Dracula de Bram Stoker

Résumé

Jonathan Harker, jeune notaire, est envoyé en Transylvanie pour rencontrer un client, le comte Dracula, nouveau propriétaire d’un domaine à Londres. A son arrivée, il découvre un pays mystérieux et menaçant, dont les habitants se signent au nom de Dracula. Malgré la bienveillance de son hôte, le jeune clerc ne peut qu’éprouver une angoisse grandissante. Très vite, il se rend à la terrifiante évidence : il est prisonnier d’un homme qui n’est pas un homme. Et qui partira bientôt hanter les nuits de Londres…

Grand classique de la littérature de vampires, best-seller de tous les temps après la Bible, Dracula est une source d’inspiration inépuisable.

Avis

Ce livre a été lu dans le cadre d’une lecture commune organisée par Jotman,
avec chocolat, Léo Elfique, PetiteMarie, strawberry, A S K, ô pâle étoile, Aidoku, Shaya, Pando, Kasper, read-whith-me, Shanaa,  isa1977.

Un grand merci à Jotman d’avoir organisé cette lecture, qui m’a permis de découvrir un grand classique de la littérature.

L’histoire débute par l’arrivée de Jonathan Harker en Transylvanie. Hébergé par un étrange personnage, le comte Dracula, Jonathan Harker est rapidement témoin de phénomènes très inquiétants. Le début du récit est raconté par Jonathan lui-même, à travers son journal intime.

L’histoire est également racontée par Mina Harker, la jeune épouse de Jonathan, Lucy, la meilleure amie de Mina, ainsi que par le docteur Jon Seward.

Suite à la survenance d’une tragédie, une véritable traque va débuter, la traque du Comte Dracula.

L’histoire est originale, les faits étant relatés par plusieurs protagonistes. J’ai bien aimé le fait d’avoir plusieurs points de vue différents mais j’ai trouvé en revanche qu’il y avait quelques longueurs, qui font perdre le rythme du récit, notamment en ce qui concerne les états d’âme et les inquiétudes des différents personnages.

De plus, j’aurais aimé en savoir plus sur le Comte Dracula, j’ai au final eu l’impression de ne pas en savoir assez sur lui, mis à part ce qui est raconté par le docteur Van Helsing, le premier à avoir deviné la véritable nature du Comte et ce qui est décrit par Jonathan lors de son séjour chez le comte, au début du récit.

Au niveau des personnages j’ai aimé Mina Harker, qui se révèle finalement être le personnage central, un personnage fort, comparé à son mari Jonathan. J’ai également beaucoup aimé le personnage de Van Helsing.

Ce livre est néanmoins une bonne découverte, avec une intrigue très prenante et j’ai l’intention de lire la suite, Dracula l’Immortel.

La Ronde des vies éternelles de Nicolas Cluzeau

Première publication VF en 2002
Publication VF de cette édition : 2010

Alors qu’elle est inconsciente, une guerrière de l’armée de la République se voit entraînée dans une étrange ville par une petite fille au visage familier. Alors qu’il donne un cours à l’Académie de magie, un mage s’évanouit et est assailli par la vision d’un cadavre qui lui annonce sa mort prochaine. Fils d’un homme et d’une fée, Eringvard, victime d’une apparition morbide, aperçoit le mot Corollis s’écrire au coeur des arbres. Une prêtresse du dieu des Morts, Cythèle, rêve de funestes prophéties et de fleurs qui saignent. Quatre êtres aux parcours et idées a priori opposés se rencontrent sur le chemin de la ville de Corollis, mystérieuse et depuis longtemps coupée du monde, au sujet de laquelle courent les plus sombres et angoissantes rumeurs. Lentement mais inexorablement, le piège se referme derrière eux.

Tout d’abord je tiens à remercier Livraddict et les éditions Black Book. En effet, j’ai reçu ce roman dans le cadre de mon premier partenariat (cette chronique se trouve à la fois sur mon blog et à la fois sur celui de livraddict).

