1809 – La conquête de l’espace d’Alex Alice (Le château des étoiles, Volume 2)

chateau des étoiles 2 Alex AliceEncore une nouvelle bombe, un tome 2 à la hauteur du premier, un délice visuel, un régal à tout point de vue. Une fois commencé, impossible de décrocher jusqu’à la fin. C’est décidément une merveilleuse BD que nous offre Alex Alice. Les planches sont toutes plus magnifiques les unes que les autres, plein de détails, de finesses, de couleurs tendres, de découpes de cases originales.

Et cette histoire débordante de mystères, de conquêtes spatiales sur fond magico-scientifique. Aventure, faits historiques, lieux réels, science, personnages complexes, ambiguës, attachants. Le mélange est parfaitement dosé, génialissime !

Je ne tarie pas d’éloges pour cette grandiose BD qui atteint à présent à égalité avec Blacksad la première marche du podium de mes BD préférées.

Iceltane de Célia Flaux

IceltaneTous mes remerciements à Livraddict et aux éditions voy'[el] pour la lecture d’Iceltane.

Présentation de l’éditeur :

D’un côté, l’Empire watashitachi. De l’autre, l’Union. Au milieu, Iceltane, planète conquise par l’Empire, mais trop proche des frontières de l’Union. Carys Llanelli a fui Iceltane pour échapper au joug des Watashitachi. Elle lutte au sein du Département Diplomatique de l’Union pour que des nations indépendantes ne connaissent pas le même sort que sa planète natale.

Toweda, lui, est un brillant officier de l’armée impériale, dont l’histoire recèle un dangereux secret aux cheveux blonds. Quand chacun des camps envoie une délégation négocier la paix sur un astéroïde, le passé et le présent entrent en collision. Pour Carys et Toweda, les choix s’annoncent difficiles.

Mon avis :

Iceltane est un soap opera dominé par des tensions intergalactiques entre deux factions.  L’Empire est un régime militaire, autoritaire, dont les membres ? citoyens ? soldats ?, les Watashitachi (Nous ou nous autres en japonais) sont obsédés par la discipline, la propreté et la conviction de leur supériorité sur les autres civilisations. L’Union est une Fédération de planètes « libres » ayant fait alliance pour se protéger, entendez circonscrire les activités de l’Empire. Ses représentants sont issus de tous horizons, même si l’héroïne, Carys, vient d’une planète sur laquelle les patronymes et toponymes sont majoritairement à consonance celtique.

Je résume, Carys est une belle celte pétillante au passé malheureux qui s’apprête à tomber amoureuse de l’officier Toweda (de l’Empire), un beau  japonais, ascète tourmenté, disposant de toutes les qualités nécessaires pour tempérer ses ardeurs. C’est sur fond d’incident diplomatique et de conflit de civilisations que se jouera pour eux la possibilité de vivre ou non leur amour.

Iceltane est une lecture qui ne présente aucune difficulté particulière. Les personnages sont en nombre limité et assez stéréotypés. Les virages de l’intrigue sont nombreux dans la seconde partie du roman mais comme ils ne sont pas particulièrement sophistiqués, on n’est jamais perdu, même si la narration aurait pu être mieux liée. La langue ne constitue pas un écueil, elle est facile, parfois approximative et peuplée d’idiomes répandus (dans le premier paragraphe, on a le « matin brumeux », la « fine pellicule de givre » et le tramway qui s’arrête dans un « concert de grincements »pour que l’héroïne s’y installe au sein de la « foule métissée » d’Iceltane).

C’est donc en territoire connu que Célia Flaux livre son grand message de tolérance : on peut aimer l’autre au-delà des conflits territoriaux, de son appartenance à une autre civilisation, bref, on peut aimer l’Autre au-delà de soi.

C’est joli message, qu’il n’a jamais été aussi nécessaire de transmettre, c’est pourquoi je pense qu’il aurait mérité un meilleur écrin. Célia Flaux possède un talent de conteuse et la capacité d’élaborer des récits prenants mais, à mon sens, elle doit s’affranchir des lieux communs narratifs et littéraires pour produire un vrai roman de qualité, moins balisé, qui sollicite davantage les capacités d’imagination et de représentation du lecteur.

Mention spéciale pour la belle couverture de Sabrina Tobal, dont l’illustration, comme le récit de Célia Flaux, témoigne d’une immersion dans l’univers du manga.

L’otage de Chris Bradford

bodyguardJ’ai bien aimé ce livre et je lirais le tome 2.

