Courlande de Jean-Paul Kauffmann

La Courlande est une région de Lettonie, bordée par la mer baltique, qui fut longtemps occupée par les soviétiques.
Jean-Claude Kauffman, qui connut la Courlande dans sa jeunesse, à travers son amour de jeunesse, Mara, jeune Courlandaise, décide de partir faire un reportage dans ce pays mal connu. Le reportage se transformera en roman.

Je tiens tout d’abord à remercier Livraddict et les éditions Le Livre de Poche qui m’ont permis de découvrir un auteur que je ne connaissais pas, Jean-Paul Kauffman, à travers son livre Courlande.

Entre roman historique et récit de voyage, Courlande m’a fait voyager dans une région du monde dont je ne connaissais même pas l’existence. Un pays qui m’a semblé presque imaginaire, comme hors du temps, avec ses forêts, ses plages désertes et ses châteaux en ruine. J’ai découvert ce pays au fil des visites de Jean-Paul Kauffman, qu’il raconte dans le livre, au fil de ses rencontres aussi : avec des Courlandais (comme le Résurrecteur ou comme Vladimir, le rocker polytonal) mais aussi avec cette famille allemande, très attachée à ce pays, à la culture à la fois slave et germanique, et dont le père est un véritable puits de science.

J’ai aimé découvrir un pays inconnu, une culture et une histoire inconnue, insoupçonnée même. J’ai moins aimé le style historique parfois un peu « lourd » de Jean-Paul Kauffman, qui m’a semblé peu accessible justement pour une personne qui comme moi, n’y connaissait absolument rien. J’ai parfois eu du mal à poursuivre la lecture. Le livre est très intéressant et très bien écrit, mais il me paraît mieux adapté à des personnes qui ont l’habitude des livres historiques, voire qui connaissent déjà la Courlande. J’ai eu le sentiment d’avoir de grosses lacunes historiques à combler !

La communauté de l’Anneau de J.R.R. Tolkien

Ma première expérience avec Le seigneur des anneaux, ça a été avec les films et c’était pas glorieux. Je n’ai rien compris la première fois mais et ça s’est amélioré par la suite.

Comme je suis têtue, j’avais quand même acheté les livres et ils sont restés bien au chaud dans ma bibliothèque pendant de nombreux mois avant que j’ouvre le premier tome ! J’appréhendais toujours  le style et l’univers qui étaient réputés comme complexes !

Si le début était un peu long, j’ai quand même vite été rassuré parce que je comprenais très bien en fait ! L’écriture de Tolkien n’avait finalement rien d’insurmontable et comme je connaissais déjà les films, je ne me suis pas perdue dans les noms des personnages et des lieux !

Je vous fait un petit résumé rapide du début. Frodon, un hobbit, a hérité de la maison et des biens de son oncle Bilbon. Parmi eux, un anneau, qui comme lui expliquera le mage Gandalf est doué d’un grand pouvoir. Recherché par Sauron pour faire régner le mal, Frodon se lance dans une longue quête pour détruire l’objet maléfique ! Sur sa route, il sera d’abord accompagné de trois amis puis fera la connaissance de deux humains : Aragorn et Boromir, d’un elfe : Legolas et d’un nain : Gimli.

Ce premier tome présente bien l’univers de la terre du milieu avec ses différents peuples. Tolkien explique tout ça clairement, les personnages arrivent progressivement ce qui nous permet de bien les intégrer.

Bref, c’est une très bonne (re)découverte qui m’a beaucoup plu et qui n’est pas si compliqué qu’on peut parfois l’entendre !

J’ai lu ce livre pour le challenge 26 livres – 26 auteurs.

