Longtemps j’ai rêvé d’elle de Thierry Cohen

Résumé

À mon ultime lectrice, Penses-tu qu´un homme puisse tomber amoureux d´une femme qui n´existe que dans ses rêves ? Crois-tu possible que cette femme veille sur lui, l´accompagne, le guide et un jour lui apparaisse dans la vraie vie ? Voudras-tu encore m´écouter quand je t´aurai dit que je suis cet homme et que, cette femme, c´est toi ? Que ton âme et mon âme étant issues d´une même étincelle, nous n´avons pas d´autre choix que de nous aimer ? Je dispose seulement de mes mots pour te convaincre qu´il ne s´agit pas du délire d´un écrivain en veine de romantisme. Alors, je vais raconter l´histoire de ma vie, qui est aussi, en partie, l´histoire de la tienne. Je vais l´écrire comme s´il s´agissait d´un roman. Le roman que tu attendais. C´est une histoire d´amour entre un homme et une femme rongés par la solitude. Lui, parce qu´il attend de rencontrer le véritable amour. Elle, parce que les hommes l´ont toujours déçue. C´est une histoire d´amour entre un auteur et une lectrice qui se rencontrent dans une librairie, autour d´un roman. Pour s´aimer, il leur faudra tomber les masques et oublier leur peur.

Avis

J’avais énormément aimé les deux premiers romans de Thierry Cohen, J’aurais préféré vivre et Je le ferai pour toi. J’attendais avec impatience de lire Longtemps j’ai rêvé d’elle, en espérant retrouver la magie des deux livres précédents. Ce qui a été le cas. J’ai adoré ce livre, qui m’a énormément touchée.

Longtemps j’ai rêvé d’elle est une histoire d’amour.

L’amour entre un jeune auteur à la dérive, Jonas, et une jeune femme, Lior, pleines de doutes et qui n’arrive pas à vaincre la solitude qui chaque jour devient de plus en plus pesante.

L’amour d’une lectrice pour l’auteur d’un roman qui l’a totalement bouleversée.

L’amour d’un vieil homme, Hillel Edimberg, libraire, pour les livres, son but étant de permettre à chaque lecteur de trouver le roman qui changera sa vie.

L’auteur décrit avec un talent rare et une écriture pleine de poésie les sentiments qui animent chacun des protagonistes de cette magnifique histoire.

Lior, romantique, déçue par les hommes, est le personnage qui m’a le plus touchée,  par sa fragilité, ses doutes, et surtout parce que j’ai souvent eu l’impression de me retrouver dans sa description. Thierry Cohen a cette merveilleuse faculté de pouvoir rendre ses personnages proches du lecteur, ce qui rend d’autant plus la lecture intense.

Ce livre est un hymne à la vie pour tous les Jonas et les Lior de la terre et permet de croire que le romantisme existe encore.

Il nous montre également le pouvoir des livres, la magie qu’ils opèrent sur les lecteurs et la manière dont ils peuvent influencer leur vie.

J’attends maintenant avec impatience la sortie d’un prochain roman.

Challenges … je me lance !

Depuis que j’ai découvert L@ cette année, je me demande s’il serait bien raisonnable de participer à des challenges, vu que j’ai trop peu de temps pour lire à mon goût et une PAL déjà très longue/haute/pleine à craquer.
Et puis, à force de tourner autour, j’ai décidé de me lancer quand même.
Pour un début, je ne me mets pas trop la pression : premièrement, j’ai choisi un challenge sans limite de temps, celui de samlor sur les polars historiques. Ça tombe bien, j’ai acheté un bouquin du genre en Allemagne cet été, j’ai bien envie de relire une histoire du juge Ti parce que ça remonte à un paquet d’années, et je suis curieuse de découvrir Jean D’Aillon. Bref, de quoi m’occuper un moment.

Deuxièmement, comme je biberonne de la S-F depuis que je sais tenir un livre, je ne peux plus résister à l’appel du baby-challenge L@ malgré l’avancement du calendrier – en espérant qu’il n’est pas trop tard pour s’inscrire !

Voici l’état de la situation :

1 – Des fleurs pour Algernon de Daniel Keyes
2 – Chroniques martiennes de Ray Bradbury
3 – Dune, tome 1, partie 1 de Frank Herbert
4 – Je suis une légende de Richard Matheson
5 – Les âmes vagabondes de Stephenie Meyer
6 – Le Passeur de Lois Lowry
7 – La Planète des Singes de Pierre Boulle
8 – 1984 de George Orwell
9 – Le cycle d’Ender, tome 1 : La stratégie Ender de Orson Scott Card
10 – La nuit des temps de René Barjavel
11 – L’histoire d’Anna, tome 1 : La déclaration de Gemma Malley
12 – Ubik de Philip K. Dick
13 – Voyage au centre de la Terre de Jules Verne
14 – Le meilleur des mondes de Aldous Huxley
15 – Le Cycle de Fondation, tome 1 : Fondation de Isaac Asimov
16 – Uglies, tome 1 de Scott Westerfeld
17 – L’affaire Jane Eyre de Jasper Fforde
18 – Le Guide du voyageur galactique, tome 1 de Douglas Adams
19 – Ravage de René Barjavel
20 – Midnighters, tome 1 : L’heure secrète de Scott Westerfeld