Attention Spoiler (Surlignez pour lire)

SPOILER SPOILER SPOILER il y a juste la fin qui m’a déplu car je trouve que c’est baclé , que Alicia et Connor se disent en revoir et puis paf il l’a verra plus ! Et puis j’aurais aimé que Connor n’enchaine pas les missions .

Fin de spoiler

J’espère revoir Alicia dans les tomes suivants , car je me suis beaucoup attaché a ce personnage. L’écriture est top.

Terrain de Chasse de Patricia Briggs

Terrain de chasseRésumé :

Anna et Charles assistent à un conseil sur la proposition controversée de Bran : révéler l’existence des loups-garous. Mais l’Alpha le plus redouté d’Europe, la Bête du Gévaudan, est contre ce projet… Et il n’est pas le seul.

Les vampires, eux non plus, ne considèrent pas ce coming out d’un très bon œil. Et lorsqu’ils attaquent Anna, Charles entre dans une rage folle. Anna et lui doivent alors découvrir au plus vite qui se cache derrière tout ça … Avant de perdre tous ceux qu’ils aiment.

Les + :

On retrouve avec plaisir les personnages et le monde de Mercy Thompson. La relation d’Anna et Charles est toute neuve, ils apprennent a mieux se connaître en même temps qu’on en apprend plus.
Les personnages secondaires sont aussi attachants, on guette l’apparition de Bran, en quête de petites brides d’infos qu’on pourrait glaner sur le Marrok …

J’ai aimé cette nouvelle intrigue, très différente du premier volume. On en apprend plus sur le fonctionnement, sur la politique, sur Charles (Bon point pour Frère Loup !).

J’ai adoré la partie de chasse, et la façon dont Anna grandit, on sent vraiment qu’elle arrive à sortir la tête de l’eau après tous ses problèmes dans les volumes précédents. Elle est touchante dans ses faiblesse, mais à la fois tellement forte ! Oui, c’est une Oméga, elle peut tenir tête aux dominant, et qu’est-ce que c’est bon !

Les – :

C’est dommage de ne pas avoir plus approfondis l’histoire sur ces nouveaux personnages européens. J’aurais aimé en apprendre plus sur la Bête tout particulièrement. J’apprécie beaucoup ce chapitre de l’histoire et le film Français « Le pacte des loups », et j’aurais aimé que la psychologie du personnage, son histoire soit plus abordée.

Je pourrais aussi dire qu’il est dommage de ne pas voir apparaître Mercy ou un des personnages récurrents de cette série, mis à part Bran. Il aurait été intéressant de voir par exemple le frère de Charles. Mais je comprends aussi qu’on ne puisse simplement pas.

Conclusion :

Bien que tiré du même univers, Alpha et Oméga est une série propre et non pas simplement le faire valoir de Mercy Thompson, ce deuxième tome le prouve largement.

Les personnages sont attachants, l’histoire est plus centrée sur les loups, on est avide d’en savoir plus.
J’ai réellement adoré cette lecture. J’avais déjà passé un bon moment avec le premier tome bien que j’avais un peu trainé à le lire, or j’ai eu du mal à poser ce deuxième tome. J’ai particulièrement apprécié la mythologie abordée, bien que l’auteur ne soit pas rentré dans les détails.
Je suis particulièrement attachée à ces personnages,  et je les retrouverais avec plaisir dans la suite.

 Littérature de l'imaginaire

La révolte de Suzanna Collins (Hunger Games, Tome 3)

hunger-games-3-la-revolteOuch…une fin douce amère qui laisse un drôle de goût en bouche. Je suis toutefois assez satisfaite que l’auteur ait pris un tel « risque » plutôt que de nous offrir les sempiternels Happy end que l’on peut lire dans les romans ado. Ça change et c’est aussi, il me semble, plus réaliste. J’avoue que je ne m’attendais pas à certains revirements de situations et le choix de la Présidente à la fin fait rire jaune mais paraît tellement plausible au final. Je ne suis donc pas déçue du final de cette saga.

En revanche, j’ai eu l’impression d’être parfois soumise à des facilités romanesques par la présence de plusieurs ellipses temporelles qui nous épargnent des scènes d’actions qui auraient pu être appréciables. Pour faire simple, il y a souvent beaucoup de blablas pour pas grand chose.

Si la plume, bien que fluide, ne relève de la grande écriture, je retiendrai principalement de cette série l’univers futuriste d’anticipation crédible marqué par la télé-communication et la manipulation politique qui n’est franchement pas si éloignée de notre monde. Et par-dessus tout, la capacité de l’humanité à s’autodétruire malgré les flagrants échecs du passé que l’on oublie ou ignore si facilement.