L’idéaliste de John Grisham

Résumé :

Le jeune avocat Rudy Bailor veut savoir si la Great Benefit est véritablement responsable de la mort du fils de Buddy et Dot Black. Cette puissante compagnie d’assurance de Memphis a en effet refusé la prise en charge d’une greffe de moelle épinière qui aurait pu sauver l’enfant de ce couple de vieillards, blancs mais démunis. Ce scandale change Rudy des affaires minables que lui confie d’ordinaire son patron, un raté que la corruption n’effarouche guère. Il découvrira que naître blanc mais pauvre dans une ville du Sud des États-Unis n’est parfois pas plus enviable que d’être noir et marginal.

Mon avis :

Avant de donner mon avis sur ce livre, je tiens à relever un petit bémol du résumé ; je n’ai pas compris de rapport entre la phrase « Il découvrira que naître blanc mais pauvre dans une ville du Sud des États-Unis n’est parfois pas plus enviable que d’être noir et marginal. » et le livre, mais ce n’est peut-être que moi. Excepté ce petit bémol, le résumé présente bien l’histoire, qui est assez intéressante d’ailleurs. Il y a de nombreux éléments qui arrivent au fur et à mesure de l’histoire et  qui maintiennent l’envie de continuer ce roman. Comme dans tous ces romans, Grisham cherche à dénoncer un fait social présent aux Etats-Unis, et dans ce cas il n’est pas difficile de voir qu’il veut dénoncer ces assurances qui sont prêtes à tous pour parvenir à leur fin. Bref, c’est un bon livre, qui se lit facilement, et qui est assez intéressant. Par contre, je ne le conseillerai pas à ceux qui veulent du suspens jusqu’à la dernière page car le verdict est vraiment prévisible ; un juge qui a une dent contre les assurances, des preuves accablantes et indéniables…. Rien qu’en vous disant ça vous devez déjà avoir une idée du verdict. Sinon j’ai été assez déçu par la fin, et par ce que fait notre protagoniste.

Ma note : 7.5/10

L’attentat de Yasmina Khadra

Résumé

Dans un restaurant de Tel Aviv, une jeune femme se fait exploser au milieu de dizaines de clients. À l’hôpital, le docteur Amine, chirurgien israélien d’origine arabe, opère à la chaîne les survivants de l’attentat. Dans la nuit qui suit le carnage, on le rappelle d’urgence pour examiner le corps déchiqueté de la kamikaze. Le sol se dérobe alors sous ses pieds: il s’agit de sa propre femme. Comment admettre l’impossible, comprendre l’inimaginable, découvrir qu’on a partagé, des années durant, la vie et l’intimité d’une personne dont on ignorait l’essentiel? Pour savoir, il faut entrer dans la haine, le sang et le combat désespéré du peuple palestinien…

Avis

J’ai relu ce livre dans le cadre d’une lecture commune organisée par Kactuss avec Flof13, Frankie, jcv, Gentiane, Nuitetoilée, Petit Speculoos,  Stellade.

Je l’avais énormément aimé il y a quelques années et il m’a encore plus bouleversée lors de cette relecture.

Amour, religion, liberté, démocratie : Yasmina Khadra aborde tous ces thèmes avec beaucoup de justesse et de finesse dans L’attentat.

Le personnage principal est Amine, brillant chirurgien d’origine arabe, naturalisé israélien, qui vit un mariage heureux auprès de son épouse, Sihem. Jusqu’au jour où tout son monde s’écroule : sa femme se fait exploser dans un lieu public, entraînant la mort de nombreuses personnes, dont un groupe d’enfants.

Amine est un personnage bouleversant qui va traverser plusieurs phases : le refus de croire que sa femme ait pu commettre un acte aussi odieux, l’horreur de découvrir qu’il ne connaissait pas la femme auprès de laquelle il vivait depuis tant d’années et qu’il chérissait, son désespoir et sa colère face à l’impact de l’attentat sur sa vie et sa carrière.

Pour comprendre la vérité, Amine va plonger au cœur du conflit israélo-palestinien  et va se rendre compte qu’aveuglé par sa fierté d’avoir brillamment réussi sa carrière et de s’être intégré au peuple israélien, il en a oublié son peuple d’origine.

L’auteur traite avec délicatesse un sujet d’actualité. Les différents personnages qu’Amine va rencontrer durant sa quête de la vérité nous éclairent sur ce conflit interminable et tragique. Comme tous les livres de Yasmina Khadra, L’attentat est un livre magnifique qui fait énormément réfléchir.

