Les attaques de la boulangerie d’Haruki Murakami

Les attaques de la boulangerieQuatrième de couverture:

Un homme et une femme dans un appartement de Tôkyô. Ils ont faim. Pas une faim ordinaire. Une faim qui tenaille, qui prend aux tripes, qui obsède. Une faim comme le souvenir d’une faim antérieure. Une faim tellement forte, tellement impérieuse qu’elle va les pousser à commettre la plus absurde des attaques…

Mon avis:

C’est un recueil de deux nouvelles assez courtes: « L’attaque de la boulangerie », et « La seconde attaque de la boulangerie ».

La première nouvelle:
C’est l’histoire de deux compagnons, dont la faim est immense. Après deux jours à boire de l’eau, sans avaler rien d’autre, ils décident d’attaquer une boulangerie. Et leur rencontre avec le boulanger va changer bien des choses.
La nouvelle est racontée à la première personne. Même sans avoir jamais connu cette faim là, on arrive à se mettre dans la peau du personnage. Ses questionnements, ses envies, ses émotions, ses délires même, on comprend pourquoi ils en sont arrivés là. Bien que très courte, l’histoire prend une autre dimension quand le boulanger entre en scène. J’ai beaucoup aimé cette partie, les influences, les références. Tout est une question d’imagination. Et le boulanger va leur permettre de stimuler la leur d’une façon assez intéressante.

La seconde nouvelle:
Comme une suite de la première, puisque le protagoniste est le même. C’est un peu plus tard dans sa vie, il est marié, et se retrouve dans les mêmes circonstances que dans son passé: ils ont faim, très faim, et rien à manger. Il est tard dans la nuit, rien ne peut les dépanner. Alors, il repense à cette fameuse attaque, et la raconte à sa femme. Qui elle, décide de prendre les devants, et de réitérer les choses.
Cette fois, c’est un peu différent. La nouvelle est un peu plus longue, on comprend mieux les circonstances de la première. Alors qu’on pouvait comprendre les motivations du jeune protagoniste, les décisions et les actions du couple m’ont paru totalement disproportionnées. Et c’est bien là le seul point intéressant, cette comparaison entre les deux situations. J’ai un peu moins aimé cette histoire, bien que le sujet du couple et des secrets au sein du couple soient (rapidement) abordés.

Finalement, une jolie découverte d’un auteur que je ne connaissais pas. De plus, l’édition est vraiment très belle, j’ai adoré les illustrations (très nombreuses) qui émaillent les textes.

Une enfance africaine de Stefanie Zweig

une enfance africaineSynopsis

En 1938 la famille juive de Regina, contrainte à fuir l’Allemagne nazie pour survivre, émigre au Kenya, colonie britannique. Alors que Walter Redlich et sa femme ont beaucoup de mal à s’habituer à la nouvelle situation, Regina, elle, tombe aussitôt sous le charme de l’Afrique, de ses odeurs et de ses couleurs, de ses animaux sauvages et des indigènes qui ne tarderont pas à devenir ses amis.

Mon avis

Au milieu des années 1930, les juifs allemands, ayant perdus leurs droits après la ratification des Lois de Nuremberg, furent obligés à quitter leur pays pour survivre. Beaucoup trouvèrent alors refuge dans les pays voisins, mais beaucoup aussi osèrent un plus long voyage, par exemple vers la Palestine, les Etats-Unis d’Amérique ou même l’Afrique. La famille de Stefanie Zweig choisit à l’époque cette dernière destination, une décision à la base de ce roman autobiographique.