Je me rends compte que je démarre avec un joli score de 10/20, ce serait dommage de ne pas en profiter pour essayer de découvrir un ou deux autres titres d’ici la fin de l’année. La planète des singes et L’affaire Jane Eyre me font de l’œil, ainsi que Des fleurs pour Algernon. Bref, je devrais réussir à transformer le chocolat en bronze sonnant et trébuchant avant le 31 décembre, ce serait pas mal pour un début ! dft009

Challenge « Je vide ma bibliotheque »

Une de mes résolutions de la rentrée était de faire diminuer ma PAL, certains livres en faisant partie depuis un long, très long moment. C’est à ce moment qu’Ayma a eu une fantastique idée !  Lancer un challenge dont le principe est le suivant :

Nous devons choisir dans notre bibliothèque quinze livres, qui devront être lus avant le 30 avril 2012. Chaque livre lu fera l’objet d’une chronique dont le lien sera posté sur le topic approprié.

Voici les livres que j’ai choisis pour relever ce défi :

1/ Le Montespan de Jean Teulé
2/ Sous les mains sanglantes de Val Mc Dermid
3/ Le liseur de Bernhard Schlink
4/ La mécanique du cœur de Mathias Malzieu
5/ Uglies de Scott Westefeld
6/ Lunar Park Bret Easton Ellis
7/ Un bonheur insoutenable de Ira Levin
8/ Cent ans de solitude de Gabriel Garcia Marquez
9/ Le magicien de Jean-Marc Souvira
10/ A tout jamais de Nicholas Sparks
11/ Plaisirs coupables de Laurell K. Hamilton
12/ Le voisin de Tatiana de Rosnay
13/ La voleuse de livres de Markus Zusak
14/ Quand souffle le vent du nord de Daniel Glattauer
15/ Monster de Patrick  Bauwen

One Piece d’Eiichiro Oda (Tome 1 à Tome 10)

« Mon trésor ? Si vous le voulez, vous n’avez qu’à le prendre … Mais il vous faudra d’abord le chercher, car je l’ai caché quelque part dans ce vaste monde! »

Au début, je refusais catégoriquement de regarder les épisodes de One Piece avec mon mari qui est un très grand fan de ce manga. Mais un jour, un ami à lui, lui a ramené les mangas, et la couverture m’a attiré. Je me suis donc pris au jeu de la lecture pour savoir si effectivement je n’aimerais pas, mais, effet inverse, j’ai adoré. Je me suis donc mise à lire et à lire sans compter, si bien qu’en une après-midi, les tomes 1à 10 étaient lus.
Je trouve que le début plein d’humour et surtout, avec de très beaux dessins, vous incite à continuer. Et lorsque je suis arrivée à la fin du premier tome, je n’ai eu qu’une envie, continuer pour savoir ce qu’il se passerait.

Monkey D. Luffy est un personnage très attachant, qui dès le début, enchaîne les « bourdes », et a un franc-parlé qui est très drôle. Le paradoxe qu’il existe dans ce livre est lui aussi très intrigant, à savoir que si quelqu’un mange un fruit du démon (exemple de Luffy qui mange un fruit du démon qui lui permet de devenir élastique) coule s’il tombe à l’eau. Comment une personne peut-il faire pour devenir pirate, sachant pertinemment qu’à la moindre chute du bateau, c’est la mort assurée? Luffy n’en a que faire.

Au fil des tomes, Luffy rencontre des personnages tout aussi attachant, comme Nami, Zorro Roronoa, Pipo, Sandy….et bien d’autres qui viendront s’ajouter à l’équipage du capitaine Monkey D. Luffy au fil des aventures.

Les bagarres… Souvent le barrage aux filles pour la lecture…Et pourtant! Celles-ci sont très drôle, et à la fois très touchante, car ce sont elles qui nous poussent à avoir peur pour la vie de Luffy. Va-t-il tombé à l’eau? Va-t-il perdre? elles ajoutent du suspens à l’histoire qui deviendrait sans intérêt ces superbes bagarres. Et n’oublions pas que Luffy, comme beaucoup d’autres pirates, est à la recherche du One Piece, cet énorme trésor laissé par Gol D. Roger, seigneur des pirates.