L’attentat de Yasmina Khadra

Titre : L’attentat
Auteur : Yasmina Khadra
Edition Pocket
Genre : Contemporain

4ème de couverture :

Dans un restaurant de Tel Aviv, une jeune femme se fait exploser au milieu de dizaines de clients. À l’hôpital, le docteur Amine, chirurgien israélien d’origine arabe, opère à la chaîne les survivants de l’attentat. Dans la nuit qui suit le carnage, on le rappelle d’urgence pour examiner le corps déchiqueté de la kamikaze. Le sol se dérobe alors sous ses pieds: il s’agit de sa propre femme. Comment admettre l’impossible, comprendre l’inimaginable, découvrir qu’on a partagé, des années durant, la vie et l’intimité d’une personne dont on ignorait l’essentiel? Pour savoir, il faut entrer dans la haine, le sang et le combat désespéré du peuple palestinien…

Mon avis

Je reste encore sous le charme de l’écriture de Yasmina Khadra.
Une  écriture sensible où s’entrelacent  métaphores et  oxymores.
« Le matin, à l’heure où la nuit retrousse ses ourlets sur les premiers attouchements du jour, je suis debout. »

Ce livre est un véritable hymne à la vie.

Amine, chirurgien arabe de nationalité israélienne entreprend un douloureux itinéraire vers ses origines.
Nous suivons ce personnage très sensible et partageons ses souffrances, ses interrogations puis sa quête de sens. Comme lui nous sommes  ballotés d’une communauté à l’autre.
L’auteur nous emmène sur les chemins de la rédemption.
Tel un voyage initiatique,  Amine refait l’itinéraire de son épouse. D’indices  en indicse, il rencontre des gens croyants, non croyants. Il retrouve sa famille. Face au fatalisme des uns, il découvre le fanatisme, la religion, le combat.
Il croise des individus dont il ne réussit pas à accepter  les valeurs.
Emporté au cœur d’une bataille sans espoir, il entend les mots : martyr, sacrifice,  combat mais ne les comprend pas car il est né pour soigner et non pur détruire.

L’auteur nous  plonge au cœur de ce moyen- orient où la sagesse est portée par les anciens. Le  grand-père juif de Kim tout d’abord qui raconte son histoire : déportation puis émigration vers l’espoir puis le patriarche devant lequel Amine s’agenouille. Ces vieillards portent en eux beaucoup de paix et de sagesse.

Ce qui est  gênant  c’est ce Mur avec un grand « M » qui en rappelle tant d’autres.

J’ai aimé la façon donc Yasmina Khadra raconte l’entrée d’Amine dans l’enfer de la guerre à Janin. Nous  avons les pieds dedans,  la guerre nous colle aux semelles. La ville est  exsangue et mourante.
« La chaussée ravinée conserve encore la morsure des engins chenillés comme un supplicié les traces fraîches de son calvaire. »

La scène la plus émouvante selon moi est la destruction de la maison du patriarche. Tout un symbole. Celle de l’enfance d’Amine. La scène du non retour dans laquelle  Amine se trouve broyé entre ses valeurs et le monde tel qu’il est.

Conclusion :

Je la laisse à Yasmina Khadra
« La vie d’un homme vaut beaucoup plus qu’un sacrifice, aussi suprême soit-il…car la plus noble des Causes sur terre est le droit  à la vie… »
Ma note pour être cohérente : 10/10

Les Yeux jaunes des crocodiles de Katherine Pancol

Titre : Les Yeux jaunes des crocodiles
Auteur : Katherine Pancol
Edition Livre de Poche
Genre : Contemporain

4ème de couverture :

Ce roman se passe à Paris. Et pourtant on y croise des crocodiles. Ce roman parle des hommes. Et des femmes. Celles que nous sommes, celles que nous voudrions être, celles que nous ne serons jamais, celles que nous deviendrons peut-être. Ce roman est l’histoire d’un mensonge. Mais aussi une histoire d’amours, d’amitiés, de trahisons, d’argent, de rêves. Ce roman est plein de rires et de larmes. Ce roman, c’est la vie.

Mon avis

Je suis bien embêtée car pour une fois j’ai un avis plutôt mitigé.
Ce livre ne correspond pas à ce que j’en attendais. J’espérais plus de vie et de gaité.
A noter que le livre n’est pas découpé en chapitres mais en grandes parties. Cela ne m’a pas trop dérangé.
L’écrivain a choisi d’incarner chacun des personnages à tour de rôle.
J’ai aimé certains personnages, j’en ai détesté d’autres.

L’histoire du livre dans le livre ne m’a absolument pas intéressée.
C’est bien dommage car la bibliographie à la fin était très alléchante et j’apprécie en règle générale les romans historiques.

