Le Sang des Nahdas de Patricia Torrente

Quatrième de couverture:

Les Humains et les Gris-Roches, ennemis depuis toujours, s’accusent mutuellement d’envoyer sur le pays les Dévoremondes. Quiconque est touché par ces fantômes de poussière tombe dans un coma profond et devient un Dormant. Or, Narcisz, le chasseur, fils de Méïra, la guérisseuse, se lie d’amitié avec Bémoth, un jeune guerrier gris-roche. Ils ont bravé l’interdit, les voilà contraints de fuir ! Une longue quête commence, semée d’embûches, de pièges, de sortilèges et de merveilles…

Mon avis:

Le monde fantastique

Il s’agit d’un univers dont les règles sont comparables à celles du nôtre. Son originalité tient en ce que les six races inventées par l’auteur ne sont comparables à aucune autre. Enfin un livre de fantasy où on trouve autre chose que des elfes, des nains, des lycanthropes et autres vampires… Cette diversité apporte au livre un véritable plus.

Je salue également l’idée de pourvoir chacune de ces races d’un pouvoir particulier.

Les plantes et animaux que l’on trouve dans cet univers sont aussi des inventions réussies de l’auteur.

Les personnages

Les deux personnages principaux, Narcisz et Bémoth, sont jeunes, encore assez naïfs. Je pense que cela convient à un livre de jeunesse. Bien que l’étude psychologiques des personnages soit superficielle et faite à travers le prisme de leurs pouvoirs, responsabilités et héritages respectifs, on à s’attache à eux. Leurs peurs et leurs doutes les rendent « humain » (façon de parler, bien sûr, puisqu’ils ne le sont pas, du moins pas entièrement…)

L’intrigue

Narcisz et Bémoth découvrent avec stupeur que leurs deux races n’ont aucune raison valable de se faire la guerre. Ils tiennent à découvrir les raisons de ce conflit et l’origine du fléau commun aux deux communautés: les Dévoremondes.

Cette intrigue tourne autour de ces créatures étranges et du mystère qu’elles constituent. La recherche des réponses à ces questions permet de découvrir le monde où évoluent les deux héros, grâce à une immersion dans les legendes des différentes races. L’intrigue est plutôt bien menée et plaisante à suivre.

Petite remarque: j’ai trouvé qu’une carte manquait, cela aurait permis de mieux suivre les pérégrinations des deux personnages principaux…

En résumé:

Ce livre de fantasy m’a plu. L’univers créé est très bon, les personnages sont intéressants. Je le recommande aux ados et pré-ados.

Eragon de Christopher Paolini

Voici le résumé :

« Un garçon…
Un dragon…
Une épopée…

Voilà bien longtemps que le mal règne dans l’Empire de l’Alagaësia… Et puis, un jour, le jeune Eragon découvre au cœur de la forêt une magnifique pierre bleue, étrangement lisse. Fasciné et effrayé, il l’emporte à Carvahall, le village où il vit très simplement avec son oncle et son cousin. Il n’imagine pas alors qu’il s’agit d’une œuf, et qu’un dragon, porteur d’un héritage ancestral, aussi vieux que l’Empire lui-même, va en éclore… Très vite, la vie d’Eragon est bouleversée. Contraint de quitter les siens, il s’engage dans une quête qui le mènera aux confins de l’Alagaësia. Armé de son épée et guidé par les conseils de Brom, le vieux conteur, Eragon va devoir affronter, avec son jeune dragon, les terribles ennemis envoyés par le roi dont la malveillance démoniaque ne connaît aucune limite.
Eragon n’a que quinze ans, mais le destin de l’Empire est désormais entre ses mains ! « 

Et voici mon avis :

« Le premier tome de cette saga m’a laissé en proie à la perplexité d’où mon avis mitigé.