Cette histoire présente une facette souvent méconnue de la seconde guerre mondiale, celle de familles juives ayant choisi d’émigrer dans les colonies britanniques, ici au Kenya. La communauté juive locale accueille les réfugiés et les aide à trouver une place dans les fermes environnantes. La vie y est modeste et les réfugiés, autrefois fortunés, ont dans un premier temps beaucoup de mal à s’habituer à leur nouvelle situation. Les parents Redlich sont tiraillés par toutes les émotions contraires qui surgissent: l’Allemagne est devenue un véritable cauchemar mais elle n’en reste pas moins leur pays d’origine. Seule la petite Regina réussit rapidement à s’habituer à la vie africaine grâce à son imagination débordante et sa forte capacité d’adaptation. À la ferme, elle apprend entre autre à parler swahili et s’entend à merveille avec le personnel indigène. Une fois la guerre terminée et après presque dix ans passés au Kenya, empreints de nombreux hauts et de bas, la famille Redlich décide de risquer un nouveau départ en Allemagne et laisse derrière elle des amis sincères et un pays qui aurait pu devenir leur nouvelle patrie.

En ce qui concerne le style d’écriture, les longues phrases et les nombreuses virgules requièrent une forte concentration pour ne pas perdre le fil de l’histoire. Les nombreux mots en swahili introduits dans le récit permettent au lecteur de "ressentir" l’Afrique et de mieux comprendre la communication entre les différents personnages. Les différentes langues et les mots eux-mêmes ont une importance capitale dans ce roman. On remarque qu’une langue commune est le b.a.-ba de la communication et à quel point les difficultés dans l’apprentissage des langues étrangères se répercutent sur l’humeur des réfugiés. De plus, l’échange de lettres – le premier chapitre est entièrement écrit sous la forme épistolaire – a aussi une très grande influence sur la vie de la famille juive.

Dans l’ensemble, j’ai été très intéressée par le contexte historique et la façon qu’a la famille Redlich de faire face à son destin. Cependant j’ai trouvé le style relativement désuet et pénible à lire (du moins en version originale), ce qui fait nettement baisser la note finale.

C’est si bon d’être mauvais de Myra Eljundir

kaleb de myra EljjundirTome 1, C’Est Si Bon D’Être Mauvais

Résumé :

A 19 ans, Kaleb Helgusson se découvre empathe :
il se connecte à vos émotions pour vous manipuler.
Il vous connait mieux que vous-mêmes.
Et cela le rend irrésistible.
Terriblement dangereux.
Parce qu’on ne peut s’empêcher de l’aimer.
À la folie, à la mort.

Sachez que ce qu’il vous fera, il n’en sera pas désolé.
Ce don qu’il tient d’une lignée islandaise millénaire le grise.
Même traqué comme une bête, il en veut toujours plus.
Jusqu’au jour où sa propre puissance le dépasse
et où tout bascule…
Mais que peut-on contre le volcan
qui vient de se réveiller ?

Mon avis :

    Ce livre n’est pas tombé par hasard dans mes mains. Ma mère, qui lit très peu de livres comparé à moi, me parle de ce bouquin depuis plus d’un an à présent en le présentant comme un parallèle de la série Dexter. Elle qui connait mon engouement pour cette série car elle le partage également, elle savait que c’était le meilleur moyen de me le faire acheter. Mais une hésitation persistait… L’intrigue ne serait-elle pas trop violente ? Mes doutes furent dissolus lorsque je rencontrai sur le salon du livre l’éditeur de Kaleb. Il a décrit avec tant de ferveurs le roman (normal pour un éditeur, vous direz) que j’étais prête à repartir avec (mais j’avais plus les moyens, une journée au salon vous arrache facilement 20€ par-ci, 40€ par-là.)

Il est bien étrange de commencer sa toute première chronique par ce bouquin. Au-delà de l’étrange, c’est un exercice également périlleux. Ce premier roman de la trilogie Kaleb nous plonge dans un univers sombre où les pensées de l’Homme sont dévoilées au grand jour – et elles ne paraissent pas si belles à voir ! Viols, drogue, trahisons, stratégie militaire, ce premier abord sous-entend les volontés majeures de l’auteur : dénoncer un monde cruel où l’étrange et l’incompris n’a pas sa place.
Mais au-delà de ça, Myra Eljundir nous plonge dans un univers fantaisiste, voire futuriste, où une armée tente de détruire les derniers individus d’une longue lignée aux pouvoirs surprenants, appelés Enfants du Volcan. Cependant, il ne faut guère y voir dans ces personnages les super-héros tels que Superman ou Hulk. En effet, les dons sont a priori d’ordre mental. Et tous ne se soumettent pas au service du Bien.

