Le cantique des innocents de Donna Léon

Ce livre a été lu dans le cadre d’un partenariat avec les éditions Calmann-Levy. Merci à elles ainsi qu’à Livraddict de m’avoir permis de le découvrir.

Le mot de l’éditeur :

Un pédiatre et sa femme agressés en pleine nuit, leur bébé de dix-huit mois enlevé sous leurs yeux… Pourquoi diable des carabiniers – les gendarmes italiens – ont-ils fait irruption chez ce couple au milieu de la nuit et se sont-ils emparés de ce petit garçon ? Pour quelle raison le médecin refuse-t-il obstinément de parler à la police ? Et enfin, qui a bien pu ordonner la mise en œuvre d’une opération aussi effroyable ? Telles sont les questions qui taraudent le commissaire Guido Brunetti et son fidèle adjoint l’inspecteur Vianello lorsqu’on leur confie cette affaire. Pour cette nouvelle plongée dans les eaux troubles de la lagune, Donna Leon nous entraîne dans les méandres de Venise la magnifique et dans ceux, sordides, d’un réseau de trafic d’enfants. Au bout de cette enquête, elle parvient à ébranler les convictions morales de son héros… et même les nôtres. « Le 16e volet des aventures du commissaire Brunetti est éblouissant. Donna Leon ne bâcle jamais, dépeint chaque fois des portraits vivants de ses personnages et de Venise, et ne s’est jamais départie de sa faculté d’indignation. » The New York Times

Mon avis :

J’ai choisi ce livre parce que la critique du New York Times situé sur le quatrième de couverture m’a complètement emballé et…j’ai été au moins aussi déçue en refermant ce livre. Je ne suis pas du tout rentrée dans l’histoire et j’ai pris un temps fou à finir ce livre.  Je vais tenter d’expliquer pourquoi.

Je pense que la première chose qui m’a frappé et empêché de rentrer dans l’histoire est l’abondance de détails que l’auteur donne sur Venise. Si ce style permet à  certains lecteurs de mieux se représenter l’environnement dans lequel se déroule l’histoire et les aide à s’y immerger plus facilement, moi il a tendance à m’ennuyer rapidement. Résultat, dès que je vois un passage  rempli de descriptions, j’ai tendance à sortir de l’histoire et à passer vite fait les paragraphes.

A côté de ça,  j’ai eu des difficultés à bien identifier le nom des différents personnages et j’ai fait plusieurs allers-retours pour être sûre de ne pas me tromper.

Pour finir sur les points négatifs, je dirais qu’il m’a manqué une bonne dose de suspense tout le long du livre et la fin m’a laissé sur…ma faim. Pour tout dire, je l’ai refermé en fronçant les sourcils.

Voilà…c’est toujours compliqué  de faire une critique objective sur un livre qui ne nous a pas convaincu et je n’irais pas jusqu’à dire que ce bouquin est mauvais. Le sujet est ambitieux et je pense que ce livre peut nous amener à nous poser des questions aussi dérangeantes qu’intéressantes mais…je suis passée de l’histoire pour ce coup ci.

La Ronce d’or, tome 2 : La Peinture de sang de J.V. Jones

« Après un combat sans merci l’ayant séparée de Ravis, le mercenaire qu’elle a rencontrée à son arrivée dans le monde de la Ronce d’or, Tessa McCamfrey parvient à l’abbaye de l’île Ointe, où les frères l’accueillent fraîchement. Attaquée la nuit de son arrivée par une créature mi-homme, mi-démon, engendrée par la magie du scribe d’Izgard, la jeune femme réussit à s’enfuir et trouve refuge dans la grotte où le frère Avaccus, dernier scribe de l’île à pratiquer la sorcellerie, est confiné depuis 21 ans. »

Mon avis :