Donc nous avons un roman qui pourrait être l’archétype même du roman style jeu de rôle. Une prêtresse, une guerrière, un demi-fée et un mage qui se rencontrent dans une auberge pour lever une malédiction (dont ils sont victimes), ça laisse présager des affrontements contre des gobelins, des orcs et autres joyeusetés D&Desques. Mais même si en effet il s’agit d’un groupe et que la libération d’une malédiction pourrait faire un scénario classique, l’auteur a su se démarquer.

En effet, l’auteur travaille surtout les psychologies et l’histoire des personnages. On apprend régulièrement sur leurs passés, leurs souffrances… Sans compter les passages dans les rêves et les cauchemars… Au final, je n’ai absolument pas eu de sensation de « déjà-lu ». En revanche j’avoue avoir eu du mal à entrer dans l’histoire, à commencer à mieux voir ce que l’auteur voulait faire du roman.

Je dois par contre faire quelques remarques. Il y a parfois des changements de narrateur pour certains chapitres. Ce n’est pas forcément un mal mais du coup ça surprend. Le style d’écriture est parfois assez… difficile. Une surabondance de mots abscons pour les esprits ne maîtrisant pas toujours les méandres obscurs de la langue de Molière. Bref, souvent ce n’est pas du langage courant. Oh rien d’incompréhensible mais autant je comprends que des personnages parlent ainsi, autant le narrateur moins. D’ailleurs, parfois certains termes sont inventés pour coller à l’univers et je ne peux résister à l’envie de demander qu’une définition soit systématiquement donnée, et à la première occurrence du mot. Je dis ça à cause du terme « jhudam ». Le mage explique qu’il est un jhudam en page 43. Visiblement ce terme a un rapport avec la magie mais il est utilisé une ou plusieurs fois ensuite (en page 80 par exemple) avant d’être défini en page 126.  En revanche au niveau des divinités, vous n’aurez je pense aucun mal d’identifier leurs attributions grâce à leur noms parfaitement assumés.

Au niveau de la construction du roman, nous avons : un prologue, sept parties (entre 4 et 11 chapitres) et un épilogue… À ce sujet, je tiens à dire que je n’ai pas vraiment apprécié le prologue. Non pour le texte en lui-même mais parce qu’il n’est vraiment expliqué qu’en toute fin (même si on peut deviner de quoi il retourne). On peut me dire que les chapitres « la damnation de Décyrion » ne sont pas plus expliqués, mais comme il y en a plusieurs, il ne s’agit pas d’un élément isolé dont on se demande à quoi il sert, mais d’une histoire parallèle dont on sait qu’elle rejoindra la principale*.

(Notons il manque une ligne  page 465, vous avez la possibilité d’avoir la page corrigée sur le site de Black Book)

À savoir, ce roman se place dans le multivers de l’auteur. Je ne sais pas si en lisant d’autres romans de cet auteur, certains passages auraient été plus clairs, peut être le prologue ? Enfin même s’il s’agit d’un tome 1, l’histoire se suffit à elle-même.

J’ai aimé
* L’histoire, un peu longue à mettre en place mais une fois tout mis en place, c’est très bien.
* Le multivers, le principe et tel qu’il est décrit.

Je n’ai pas aimé
* Surtout le vocabulaire, ce qui donne l’impression que le roman est plus dur à lire qu’il ne l’est réellement.

Ressenti
Bon. Le roman n’est pas parfait mais au final j’en ressors avec une impression positive. Je pense quand même qu’on apprécie plus ce roman avec un thé ou un chocolat chaud** bien confortablement installé pour de longues plages de lectures que par à-coup dans le métro comme lorsque je l’ai lu.

*Bon parfois il y a des pièges comme dans la saga du Vif-Argent

** Je n’aime pas le café u_u


Vols en haute société par Ally Carter

Quatrième de couverture :

Une famille
Les Bishop, experts dans l’art du vol des œuvres de maîtres depuis quatre générations.

Une professionnelle
Katarina Bishop, quinze ans.
Des amis qui n’ont peur de rien.
Un amoureux secret prêt à tout pour lui venir en aide.

