Autres Temps, Légendes Oubliées de Sébastien Tissandier

Autres temps lége des oubliéesAutres temps, légendes oubliées
Sébastien Tissandier
Éditions Boz’Dodor, 2014 – E-book, 95 pages

Résumé :

Certaines légendes peuplent notre folklore et notre enfance : quelques-unes nous ont marqués profondément, d’autres ont été oubliées depuis longtemps…
Le chat aux yeux d’argent dévorera-t-il l’âme de la jeune Evangeline en échange de ses services ?
Quel lourd secret sera mis au jour par le père Martin en enquêtant sur le village d’Angles et sa bête mystérieuse ?
Quelle créature a été réveillée sous un château basque perdu dans la brume ?
Anton parviendra-t-il à tuer cette biche blanche, trophée convoité par tant de chasseurs avant lui ?
Le destin de Séraphine aurait-il été différent si elle n’avait pas agi contre les règles imposées par la Compagnie ?
Le golem de Rabbi Löw changera-t-il les conditions de vie de son peuple et à quel prix ?

Plongez dans l’univers de ces légendes délaissées, où se mêlent créatures fantastiques et ambiance steampunk, cet univers caractéristique issu de la révolution industrielle, où les machines à vapeur dominent.

Mon avis :

C’est un livre qui commence comme un recueil de contes et légendes traditionnels, du genre que j’ai adoré lire enfant. Tout y est : le héros, la quête, la tentation, l’épreuve, la lutte du pot de fer contre le pot de terre, la leçon de morale… Du grand classique, dans le genre. J’ai souvent eu l’impression que je connaissais l’histoire de base, mais je l’avais lue il y a tellement longtemps que je la redécouvrais !

Cependant, on quitte vite le terrain du conte classique lorsque font irruption de fantastiques machines à vapeur. Tantôt simples éléments du décor, tantôt protagonistes capitaux, ces mécanismes décrits en détail forment une sorte de fil rouge qui ancre le recueil dans une époque commune et donne une cohérence supplémentaire aux récits. Cette vapeur omniprésente m’a parfois laissé un sentiment mitigé : dans l’histoire de Matagot, par exemple, je n’ai pas vraiment compris ce qu’elle apportait. Et la répétition de certaines descriptions d’un récit à l’autre m’a paru manquer parfois d’originalité – mais c’est peut-être parce que j’ai dévoré les six nouvelles l’une après l’autre à toute vitesse…

En effet, au final, ce livre n’a eu pour moi qu’un grave inconvénient : je l’ai trouvé beaucoup trop court ! J’ai à peine eu le temps de me plonger dans l’univers de Sébastien Tissandier que j’étais déjà arrivée à la fin. J’aurais volontiers continué à lire de ces histoires des siècles passés revisitées à la sauce steampunk, pour retomber en enfance ou presque. Merci à Livraddict et aux éditions Boz’Dodor pour cet agréable moment de lecture !

Les anges gardiens de Kristina Ohlsson

SterntalerSynopsis

Thea Aldrin, célèbre auteure de livres pour enfants, n’a parlé avec personne depuis de nombreuses années. Pourtant, un inconnu lui envoie chaque samedi des fleurs et une carte sur laquelle est inscrit un seul mot: merci. S’ajoute à cela le fait qu’une étudiante lui ayant rendu visite a disparu sans laisser de trace. Deux ans plus tard, le corps de la jeune femme est retrouvé dans la forêt de Midsommarkransen. Quel est le secret que Thea Aldrin a choisi de taire?

Mon avis

Tout d’abord, merci à l’illustratrice pour cette magnifique couverture (édition allemande). Sur un fond gris anthracite se détache une robe d’un vert très lumineux s’accordant ainsi avec le marque-page ruban et la couverture cartonnée du livre. Tout simplement sublime!

L’édition allemande présente ce roman comme un thriller. Pour moi, il s’agit toutefois d’un roman policier car le suspense reste limité tout au long du livre. Ceci est sans doute dû à la forme du récit, qui alterne entre le déroulement de l’enquête sur la mort de la jeune femme et l’interrogatoire des policiers impliqués visant à éclairer a posteriori les zones d’ombre de cette enquête. Certains faits sont dévoilés pendant l’interrogatoire, ce qui retire tout effet de surprise par la suite.
Partant maintenant du fait qu’il s’agit d’un roman policier, l’enquête est plutôt bien menée, on ressent bien l’engagement des policiers et à quel point cette affaire les dépasse. Ils sont débordés par les évènements relatifs à l’enquête mais aussi par des problèmes d’ordre privé que chacun traîne avec soi.