J’avais eu l’occasion de lire le premier tome de ce récit dans le cadre d’un partenariat avec « Le Livre de Poche » voici quelques mois  J’étais impatiente de découvrir la suite des aventures de Tessa, Ravis et Camron aussi j’ai été ravie d’apprendre la sortie de ce second tome dans le cadre d’un nouveau partenariat.
Si j’ai eu un peu de mal à entrer dans ce second volume (il m’a fallu près de cent pages pour me sentir à nouveau transportée par l’histoire) j’ai ensuite retrouvé avec plaisir la plume de J.V. JONES.
Après un premier tome qui décrivait ce monde parallèle et dépeignait chacun des personnages le deuxième tome nous révèle enfin la nature de la ronce d’or et de la bague portée par Tessa. Les enluminures restent au centre de l’histoire dont elles tissent et détissent les fils. Le récit se révèle complet et répond à toutes les questions que moi, lectrice, je pouvais me poser.
Ainsi nous découvrons que la ronce d’or et la bague découverte par Tessa sont des éphémères, soit des objets qui voyagent à travers le temps et à travers les mondes parallèles lesquels sont multiples.
Sur un second plan il nous révèle également le passé ténébreux de Ravis et les causes qui l’ont poussé à devenir mercenaire.
Ce deuxième tome nous invite à suivre les amours de Tessa et Ravis qui vont se  rapprocher au fil des pages. Il nous révèle également un Camron beaucoup plus humain qu’il n’apparaissait au début du récit. Par ailleurs il nous donne l’occasion d’assister à la naissance d’une véritable amitié tissée de liens presque fraternels entre Ravis et Camron.
Un autre personnage prend également toute son importance dans ce second tome : Angeline, l’épouse d’Izgard, Roi de Garizon. De petite fille naïve et peureuse dans le premier tome elle s’est complètement aguerrie pour devenir une femme courageuse et forte.
L’évolution des personnages et de leurs rapports mutuels est interpelante et m’a beaucoup plu.
J’ai trouvé le récit passionnant et je suis très heureuse d’avoir pu faire cette lecture. Cette première approche de l’univers de la fantasy a été très concluante à mes yeux.
Je remercie encore Livraddict et le  Livre de Poche pour l’opportunité qu’ils m’ont donnée en me choisissant pour participer à ce partenariat !

Mon cher frère de Hâkan Bravinger

C’est grâce à un partenariat entre Livraddict et les éditions JC Lattès (je les remercie tous les deux) que j’ai eu le plaisir de lire ce livre, mon premier roman suédois !

« Mon cher frère », par ces mots commencent les lettres qu’Andréas, criminologue,  écrit à son frère Paul, le célèbre psychiatre. Nous sommes en Suède, au début du vingtième siècle. Les deux frères ont pour parents un père chaleureux qui a construit sa fortune seul, malgré une enfance martyre, et une mère froide et distante. Ils paraissent si différents :
Andréas a un parcours amoureux assez tortueux : après une première liaison très jeune, il épouse puis abandonne Amélie, pour l’amie de celle-ci. Il est deux fois père mais ce sont deux échecs… Professionnellement il ne brille pas : il n’arrive pas à l’écrire son grand projet : une étude sur la psychologie des criminels, et les années passent. Il finit par enseigner à l’université, sa vie matérielle est précaire. Il a le sentiment de sa propre incompétence, et ressent amèrement le mépris de son frère, alternant rejet et tentative de réconciliation. Alcoolique et torturé, angoissé, il fréquente des prostituées.
Paul a hérité du dynamisme de son père et réussit dans sa vie professionnelle : il est un célèbre psychanalyste. En même temps qu’il  perd sa maîtresse Lou Salomé, attirée irrésistiblement vers Freud, il s’éloigne de celui-ci, persuadé de sa propre valeur. Il écrit de nombreux livres. Et Paul est aussi sculpteur ; bref, il crée, il produit.Il a peu de considération pour son frère qu’il se sent obligé d’aider matériellement. Mais comment expliquer que Paul épouse Gunhild, la mère de la femme d’Andréas, et quelle est la teneur de cette union avec une femme malade et plus âgée, qui l’admire et le soutient, lui qui a tant besoin de la  reconnaissance et de l’amour de sa mère ?
Paul est la fierté de la famille, mais il a besoin de se persuader de la médiocrité de son frère pour briller. Est-il aussi équilibré et sûr de lui ? Andréas en doute. Ils sont tous les deux terriblement égocentriques : l’auteur décrit comment les autres personnages autour d’eux ne sortent pas indemnes de cette  relation  toxique entre les deux frères.