L’intrigue n’est pas banal, certes, et le monde imaginé et décrit par l’auteur pousse à la découverte. Toutefois, je n’ai accroché qu’au début, qui promettait plein de rebondissements pour la suite d’où mon excitation, et à la fin, qui était riche en actions et révélations qui m’ont donné envie de me procurer le second tome. En ce qui concerne la partie centrale du roman, j’avoue que je me suis fort ennuyée. Paolini m’a étourdi avec son trop de détails et avec sa minutie dans ses descriptions. D’habitude cela ne me dérange guère mais dans ces cas le roman en devient assez long et pénible à lire.

Du côté des personnages, j’avoue que je me suis plus attachée à ceux qui avaient des rôles secondaires qu’à Eragon, le héros de l’histoire. Son impuissance face aux événements fait qu’il s’appuie trop sur ses compagnons. Ce jeune adolescent a encore bien du chemin à faire pour rentrer dans mon petit cœur de lectrice.

Pour conclure, j’avoue que mon coup de cœur dans tout cela est l’animal légendaire invoqué : le dragon ! Je rêverais d’effectuer sur celui-ci un voyage… vers un ailleurs magique ! »

S’il y a besoin d’informations supplémentaires n’hésites pas à me le demander.

Merci d’avance.

Bonne lecture.

Namira

–> Titre : L’héritage, tome 1 : Eragon
–> Auteur : Christopher Paolini
–> Edition : Bayard (Poche)
–> Nombre de pages : 679

Masques de Patricia Briggs

Résumé

Aralorn est une changeforme qui a délaissé les privilèges d’une noble naissance pour une vie d’espionnage et d’aventures. Elle a croisé Loup au cours d’une mission et tous deux sont devenus d’inséparables amis, et elle sait qu’il dissimule sa véritable nature sous son apparence animale.

Mais des circonstances dramatiques vont l’amener à se poser encore plus de questions sur son énigmatique compagnon et sur l’ampleur de ses pouvoirs. Quant à lui, il fera tout pour protéger Aralorn du danger mortel qui la guette, quitte à se dévoiler, quitte à mettre sa vie et son âme en péril.

Avis

Je remercie Livraddict et les éditions Milady pour m’avoir permis de découvrir ce livre.

En tant que fan des aventures de Mercy Thompson, j’étais curieuse de découvrir une autre œuvre de Patricia Briggs. Je n’ai pas été déçue par ce roman : le style est légèrement différent, l’écriture plus poétique, mais les aventures d’Aralorn et du Loup sont palpitantes. Une mention spéciale aussi à la couverture du livre que je trouve ravissante.

J’ai tout de suite aimé Aralorn, courageuse, intrépide, passionnée par son travail d’espionne, dotée de pouvoirs magiques (elle est capable de changer de forme à volonté !) mais qui révèle aussi une certaine fragilité, lorsqu’elle est confrontée à de dures épreuves (elle m’a d’ailleurs rappelé Mercy Thompson par certains aspects, une femme forte et fragile à la fois).

Le Loup est lui aussi très intéressant : mystérieux, austère, dissimulant au mieux sa véritable identité c’est un personnage tout d’abord intriguant qui se révèle finalement de plus en plus attachant tout au long de l’histoire. Son attachement à Aralorn est évident, même si il tente de le dissimuler au mieux.

La relation entre Aralorn et le Loup occupe une place centrale dans l’histoire : entre amitié, complicité, attirance et parfois méfiance, les sentiments de ces deux personnages, aussi têtus l’un que l’autre, évoluent en même temps que les dangers qui les guettent.

La lecture est agréable, l’intrigue est passionnante et les rebondissements nombreux, même si l’on comprend rapidement qu’elle est la véritable identité du Loup.

J’ai aussi aimé toutes les références à la magie, omniprésente tout au long du roman et les légendes, racontées par Aralorn. Seul petit bémol ; j’aurais aimé avoir un peu plus de descriptions concernant les créatures magiques et les différents sorts. J’ai trouvé aussi que les passages concernant les recherches de Loup dans la bibliothèque étaient parfois un peu confus, on a parfois du mal à comprendre réellement ce qu’il cherche.