Dans l’ensemble ce fut une très bonne lecture mais j’ai l’impression que je n’en garderai pas de profonds souvenirs.

Jane Eyre de Charlotte Brontë

Jane EyreRésumé :

Jane Eyre est pauvre, orpheline, pas très jolie. Pourtant, grâce à sa seule force de caractère, et sans faillir à ses principes, elle parviendra à faire sa place dans la société rigide de l’Angleterre victorienne et à trouver l’amour… Une héroïne qui surmonte les épreuves sans perdre foi en son avenir, une intrigue où se succèdent mystères et coups de théâtre, une passion amoureuse qui défie tous les obstacles : le plaisir de lire Jane Eyre est toujours aussi vif. Comme elle, on veut croire que rien n’est écrit d’avance et que la vie réserve des bonheurs imprévus.

Mon avis :

Très belle lecture et très grosse surprise. Acheté par hasard, je cherchais un classique à me mettre sous la dent, et j’ai atterrie devant le rayon des sœurs Bronte … J’avais déjà lu Les hauts de Hurlevent que je n’avais pas vraiment apprécier (ou su apprécier), j’avais aussi tenté Jane Austen avec Orgueil et préjugés que j’avais abandonné très rapidement.

Pour Jane Eyre, je m’attendais donc à une lecture un peu ennuyeuse, mais je me suis lancée. J’avais vu une partie du film avec Charlotte Gainsbourg, je connaissais donc une partie de l’intrigue, mais j’ignorais le fin mot de l’histoire.
Mais dès le début, j’ai adoré le style, et la caractère de Jane. J’ai presque tout aimé : la partie sur son enfance, puis chez Rochester … Seule la partie chez St John m’a parue un peu longue, certainement parce que le retournement de situation était un peu trop gros !!

Rochester est aussi un personnage que j’ai beaucoup aimé. Il est certes un peu odieux au début, mais j’ai trouvé que cela montrait une certaine tristesse et une colère face à ce qui lui a été imposé par son père, ce qu’il n’a pas choisi et qui l’empêche de vivre heureux, mais aussi face aux faux semblant et aux lois de sa société.

De même Jane est pour une fois, un des rares personnages féminins de la littérature que j’ai approuvé, et qui ne se comporte (enfin, qui est écrit) pas comme une simple femme, mais avant tout comme un être humain. Rarement, je n’avais rencontré un tel personnage dans mes lectures. Les 3/4 du temps, ce sont les hommes les héros et les personnages intéressants, et les femmes sont les faire valoir.

J’ai aimé aussi voir les différents avis des gens sur ce livre. Chacun à son avis sur Rochester ou sur Jane, et c’est très intéressant de lire tout ça.

Ce livre intègre donc mon top 10 sans hésiter, et je ne peux que le conseiller !

Aristote mon père d’Annabel Lyon

Aristote mon pèreRésumé: Pythias, la fille d’Aristote, a été élevée à l’égal des hommes. Elle fait figure d’exception à Athènes, puis en Macédoine où elle est contrainte de s’exiler : c’est elle, et non son frère cadet, qui assiste Aristote dans ses travaux, provoque les collègues de son père par ses remarques pointues, et se rêve en philosophe, scientifique ou sage-femme. La mort d’Aristote disperse ses biens et sa famille à travers la Macédoine, laissant Phytias seule, en décalage avec cette société qui nie l’existence d’une conscience féminine, et l’oblige à se confronter à la réalité d’un monde dont elle s’était toujours tenue écartée.

Après Le Juste Milieu, qui évoquait la relation entre le jeune Alexandre le Grand et son précepteur Aristote, Annabel Lyon renouvelle le défi ambitieux d’écrire l’Antiquité d’une plume actuelle et spontanée. Aristote, mon père exhale le soufre des temples, le sang des femmes et les larmes de la tragédie.

Tout d’abord, je remercie les éditions La Table Ronde collection Quai Voltaire pour m’avoir permis de lire « Aristote mon père » d’Annabel Lyon en avant-première dans le cadre d’un partenariat avec Livraddict.com

« Aristote mon père » est un livre que je voulais lire car il parle d’une époque que j’aime beaucoup et que je connais peu, l’Antiquité. Pour être plus précis, ce livre nous plonge dans cette époque en suivant la vie de Pythias, fille d’Aristote.