Mais c’est aussi une peinture cruelle, sans concession aucune, d’une époque et d’une  classe sociale, témoin  la triste destinée de Soren le fils d’Andréas et Amélie : enfant du divorce, perturbé, ballotté tout petit de familles d’accueil en internats, il est en manque d’amour et d’image paternelle…Pour éviter les problèmes judiciaires on préfère l’interner ! Puis  l’expédier en Australie…
Les femmes ne sont pas mieux loties : leurs aspirations de jeunesse  s’envolent quand elles se marient, elles se rangent derrière leur époux et deviennent au mieux leur soutien. Ou bien  elles suivent leur instinct amoureux au risque de tout perdre, comme Madeleine perd sa propriété et ses enfants ; ou comme Amélie, qui va vite renoncer à son fils, sous l’influence de son second mari. Même la sulfureuse Lou Salomé ne fait que suivre les hommes de Génie : Rilke, Nietzsche et enfin Freud.

Le cadre historique permet enfin des rencontres passionnantes : Freud et Lou Salomé ; Ellen Key, la célèbre féministe et pédagogue suédoise, apparaît en filigrane, ainsi que Jung, Nietzsche et Kierkegaard (depuis le temps que je dois le lire !)….Sans oublier la vogue du spiritisme avec Madame d’Espérance.

Quelques mots sur la construction du livre : Il faut dire que l’auteur relate la vie de personnages historiques. Il a eu accès à des documents, des journaux intimes, des lettres. Où est la part de la création littéraire et celle de la réalité historique, c’est ce qui me questionnait au départ. Puis je me demandai  comment l’auteur s’était approprié ces documents pour en faire un roman. Car dans le roman la vie de l’un ou l’autre est relatée très souvent dans des lettres, ou bien dans les conversations, souvenirs.  Et c’est vraiment passionnant cette façon de nous raconter l’histoire, souvent indirectement, donc biaisée par un tiers, par ses opinions, ses prises de position. Les vrais écrits se mêlent aux fictifs, mais lesquels sont en fait les plus véridiques ? Et comment saisir, comprendre ces personnes au plus profond de leur être: doit-on se fier seulement à l’image qu’ils donnent d’eux ou au jugement des autres ?  Ce livre ressemble à un puzzle qu’on construit et déconstruit tout au long du récit au fur et à mesure des indices ; en vain car peut-on saisir la complexité de l’âme humaine ?
Le tout est servi par un style fluide et agréable, quelquefois poétique.

En conclusion une lecture prenante, émouvante même, et aussi instructive, ce qui ne gâche rien !

Mon cher frère
(titre original : Bara bud)
Hakan Bravinger
Edition JC Lattès, fevrier 2010
471 pages

Marieke

La malédiction d’Old Haven de Fabrice Colin

Ce livre a été lu dans le cadre d’un partenariat avec les éditions Le Livre de Poche. Merci à elles ainsi qu’à Livraddict de m’avoir permis de le découvrir.

Présentation de l’éditeur

L’heure est venue pour Mary de quitter l’orphelinat de la Sainte Charité, ce couvent où les soeurs l’ont recueillie 17 ans auparavant. A elle maintenant de prendre sa vie en mains. Partie pour Boston, la jeune fille s’arrête à Old Haven, vieux village dont elle a l’impression de connaître les paysages. C’est là que fut brûlée vive une sorcière du nom de Lisbeth Wickford. En digne descendante de cette lignée, Mary se révèle une sorcière puissante. Epaulée par la Fraternité d’York, communauté de sorciers désireux de rétablir la liberté, elle fuit l’empereur despotique de cette Amérique de 1723. Sous les ordres de ce derniers, les inquisiteurs font régner la terreur, servant ses projets de grandeur suprême qui mettent le monde en danger. Capturée par des pirates puis enfermée à la cour du tyran, Mary se retrouve au coeur du conflit qui oppose deux magies.

Mon avis :

J’ai choisi ce livre, car la présentation de l’éditeur me donnait envie d’en savoir plus sur cette jeune Mary. Quitter un couvent pour se retrouver ensuite confronter à des histoires de sorcières ça a déjà quelque chose de peu banal, mais quand au fil de la lecture, on se retrouve confronté à des dragons, de la magie, des créatures souterraines terrifiantes, des pirates, des sorciers le tout sur fond de despotisme et de religions, ça devient franchement étonnant.