Monkey D. Luffy deviendra-t-il un grand pirate? Le seigneur des pirates? Trouvera-t-il le One Piece tant recherché, tant traqué par tout les pirates? Pour le savoir, il faut lire les tomes jusqu’à la fin, sachant que pour le moment, 57 tomes sont disponibles, et qu’il y en aura encore bien d’autres…

Personnellement, je m’achèterais les mangas un par un jusqu’au dernier, parce qu’en plus de l’histoire, j’adore les couvertures qui sont toujours très colorées, et très agréables a regarder.

Trilogie New-Yorkaise de Paul Aster

Titre : La trilogie New Yorkaise : Cité de Verre – Revenants – La chambre dérobée
Auteur : Paul Auster
Edition Livre de Poche
Genre : Contemporain

4ème de couverture chez Poche / Cité de Verre
Un auteur de série noire, Quinn, est éveillé au milieu de la nuit par un coup de téléphone qui ne lui était pas destiné : on demande un détective, un certain Paul Auster… Quinn, qui mène une vie errante, lestée d’un passé problématique, accepte le jeu consistant à être ce Paul Auster. Et le voilà lancé dans une aventure plus extravagante que toutes celles qu’il aurait pu imaginer. A la faveur de cette première faille de l’identité, le roman policier bifurque, et ce sont à la fois Kafka et Hitchcock que l’écrivain de L’Invention de la solitude convoque dans les détours de sa cité de verre…
Mon avis
En règle générale, je n’aime pas trop la littérature contemporaine qui broie du noir; avec cette série, me voilà servie.
L’histoire se passe à New-York. – Ah, facile, c’est LA Cité de verre bien sûr !-.
Quinn a pour mission de surveiller un vieil « illuminé », Stillman, qui pourrait avoir l’idée de se venger de son fils. Il le suit quotidiennement et doit noter chacun de ses déplacements. Bien que ceux-ci paraissent aléatoires, ils sont finalement porteurs d’une signification codée. J’ai beaucoup appréciée cette idée.
Puis, cette surveillance devient tellement obsessionnelle pour Quinn, que pour mieux l’assurer, il quitte son domicile pour s’installer dehors, dans l’allée en face, quasiment dans les poubelles.
L’histoire bascule alors dans l’irrationnel. Quinn choisit le dénuement et perd progressivement son identité. L’ultime étape apparait telle une chute annoncée. Les derniers repères de Quinn disparaissent: plus de commanditaire ni de sujet d’observation, comme si ceux-ci n’avaient jamais existés et qu’ils n’avaient été que la représentation de la folie naissante. La mission devient alors caduque. Mais il est trop tard, plus aucun retour en arrière n’est possible. Une seule solution : la Mort.
Dans ce livre, le lecteur reste dans l’attente d’un évènement qui jamais n’arrive. Le héros est comme pris dans une toile d’araignée et ne peut plus s’en sortir. Pourtant, l’histoire commençait bien en partant d’un superbe suspense à la Hitchcock mais progressivement, insidieusement, la folie s’installe. Le lecteur est précipité dans le sordide et le non-sens à la façon de Kafka.
Ce que j’ai le plus apprécié dans ce récit, c’est la façon dont Quinn tente d’entrer discrètement en communication avec son sujet. Ce sont alors ses derniers hoquets d’humanité.
J’aurai apprécié un petit plan du quartier, c’est mon côté pragmatique qui parle, afin de mieux visualiser le cheminement de Stillman dans ces rues new-yorkaise. Mais finalement, cela n’avait aucune importance, n’est ce pas?

4e de couverture Poche / Revenants
Ce deuxième volet de la Trilogie new-yorkaise met en scène, dans le décor qui était celui de Cité de verre, trois protagonistes nommés Noir, Blanc et Bleu. Deux d’entre eux sont des détectives privés. Mais, tout en nous entraînant dans un suspense qui ne le cède en rien à celui des meilleurs thrillers, le romancier nous donne aussi à sentir la précarité de l’identité, et fait jouer devant nous, dans un crescendo tragique, les plus pervers effets de miroir du destin. Roman policier, roman métaphysique : Paul Auster joue des deux registres avec une maestria qui justifie sa place – au tout premier rang – dans la jeune littérature américaine.
Mon avis
Principe number one, ce n’est pas parce que le livre est court (122 pages, écrit en grosses lettres) qu’il se lit vite.
Si dans le 1er volet, l’histoire ne m’avait que peu enthousiasmée, en commençant cette lecture, je me disais qu’au moins, celui-ci serait vite (dé)passé. Quelle désillusion car l’absence de chapitrage rend la lecture aussi lourde que l’ambiance.
Le protagoniste principal, Bleu, se rend rapidement compte que la surveillance de Noir est suspecte. Ce qui me rend perplexe c’est que Bleu, malgré ça, poursuit sa mission alors qu’il pourrait tout arrêter, jeter l’éponge, reprendre sa vie de détective miteux mais il en est comme prisonnier et ne peut s’en détacher. Encore une toile d’araignée?
Il ne se passe pas grand-chose ici non plus, le lecteur assiste à une expérience qui est d’observer comment Bleu va réussir à se sortir de la situation. Comme Quinn dans le tome 1, Bleu doit noter scrupuleusement ce qu’il se passe dans la chambre d’en face. Physiquement, il reste la plupart du temps immobile car Noir ne fait RIEN, il écrit à sa table. Il sort de temps en temps, certes, mais pour des futilités. Bleu essaie de provoquer des évènements et se déguise. J’ai apprécié les ruses que Bleu déploye pour entrer en relation avec son sujet d’observation.
Bleu m’est apparu comme un rat de laboratoire qui doit trouver une solution pour sortir d’un labyrinthe alors que celui-ci est sans issue. Dans ce cas, une seule fin est possible ici encore:la Mort. J’ai bien aimé l’effet de miroir entre Bleu et Noir au moment de la confrontation finale. Mais, au fait, qui était l’observateur?