Une mission
Récupérer des tableaux inestimables extorqués à leurs propriétaires durant l’Holocauste… puis dérobés chez un collectionneur d’art mafieux.

Un compte à rebours
15 jours pour constituer la meilleure équipe de voleurs au monde et relever le défi.

Un enjeu
Sauver l’un des leurs.

Mon avis

Dans ce premier tome de La vie cachée de Katarina Bishop, nous avons affaire à une jeune fille issue d’une grande famille de voleurs qui a décidé de décrocher pour vivre la vie d’une lycéenne normale, du moins une lycéenne fortunée normale. Malheureusement, elle se fait expulser de son lycée après qu’on lui ait joué un mauvais tour et se voit contrainte de retrouver sa vie de jeune voleuse.
De retour dans sa famille, elle apprend que son père est accusé de vol par un collectionneur d’art mafieux et que s’il ne restitue pas les œuvres sous 15 jours, Dieu seul sait ce qu’il adviendra de lui. Bobby Bishop est un as de la cambriole mais se dit innocent dans cette affaire et n’a pas l’intention de le prouver à qui que ce soit. D’autant plus qu’il est sous surveillance policière en quasi permanence. Inquiète pour son père, Katarina décide de prendre l’affaire en main…

Nous avons ici affaire à un roman destiné à un lectorat adolescent, le livre en lui-même est relativement court, l’écriture est assez simple et rythmée par de nombreux dialogues. Les décors et les personnages sont rapidement présentés, les dialogues et l’action prennent ensuite le relais pour dynamiser le récit. Tout cela donne un côté punchy au récit mais j’aurais tendance à penser que l’auteur plante un peu trop vite ses décors et qu’elle ne donnent pas assez de détails sur le lieu de l’action. De fait, à chaque nouvelle scène, il est assez difficile de bien se situer et l’on a tendance à se sentir un peu perdu. De même, la description physique de ses personnages n’est qu’à peine évoquée et il n’est pas évident de bien se les représenter durant la lecture.

Hormis ces quelques détails, ce premier tome nous fait passer un bon moment, l’intrigue est intéressante et les personnages souvent amusants. L’auteur reste relativement en surface quand il s’agit des personnages mais l’on comprend vite qu’il ne s’agit pas ici de faire de l’introspection. Ce qui compte c’est l’action et le mystère qui entoure les œuvres d’art dérobées au mafieux.
Durant son enquête, Katarina nous fait faire un tour de célèbres villes occidentales (New York, Paris, Milan, etc.), c’est dépaysant et particulièrement agréable de la suivre. Elle s’entoure et croise de nombreux personnages, hauts en couleur, qui ne manquent pas de s’illustrer par des répliques piquantes et souvent comiques.

En bref, Vols en haute société est un roman léger et drôle avec lequel l’on passe un très bon moment de lecture. Une fois le livre refermé il ne restera pas forcément longtemps dans nos mémoires mais aura eu le mérite de nous avoir divertis quelques heures.

Je tiens à remercier les éditions Michel Lafon et la team Livraddict pour m’avoir permis de lire ce livre dans le cadre d’un partenariat.

Vango de Timothée De Fombelle

Résumé :

Paris, 1934. Devant Notre-Dame une poursuite s’engage au milieu de la foule. Le jeune Vango doit fuir. Fuir la police qui l’accuse, fuir les forces mystérieuses qui le traquent. Vango ne sait pas qui il est. Son passé cache de lourds secrets. Des îles siciliennes aux brouillards de l’Ecosse, tandis qu’enfle le bruit de la guerre, Vango cherche sa vérité. Un héros inoubliable et romantique, une aventure haletante, envoûtante, empreinte d’humour et de poésie.