  Tout au long de l’intrigue, le lecteur découvre le don de Kaleb en même temps que ce dernier et sa lutte de Kaleb face au Mal. Cependant, plus il laisse libre court à son pouvoir d’empathie (capacité de ressentir voire manipuler les sentiments des individus qui l’entourent grâce à la pensée) et plus sa résistance s’amenuise.

    Le tome 1 offre énormément de possibilités dans la trame mais également beaucoup de questions restent en suspens, ne laissant d’autre choix que de lire le tome 2 pour comprendre.

    Le texte est écrit avec fluidité, ce qui m’a plu immédiatement. Cela vous laisse une impression de finir le livre en trois heures, et j’ai d’ailleurs eu beaucoup de mal de lâcher le livre, une fois le nez dedans.
L’auteure décrit formidablement les états d’âme d’un héros ambivalent, et ce avec beaucoup de réalité.

Si vous n’appréciez pas vraiment les livres de fantasy ou science-fiction, je vous le conseille. L’auteure a créé un compromis entre le réalisme des événements et les touches de fantastique. Un agréable moment de lecture.

Love addict de Marianne Tran

love addict Je remercie tout d’abord les éditions Xo et Livraddict pour ce partenariat qui m’a beaucoup intéressé.

Dans ce roman on découvre Claire Carlson, jeune trentenaire, américaine qui débarque en France suite à l’abandon de son mari.
Elle doit donc faire face à une nouvelle vie. Comme elle est dynamique elle trouve rapidement du travail chez Love addict. Elle aura à faire face à des interlocuteurs compliqués qui ne lui mèneront pas la vie simple. Ce sera encore moins le cas lorsqu’elle succombera à l’amour…Celui-ci va l’entraîner dans une folle liaison et lui fera découvrir Paris sous un autre jour.

J’ai aimé ce livre par la fraîcheur et l’humour qui en ressort dès les premières pages. Habituellement ce n’est pas le style de livre que je lis et là je dois avouer que j’ai succombé moi aussi. J’ai malgré tout remarqué quelques longueurs dans le texte mais cela n’enlève pas tellement de charme au livre. J’ai apprécié que le sexe n’occupe pas la majeure partie du livre et soit ainsi abordé qu’en deuxième moitié du roman. Ainsi le lecteur peut savourer une réelle histoire avec en plus le piment des relations intimes.

Contrairement à d’autres livres érotiques dont j’ai entendu parler ou lu, Love addict est un très bon compromis entre le livre purement romance et le livre purement sexuel. Le thème autour de la société Love addict est donc bien développé. J’aurais juste apprécié que la fin soit moins brutale. Mais peut-être est-ce l’objectif de l’auteur et ainsi nous dévoiler à mots couverts qu’une suite est envisagée ?

En conclusion, je ne peux pas dire que ce livre est un coup de cœur mais c’est un livre divertissant. Ce fut un bon moment de lecture et j’en garde un bon souvenir.

Nos étoiles contraires de John Green

Nos étoiles contrairesHazel, 16 ans, est atteinte d’un cancer. Son dernier traitement semble avoir arrêté l’évolution de la maladie, mais elle se sait condamnée. Bien qu’elle s’y ennuie passablement, elle intègre un groupe de soutien, fréquenté par d’autres jeunes malades. C’est là qu’elle rencontre Augustus, un garçon en rémission, qui partage son humour et son goût de la littérature. Entre les deux adolescents, l’attirance est immédiate. Et malgré les réticences d’Hazel, qui a peur de s’impliquer dans une relation dont le temps est compté, leur histoire d’amour commence… les entraînant vite dans un projet un peu fou, ambitieux, drôle et surtout plein de vie.

Un roman sympa, assez facile à lire ,qui traite bien de la maladie , le juste milieu entre rires et larmes ( je vous rassure , il n’y en a pas , ou peu)