Cette lecture a été vraiment plaisante et j’ai découvert avec plaisir qu’une suite était prévue pour le mois de septembre.

Emma de Jane Austen

Voilà mon commentaire pour ma 1er LC

Pour commencer Emma n’était pas mon roman préféré de Jane Austen la première fois que je l’ai lu. Mais suite à cette relecture, je l’ai plus apprécié en faisant plus attention à son ironie qu’aux histoires d’amour même si les deux sont liés dans ses. j’aime quand l’auteure dit Notre héroïne^… ca me fait toujours sourire!!! dft009 également quand elle prend le point de vue des personnages notamment à la fin quand les Elton critique le mariage d’Emma et de Mr Knightley.
Sinon,les scaro sposo et la manière dont parle Mrs Elton me fait toujours sourire voire rire!!!! ces passages sont drôles dans le roman et je suis de l’avis de tous les personnages que ne la supportent pas!!!!
En ce qui concerne les peronnages, Emma est au début assez désagréable et ne se rend vraiment pas compte qu’elle pourrait mettre Harriet dans une situation difficile si il n’y avait pas ce happy end!!! La pauvre Harriet prend des jolis coups dans cette histoire (Martin,Elton et Knightley en l’espace d’une année comme le rapelle Jane Austen à la fin du roman!!!!) mais bon il faut dire aussi qu’elle se laisse aveugler par Emma et les idées de cette dernière!!!! Mon avis est assez partagé sur ce personnage!!!
Pour ce qui concerne, Franck Churchill, je suis de l’avis de Mr Knightley, même après cette relecture du roman, la relation entre Churchill et Jane Fairfax me semble assez étrange!!! L’auteur le rattrape bien à la fin!!!!
J’ai évoqué les points qui m’avaient frappés pendant ma lecture d’Emma!!!.
Vashta Nerada

Emma de Jane Austen

Tableau :

L’histoire se déroule au sein de la bonne société anglaise, loin de Londres, à la campagne.
Emma est une jeune femme libre de cœur et d’esprit.
Nous découvrons cette petite société locale au sein de laquelle s’active Emma qui en occupe la place centrale.
Une vision exclusivement féminine et partielle du monde nous est présentée ici.
Que s’y passe-t-il ? On s’invite à boire le thé. Dîners et bals favorisent les échanges et servent aussi à tromper l’ennui.

Les soirées se terminent par des jeux de cartes, des charades et par des discussions en petits groupes…souvent femmes et hommes séparés, d’un côté on parle musique et toilettes, de l’autre politique.
On organise parfois des parties de campagnes. De son côté, Emma tente, avec plus ou moins de succès, de favoriser les rapprochements entre personnes de même condition dans l’espoir de les amener jusqu’au mariage.

Vous l’aurez compris nous sommes bien éloignés du livre d’aventure et d’action.

Caractères et sentiments s’expriment en permanence au fil des pages.
Il est beaucoup question de « bonté ».
On se doit d’avoir des « pensées charitables » et de respecter les « règles de décence » et les « bonnes convenances ».
Nous assistons donc à des échanges de compliments sincères mais bien conventionnels.
Malgré cette accumulation de bons sentiments, la nature humaine est telle que chacun essaie tout de même d’imaginer ce que l’autre peut penser, ce qui est source de quiproquos amusants.

Emma présente les hommes et les femmes tels qu’elle les voit, elle.

Les hommes sont très affairés, ils gèrent leurs terres, leur patrimoine et s’occupent d’activités très sérieuses.
Ils n’apparaissent en règle générale qu’en fin de journée.
Nul ne sait précisément ce qu’ils font et certainement pas les femmes.
Emma décrit ce que représente pour elle l’homme idéal. Ainsi, il peut être laid mais se doit d’être distingué. Il doit être sérieux mais souriant. Le sens de l’humour est le bienvenu.
Emma aime les hommes respectables, bienveillants et aimables.
Ceux-ci doivent faire preuve de simplicité, être pourvu d’un caractère heureux, être bons, gentils et discrets. Ils doivent avoir de l’instruction et de l’élégance. Faire preuve de grossièretés est complètement inacceptable pour elle.

