Le voleur d’ombres de Marc Levy

Résumé

Et si l’enfant que vous étiez rencontrait l’adulte que vous êtes devenu…

« -Maintenant, assieds-toi, il faut que l’on parle, a dit l’ombre.
Je me suis assis en tailleur sur le sol.
– Tu as un pouvoir très rare, il faut que tu acceptes de t’en servir, même s’il te fait peur.
– Pour quoi faire ?
– Trouve pour ceux dont tu dérobes l’ombre cette petite lumière qui éclairera leur vie, un morceau de leur mémoire cachée, c’est tout ce que nous te demandons.
– Nous ?
– Nous, les ombres, souffla celle à qui je m’adressais.
J’ai souri, je comprenais très bien de quoi elle parlait. »

Mon avis

Tout d’abord, je tiens à préciser que j’ai déjà lu plusieurs romans de Marc Lévy. Certains m’ont bien
plu, d’autres m’ont beaucoup moins enthousiasmé. Je classe sans aucune hésitation Le voleur d’ombres dans la première catégorie.

Ce roman est composé de deux grandes parties : l’une consacrée à l’enfance du personnage  principal, l’autre dédiée à sa vie adulte.

J’ai été charmée dès les premiers chapitres par ce petit garçon innocent pour qui la vie n’a pas toujours été tendre… Marc Lévy traite de manière très émouvante (sans pour autant tomber dans le pathos et j’insiste !) du thème de l’abandon paternel notamment.

Une fois remise de mes émotions, je suis très vite passée aux rires. En effet, la naïveté du petit garçon m’a facilement décroché quelques larges sourires.

Vous l’aurez bien compris, la thématique des ombres est certes le fil rouge de l’histoire mais elle n’est en fait que prétexte à explorer la richesse de l’être humain et la complexité de ses sentiments.

Concernant les personnages secondaires, ils sont tous très attachants à leur manière. J’ai particulièrement aimé les portraits de Luc, Yves (le gardien de l’école) et Cléa ainsi que la relation qu’entretient le personnage principal avec sa mère. De plus, j’ai été frappé par le fait que le principal protagoniste ne porte pas de nom…En y réfléchissant, je me suis dit que c’était peut-être pour donner une dimension universelle au récit. Ce personnage n’est finalement que le reflet de chacun de nous…

Pour conclure, ce roman est à mes yeux l’un des meilleurs de Marc Lévy à ce jour (mais je n’ai pas encore lu L’étrange voyage de Monsieur Daldry). C’est un petit bijou qui n’a absolument rien de superficiel, contrairement à ce que pensent bon nombre de personnes des récits de cet auteur. Vous pouvez foncer tête baissée !

Les enfants de l’empereur de Claire Messud

Le mot de l’éditeur :

Manhattan, début 2001. Trois jeunes trentenaires, amis depuis l’université, se retrouvent déchirés entre leurs rêves et les exigences du réel : Marina, apprentie journaliste, écrasée par son père Murray, qui règne en maître sur l’intelligentsia new-yorkaise ; Danielle, en quête de l’âme sœur et de reconnaissance professionnelle ; Julius, pigiste gay et sans le sou, n’aspirant qu’à se ranger sans pouvoir s’y résoudre. Leurs rapports se compliquent dangereusement avec l’arrivée du séduisant Ludovic et surtout avec celle de Bootie, vingt ans, idéaliste et provincial, dont l’éducation reste à faire. Cette double irruption déclenche une série de rapports de force et de chassés-croisés sentimentaux, un jeu de séduction et de faux-semblants à l’issue duquel les masques vont tomber. Et Murray,  » l’empereur « , entraînera dans sa chute tous ces grands enfants, dans une comédie de l’innocence perdue qui culminera un certain 11 septembre. Par son jeu virtuose sur les points de vue, son habileté à relier chaque trajectoire individuelle à la trame de l’Histoire, Claire Messud nous offre un portrait aussi féroce que réjouissant d’une métropole narcissique, et recrée toute une époque, si proche et déjà si lointaine.

Mon avis :

Etrange impression. C’est en effet une étrange impression que m’a laissé la lecture de ce livre signé Claire Messud, mêlée d’ennui et d’envie d’aller au bout, de savoir ce qu’il adviendrait de nos héros après le 11 septembre.

Je dois avouer que j’ai choisi de lire ce livre pour son époque et son cadre, séduite par l’idée que l’auteur plante son décor peu de temps avant la chute des tours et nous fasse vivre cet évènement en quasi direct. L’histoire de trentenaires un peu paumés me plaisait aussi, les histoires sentimentales et professionnelles paraissant aux premiers abords des plus sympathiques.

