« L’invisible » de Stella Rimington

Auteurs : Stella Rimington
Editeur : Le Livre de Poche

Présentation de l’éditeur

« Selon le jargon de la CIA, le terme «invisible» désigne un terroriste qui a la nationalité et l’ethnie du pays choisi pour cible. Liz Carlyle, de la section antiterroriste du MI5, apprend que la Grande-Bretagne va être infiltrée par un «invisible». Dans le même temps, un jeune indic pakistanais lui signale des mouvements suspects dans une librairie islamiste fondamentaliste de Londres. La menace existe assurément, mais Liz ignore le lieu, la date et la nature de l’attentat… »

Mon avis :

N’étant pas vraiment une spécialiste des romans d’espionnage, j’avais tout à découvrir. Et là j’avoue avoir pris beaucoup de plaisir à cette lecture.

Il convient d’abord de préciser que l’auteur sait de quoi elle parle puisqu’elle  a elle-même intégré les services du MI-5 ; du coup ses descriptions sont très précises sans être indigestes. Les relations inter et intra-services sont très claires et le lecteur se sent très vite à l’aise avec les différentes appellations.

Le puzzle se met en place progressivement, les divers protagonistes se développent peu à peu sans tomber dans le fouillis, très vite on sait qui est qui et qui fait quoi, la psychologie des personnages est très fouillée. Le rythme est assez soutenu, pas d’ennui à craindre.

Et n’oublions pas le décor, les plages anglaises, les pubs glauques, la campagne…. tout est fait pour nous mettre dans l’ambiance.

Petits bémols : j’aurais voulu plus de détails sur certains personnages secondaires, comme Marzipan ( Qui est Marzipan ? Il faut le lire pour le découvrir ) ; autre point, mais qui là m’est tout personnel, je me suis plus attachée à la « méchante » qu’à Liz, l’héroïne. L’auteur a superbement décrit le processus psychologique ayant fait d’une jeune fille à l’avenir apparemment tout tracé une terroriste convaincue. J’ai été happée par son histoire et sa relation avec son complice, j’avais des sentiments contradictoires vis-à-vis d’eux et là était la vraie force de l’auteur. Personne n’est tout noir ou tout blanc.

Petite précision, les aventures de Liz ne s’arrêtent pas là ; d’autres tomes existent et je serais plutôt tentée dft009

Au final, un bon livre d’espionnage, une bonne trame psychologique, que je n’aurais jamais choisi seule , et çà aurait été dommage. (euh franchement moi qui suis très sensible à la couverture, à l’ambiance dégagée par celle-ci, là je suis passée à côté).

Merci à Livraddict et au livre de poche pour ce partenariat.

Dexter dans de beaux draps, de Jeff Lindsay

Résumé: Après une lune de miel à Paris, Dexter enquête sur une série de cadavres mis en scène par un artiste macabre. Sa sœur est poignardée durant leur investigation, et Dexter décide de rendre justice à sa façon…

Mon avis : J’avais hâte de lire ce quatrième tome des aventures de Dexter Morgan, mais je dois avouer que la lecture a été vraiment laborieuse !
Les débuts à Paris ne m’ont pas emballée, et je dois dire que les passages où Dexter utilise des mots en français, m’ont dérangée (et ce, sans compter les fautes!). Peut-être cela aurait été moins gênant à lire en V.O. De plus, j’ai trouvé la traduction plutôt moyenne.
Ensuite, certes, on retrouve les personnages que l’on aime, Debs et sa manie de jurer a chaque phrase (qui reste malheureusement une bonne partie de l’histoire dans le coma, et on doit supporter Chutsky et ses « salut mon pote » ! grrr), Cody et Astor, nos adorables serial killers en herbe, et Doakes qui se veut effrayant à menacer Dexter, mais qui en fin compte est plus drôle qu’autre chose.
Pour ce qui est de l’intrigue…quel dommage que la quatrième de couverture en dise autant (je vous ai d’ailleurs épargné le résumé, qui en révèle beaucoup trop) !! Par ailleurs, je trouve l’intrigue pas très bien ficelée ! Dexter rame pas mal, il se lance pour la première fois dans une sorte de vengeance, en voulant zigouiller l’agresseur de sa sœur, et se retrouve comme le titre le dit, dans de beaux draps !
Jeff Lindsay qui nous a habitué à un humour noir, ici me paraît en rajouter une couche. On frôle la farce, peut-être pour atténuer l’horreur des crimes (quoi qu’ici je n’ai pas été touchée plus que cela par les mises en scène des cadavres), et le côté toujours glacial et détaché de Dexter, cet être égocentrique qui est plus intéressé par la nourriture et ses bas instincts de tueur, que par l’enquête en cours, même s’il semble touché par l’agression de sa sœur. Son intérêt pour les enfants de Rita n’est motivé que par le fait qu’il s’identifie à eux, surtout Cody.
Malgré cela, Jeff Lindsay arrive toujours à nous faire aimer Dexter, on s’attache à lui, lui qui ne s’attache à personne. On n’a pas envie qu’il se fasse prendre, on veut qu’il continue à rendre sa « justice ».
Mais bon, pour ma part, c’est une grosse déception, ce tome 4 n’arrive pas à la hauteur de l’excellent tome 3 qui m’avait franchement emballée !
Merci à la Team Livraddict et aux éditions Michel Lafon pour m’avoir offert ce premier partenariat !
Et Merci à ma sœur Flof13 pour avoir corrigé ce billet! Elle aussi a lu et donné son avis ICI sur ce livre.


