant il y avait matière à l’ouvrage. Ce n’est pas tout , l’auteur à la gentillesse de laisser à Violette une pause d’un an et demie , durant lesquels ils se passe quoi ? Mystère ! Une ellipse malvenue selon moi.

Bilan :

Une histoire au fort potentiel , un très bon concept , une bonne base et de bons personnages mais aussi quelques manques d’approfondissement qui nous laissent un peu amères. Je tiens à dire que ma critique reste positive , j’ai dévoré ce tome en une journée. Je prend ce tome pour un déclencheur à l’action et j’espère ne pas me tromper.

Remerciement :

Je tiens à remercier les éditions Valentina et Livraddict de m’avoir permis de participer à ce partenariat et espère pouvoir faire la chronique du tome 2 .

L’étoile jaune et le croissant de Mohammed Aïssaoui

etoile jaune et le croissantTitre : L’étoile jaune et le croissant
Auteur : Mohammed Aïssaoui
Editions : Folio
Date de parution : 09/01/2014
Pages : 208

Quatrième de couverture :

« Sur les 23 000 Justes parmi les nations », il n’y a pas un seul Arabe et pas un musulman de France ou du Maghreb. Alors, j’ai décidé de chercher. On m’a souvent répété : « Mais les témoins sont morts aujourd’hui. »; J’ai exhumé des archives, écouté des souvenirs, même imprécis, et retrouvé de vraies histoires : comme celle de cette infirmière juive ou celle du père de Philippe Bouvard qui ont échappé à la déportation grâce au fondateur de la Grande Mosquée de Paris, Kaddour Benghabrit. Cet homme a sauvé d’autres vies.
Et l’action du roi Mohammed V au Maroc durant l’Occupation ne lui vaudrait-elle pas aussi le titre de Juste?

 

« Celui qui écoute le témoin devient témoin à son tour. » « J’avais toujours à l’esprit cette phrase d’Elie Wiesel. Je l’ai écrite plusieurs fois, et suis parti en quête de témoins pour ne pas rompre le fil ténu de la mémoire. »
Mohammed Aïssaoui.

Mon avis :

Pourquoi n’y-a-t-il pas d’Arabes parmi ceux que l’on appelle les « Justes parmi la nation »? C’est la question que se pose l’auteur de l’étoile jaune et le croissant, Mohammed Aïssaoui.

Ce livre s’apparente à un carnet de route, de notes, celui qu’on rempli jour après jour au fil de nos découvertes. Ici, le sujet est important, même si la question de départ ne trouve pas forcément de réponse. A travers ses recherches, l’auteur propose des pistes, notamment en ce qui concerne le directeur de la Mosquée de Paris, Si Kaddour Benghabrit. Cet homme aurait en effet eu un rôle important auprès des Juifs en fuite lors de la seconde guerre mondiale. Pas à pas, on découvre des témoignages, des archives, qui attestent (ou non) de ce rôle. Plus largement, l’auteur nous propose ses réflexions autour de la question des relations ambigües entre les Arabes et les Juifs, et sur la mémoire. Celle que l’on conserve bien au chaud au sein de nos archives, mais aussi celle de chacun d’entre nous, qui parfois se perd pour nous laisser sans réponse. La France est un pays où l’on a la chance de bénéficier de nombreuses sources d’informations papiers. Mais en ce qui concerne les témoignages, ils sont souvent plus difficiles à trouver, car pourquoi parler de son histoire si personne ne vous demande de la raconter? Est-ce trop tard maintenant?

Ce sont autant de questions que se pose l’auteur. Et même si certaines ne trouvent pas de réponse, il espère, tout comme la lectrice que je suis, qu’un jour elles seront résolues, et que parmi les 23 000 « Justes parmi la nation » apparaitront des noms d’Arabes ayant œuvré pour la survie de Juifs lors de l’Holocauste. A lire!

