Harry Potter and the Cursed Child
Auteur : J.K. Rowling, Jack Thorne et John Tiffany
Edition : Little, Brown and Company
Pages : 330
Résumé :
Etre Harry Potter n’a jamais été facile et ne l’est pas davantage depuis qu’il est un employé surmené du ministère de la Magie, marié et père de trois enfants. Tandis que Harry se débat avec un passé qui refuse de le laisser en paix, son plus jeune fils, Albus Severus, doit lutter avec le poids d’un héritage familial dont il n’a jamais voulu. Le destin vient fusionner passé et présent. Père et fils se retrouvent face à une dure vérité : parfois, les ténèbres surviennent des endroits les plus inattendus.
Mon avis :
Quelle attente sans J.K Rowling, quelle excitation à l’annonce de la création de la pièce de théâtre, quelle impatience en attendant que le livre soit publié ! Et le voilà, finalement, enfin disponible, entre nos mains, offert à nos yeux gourmands. Quand j’ai reçu cet ouvrage, que j’avais bien entendu précommandé depuis des mois, je me suis littéralement jetée dessus. Je n’ai pas pu m’en empêcher : j’ai mis toutes mes autres lectures en pause, et zou. Un aller direct dans le monde merveilleux d’Hogwarts. Oui, je sais, en France on dit Poudlard. Mais là, le livre est en anglais, alors j’essaie de m’adapter.
Je n’ai pas vraiment eu d’appréhension avant ma lecture, comme ça a été le cas pour beaucoup. Je n’ai pas jugé cette nouvelle publication. En ce qui me concerne, l’auteur pourrait écrire dix ans des nouvelles aventures de la descendance de nos héros, ça ne me perturberait aucunement. Même, ça me ferait un grand plaisir. Mais bref.
Je me suis tout de suite attachée aux nouveaux personnages : Albus Potter bien sûr, et puis son tout nouvel ami (je vais essayer de ne pas donner de détails pour ne gâcher aucune surprise). Le ressort narratif qui donne sa dynamique à l’histoire – et même qui est à son origine- entre dans une thématique que j’ai toujours tenue en affection (malheureusement je ne peux pas dire de quoi il en retourne sans gâcher la surprise de l’histoire en elle-même).
En ce qui me concerne, la magie a opéré tout de suite. Chaque fois que des personnages déjà connus apparaissaient, j’étais ravie, émerveillée, aux anges. Il faut dire que pour moi, Harry Potter c’est comme pour d’autres Star Wars : un mythe. Et même, un mythe cher à mon cœur. Revoir tous ces personnages dont on pensait ne plus avoir de nouvelles dans un nouveau livre, c’est déjà pour moi une grande joie en soi.
Et évidemment, faire plus ample connaissance avec les enfants Potter et la petite Rose Granger-Weasley, tout autant.
J’ai trouvé les relations entre les personnages très intéressantes, souvent touchantes. C’est un plaisir de voir comment Harry, Ron et Hermione ont évolué. Comment leurs relations personnelles ou familiales peuvent être complexes, pas toujours parfaites. Comme dans son enfance, Harry n’a pas un vécu particulièrement facile de son statut de héros. Il n’est pas présenté comme meilleur que les autres, simplement comme un humain parmi tant d’autres, vivant sa vie de son mieux avec les cartes qu’il a dans les mains.
Une thématique qui traverse le livre de part en part et qui m’a beaucoup intéressée, c’est celle de la famille, du lien familial ; de l’héritage entre les pères et leurs fils, essentiellement (mais pas seulement). Nos liens avec nos ancêtres sont-ils un poids ou un atout ? Faut-il en être fiers ou chercher à s’en cacher ? La pièce nous montre la nécessité de connaître nos ancêtres, l’importance pour chaque enfant de se construire en sachant d’où il vient et quel est le sens de sa présence dans le monde qui l’entoure. Les enfants de l’histoire cherchent clairement à trouver leur place en se positionnant selon le rôle joué par leurs parents.
L’amitié est aussi essentielle, comme dans toute la saga Harry Potter. Dans les moments d’égarements, l’amour et la solidarité sont toujours des armes plus efficaces que la violence pure.
La seule chose que je pourrais déplorer est le fait que de grandes perspectives soient ouvertes, et trouvent finalement peu de réponses. J’ai cru pendant un moment que c’était le commencement d’une nouvelle saga, c’est pour dire. J’ai cru dur comme fer qu’il y aurait des suites, et à présent que ma lecture est achevée je n’en suis plus si sûre du tout.
On nous parle de prophéties, d’une menace bien particulière ; on nous parle de choses terrifiantes ; et j’ai l’impression que l’immersion dans le présent d’un élément dangereux, inattendu, dévastateur ne se produit pas réellement. Difficile une fois encore d’exprimer ce qui selon moi a manqué sans spoiler l’intrigue.
Malgré tout, l’ensemble est bien ficelé, j’ai trouvé l’histoire cohérente. Je ne me suis pas ennuyée, j’ai trouvé l’ensemble bien distrayant, avec juste ce qu’il faut d’éléments surprenants. Mention spéciale pour la scène finale, que j’ai trouvée particulièrement belle.
Harry and the cursed child, c’est selon moi aussi une histoire d’acceptation. Face à l’incompréhensible, face à la perte, confrontés à la mort de nos proches, on se trouve tous également désarmés ; magiciens ou non. De la même façon qu’Harry a perdu ses parents étant bébé, les autres personnages peuvent s’interroger sur les motifs qui justifient que telle personne soit disparue, et telle autre toujours en vie. A tel point que leur perception de leur propre identité va être remise en jeu, leurs actes s’adapter à l’empreinte qu’ils souhaiteraient laisser sur le monde.
J’espère qu’un film sera tiré de cette pièce. Je suis sûre qu’il pourrait être aussi bon que les précédents, et peut-être même meilleur.
Je recommande la lecture de ce livre, attendez au moins de l’avoir lu en entier avant de le critiquer négativement – j’ai cru comprendre que cette histoire faisait débat, alors qu’elle est inconnue de pratiquement tout le monde il me semble, du moins en France.
Bon voyage en compagnie d’Albus Potter !