Le Sabot du Diable de Kem Nunn

Heart Attacks c’est LA vague. Tous en rêvent, très peu l’ont vue. Personne ne l’a surfée. Quand un prestigieux magazine propose à Jack Fletcher de photographier Drew Harmon (une légende du surf) à Heart Attacks, il ne peut qu’accepter. Mais le spot est inacessible au fin fond d’une réserve indienne où règnent la violence, la drogie et les vieilles légendes tribales. Cette quête de la vague mystique va entraîner Fletcher et ses compagnons dans une aventure où la nature sauvage n’est plus le plus grand des dangers qu’ils devront affronter…

Mon avis :

Ce qui m’a tout de suite attirée dans ce livre ? La couverture du roman. C’est une très jolie réédition avec l’image spectaculaire d’un surfeur glissant sur une vague impressionnante… Bien plus vendeur que l’édition broché précédente ! Et en plus la quatrième de couverture est intrigante ! Du coup, j’étais très enthousiaste à l’idée de lire ce livre. Mais au final je m’attendais à mieux…

J’avoue avoir eu du mal à entrer dans l’histoire. Je suis de ces lecteurs qui doivent être conquis dès les premières pages, et là le charme n’a pas tout de suite opéré. Avant d’arriver à l’intrigue, les descriptions sont nombreuses (belles mais trop nombreuses !), et les longueurs aussi malheureusement. Mais, j’ai persisté. Après plusieurs chapitres, on se prend au jeu, et on est alors happé dans un univers très intéressant. L’auteur construit toute son histoire autour des légendes indiennes, du mystère du lieu, et de la passion du personnage principal. Ces trois éléments créent un livre prenant et bien ficelé, malgré des longueurs toujours persistantes.

Si Fletcher est un personnage bien construit et torturé à souhait, les autres personnages font bien pâle figure à côté de lui… L’auteur les introduit très vite, et ne nous donne pas assez d’éléments pour qu’on parvienne à s’y attacher. Heureusement Fletcher est un personnage haut en couleur avec un passé sombre et compliqué. Il fait face aux difficultés du présent et aux dangers qu’il doit affronter en plus des démons de son passé qui continuent de le ronger… C’est un personnage remarquable.

En conclusion, je dirais que c’est bon un roman, qui nous fait pas mal voyager à travers des beaux paysages et la magie du surf qui réussit à nous envoûter. Surtout pour les amateurs du genre. Dommage que l’histoire mette du temps à s’installer…

Un grand merci à Livr@ddict et aux éditions Folio pour m’avoir fait découvrir ce livre !

Intuitions de Rachel Ward

Résumé

Depuis son plus jeune âge, Jem voit des nombres flotter au-dessus des personnes qu’elle croise. C’est le jour où sa mère décède qu’elle en comprend la signification : il s’agit de la date de leur mort. Ce don maudit la pousse à se couper du monde. Jusqu’au jour où elle rencontre Spider…

Alors qu’ils partent ensemble à la grande roue de Londres, un phénomène étrange se produit : pourquoi tous les passants ont-ils le même nombre au-dessus de la tête ? Pris de panique, Jem et son ami prennent la fuite.

Ils seront les seuls survivants de l’attentat qui va suivre, mais aussi les seuls suspects traqués par la police une fois leur identité révélée par les caméras de surveillance.

Mais comment Jem peut-elle expliquer au commun des mortels les raisons de sa fugue, et surtout, comment ignorer la terrible vérité qu’elle peut lire en Spider ?

QUE FAIRE D’UN DON QUAND IL EST MAUDIT ?

Mon avis

J’avais envie de lire ce roman jeunesse depuis sa parution en mai 2010. Quand j’ai réussi à mettre la main dessus à la médiathèque près de chez moi, je n’ai pas hésité une seconde avant de me plonger dans cette lecture !

Le début du livre m’a beaucoup plu car on y découvre le don (maudit) de Jem. Malheureusement, une fois l’attentat du London Eye passé, le récit prend une toute autre tournure – tournure à laquelle je ne m’attendais pas du tout… Il s’avère que la plus grande partie du roman est en réalité consacrée à la course poursuite de Jem et de son ami Spider. Le mystérieux don de Jem y est ainsi occulté, ce qui m’a déçue au plus haut point !!!