Je remercie Livraddict et les éditions Folio-Gallimard pour m’avoir permis de découvrir ce livre.

Le baiser du rasoir de Daniel Polansky

baiser du rasoirLes menaces qui pèsent sur Basse-Fosse sont nombreuses et variées… Les multiples guerres ont déjà ravi leur quota d’hommes, mais nul fléau ne fût plus redoutable et meurtrier que la grande peste qui prit la vie, sans distinction d’âge, de classe sociale ou de sexe, de milliers d’habitants de la cité. Fort heureusement, le bouclier magique créé par le Héron protège de nouveau la population. Jusqu’au jour où une nouvelle menace va poindre dans Basse-Fosse…

Des enfants disparaissent pour être retrouvés plus tard, le corps inanimé, dans de sombres ruelles. Prévôt, un ancien enquêteur au service de la Couronne, destitué de ses fonctions pour une mystérieuse raison, est devenu un dealer craint et respecté et le fournisseur principal de tout Basse-Fosse. Accro lui-même au souffle de farfadet, il va se retrouver mêlé à cette sombre affaire. Son enquête pour retrouver l’assassin va le replonger au cœur d’un sombre passé…

Certes, on ne peut pas dire que l’histoire de l’anti-héros tombé en disgrâce mais dont l’aide s’avère nécessaire pour sauver la situation soit vraiment originale, loin de là… Mais cela n’empêche pas non plus de passer un très bon moment en compagnie de cette gueule cassée qu’est Prévôt ! Daniel Polansky joue au contraire sur la noirceur et l’ambiguïté de son personnage. Les valeurs nobles côtoient les instincts les plus vils et les plus sombres chez cet homme qui a connu la misère, la faim et la violence d’une vie passée dans la rue et c’est justement ce qui le rend intéressant. La soif de justice se mêle au goût du sang, le rendant impitoyable envers ses ennemis.

J’ai aimé également ce décor médiéval austère et crasseux, où le danger guette à chaque coin de rue. La tension engendrée par les meurtres bouillonne et ne cesse de croître au fur et à mesure que l’enquête avance, s’emparant du lecteur avec une redoutable efficacité… On se promène avec aisance entre les différents cercles de la ville, des plus pauvres aux plus nobles, mais liés tous deux par un même goût pour l’alcool et la drogue. L’écriture de Daniel Polansky est agréable, fluide, presque trop littéraire pour ce décor brut, sale et hostile. Si « Le baiser du rasoir » n’est pas spécialement un coup de cœur, j’ai néanmoins passé un très bon moment de lecture.

Je tiens à remercier les éditions Folio et Livraddict pour ce partenariat.

Samouraï Virtuel de Neal Stephenson

Le-samourai-virtuelSi j’ai accroché au Steampunk grâce à Tim Powers et à ses Voies d’Anubis, c’est bien Neal Stephenson qui m’a converti au Cyberpunk. J’avais pourtant lu – et apprécié – Neuromancien et Mona Lisa s’éclate, tous deux écrits par William Gibson (un pape du genre), mais c’est la séquence d’introduction de Snow Crash, totalement ébouriffante et menée à du 200 à l’heure, qui a provoqué le déclic.

Neal Stephenson réussit dans cet opus à amalgamer deux concepts à la rencontre improbable, l’univers virtuel informatique et la civilisation sumérienne, première à avoir inventé l’écriture. Le point de rencontre de ces deux idées est la notion de virus, aussi bien biologique qu’informatique.

Stephenson n’hésite jamais à prendre le temps d’expliquer en détail les concepts qu’il a imaginés et est doté d’un humour très pince-sans-rire. Ainsi, le personnage principal, Hiro Protagoniste (sic), programmeur réputé, est livreur de pizza pour CosaNostra, la branche commerciale de la Mafia dans le monde réel. Il est aussi l’un des créateurs du Métavers, un gigantesque univers virtuel auquel plusieurs millions de personnes peuvent se connecter.