Les yeux jaunes des croco ressemble parfois à un conte de fée.
On y rêve soit de prince charmant, soit d’argent.
La réussite est un mot qui revient souvent, surtout la réussite par l’argent.
Mais la vie des personnages en général reste décevante.

A la lecture des premières pages, j’ai bien cru me retrouver au milieu d’une série américaine.

Au fil des pages, j’aurai bien aimé que certains personnages se cassent un peu les dents. Gnak ! Gnak ! Gnak !
Je pense notamment à la reine-mère Henriette Grobz par exemple ou à cette petite pimbêche d’Hortense…

Quand à Joséphine-Cendrillon, sa relation de dépendance vis-à-vis de sa sœur est malsaine.
La méchante-sœur continue à la considérer comme son souffre-douleur et de profiter d’elle.
Son ex-mari-prince-charmant-déchu,  Antoine, abuse royalement de sa gentillesse. Non comtent de partir au bout du monde en laissant ses 2 enfants, il ne donne pas un sou et fait payer à sa femme l’emprunt souscrit à la banque pour reconstruire sa vie.
Le défaitisme de Joséphine-Cendrillon m’a parfois exaspéré.

Le thème du changement

Ce livre se construit autour du thème du changement.
Les gens se comportent avec les autres en fonction de l’image qu’ils ont d’eux, des images figées et stéréotypées ainsi lorsqu’une personne modifie son comportement cela perturbe tout le système.

Tous les personnages changent à un moment ou un autre dans cette histoire.

Même Hortense commence à voir sa mère d’un autre œil. serait elle en train de changer elle-aussi?

« Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, mais parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles. » Sénèque ? -Il faut que je me la garde au chaud cette phrase-

Josiane et Marcel
J’ai aimé la relation entre Josiane et Marcel.

Les dialogues entre ces 2 personnages m’ont ravie. On aurait dit des dialogues façon Michel Audiard ou Frédéric Dard. Je vous en ai réservé quelques lignes ci dessous

Elle dit : « Je m’en fiche qu’il soit vieux, qu’il soit gros, qu’il soit moche, c’est mon homme, c’est ma pâte à aimer, ma pâte à rire, ma pâte à pétrir, ma pâte à souffrir, je sais tout de lui, je peux le raconter en fermant les yeux, je peux dire ses mots avant même qu’il les prononce, je peux lire dans sa tête, dans ses petits yeux malins, dans sa grosse bedaine… »
Josiane pense: «  Il peut se pointer, la gueule enfarinée, tout frétillant, frais rincé de son jogging, il ne va pas être déçu, le roi de l’embrouille ! »

Dialogue entre eux
Marcel : C’est quoi ce sac ?
Josiane : J’avais l’intention de me faire la malle. J’attendais qu’on s’explique et je mettais les voiles…
Lui : Mais tu es folle ! T’as le cerveau qui ballonne !
Elle : Je suis fragile, nuance.
Lui : Tu ne me fais vraiment pas confiance
Elle : Ce n’est pas un article que j’ai souvent en magasin, la confiance… »

Plus loin
Elle : « Regarde moi bien, Marcel Grobz, parce que tu ne me verras plus. Je jette l’éponge, je joue les filles de l’air. Je m’évanouis dans l’atmosphère. Pas la peine de me filer le train, je décanille à tout jamais ! « 

J’adore ! Je me régale! Pas vous?

Marcel est le plus touchant de tous, je trouve.
Lorsqu’il apprend une bonne nouvelle…
« Marcel se dressa d’un coup, enlaça une branche de glycine et l’embrassa. Les gouttes de pluie ruisselèrent sur ses joues. On aurait dit qu’il pleurait de bonheur. »

Pour conclure:

Malgré cela, je n’ai pas trop envie de poursuivre la lecture des tomes suivants.
Je crois que, finalement, leurs histoires à tous m’ont ennuyées et ne m’ont rien apportées.

Merci à Inkofmylife d’avoir organisé cette lecture commune dans laquelle je me suis infiltrée de mon plein gré.
Ce fut tout de même une bonne expérience et si on m’offre la suite je ne dirai pas non.
J’allais oublier ma petite note : 7/10 royal!

Résumé du book club du 26/10/11 sur le Japon d’hier et d’aujourd’hui

Présentation de la lecture commune :

Titre : Mémoire d’une geisha de Inoue Yuki.