Quand l’une des nôtres se fait gratuitement agresser…

…La Livraddict Team ne peut que répondre. Nous voulions cependant prendre contact avec les Editions Alphee – organisatrice du partenariat – afin de nous assurer que les propos tenus totalement choquants et au-delà de la vulgarité étaient bien ceux de l’auteur et non d’une tierce personne.

Malheureusement, après avoir reçu un mail desdites Editions, il s’avère que Monsieur Jean-Claude Derey est bien l’auteur des mails envoyés à Cynthia.
Suite à notre intervention, il semblerait par ailleurs que l’éditeur de M. Derey ait envoyé à Cynthia un mail d’excuses, mail qui reste pour la team insuffisant vis-à-vis des propos tenus par JCD.
Cependant, nous pensons que Cynthia a  répondu intelligemment à ce mail d’excuses sur son blog et qu’il ne nous appartient pas d’épiloguer plus sur le sujet.

La Livraddict team est bien évidemment indignée et ne tolère absolument pas ce genre de réaction excessive, au-delà de toute civilité, envers les blogo-lecteurs.
Nous rappelons que les partenariats sont organisés en collaboration avec les maisons d’édition qui savent parfaitement à l’avance à quoi ils s’engagent en les acceptant : fournir un livre gratuitement et en attendre une chronique – qu’elle soit bonne ou mauvaise – de la part du lecteur, tant que celle-ci reste respectueuse envers l’auteur. Le respect de la liberté d’expression du bloggeur reste donc un principe essentiel dans le cadre des partenariats – et même en dehors de ceux-ci.

En l’occurence, la chronique publiée par Cynthia sur Papoua respecte parfaitement l’auteur, elle ne fait que refléter ses goûts et dire que ce livre n’était pas pour elle, point. La réaction de l’auteur par rapport à cette chronique est donc parfaitement démesurée, insultante et est indigne de la profession qu’il représente.

La Team tenait donc à assurer à Cynthia son soutien le plus entier ainsi qu’à tout blogo-lecteur qui serait confronté à la méchanceté gratuite due certainement à un égo démesuré d’un auteur ou d’un éditeur qui se croirait tout permis face aux petits lecteurs que nous sommes. Après tout, c’est en grande partie grâce à nous qu’ils vivent vu que nous sommes les premiers à acheter les ouvrages.

Nous ne sommes pas des critiques littéraires professionnels, nous sommes de simples lecteurs qui partagent une passion pour la lecture au sein d’une communauté qui devient de plus en plus importante.
En cela, notre avis compte et certains auteurs feraient bien de ne pas l’oublier…

Heureusement, ce genre de réaction virulente reste encore marginale par rapport aux nombreux partenariats proposés par tous les sites de passionnés de lecture et  nous espérons que cette agitation prendra fin rapidement pour que les bloggueurs puissent continuer à donner leur avis sur le net en toute sérénité.

La Team.

D’un autre monde de Claude Crozon

autre mondeRésumé :
Tout commence en 1914. Les hommes de la famille Kergalin sont appelés sous les drapeaux. Ils en reviennent meurtris dans leurs chairs et leurs têtes. L’incompréhension entre les membres d’une même famille s’installe alors et pour toujours elle règnera. Le temps et les conflits passent, les nouvelles générations prennent leur place au fil de l’histoire mais le passé les dérange, Pauline surtout, mal dans sa peau est dérangée par tous ces morts, ces non-dits. Alors elle part à la recherche de ce passé si lourd à porter. Elle y trouvera ses réponses, mais le 11 septembre arrive, les conflits ne cessent jamais…et les mots de François résonnent encore « Personne n’aurait imaginé ! Personne ! » Ainsi commence et s’achève le livre.