Un jour, il rencontre Y.T., une jeune kourrière de 15 ans, dont le travail consiste à transporter des colis en planche à roulettes futuriste. Y.T., dont le nom se prononce presque comme « Whitey » (Blanche-Neige), est d’origine aléoutienne.

La mère de Y.T. travaille pour le gouvernement américain. Quand elle s’est engagée à son service, elle lui a donné tous les droits sur sa vie : sa maison est truffée de micros et de caméras espions. Espionnée 24 heures sur 24, elle doit respecter une réglementation kafkaïenne et changeante, et passe régulièrement au détecteur de mensonges. Un exemple truculent de nouvelle réglementation, concernant l’utilisation du papier toilette, est d’ailleurs donné dans le chapitre 37.

Tous deux vont s’attaquer aux trafiquants d’une nouvelle drogue, le Snow Crash, qui commence à faire des ravages, aussi bien dans le monde réel que dans le monde virtuel…

Extraits choisis:

Quatre-vingt-dix-neuf pour cent des choses qui se passent dans la plupart des églises chrétiennes n’ont absolument rien à voir avec la vraie religion. Les gens intelligents s’en aperçoivent tôt ou tard, et ils en concluent que les cent pour cent tout entiers c’est de la crotte de bique, ce qui explique que l’athéisme, dans l’esprit de la majorité des gens, soit synonyme d’intelligence.

A CosaNostra, il n’y a pas d’esprit de compétition. Ce serait contraire à l’éthique de la Mafia. On ne bosse pas plus dur parce qu’on est en concurrence avec quelqu’un, à l’autre bout de la rue, qui pratique la même opération, on bosse plus dur parce qu’on joue le tout pour le tout. On joue son nom, son honneur, sa famille, sa vie.

Si elle bousille cette mission, ça signifie qu’elle trahit Dieu, qui peut exister ou ne pas exister et qui, de toute manière, est capable de pardonner. Mais la Mafia existe bel et bien, et ses critères d’obéissance sont plus élevés.

Simetierre, de Stephen King

 

Résumé (4e de couverture) 

Louis Creed, un jeune médecin de Chicago, vient s’installer avec sa famille à Ludlow, charmante petite bourgade du Maine. Leur voisin, le vieux Jud Grandall, les emmène visiter le pittoresque vieux « simetierre » forestier où des générations successives d’enfants de la localité ont enterré leurs animaux familiers. Mais, au-delà de ce « simetierre », tout au fond de la forêt, il en est un second, et c’est un lieu imprégné de magie qui vous enjôle et vous séduit par de mystérieuses et monstrueuses promesses…


Mon avis :

Une lecture un peu particulière, que j’ai faite en ce début d’année. J’ai trouvé ça pas mal, mais …
Ce livre a été écrit en 1982, et avant de lire ce livre, j’ai lu pas mal des autres livres de Stephen King, notamment Sac d’os (1998). Et du coup, je me rends compte que Sac d’os ressemble énormément à Simetierre, pour le côté onirique, l’ambiance … Donc, j’ai eu tout au long du livre un air de déjà vu, pas vraiment plaisant.
De plus, je ne m’attendais pas à une histoire aussi triste, et j’ai un peu regretté à certains moments d’avoir commencé le livre, parce que ce n’est vraiment pas joyeux. Et enfin, le dernier point négatif, c’est la fin, qui pour moi, n’en est pas vraiment une, et j’avoue que je n’aime pas quand les auteurs nous laissent comme ça, en plan.

Ca fait un mois maintenant, que je terminé ce livre, et l’intérêt de donner son avis longtemps après, c’est que ça nous permet de voir l’impression qu’il nous a laissé après coup. Et ici, c’est plutôt négatif dans l’ensemble.
Mais, malgré ces points négatifs, ça se lit quand même, ce n’est pas son meilleur, mais ça reste un bon Stephen King à mon avis.