Heureusement, les quarante dernières pages sont riches en suspense et mystère, ce qui m’a réconciliée avec le roman. Quant à la fin ouverte, elle a suscité ma curiosité et me donne réellement envie de découvrir le deuxième tome, CHAOS, afin de connaître le sort d’un des personnages dont je tairai le nom. J’espère cependant que dans cette suite, Rachel Ward choisira d’approfondir le mystère des numéros car le titre original du roman est quand même « NUMBERS » !!!

Concernant le style de l’auteur, je dirai qu’il correspond bien de manière générale à celui des romans dit « jeunesse ». Les phrases sont fluides et le récit est facile d’accès, ce qui permet de terminer le roman rapidement. Toujours par rapport à la mise en forme, j’ai bien aimé les calligraphies de nombres que l’on trouve à chaque fin de chapitre et qui font ainsi écho à la couverture du roman.

Enfin, l’un des points qui m’a également semblé intéressant est la façon dont l’auteure traite de la psychologie de ses personnages: le lecteur a un accès direct aux pensées de Jem, ce qui rend plus authentique le rapport que l’héroïne peut avoir avec les différents autres personnages comme Spider mais aussi Val et Karen par exemple.

En résumé, cette lecture ne fut pas déplaisante mais elle ne m’a pas donnée entière satisfaction dans la mesure où mes attentes n’ont pas été comblées…Suite au prochain épisode !

Veronika décide de mourir de Paulo Coelho

Véronika est jeune, jolie, elle a un métier raisonnable, un petit appartement et quelques amis avec qui elle fréquente les bars. Mais elle n’est pas heureuse. Un soir, chez elle, Véronika prend plusieurs somnifères. Véronika décide de mourir.
Quelques jours plus tard, elle se réveille dans un hôpital psychiatrique où on lui apprend que son cœur n’a pas supporter le choque. Il ne lui reste plus que quelques jours à vivre. Mais, voilà, à force d’attendre la mort, elle pourrait bien trouver un intérêt à la vie…

Il y a parfois des histoires qui nous marquent, nous bouleverse. Celle-ci en est une pour moi.
Véronika est une jeune fille comme tant d’autres dont on ne sait pas grand-chose finalement. Paulo Coelho n’approfondie pas vraiment le personnage mais il évoque plutôt des sentiments universels. Tout cela fait que l’on n’a aucun mal à s’identifier à cette femme et à ses rêves.
Au cours de l’histoire, on ne s’intéresse pas qu’à elle mais aussi aux autres personnages de l’hôpital dont elle va affecter, malgré elle, le destin. Il y a ce médecin, aux pratiques peu courantes et pas loin d’être aussi fou que ses patients ; Maria, une ancienne avocate guérie de sa névrose depuis longtemps mais qui n’ose plus affronter l’extérieur ; et Eduard, un jeune homme qui ne parle plus.

Ce roman évoque plusieurs thèmes autour de la mort : le suicide, les EMI (expériences de mort imminente), les croyances… Mais aussi et surtout la folie ! Et ce que j’ai adoré, c’est cette façon de dire que la folie est subjective. Pour être plus claire : « La vérité c’est ce que croit la majorité » (je n’ai pas pris de notes, c’est peut-être pas la phrase exacte mais le sens est là). J’ai envie de dire, on est tous le fou de quelqu’un.
Avec ce livre, on apprend à accepter cette folie en nous et à l’assumer puisque finalement c’est ce qui nous rend unique.

Maintenant, un petit mot sur le film. Comme dans toutes adaptations, il y des petits changements qui n’affectent pas l’histoire mais la simplifie quand même. Du coup, ayant enchaîné le livre et le film, j’ai été moins touchée par ce dernier à cause de ça. En revanche la fin de l’histoire m’a semblé plus intense avec les images. Le jeu des acteurs était très bon. Sarah Michelle Gellar est toujours aussi excellente, mais là je manque d’objectivité !

Cette histoire m’a offert un moment fort et ça m’a fait du bien. Elle donne envie de vivre pleinement…

Je l’ai lu pour une lecture commune organisé par moi-même et pour le challenge 26 livres – 26 auteurs.