4e de couverture Poche / La Chambre dérobée
Fanshawe a disparu, laissant derrière lui, à New York, une femme (Sophie), un fils (Ben) et une série de manuscrits dont il veut que le destin soit confié à la discrétion d’un ancien condisciple (le narrateur). Une immense aventure commence sitôt que les pions sont ainsi disposés sur l’échiquier : le narrateur va conduire l’œuvre de Fanshawe au succès, épouser Sophie, adopter Ben, et… Mais il ne faut pas en dire davantage, la part du mystère n’est pas la moindre chez Paul Auster
Mon avis
J’ai commencé à lire ce 3e volet avec une légère appréhension. Chat échaudé craint l’eau froide.
Le protagoniste principal s’en est apparemment sorti vivant cette fois-ci puisqu’il raconte sa propre histoire au passé.
Le lecteur a de nouveau très vite le sentiment de se trouver au coeur d’une manipulation. Mais ici, la situation est comme inversée par rapport aux autres livres de la trilogie car c’est le sujet de la quête, Fanshawe, qui mène la danse. Dans ce récit, comme le sujet est décentré, c’est lui qui meurt.
Je n’ai finalement pas beaucoup d’avis sur cette histoire.
Pour terminer
J’ai fini par remarquer, car cela ne m’a pas sauté aux yeux au premier abord, que les noms de certains personnages se retrouvaient d’un livre à l’autre sans que ce soient les mêmes personnes. Auster a peut-être voulu signifier là que les noms cités n’ont aucune importance, qu’il faut bien en donner ainsi il attribue des noms de couleurs aux gens dans « Revenants », cela aurait pu être des numéros.
Une sorte de malédiction plane au dessus de chacun de ces ouvrages dont la conclusion passe par deux étapes identiques, la première étape : le dénuement et la seconde : la mort.
Paul Auster aborde le sujet de la marginalité comme une situation choisie (Quinn dans le tome 1, Bleu dans le tome 2 se déguise physiquement en marginal avant de le devenir socialement, dans le tome 3 le marginal est Fanshawe).
Cette série traite également du thème de la quête : il FAUT observer, surveiller, enquêter, trouver des indices, rendre compte. Mais c’est une quête sans fin.
S’il fallait définir un lieu commun à ces 3 titres, je choisirai celui de la chambre.
La chambre est ici présentée comme un lieu d’enfermement et d’aliénation, un lieu d’observation puis un  lieu de réclusion volontaire.
Les 3 personnages se sentent victime d’une manipulation. Par un effet miroir, l’observateur-enquêteur devient lui-même sujet d’observation.
A noter la présence dans ces 3 ouvrages de l’écrivain Paul Auster. (t1 : Quinn usurpe l’identité de Paul Auster, t 3: l’enquêteur est Paul Auster  chapitre 8 – il fait référence aux 2 livres de la série qu’il a déjà écrits La Cité de verre et Revenants. Dans le tome 2, Auster est à la fois Bleu et Noir – l’observateur et l’observé et visse versa).
Franchement,  ce type d’histoires n’est vraiment pas ma tasse de thé. Permettez-moi toutefois d’être relativement surprise de ce que j’ai pu y découvrir en rédigeant ce commentaire.
Ma note globale serait plutôt de 6,5/ 10 mais c’est vraiment une histoire de goût.

Merci à Kactusss de m’avoir embarquée dans cette lecture commune car cette trilogie serait restée longtemps dans ma pal et au pire je n’en aurais pas terminé la lecture. Cette lecture commune m’a contrainte à poursuivre et à ne pas me retrancher dans un terrorisme intellectuel du style : « je n’aime pas, j’abandonne ». Dépasser cela est toujours formateur et très enrichissant malgré tout. Merci encore.