Mon avis :
Parce que je croyais plus à un roman historique basé uniquement sur l’Histoire plutôt qu’à une saga familiale, je n’aurais jamais eu la curiosité de lire ce livre en dehors du partenariat. Ce qui eut été dommage, c’est vraiment un très bon et beau livre, j’ai d’ailleurs été assez surprise d’être rentrée dans l’histoire en deux pages.
Le livre est si bien écrit que l’on pourrait aisément croire que toute cette histoire est véridique, déjà par les prises de parole future des personnages et aussi par les carnets relus des années plus tard, mais aussi et surtout par le réalisme des personnages, en effet l’auteur dépeint ces protagonistes avec tellement de justesse et de finesse, que le réalisme est saisissant. Nous lecteurs rentrons vraiment dans l’intimité de chacun d’eux, nous vivons avec et en même temps que ces derniers leurs peurs, leurs doutes, leurs joies, leurs colères, leurs sentiments du moment…
Par ceci, ces actions, ces sentiments pris sur le vif, le livre est déjà splendide et vivant mais il l’est d’avantage quand l’auteur raconte, par de cours passages, la grande histoire 14-18, 39-45, l’Algérie… surtout 14-18, enfin je trouve. Lorsqu’elle écrit comment les Bretons étaient traités au front, l’incompréhension de ces derniers quand on leur donnait des ordres criés en français, car français et breton ce n’était alors pas la même chose et qu’ils étaient fusillés pour ça, je dois avouer que j’en ai eu mal au cœur et une sourde révolte est montée en moi.

Dans ce roman où les personnages évoluent dans la grande histoire, l’auteur a surtout fait un travail de recherche psychologique sans doute que la psychanalyse, son métier, l’a beaucoup aidé, mais n’oublions pas que rien de ce qui est raconté dans ces pages n’est impossible. Toutes les familles ont eu des pertes dans les conflits du siècle dernier et beaucoup ont dû assumer les lâchetés et les trahisons des autres membres de leur famille. Dans cette famille touchée par le malheur historique et personnel, mais aussi par les joies on trouvera un bon moment de lecture. Un livre que je vous recommande vivement.

Je tiens à remercier Livraddict et les éditions Robert Laffont pour ce superbe partenariat. http://www.laffont.fr

Le cantique des innocents de Donna Léon

Ce livre a été lu dans le cadre d’un partenariat avec les éditions Calmann-Levy. Merci à elles ainsi qu’à Livraddict de m’avoir permis de le découvrir.

Le mot de l’éditeur :

Un pédiatre et sa femme agressés en pleine nuit, leur bébé de dix-huit mois enlevé sous leurs yeux… Pourquoi diable des carabiniers – les gendarmes italiens – ont-ils fait irruption chez ce couple au milieu de la nuit et se sont-ils emparés de ce petit garçon ? Pour quelle raison le médecin refuse-t-il obstinément de parler à la police ? Et enfin, qui a bien pu ordonner la mise en œuvre d’une opération aussi effroyable ? Telles sont les questions qui taraudent le commissaire Guido Brunetti et son fidèle adjoint l’inspecteur Vianello lorsqu’on leur confie cette affaire. Pour cette nouvelle plongée dans les eaux troubles de la lagune, Donna Leon nous entraîne dans les méandres de Venise la magnifique et dans ceux, sordides, d’un réseau de trafic d’enfants. Au bout de cette enquête, elle parvient à ébranler les convictions morales de son héros… et même les nôtres. « Le 16e volet des aventures du commissaire Brunetti est éblouissant. Donna Leon ne bâcle jamais, dépeint chaque fois des portraits vivants de ses personnages et de Venise, et ne s’est jamais départie de sa faculté d’indignation. » The New York Times

Mon avis :

J’ai choisi ce livre parce que la critique du New York Times situé sur le quatrième de couverture m’a complètement emballé et…j’ai été au moins aussi déçue en refermant ce livre. Je ne suis pas du tout rentrée dans l’histoire et j’ai pris un temps fou à finir ce livre.  Je vais tenter d’expliquer pourquoi.

Je pense que la première chose qui m’a frappé et empêché de rentrer dans l’histoire est l’abondance de détails que l’auteur donne sur Venise. Si ce style permet à  certains lecteurs de mieux se représenter l’environnement dans lequel se déroule l’histoire et les aide à s’y immerger plus facilement, moi il a tendance à m’ennuyer rapidement. Résultat, dès que je vois un passage  rempli de descriptions, j’ai tendance à sortir de l’histoire et à passer vite fait les paragraphes.

A côté de ça,  j’ai eu des difficultés à bien identifier le nom des différents personnages et j’ai fait plusieurs allers-retours pour être sûre de ne pas me tromper.

Pour finir sur les points négatifs, je dirais qu’il m’a manqué une bonne dose de suspense tout le long du livre et la fin m’a laissé sur…ma faim. Pour tout dire, je l’ai refermé en fronçant les sourcils.

Voilà…c’est toujours compliqué  de faire une critique objective sur un livre qui ne nous a pas convaincu et je n’irais pas jusqu’à dire que ce bouquin est mauvais. Le sujet est ambitieux et je pense que ce livre peut nous amener à nous poser des questions aussi dérangeantes qu’intéressantes mais…je suis passée de l’histoire pour ce coup ci.