La lecture de ce roman n’a cependant pas répondu à mes attentes. D’une part, l’histoire souffre de certaines longueurs qui ralentissent inutilement son déroulement. J’ai toujours l’impression dans ce genre de cas, que l’auteur est payé au mot plus qu’à la qualité de l’écriture. Si celle-ci est bien présente, rien ne justifie cependant les 594 pages de mon édition bibliothèque. D’autre part, j’ai eu énormément de difficultés à m’attacher aux personnages principaux. Si dans un premier temps, celui de Danielle, jeune productrice célibataire, en quête d’amour et de reconnaissance peut remplir le rôle d’élément d’identification, ses questionnements et ses choix l’en éloignent plus tard. Les personnages se caractérisent par un narcissisme assez troublant et finalement plus qu’agaçant. Ils ne cessent, tout au long de l’histoire, de se remettre en question, de s’épancher sur leurs problèmes tout en évoluant dans un univers doré. Certes le propos de l’auteur tend à démontrer que le 11 septembre fait figure de cataclysme remettant en cause l’ordre établi et obligeant les new-yorkais à « redescendre sur Terre », mais il arrive bien trop tard pour véritablement passionner le lecteur. En outre, toujours s’agissant des personnages, l’éventail des protagonistes paraît inégal. Si la personnalité de certains ne manque pas de subtilité (le personnage de Murray par exemple se révèle tout en complexité tout comme celui de son épouse, Annabel, plus secondaire et moins décrit), ce trait n’est toutefois pas systématique, l’auteur faisant appel à des clichés désespérants (Julius, le jeune gay qui cherche l’amour à long terme mais ne peut s’empêcher de rêver à la débauche ou encore Marina, fille de Murray, pauvre petite fille riche cherchant tour à tour à user de l’aura de son père et de s’en défaire).

Au final, Les enfants de l’empereur est un livre bien écrit, plaisant tout au long de la lecture mais qui a terme, laisse un sentiment d’inaboutissement, comme si l’auteur n’avait pu aller au bout de son propos et s’était laissée happer par la valse des sentiments de ses personnages.

Harry Potter et l’Ordre du Phénix de J.K. Rowling

Résumé du livre :

A quinze ans, Harry s’apprête à entrer en cinquième année à Poudlard. Et s’il est heureux de retrouver le monde des sorciers, il n’a jamais été aussi anxieux. L’adolescence, la perspective des examens importants en fin d’année et ces étranges cauchemars… Car Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom est de retour et, plus que jamais, Harry sent peser sur lui une terrible menace. Une menace que le ministère de la Magie ne semble pas prendre au sérieux, contrairement à Dumbledore. Poudlard devient alors le terrain d’une véritable lutte de pouvoir. La résistance s’organise autour de Harry qui va devoir compter sur le courage et la fidélité de ses amis de toujours..

Mon avis :

Harry Potter et l’Ordre du Phénix est un livre tournant de la saga. Ce que je veux dire par là, c’est que certains éléments sont complètement différents  des autres tomes ; par exemple, on a plus affaire à un harry chouchouté, célèbre, mais  à un harry isolé, détesté, et frustré. Les anciens  personnages déjà présents dans les précédents tomes sont presque tous présentés sous un jour différent, alors que les nouveaux nous sont présentés sans superflus, ce qui nous laisse imaginés certains détails sur eux. Rowling nous replonge dans le monde des sorciers, avec la même finesse que dans les tomes précédents. L’histoire est intéressante, les rebondissements sont nombreux, le lecteur n’a aucun mal à ressentir les sentiments des personnages et a toujours envie de connaître la suite. Je pense que Harry Potter et l’Ordre du Phénix est, de loin, le meilleur livre de la saga Harry Potter.

Conan de Robert E. Howard

Résumé : Ce livre est un recueil de nouvelles, il en compte exactement huit. On y découvre Conan le Cimmérien dans différents combats, souvent pour sauver l’honneur d’une femme. On le voit évoluer dans différents contrée du royaume créé par Robert E. Howard. Tantôt il combattra pour sauver sa propre vie ou bien celle de peronnes auxquelles il tient ou qui lui plaisent. Je resterai assez vague quant au contenu, de peur de faire des spoilers à tout bout de bras.


Mon avis: Lorsque le partenariat avec les éditions Milady a été publié sur Livraddict, j’ai longuement hésité à me proposer pour le chroniquer. J’avais beaucoup d’à prioris sur l’histoire, pourtant, je n’avais jamais rien lu dessus ni même vu le film avec Arnold Schwarzenegger. Il me semblait que le mot « barbare » dans le titre du film allait forcément aller de paire avec combats insipides. Et puis, je me suis dit que ce serait une bonne chose de me faire ma propore opinion. Je ne regrette pas !