L’écriture est fluide, simple, ce qui la rend la lecture aisée. L’auteur essaye de trouver son style propre par un petit jeu marquant une insistance et consistant à répéter trois fois certains groupes de mots. Malheureusement, j’ai trouvé que cela était totalement artificiel et ne collait pas avec le style de l’auteur. Il y a beaucoup de dialogues mais quelques-uns sont mal écrits: on se perd dans quelquefois dans l’enchainement des paroles, et on ne sait plus qui dit quoi. L’utilisation du présent aide à rentrer dans l’action.

L’action justement… Il n’y en a pas ! Et c’est le gros reproche que je formulerai vis-à-vis de ce roman. Pour être plus précis, je couperai ce roman en deux parties: la première, jusqu’à la mort d’Aristote, est intéressante, on la lit sans problème; en revanche, dès la mort d’Aristote, ce qui se passe est d’un ennui profond… d’autant plus que l’action se passant pendant l’Antiquité, période très ancienne et peu connue, il y a forcément un certain détachement vis-à-vis des personnages. J’ai vraiment eu l’impression que l’auteure s’est amusée à écrire la première partie mais qu’elle a peiné pour écrire la deuxième… J’ai quand même lu ce livre jusqu’à la fin, fin que je trouve inaboutie, pour ne pas dire une des plus mauvaises fins de roman qu’il m’ait été donné de lire: rien ne se termine, c’est un peu comme si on décidait d’arrêter l’histoire comme cela, à n’importe quel moment, sans véritable raison car rien n’est résolu (mis à part l’affranchissement d’un esclave, personnage très secondaire).

Bilan mitigé donc pour cette lecture avec un effet « soufflé »; pleine de promesses, on entame avec excitation cette lecture, qui finalement tombe à plat et ne nous comble pas totalement. Dommage !

Je signale tout de même que je m’efforcerai de lire le 1er tome de cette série sur Aristote, « Le juste milieu » pour redonner une chance à Annabel Lyon.

Dracula de Bram Stoker (version abrégée)

Dracula - école des loisirsRésumé : Un jeune notaire anglais, Jonathan Harker, est envoyé en Transylvanie pour rencontrer un client, le comte Dracula. Il consigne les péripéties de son voyage dans un journal. Le personnage qui accueille Jonathan est un bien étrange vieillard, rasé de près et vêtu de noir des pieds à la tête. Sa demeure est vide et mystérieuse et le jeune Anglais constate bientôt qu’il y est retenu prisonnier. Il décide d’espionner le Comte, dont le comportement et les habitudes lui paraissent de plus en plus inquiétantes, voire démoniaques.
Il projette alors de faire parvenir à l’extérieur des lettres relatant ses observations.

Mon avis : Cela faisait longtemps que ce livre était dans ma PAL, plusieurs fois j’ai été tentée de le lire, et à chaque fois, je le reposait. Ainsi, quand j’ai vu qu’une lecture commune était proposée, j’ai sauté sur l’occasion. Je me suis alors rendue compte, que j’avais acheté une version abrégée, qui sert certainement pour le scolaire.

Passée cette déception, je m’attaque donc à l’ouvrage. J’ai la chance de ne connaitre l’histoire que de loin : en gros, je sais que Dracula est un vampire et c’est tout !! Je n’ai pas vu les films, les histoires de vampires, (à part Buffy contre les vampires), ce n’est pas trop ma tasse de thé !

Rapidement je suis surprise par le fait que Dracula n’est pas plus présent que ça dans le livre, on le rencontre de loin, on devine sa présence, mais on ne sait presque rien sur lui. De plus, Jonathan, lui même n’est pas non plus le personnage principal. J’ai été étonnée de voir qu’au bout de quelques chapitres, on se concentrait sur l’amie de sa fiancée, et je ne comprenais pas trop où on allait. Grosse surprise aussi en rencontrant Van Helsing, je connaissais le personnage de nom, mais j’ignorais qu’il sortait de ce livre !! J’ai trouvé l’histoire bien ficelée, même si j’aurai voulu en savoir plus ce qui est arrivé à Jonathan en Transylvanie et sur l’histoire de Dracula …

Un bon classique, que je suis contente d’avoir lu, même si avec la version abrégée, j’ai l’impression d’avoir un peu « triché » sur cette lecture. Je lirai certainement la version complète un jour en tout cas !