Pour ma part, petit passage à vide lorsque les dragons sont apparus dans le récit. J’avais sans doute mal lu la présentation du livre ou je n’avais tout simplement pas pris conscience de ce qu’était la fantasy (qui est un style qui m’est étranger), mais l’irruption dans le récit des dragons m’a un peu déstabilisée. Passé ce moment de surprise, j’ai totalement adhéré au récit.
La description du monde souterrain m’a vraiment dégoûtée (je pense que c’était le but !), j’ai eu peur pour Mary au fur et à mesure que les évènements s’enchaînaient, j’ai cherché à savoir qui était vraiment le pasteur et l’Empereur (en passant par les hypothèses les plus folles, mais en ne trouvant finalement pas), je me suis prise d’affection pour le dragon et j’ai lutté avec elle lors de la bataille finale.

En conclusion, un livre passionnant, loin de mes lectures habituelles et qui m’a fait passer de très bonnes soirées.

À la fin du livre, un extrait de la suite des aventures de Mary avec « Le maître des dragons », qui a rejoint ma pile des envies lecture !

Sang d’Irah de Claire Panier-Alix

Résumé :

Le valeureux prince d’Irah en proie aux tourments de la guerre et de l’amour.
Sur l’île Nopalep’am Brode, « La Terre des Hommes » dans le langage des Anciens, les enjeux politiques étaient fort simples : au nord, les Kurstanais, l’Empire des Trolls lycanthropes… et au sud, le désert sacré des Hommes-Dieux d’Orkaz, tous deux malmenés par des climats extrêmes et victimes des incessantes agressions des troupes de la reine de Nicée, Maryanor.

Le jour où le prince Duncan d’Irah se rend à Mosquir à l’appel de la reine de Nicée, il ne sait pas encore qu’elle est la cause des invasions qui ravagent leurs royaumes respectifs. Encore moins qu’il va se retrouver entraîné dans un torrent d’aventures aux multiples rebondissements où se jouent tout à la fois son destin et celui de l’île

Amitié, amour, manipulations politiques, trahisons, faits d’armes : Sang d’Irah plonge le lecteur au cœur d’une fresque épique dans la plus pure tradition du genre.

Mon avis :

Tout d’abord je voudrai remercier les éditions « Le Pré aux clercs » ainsi que Livraddict pour m’avoir permise de participer à ce partenariat.

Mon avis est mitigé sur cette lecture mais plus positive que négative.

En premier lieu je dirai qu’il m’a été difficile de me plonger dans l’histoire du moins dans la première partie du livre. J’ai rencontré quelques difficultés au niveau des noms des personnages et des contrées ainsi que quelques petits problèmes de compréhension de vocabulaire mais cela n’a pas duré. Et on s’habitue à tous ces noms.

En effet à partir de la deuxième partie tout s’enchaine très bien, les descriptions sont complètes tant au niveau des personnages que des actions. Ce qui permet de se plonger enfin dans l’histoire et savourer pleinement ce roman de fantasy.

Quand à la troisième partie c’est le moment du livre que j’ai préféré. De l’action et du changement sont au rendez vous. Cette partie m’a permis de m’attacher à un personnage en particulier : Sail Homme-Dieu d’Orkaz. On voit enfin se développer le personnage de Talmont apparu au début du livre sans vraiment savoir ce qu’il allait apporter à l’histoire et on y voit surtout le changement de personnalité de la reine Maryanor. Ce qui m’a fait détester ce personnage.

La dernière partie est très belle, je l’ai très bien aimée. On a enfin la paix sur cette île-continent de Nopalep. Et le calme fait du bien. Elle est aussi émouvante et elle m’a vu verser une petite larme lors des dernières pages.

Ce livre est rempli de référence à la chevalerie, au moyen âge et se n’est en rien dérangeant. J’ai aussi beaucoup aimé le fait que ce petit continent est caché dans notre monde vivant alors à l’époque de Louis  13 (1er moitié du 17e siècle).

En résumé : ce livre m’a bien plus par ses actions, les personnages attachants ou au contraire détestables, ses émotions même si il m’a été dure de me plonger dans l’histoire.