Les femmes se rencontrent, bavardent, échangent des banalités.
Les femmes sont rarement « intelligentes » sauf notre héroïne qui s’estime « intelligente » mais reconnait que c’est relativement exceptionnel pour une femme. Cette qualité n’est, selon elle, pas indispensable aux femmes qui doivent cependant avoir de l’éducation et un minimum de conversation.
Emma estime que les femmes doivent être délicieuses et belles, qu’elles doivent faire preuve de gaieté, d’entrain, d’obligeance, de gentillesse.
Pour être intéressante, une femme doit être jeune, jolie, élégante, avoir le teint éclatant de fraîcheur et de santé. Lorsqu’elle vieillie, la femme devient ennuyeuse.

Mieux vaut être riche mais si par malheur, le jeune fille est orpheline (cas d’Harriet et de Jane Fairfax), alors il faut qu’elle soit polie et bien élevée car elle peut toujours espérer contracter une alliance pour améliorer leur situation et ne pas être contrainte à travailler comme gouvernante.

Mon avis :

De manière surprenante, j’ai beaucoup apprécié l’écriture de Jane AUSTEN qui sait écrire de belles phrases au vocabulaire choisi.
L’histoire est bien construite.
Certains évènements s’enchaînent pour former une trame cohérente qui aboutit à un dénouement du plus bel effet.
Franchement, « Emma » est un livre que j’aurais aimé étudier à l’école tant la psychologie des personnages est étudiée et mériterait de s’y pencher avec plus d’attention.

J’ai particulièrement aimé les 150 dernières pages du livre, lorsque le dénouement approche. J’ai trouvé cette partie plus vivante. J’ai aimé cette succession de non-dits qui créent des quiproquos. Emma croit tout savoir des sentiments d’autrui mais se trompe. Le lecteur est invité à participer au jeu des devinettes. Qui aime qui ?

J’ai particulièrement apprécié certains personnages comme le ténébreux Mr Knightley qui représente la voix de la raison.
Il correspond à la description de l’homme idéal que nous dépeint Emma dans les  trois premiers quarts du livre.

J’ai également beaucoup apprécié Frank Churchill, le fils prodigue, élevé loin de cette micro-société.
Il est celui dont on attend tout et crée l’évènement à chacune de ses apparitions.
J’ai apprécié son humour, son enthousiasme, sa spontanéité, sa fraicheur.

Le père d’Emma est également un personnage intéressant. Présenté comme le doyen, il est excessivement capricieux. Cependant, il est respecté par tous à l’exception de son beau-fils John qui le snobe un peu. Emma est au petit soin pour lui (les autres aussi d’ailleurs) : il ne doit pas être contrarié car le bonheur qui règne autour de lui en dépend. Chacun le surveille : il ne doit pas prendre froid, il doit prendre son thé à l’heure, il a besoin de tranquillité, il n’aime pas les courants d’airs, il a besoin de repos, etc etc…

Franchement, entre nous, je déteste ce type de société et je me demande comment j’ai pu supporter cela pendant 560 pages. Je n’en reviens pas moi-même. C’est le miracle de l’écriture de Jane Austen qui y porte un regard amusé.
Ce catalogue de bons sentiments, ces bavardages à n’en plus finir sur fond de banalités ont réussi à pousser ma curiosité jusqu’à la dernière page. Certaines répliques au ton affecté m’ont tout de même fait sursauter tant elles débordaient de ridicule. Dans ce registre, c’est le personnage de Mrs Bates qui est particulièrement réussi tant il est truculent de bêtises.

En conclusion : je pense qu’il faut absolument connaitre l’écriture de Jane Austen et je remercie Bookine d’avoir proposé cette lecture commune.
Ce fut une belle découverte de cet auteur et je vais réitérer au moins une fois l’expérience juste pour voir si l’effet est le même.

Note : 8,5 / 10