Le livre qui m’a été envoyé, se compose de huit nouvelles toutes plus différentes les unes que les autres mais toutes, mettant en scène le fabuleux Conan. Elles sont assez courtes (au maximum une centaine de pages) mais rythmées. La nouvelle couverture est sympathique, les couleurs sont chaudes et l’image permet de confronter le physique qu’on imagine en lisant les nouvelles et celui qui nous est présenté par l’illustrateur.

Commençons donc… La première chose qui m’a frappée c’est que, même après avoir lu une cinquantaine de pages et donc presque deux nouvelles, je ne savais pratiquement rien de ce fameux cimmérien. En effet, on s’attend à une histoire, comme toujours, une histoire qui ferait état de son passé, son enfane…bref ! Les explications sur son corps si agile, sur sa façon innée de se battre et peut-être quelles sont ses failles. Bien sûr, le but est de nous faire découvrir un héros mais pour s’attacher à lui, on aurait tendance à vouloir l’humaniser le plus possible. Malgré cela, Conan sait se faire aimer de son public et on finit par oublier qu’on ne connait que sa façon de mener un combat.

Howard, dans ce livre, réussit une chose incroyable. Il décrit des champs de bataille, des corps meurtris, des tirs à l’arc, des combats d’épée et malgré toutes les sauvageries dont sont capables les hommes des différents peuple, la poésie et la magie opèrent. Les phrases sont riches en vocabulaire de guerre mais tout autant en un vocabulaire plus soutenu, plus imagé. Je crois que c’est la grande force de ce recueil. De plus, à chaque début de nouvelle ou presque, un poème ou une chanson sont présentés.

Ce roman fantastique, comme beaucoup de ses acolytes, met en scène des peuples inconnus, des lieux inventés, des Dieux adulés. Pourtant, qu’on se souvienne de tous les noms ou pas, l’histoire est très abordable, de nouvelle en nouvelle. J’imagine que si on lit l’intégral des récits d’Howard sur Conan, on finira par se rappeler de la mythologie créée par l’auteur mais ça n’est pas obligatoire.

Je terminerai par dire que ma nouvelle préférée se nomme : « Une sorcière viendra au monde ». Dans cet écrit, on fait la connaissance d’une nouvelle jeune femme – les femmes sont mises à l’honneur dans le livre – reine d’un royaume qui retrouve sa sœur jumelle qu’elle pensait disparue. Les retrouvailles ne seront pas forcément joyeuses mais en tout cas intéressantes. Ce qui m’a plu c’est la description de la reine et de la scène qui suit, dans laquelle le royaume change de pouvoir. A ce moment du récit, la description très visuelle m’a permis de vraiment retranscrire dans mon esprit ce que j’imaginais.

En conclusion, un bon roman fantastique et épique à se procurer !

Le mec de la tombe d’à côté de Katarina Mazetti

Désirée et Benny vont se rencontrer au cimetière. Alors qu’ils se croisent depuis quelques temps, un jour, un sourire marque le début de leur histoire d’amour. Un premier dîner, une soirée chez elle et les deux jeunes gens apprennent à se connaître. Si les sentiments sont là, la différence de milieu n’est pas toujours facile à vivre. Elle est bibliothécaire, lui est agriculteur. Réussiront-ils à vivre leur histoire malgré leur vie respective qu’aucun n’est prêt à mettre de côté ?

Depuis le temps que j’entendais du bien de ce roman de Katarina Mazetti, je n’ai pas pu dire non à la lecture commune. D’autant plus qu’un titre comme ça est sûr de faire son effet sur moi !

C’est une histoire d’amour (loin du genre de la chick-lit) qui pose de vraies questions socioculturelles. Désirée et Benny sont issus de milieux opposés et toutes les problématiques autour de ça sont présentes : changement d’environnement, adaptation, mixité social…

Ce roman m’a plu pour cet aspect. J’aime les histoires d’amour mais celle-ci semble totalement réaliste parce qu’elle n’est ni idéalisée ni romantico-romantique. À aucun moment, on n’est dans le « trop », c’est toujours très terre-à-terre et les problèmes de couple arrivent vite.

Le personnage de Désirée me ressemble beaucoup par son métier déjà mais aussi par son caractère solitaire. Ça m’a permis de m’identifier à elle et de me plonger encore plus dans son aventure.

La fin est surprenante et laisse entrevoir un avenir que j’ai très envie de découvrir avec la suite Le caveau de famille.