Critique :

Ca y’est, le moment tant redouté est arrivé : j’ai fini la 370ème et dernière page de Vango. Je dois dire au revoir à tout ces personnages atypiques et attachants que j’ai rencontré pendant mon voyage. J’écris voyage car il s’agit en effet d’un voyage à travers le monde de l’entre guerres. Un voyage des Iles Éoliennes à la brume de l’Écosse passant par l’Allemagne à l’arrivée d’Hitler. Pendant ce voyage je n’étais pas seul, j’ai rencontré un jeune homme génial, Vango, que j’ai du quitter, à contre-cœur. Parlons de lui justement. Au premier chapitre, il a 19 ans, s’apprête à être ordonner prêtre quand la police sème le trouble. Vango est meurtrier selon leurs dire. Dès lors, il est fugitif. Il commence alors un périple où il tentera de retrouver les pièces d’un puzzle qui semble impossible à résoudre, tant pour lui que pour nous. Parmi ces pièces,il y a cette galerie de personnages typiques, attachants, uniques qui n’ont qu’un nom à la bouche « Vango ». Certains le cherchent pour l’inculper, d’autre pour le protéger, d’autre l’attendent sans espoir. La poésie sublime de ce livre donne à son histoire une richesse magnifique.

Vous l’aurez compris, Vango est une ode à la liberté magnifique. Et quand on sait qu’une suite est prévue, on ne peut qu’être comblé !

Les visages de Jesse Kellerman

Synopsis :

Lorsque Ethan Muller met la main sur une série de dessins d’une qualité exceptionnelle, il sait qu’il va enfin pouvoir se faire un nom dans l’univers impitoyable des marchands d’art. Leur mystérieux auteur, Victor Crack, a disparu corps et âme, après avoir vécu reclus près de quarante ans dans une maison délabrée. Dès que les dessins sont rendus publics, la critique est unanime : c’est le travail d’un génie. Mais les ennuis commencent lorsqu’un flic à la retraite reconnaît sur certains portraits les visages d’enfants victimes des années plus tôt d’un mystérieux tueur en série. Ethan va alors se lancer dans une enquête qui va bien vite virer à l’obsession. C’est le début d’une spirale infernale à l’intensité dramatique et au coup de théâtre final dignes des plus grands thrillers.

Premier roman traduit en France de Jesse Kellerman, Les Visages se place d’emblée au niveau des plus grands livres du genre, que ce soit Ne le dis à personne d’Harlan Coben ou L’Analyste, de John Katzenbach.

Jesse Kellerman est né en 1978. Il est le fils des écrivains Jonathan et Faye Kellerman. Les Visages est son premier roman publié en France.

Mon avis :

Voilà un livre que j’ai acheté car la couverture a attiré mon regard.
Je l’ai trouvé très sobre mais aussi très intrigante.

Un petit mot sur le style de l’auteur qui a choisi d’écrire ce livre à la première personne.

Ce choix est très intéressant car il nous implique dans la vie d’Ethan et dans l’enquête qu’il va mener. Jesse Kellerman a un don pour décrire ses personnages et les rendre attachants.
Il ne laisse rien au hasard, et les liens tissés entre les personnages sont approfondis.
Il n’hésite pas à remonter la généalogie de la famille Muller jusqu’au milieu du 19 ème siècle.
Je trouve personnellement qu’il est trop remonté dans le passé, çà m’a un peu embrouillé au niveau lecture. On passe fréquemment du passé au présent. Il m’a fallu un certain temps d’adaptation.

La description de l’enfance de David Muller aide à comprendre l’homme qu’il est devenu, et son manque d’implication dans l’éducation d’Ethan.
Ce livre m’a permis de découvrir le milieu des galeristes. Un monde tout en apparence, superficiel ou l’argent mène la danse.
Il décrit le lien particulier qu’il existe entre le découvreur et son artiste. Une relation possessive, qui sera la principale motivation d’Ethan pour rechercher Victor.

L’intrigue est captivante. Le roman oscille entre roman policier et saga familiale.
Dommage que l’on résolve les crimes avant la fin du livre. Cependant comme certaines énigmes restent en suspend l’envie de lire le livre ne nous quitte pas.

Ce livre montre que les secrets de famille sont parfois très lourds à porter.
Comment réparer les erreurs du passé quand celui-ci vous rattrape ?

Un bon thriller que l’on a du mal à lâcher, et un auteur à suivre.