Résumé :

Née en 1892, vendue à l’âge de huit ans, Kinu Yamaguchi fera l’apprentissage du dur métier de geisha. C’est un peu l’envers du décor qu’elle raconte : avant de porter le kimono de soie, il lui faudra vivre un apprentissage rigoureux, étudier tous les arts de divertissement et endurer pour cela privations, exercices physiques traumatisants, soumission aux coups sous les ordres de la  » Mère  » et des  » grandes sœurs « . Après son initiation sexuelle, elle s’enfuira, puis reviendra vivre dans le  » quartier réservé  » avant de devenir elle-même patronne d’une maison de geishas. Récit bouleversant, description édifiante de la vie de tous les jours dans l’intimité d’une okiya, avec ses cérémonies, ses coutumes, ses fêtes et ses jeux. On y entend des histoires de plaisirs, de chagrins, de courage aussi, qui éclairent sous un jour nouveau ce monde fermé sur lequel l’Occident ne cesse de s’illusionner.


Participants:

Juliah, Strawberry, mimi54, Hanaelle, Lynnae, Maryblue, Chtitepuce, Gentiane, Nono in the sky et Rose, Iluze


Avis exprimés

Après un avis global sur le livre, la discussion s’est animée autour de 2 axes principaux :
-Le fond : La vie de geisha et sa représentation dans le livre
-La forme du livre avec ce témoignage relaté par une personne extérieure et la comparaison avec le livre d’Arthur Golden qui traite du même sujet mais de manière plus romancée.

De manière générale, le livre a été apprécié, même si certaines n’ont pas réussi à accrocher au style un peu « plat » voir ennuyeux de l’auteur.
Les notes sont globalement bonnes, allant de 6 à 9/10.
L’immersion dans le Japon du début du XXè siècle à travers la profession de geisha a été notée comme un des points forts de ce livre. Par contre, l’absence de lexique est un peu pénalisante du fait de la profusion de mots japonais tout au long de la lecture.


La vie de Geisha a été discutée autour de 3 questions :

Quels étaient vos préjugés sur la vie de geisha ? Ont-ils disparu avec la lecture de ce livre ?
Au contraire, quels sont les éléments qui vous ont le plus surpris dans la vie de geisha ?
Quelle est la partie qui vous a le plus plu entre future geisha, la geisha et la patronne de maison d’une geisha ? Pourquoi ?

Avant la lecture, beaucoup pensait que les geishas étaient surtout des artistes, d’autres des prostituées de luxe, et au final, le livre nous montre que les 2 faisaient partie à part entière du métier. La maitrise des instruments et la danse sont très présentes dans leur vie, tant par leur nécessité de constant perfectionnement que par les représentations qui en découlent.

Certaines nous ont rappelé que les geishas, contrairement aux prostitués avaient une vraie reconnaissance sociale et que le divertissement restait leur principale activité. Par ailleurs, elles représentent très bien le Japon par leur abnégation et leur discrétion.

La dureté de la vie de geisha, aussi bien par l’apprentissage, la privation de sommeil, de nourriture, la soumission à la mère,  est un aspect rarement évoqué dans les livres et bien décrit ici.

La première partie a souvent été considéré comme difficile avec la description de l’apprentissage dans le froid, la vente des petites filles à l’okiya et le mizu age. La partie où on découvre la vie de Kinu en tant que geisha a été la plus appréciée, notamment car elle montre le courage et la détermination de Kinu. La troisième partie, concernant la vie en tant que propriétaire d’une maison de geisha est courte et passe vite mais permet de faire le tour de ce métier.


La forme a été discutée autour de 3 questions :

Que pensez-vous de la forme de ce livre (un témoignage écrit par une personne extérieure) ?
Pour ceux qui ont lu Geisha d’Arthur Golden, lequel avez-vous préféré et pourquoi ?
Que pensez-vous des photographies qui agrémentent le roman ? Est-ce un réel plus ?

Tous les participants ont regretté le manque d’émotion du à ce choix de narration, et notent que lorsque les mots de Kinu sont retranscrits, le message est plus fort.
La comparaison avec d’autres romans sur la vie de geisha s’est portée sur 2 titres : Geisha d’Arthur Golden qui a été adapté au cinéma, et basé sur des témoignages, et Ma vie de Geisha de Mineko Iwasaki qui est aussi une biographie. Ces 2 livres se passent cependant à une époque différente et mettent l’accent sur le coté artistique de la vie de geisha.

Les photos ont été appréciées et permettent du mettre un visage sur le nom de Kinu et sur les tenues utilisées à l’époque.


Les avis individuels des lecteurs :

Hanaelle : http://fancy-world.over-blog.com/articl … 93180.html

Iluze : http://iluze.wordpress.com/2011/10/27/y … ne-geisha/

Mimi : http://leblogdemimipinson.blogspot.com/ … eisha.html

Rose : http://biblioroz.blogspot.com/2011/10/m … inoue.html

Strawberry : http://openbook.over-blog.fr/article-me … 08658.html

Résumé écrit par : Rose